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:

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FrançoiseHildesheimer

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1L'1archive ne ressemble niauxtextes,niauxdocuments

imprimés, niaux"relations",niauxcorrespondances, "ni auxjournaux,nimêmeauxautobiographies. Elle estdifficiledanssa matérialité. Parce que démesurée,envahissante commeles marées d'équinoxe, lesavalanchesou lesinondations. ...].Déroutanteetcolossale,l'archive,pourtant,saisit. Elle ouvre brutalementsur unmondeinconnuoù lesréprouvés, lesmiséreux et lesmauvaisdrôles et instable. Sa lectureprovoqued'emblée uneffet de réelqu'aucun imprimé, siméconnu soit-il,nepeutsusciter(1).» Ace constatd'unehabituée des archivesjudiciairesde l'Ancien Régime, l'historienne Arlette Farge,répondla question obsession nelle que Fustel de Coulanges posait

àses interlocuteurs :

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REVUE DES DEUX MONDES SEPTEMBRE 1995

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((Avez-vousundocument?»,ou encore cette formule choc d'Henri-Irénée Marrou : ((L'histoire sefaitavec desdocuments comme lemoteur

àexplosionfonctionneavec ducarburant(2).))

IlYa là une vérité sur laquelles'accordentl'ensemble des historiens, ce qui ne veut pas dire que laconceptiondudocumentn'ait pas été sujette à variation, tout comme son utilisation comme matériau de l'histoire. Mais,d'abord, qu'est-cequ'undocument?((Est undocument toute sourced'informationdontl'esprit de l'historien sait tirer quelque chose pourlaconnaissancedu passéhumain,envisagé sous l'angle de la question qui lui a été posée. Il est bienévident qu'il est impossible de dire oùcommenceet oùfinitledocument; deproche enproche, lanotions'élargitetfinit parembrassertextes, monumentsobservations de tout ordre

»,répondaitle même

H.-1.Marrouen écho à un autre historien, LucienFebvre:((L'histoire se faitavec desdocumentsécrits,sans doute.Quandily en a.Mais elle peutse faire, elle doit sefaireavec tout ce que l'ingéniosité de l'historien peutluipermettred'utiliser.[...].Donc avec des mots.

Dessignes.Despaysages et des

tuiles.Desformesde champ et de mauvaisesherbes.Deséclipsesde lune et descolliersd'attelage.Des expertises de pierre pardes géologues et des analyses d'épées en métal pardes chimistes(3).)) Lerapprochementde deux catégories,documentet monu ment,entretenantdes relations subtiles, a étéopérépar les philoso phes dans le cadre de la définitiond'unearchéologie du savoir; la différence se marque dans le moded'appréhension.

Lemonument,

dont l'archétype est l'édifice, est produitpourfrapper le regard, l'imagination duspectateur;il estporteurde signes qui renvoient à un invisiblequ'il fautfaireparler.Ledocument, essentiellement écrit, nécessite le déchiffrement; c'est un instrument produit par référence

à des

faitssensibles ou observables, mais qui, avec le temps, peut prendrevaleur demonumenten renvoyant à l'invisible passé. Disonscependantque, de même que la pratique de l'histoire commenceavec l'écrit, dans la recherche historique classique, l'essentiel de ladocumentationest fournie par les textes écrits. Ce documentest le reflet, la fixation matérielle, l'expressiond'un phénomène;et lephénomèneest distinct de l'événement. Ce dernierpeutêtre défini comme tout ce qui, de l'extérieur, atteint 81

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la conscience humaine etyprovoquedes réactions qui constituent l'expériencevécue et s'exprime par le phénomène:ce qui, de l'événement, marque la conscience et s'exprime dans le document. Lepassage par lephénomène,intermédiaire obligé del'expérience humaine, permet decomprendreque ledocumentne saura être considéré comme permettant d'atteindre un éventuel faithistorique brut. Dans sa démarche de chercheur, l'historien suit le processus inverse: ilpart dudocumentpourtenter d'atteindrel'événement à travers saperceptionphénoménologiquepar la conscience humaine productrice du document.

Sourcesnarrativesetsourcesindirectes

A travers le temps, laproductionde l'historien se relie donc à une production documentaire, une source, dont on ne saurait prétendrequ'elle est objective ni même neutre a priori.Car le documentest également à situer dans le contexte précis de son élaboration - oeuvre littéraire, récit, journal, lettre privée, acte administratif,judiciaire,notarié -,ilpoursuit un objectifbien défini et vise à produire un effet bien déterminé. Ce but plus ou moins direct aboutit à la distinction de deux grandes catégories de sources. On a, d'une part, les sources narratives,c'est-à-dire les écrits dont les auteurs se sontproposéde faire oeuvre d'historien, soit de leur temps, soitd'unepériode déterminée, les annales, chroniques, biographies, mémoires, jour naux, etc., et, d'autre part, les sources indirectes, un domaine de plusen plusfoisonnant qui recouvre l'ensemble des documents dont la visée n'est pasexpressémentde servir à l'histoire, mais que l'historien y fait contribuer : la masse des archives administratives etjudiciaires,les archives privées de toutes natures.

Ala différence des sources narratives en

effet,les archives ne sontpas destinées àlacuriositédu public,maisàl'informationpropre de celui qui les a produites ou de ses successeurs. Ledocument d'archives n'a pas été conçu avec unefinalitéhistorique; ill'acquiert dans la suite des temps et devient alors sourcepourles historiens. 82

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Une source qui a été susceptibled'appréhensionsvariables avec le temps et l'évolution des écoles historiques. Dans sa mise en oeuvre des sources, l'histoire positivistetriomphante au

XIXesiè

cle avait privilégié le "beau » document isolé (acte royal, traité, documentde chancellerie) restreint à son témoignage volontaire, une fois qu'il avait été soumis aux opérations de nettoyage de la critiqueérudite traditionnelle.Daté,localisé,exonéréde la suspicion defallacité,ses intervenants dûment identifiés, ledocument "authentique»était considéré comme permettant d'atteindre le fait historique. Une nouvelleappréhensiondes documents s'est dégagée au XX e siècle en liaison avec l'évolution del'histoire:on a fait appel à ce que l'historien duBeauvaisis,Pierre Goubert, qui en a été l'un des premiersutilisateurs,a appelé les "massesdormantes)),registres d'état civil,minutes notariales,sourcesfiscales,registresd'enregistre ment, de contrôle des troupes, d'inscriptionmaritime.

L'utilisationde ces sources

"sérielles»à des fins statistiques était peu compatible avec les règles strictes de la critique érudite classiques'appliquantà des documents dans leur individualité; si la démarche intellectuelle est restée la même, il a fallu adapter les modalités de sa mise en oeuvre. Le document cesse d'avoir valeur par lui-mêmepourtrouver son sens par rapport à la série, à ceux qui leprécèdentet le suivent.

Lacritique s'exerce de manière

comparative au sein decettesérie.L'adjectifsériel, utilisépour exprimer la démarche quantitative des historiensfrançais,puise en effet son origine dans le traitement dont ces sources ont été l'objet. Ont ainsiété découvertes et exploitées de nouvelles catégories documentaires, cause etconséquencede l'émergence de la longue durée, des sources du quotidien qui permettentd'appréhenderla vie des masses. Lesmercuriales et l'étatcivilont été les premières à êtreexploitées;elles ont permis à l'historien une démarche statistique, maisn'ontpas permis de remonter, dans les meilleurs des cas,au-delà du de nouvelles séries documentaires : les sources notariales - dont on reparlera ci-après - qui ont permis, en certaines régions, de remonter plus haut dans le temps, jusqu'au Moyen

Age.Enfin,la

révolutionapportéepar l'ordinateur a multiplié les possibilités de traitement de séries numérisables :tout ce qui est susceptible d'être 83

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traité par la machine (et donc d'être réduit à son langage) est concerné, y compris des sources déjà exploitées traditionnellement et non sérielles qu'il convient d'organiser en fonction de leur nouvelle exploitation : corpuslittéraires,cartulaires. Pierre Nora a bien montré que lacoupurepassé/présentqui fonde l'écriture traditionnelle de l'histoire datait du positivisme et était liée au statut éminent fait alors aux sources écrites (4). Mais la quête de l'écrit a seslimites,et ce sont les domaines dépourvus de sources documentaires qui, paradoxalement, ont rénové la perceptionde la notion de document. Larelève est assurée par des sources différentes; l'archéologie et l'histoire de l'art le savent bien, et les historiens ont su mettre à contribution tout un stock documentairediversifié.L'histoiredu climatpar exemple fera appel aux chroniques, aux dates des vendanges indiquées dans les documents, mais aussi auxfossiles,à l'étude des pollens, des anneaux des arbres. Fondementde l'histoire savante, le dogme qu'il n'est de sources d'histoire qu'écrites s'est effritéà partir des années vingt au profitd'unediversification.Paysageset objets,puis paroles et images ont été convoquées au banc des sourcesnonécrites.L'histoireest sortie des salles de lecture des archives; elle s'est transportée sur les champs defouilles,dans les musées, sur le terrain par le moyen d'enquêteset de collectes de témoignages oraux, dans les salles de projection ou sur une table de montage.

Mais,parallèlement, les

archives,dont ladéfinitionne lesidentifiepas exclusivementàl'écrit, ont élargi leur champ d'interventionpours'adapter aux nouvelles curiosités des historiens en s'ouvrant aux papiers d'origine privée (archives defamilles,d'entreprises, d'associations, intérêt porté aux documents audiovisuels, aux sources orales, etc.), cessant ainsi de s'identifier exclusivement à laproductionadministrative. Cettemutation concerne au premier chef lesépoquesles plus récentes et, en conséquence, l'originalitéde l'histoire de l'immédiat contemporaintient pourbeaucoupà sa situationvis-à-visde ses sources:des sources d'archivespubliques non encore ouvertes (sauf dérogations [5]),àsesinvestigations; malgrécelaunedocumentation trop volumineuse a incité lescontemporanéistesà se tourner vers l'enquêteorale. L'opposition qui a eu cours ces dernières années entre histoire et mémoire était essentiellement celle des sources 84

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d'archives traditionnellesconfrontéesauxtémoignagesoraux des vivants.Lanouveautéen lamatière,c'est la possibilitépour l'historien deproduiresespropressources, de rejoindre la notion de sources narrativestout en ayant le sentiment de collecter des archives.Ilreste que les nécessités de la critique restentidentiqueset que cette nouveautés'atténuesi l'onconsidèreque, dansbeaucoupde cas, l'écrit n'est que le recueil et la mise en forme de paroles dites.

Luttercontrel'optiquedessources

Maisce qui estpeut-êtreaujourd'hui le plus significatif du travailde l'historien sur ses sources est qu'ilentenden faireun usage différé, leur faire dire cepourquoielles n'ont pas été faites; c'est ce que Paul Veyne appelle en d'autres termes "la lutte contre l'optique des sources (6))).L'origine politico-adrninistrative des archives publiques, qui constituentencoreaujourd'huila principale source de l'historien, apourconséquencede fournir à celui-ci des documentsconçuspourportertémoignage surl'événement,non sur la durée. Il va donc falloir enélaborerune utilisation différente, lesdétournerde leur finalitépremièrepourles mettre au service des interrogations de l'historien. Emmanuel LeRoyLadurieressuscitant Montaillouà partird'un registre d'inquisition illustre cettedémarche (7).Lecas des minutes de notaires estégalementexemplaire.Jusqu'àlasecondemoitié du XIXesiècle,laseule justificationde leur conservation obligatoire était leur valeur de titre et, le notaire faisant figure de gardien des secrets desfamilles,leur consultation par des tiersne pouvait être envisagée.

Or, à la fin du siècle et audébutdu

xx e, s'estdéveloppéeune campagned'opiniontrès largement fondée sur la prise de consciencede la nécessité de conserver ce qui était désormais reconnucomme une source historique. Cemouvementa abouti au vote de laloi du 14 mars 1928permettantledépôtdes minutes de plus de cent vingt-cinq ans dans les services d'archives publics, ainsi que leurouverture àla recherche.Celle-cis'estpeuà peu élargie pouraboutir à la situation actuelle, où les archives notariales sont une des sources historiques les plus utilisées et les plus susceptibles 85

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