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Notes de cours

Andr´e Giroux

D´epartement de math´ematiques et statistique

Universit´e de Montr´eal

2009

Table des mati`eres

1 INTRODUCTION3

2 QUATORZE AXIOMES5

2.1 Les axiomes de l"arithm´etique. . . . . . . . . . . . . . . . . .5

2.2 La relation d"ordre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

2.3 L"axiome de la borne sup´erieure. . . . . . . . . . . . . . . . .10

2.4 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

3 NOMBRES IRRATIONNELS18

3.1 Raisonnements par r´ecurrence. . . . . . . . . . . . . . . . . .18

3.2 Exposants rationnels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

3.3 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

4 SUITES NUM

´ERIQUES27

4.1 Limite d"une suite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

4.2 L"infini en analyse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

4.3 Existence de la limite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .34

4.4 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40

5 S

´ERIES NUM´ERIQUES44

5.1 Convergence des s´eries num´eriques. . . . . . . . . . . . . . .44

5.2 D´eveloppements d´ecimaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48

5.3 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .54

6 FONCTIONS CONTINUES57

6.1 La notion de continuit´e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

6.2 Polynˆomes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60

6.3 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65

7 PROPRI

´ET´ES DES FONCTIONS CONTINUES68

7.1 Propri´et´e des ensembles ouverts. . . . . . . . . . . . . . . . .68

7.2 Propri´et´e des valeurs interm´ediaires. . . . . . . . . . . . . .69

7.3 Propri´et´e des valeurs extrˆemes. . . . . . . . . . . . . . . . .72

7.4 Fonctions inverses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .73

7.5 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75

8 FONCTIONS D

´ERIVABLES78

8.1 La d´eriv´ee. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .78

8.2 Calcul des d´eriv´ees. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80

1

8.3 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84

9 PROPRI

´ET´ES DES FONCTIONS D´ERIVABLES87

9.1 Le th´eor`eme des accroissements finis. . . . . . . . . . . . . .87

9.2 Extremums relatifs et absolus. . . . . . . . . . . . . . . . . .88

9.3 La r`egle de L"Hospital. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92

9.4 La m´ethode de Newton. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .95

9.5 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97

10 FONCTIONS CONVEXES101

10.1 La notion de convexit´e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101

10.2 Fonctions d´erivables convexes. . . . . . . . . . . . . . . . . .104

10.3 Exercices. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106

Table des figures

1 La droite r´eelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

2 Bornes sup´erieures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

3 L"intervalle|x-x0|< ?.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15

4 Une s´erie `a termes positifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46

5 Une fonction spline. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60

6 L"interpolation de Lagrange. . . . . . . . . . . . . . . . . . .65

7 La propri´et´e des valeurs interm´ediaires. . . . . . . . . . . . .71

8 Une fonction d´erivable une seule fois. . . . . . . . . . . . . .80

9 Polynˆomes cubiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91

10 La m´ethode de Newton. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97

11 Une fonction convexe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101

12 Une fonction d´erivable convexe. . . . . . . . . . . . . . . . .105

2

1 INTRODUCTION

L"analyse math´ematique est l"´etude approfondie du calcul diff´erentiel et int´egral. Ce cours porte sur le calcul diff´erentiel. On y r´esume d"abord les propri´et´es des nombres r´eels sous la forme de quatorze axiomes simples puis on en d´eduit rigoureusement l"ensemble des r´esultats du calcul diff´erentiel. Dans l"ordre suivant : la notion de limite d"une suite ou d"une s´erie num´erique, la notion de limite d"une"variable continue», la d´efinition et les pro- pri´et´es d"une fonction continue, la d´efinition et les propri´et´es d"une fonction d´erivable et, comme application, la d´efinition et les propri´et´es d"une fonction convexe. Une certaine familiarit´e avec le calcul infinit´esimal est pr´esuppos´ee de la part de l"´etudiant - bien qu"elle ne soit pas, d"un point de vue strictement logique, requise. La construction du corps des nombres r´eels `a partir des premiers prin- cipes de la th´eorie des ensembles ne fait pas partie du cours. Toutefois, passer en revue les diverses ´etapes menant aux nombres r´eels est une bonne introduction `a la th´eorie formelle qui suit. On peut penser que les entiers naturels, que nous d´enotons de nos jours par 1,2,3,...sont apparus `a propos de questions de d´enombrement, l"op´eration d"additionm+nde deux tels nombres correspondant `a la r´eunion d"en- sembles disjoints et leur multiplicationmn´etant tout simplement une addi- tion abr´eg´ee : mn=n+n+···+n???? m. Une relation d"ordre naturellem < nexiste entre ces entiers, correspon- dant `a l"inclusion des ensembles qu"ils d´enombrent. Les besoins du com- merce amen`erent ensuite l"introduction des nombres entiers n´egatifs-npuis celle des fractionsm/net enfin celle du nombre 0, la relation d"ordre ´etant prolong´ee de fa¸con assez directe `a ces nouveaux nombres.`A cette ´etape, l"on disposait d"un syst`eme num´erique ferm´e sous les quatre op´erations de l"arithm´etique - addition, soustraction, multiplication et division. Le d´eveloppement de la g´eom´etrie fit apparaˆıtre des nombres irrationnels (cer- taines longueurs ne pouvaient pas ˆetre mesur´ees par des nombres pouvant se mettre sous la formem/n) et les Grecs surent relever le d´efi pos´e par ces derniers en construisant rigoureusement un syst`eme de nombres les englo- bant, syst`eme que nous appelons aujourd"hui le corps des nombres r´eels et que nous d´enotons parR. Quant au calcul infinit´esimal, il est n´e au XVII i`emesi`ecle, sous la plume de Leibniz (1684 - Acta Eruditorum) et de Newton (1687 - Principia Ma-3 thematica) - ind´ependamment l"un de l"autre et `a la suite de nombreux pr´ecurseurs. Ce calcul s"est d´evelopp´e tout au long du XVIII i`emesi`ecle grˆace aux travaux de math´ematiciens tels les Bernoulli, Euler et Lagrange. Et c"est au XIX i`emesi`ecle qu"il fˆut assis sur des bases solides suite surtout aux efforts de Cauchy et de Weierstrass.4

2 QUATORZE AXIOMES

Nous supposons donn´e un ensembleRsur lequel sont d´efinies des op´erations d"additionx,y?→x+yet de multiplicationx,y?→x·y=xyet une relation d"ordrex > yob´eissant aux quatorze axiomes suivants.

2.1 Les axiomes de l"arithm´etique

Toutes les r`egles de l"arithm´etique d´ecoulent des neuf premiers axiomes.A1Quels que soient x, y et z?R,

x+ (y+z) = (x+y) +z;A2Quels que soient x et y?R, x+y=y+x;A3Il existe un ´el´ement0?Rtel que, pour toutx?R, x+ 0 =x;A4` A chaquex?Rcorrespond un ´el´ement-x?Rtel que x+ (-x) = 0. L"associativit´e (axiomeA1) et la commutativit´e (axiomeA2) de l"ad- dition font que l"on peut ´ecrire sans ´equivoque la somme de trois nombres x,yetzsous la formex+y+zet permettent l"utilisation de la notation Σ pour d´esigner une somme comportantntermes : n k=1a k=a1+a2+···+an. L"´el´ement neutre pour l"addition (axiomeA3) est unique car si 0?avait la mˆeme propri´et´e que 0, on aurait 0 ?= 0?+ 0 = 0. De mˆeme, l"inverse additif d"un nombre (axiomeA4) est uniquement d´efini car si-x?avait la mˆeme propri´et´e que-x, on aurait -x?= (-x?) + 0 = (-x?) +x+ (-x) = 0 + (-x) =-x.5

Observons que

-0 = (-0) + 0 = 0. Soustraireydex, c"est additionner-y`axet l"on ´ecrit x+ (-y) =x-y.A5Quels que soient x, y et z?R, x(yz) = (xy)z;A6Quels que soient x et y?R, xy=yx;A7Il existe un ´el´ement1?= 0?Rtel que, pour toutx?R, x1 =x;A8` A chaquex?= 0?Rcorrespond un ´el´ementx-1?Rtel que xx -1= 1. L"associativit´e (axiomeA5) et la commutativit´e (axiomeA6) de la multiplication font que l"on peut ´ecrire sans ´equivoque le produit de trois nombresx,yetzsous la formexyzet permettent l"utilisation de la notation Π pour d´esigner un produit comportantntermes : n k=1a k=a1a2···an. L"´el´ement neutre pour la multiplication (axiomeA7) est unique car si 1? avait la mˆeme propri´et´e que 1, on aurait 1 ?= 1?1 = 1. De mˆeme, l"inverse multiplicatif d"un nombre non nul (axiomeA8) est uni- quement d´efini car si (x-1)?avait la mˆeme propri´et´e quex-1, on aurait (x-1)?= (x-1)?1 = (x-1)?xx-1= 1x-1=x-1.

Observons que

1 -1= 1-11 = 1.6 Diviserxpary?= 0, c"est multiplierxpary-1et l"on ´ecrit aussi y -1=1y pour d´esigner l"inverse multiplicatif. Les op´erations d"addition et de multiplication sont reli´ees par l"axiome de distributivit´e :A9Quels que soient x, y et z?R, x(y+z) =xy+xz. La premi`ere cons´equence de cet axiome est que, quel que soitx?R,

0x= 0.

En effet,

0x= (0 + 0)x= 0x+ 0x

et le r´esultat suit en soustrayant 0xde chaque membre de l"´equation. En cons´equence, 0 n"a pas d"inverse multiplicatif : si 0 -1existait, on aurait en effet

1 = 00

-1= 0 ce qui est exclu. De plus, quel que soitx?R, -x= (-1)x.

En effet,

(-1)x+x= (-1 + 1)x= 0x= 0 et le r´esultat d´ecoule de l"unicit´e de l"inverse additif. Finalement, la r`egle d"addition des fractions est aussi une cons´equence de la distributivit´e de la multiplication sur l"addition (axiomeA9) : sib?= 0 etd?= 0, ab +cd =adbd +cbdb =ad+bcbd (exercice2). 7

2.2 La relation d"ordre

La relation d"ordrex > y(lire :xstrictement plus grand quey) est, par d´efinition, ´equivalente `ay < x(lire :ystrictement plus petit quex) et les axiomes la gouvernant pourraient aussi ˆetre ´enonc´es (sous une forme modifi´ee) `a l"aide dex≥y(lire :xplus grand quey) qui est, par d´efinition,

quex), abr´eviation poury < xouy=x.A10Quels que soient x et y?R,une et une seule des trois possibilit´es

suivantes est r´ealis´ee :x > y,x=y,x < y.A11Quels que soient x, y et z?R,x > yety > zentraˆınentx > z.A12Quels que soient x, y et z?R,x > yentraˆınex+z > y+z.A13Quels que soient x, y et z?R,x > yetz >0entraˆınentxz > yz.

Les propri´et´es usuelles des in´egalit´es d´ecoulent toutes de ces quatre axiomes. •x > yest ´equivalent `ax-y >0.

Cons´equence directe de l"axiomeA12.

•x > yetz <0impliquentxz < yz. En effet, 0> zetx-y >0 impliquent 0(x-y)> z(x-y) (axiome

A13), c"est-`a-dire 0> xz-yzpuisyz > xz.

•x > yeta≥bimpliquentx+a > y+b. En effet,x+a > y+aeta+y≥b+yimpliquent, par transitivit´e (axiomeA11),x+a > b+y. •x > y >0eta≥b >0impliquentax > by.

En effet,ax > ayetay≥byimpliquentax > by.

•1>0. En effet, 1?= 0. Si l"on avait 1<0, on aurait aussi 1·1>1·0, c"est-`a-dire

1>0 ce qui est absurde. Par trichotomie (axiomeA10), 1>0.

•x >0implique-x <0etx-1>0. En effet,-1<0 puisque-1?= 0 et que-1>0 entraˆınerait 0 =-1+1>

1. Donc-x=-1·x <0. De mˆeme,x-1<0 entraˆınerait 1 =x-1x <0.

•x >1impliquex-1<1. En effet,x-1?= 1 et les in´egalit´esx >1 etx-1>1 entraˆıneraient 1>1.8 En notation d´ecimale, par d´efinition, 2 = 1+1,3 = 2+1,4 = 3+1,5 =

4 + 1,6 = 5 + 1,7 = 6 + 1,8 = 7 + 1,9 = 8 + 1,10 = 9 + 1,11 = 10 + 1,...

Des relations telles que 2 + 2 = 4 et 6 = 3·2 sont des th´eor`emes (faciles `a d´emontrer : par exemple, 4 = 3+1 = 2+1+1 = 2+2 ) que nous prendrons pour acquis.

L"ensemble desentiers naturels

N={1,2,3,...}

est ferm´e sous l"addition et la multiplication, (nous utiliserons la notation N

0={0,1,2,3,...}

pour lesentiers positifs), l"ensemble desentiers relatifs

Z={0,±1,±2,...}

l"est aussi sous la soustraction et l"ensemble Q=?pq |p,q?Z,q?= 0? desnombres rationnelssatisfait tous les axiomes pr´ec´edents, comme il est facile de le v´erifier.

Six?= 0 et sin?N, nous posons

x n=xx···x???? n, x

0= 1, x-n=x-1x-1···x-1????

n. Evidemment, 0n= 0 mais 00n"est pas d´efini. Il est alors ais´e de v´erifier que les r`egles des exposants sont satisfaites : quels que soientx?= 0,y?= 0et quels que soientm,n?Z, (xy)m=xmym, xm+n=xmxn, xmn= (xm)n.

V´erifions, par exemple, la premi`ere. Sim >0,

(xy)m=xyxy···xy???? m=xx···x???? myy···y???? m=xmym;9 ensuite, (xy)0= 1 = 1·1 =x0y0; enfin, sim=-n <0, (xy)-n= (xy)-1(xy)-1···(xy)-1 n=x-1y-1x-1y-1···x-1y-1 n=x-ny-n. x >0 se litxest strictement positif,x≥0 se litxest positif,x <0 se positifs : •x?= 0impliquex2>0.

En effet, on a `a la foisx2=xxetx2= (-x)(-x).

Les nombres r´eels admettent pour repr´esentation g´eom´etrique les points d"une droite horizontale, le point correspondant au nombrex´etant `a la

droite du point correspondant au nombreysi et seulement six > y.?101?212?Fig.1 - La droite r´eelle2.3 L"axiome de la borne sup´erieure

Cet axiome porte sur des ensembles denombres r´eels, les parties (sous- ensembles) deR. Une partieE?Rest diteborn´ee sup´erieurements"il existeβ?R ou un majorant pourE- s"il existe une borne sup´erieure, il en existe une infinit´e. Une partieE?Rest diteborn´ee inf´erieurements"il existeα?Rtel ou un minorant pourE- s"il existe une borne inf´erieure, il en existe une infinit´e. L"ensembleEest ditborn´es"il est born´e `a la fois sup´erieurement et inf´erieurement.A14Tout ensemble∅?E?Rnon vide de nombres r´eels qui est born´e sup´erieurement admet une plus petite borne sup´erieure.10 De par sa d´efinition mˆeme, la plus petite borne sup´erieurebd"un en- sembleEborn´e sup´erieurement est unique. C"estlaborne sup´erieure deE.

On la d´enote par le symbole sup :

b= supE= sup{x|x?E}= sup x?Ex. Elle est donc caract´eris´ee par les deux relations suivantes : ou, ce qui revient au mˆeme, par : quel que soitb?< b,il existex??Etel quex?> b?. Attention, la borne sup´erieure d"un ensemble n"appartient pas n´ecessairement `a cet ensemble!?b

EFig.2 - Bornes sup´erieuresL"ensembleEest born´e inf´erieurement si et seulement si l"ensemble-E

d´efini par -E={-x|x?E} est born´e sup´erieurement etαest une borne inf´erieure pourEsi et seulement si-αest une borne sup´erieure pour-E. On d´eduit donc de l"axiome de la borne sup´erieure (axiomeA14) qu"un ensembleEnon vide de nombres r´eels qui est born´e inf´erieurement admet une plus grande borne inf´erieurea. Cette derni`ere est unique, c"estlaborne inf´erieure deE. On la d´enote par inf : a= infE= inf{x|x?E}= infx?Ex et elle est caract´eris´ee par ou par quel que soita?> a,il existex??Etel quex?< a?. Elle n"appartient pas n´ecessairement `a l"ensembleE.

Exemple.

SiEest un ensemble fini,

E={x1,x2,...,xN},

on peut (en principe) d´eterminer au moyen d"un nombre fini de comparaisons son plus grand ´el´ementxmaxet son plus petitxmin. Alors ´evidemment supE=xmax,infE=xmin (et dans ce cas-ci, supEet infEappartiennent `aE).

Exemple.

Unintervalle born´eest un ensemble d´efini par deux in´egalit´es - strictes ou larges. Posons et d´esignons par (a,b) l"un quelconque des quatre intervalles pr´ec´edents.

Alors il est facile de voir que

sup (a,b) =b,inf (a,b) =a. Consid´erons par exemple le casE=]a,b].best une borne sup´erieure pour Eet comme il appartient `aE, toute autre borne sup´erieureb?pourEdoit inf´erieure pourE. C"est la plus grande : sia?> a, alors ou biena?> bou petit quea?. Dans les deux cas,a?n"est pas une borne inf´erieure pourE.a estlaborne inf´erieure deE. Dans cet exemple,l"intervalle ferm´e[a,b] contient sa borne inf´erieure et sa borne sup´erieure alors quel"intervalle ouvert]a,b[ ne contient ni l"une ni l"autre.

Exemple.12

SoientEun ensemble born´e inf´erieurement,c >0 et cE={cx|x?E}. AlorscEest born´e inf´erieurement et infcE=cinfE. Soit en effeta= infE. Alorscaest une borne inf´erieure pourcE. Sia?> ca,a?/c > adonc il existe x ??Etel quea?/c > x?, c"est-`a-dire quea?> cx?eta?n"est pas une borne inf´erieure pourcE.Th´eor`eme 1Nn"est pas born´e sup´erieurement.

D´emonstration.

Supposons au contraire queNest born´e sup´erieurement. Soit alorsb= supN. Puisqueb-1< b, il existen?Ntel quen > b-1. Mais alors n+ 1> betn+ 1?N. Doncbn"est pas une borne sup´erieure pourN!

C.Q.F.D.

Un ´enonc´e ´equivalent au th´eor`eme pr´ec´edent est lapropri´et´e d"Ar- chim`ede, qui se lit comme suit : quel que soita >0, il existen?Ntel que

1/n < a. On d´eduit de cette propri´et´e que, quel que soita >0, l"ensemble

des entiers positifs plus petits queaest fini et donc admet un plus grand ´el´ement, lapartie enti`eredea, not´ee?a?. Sia /?N, on ´ecrit?a?=?a?+1 pour d´esigner le plus petit entier naturel plus grand queaet sia?N, ?a?=?a?=a.Th´eor`eme 2 (Le principe du bon ordre)Tout ensembleE?Nnon vide d"entiers naturels poss`ede un plus petit ´el´ement.

D´emonstration.

E´etant born´e inf´erieurement, consid´erons sa borne inf´erieurea= infE. Sian"´etait pas un entier,?a?, serait une borne inf´erieure pourE, strictement plus grande quea. Sian"appartenait pas `aE,a+ 1 serait une borne inf´erieure pourE, strictement plus grande quea. C.Q.F.D.

Exemple.

Soit E=? x+1x |x >0? .13 Puisquen+ 1/n?Equel que soitn?Net quen+ 1/n > n,En"est pas born´e sup´erieurement. D"autre part,Eest born´e inf´erieurement et 2 = infE, la borne ´etant atteinte pourx= 1. En effet, lorsquex >0, l"in´egalit´e est ´equivalente `a l"in´egalit´e

Exemple.

Soit

E=?m+nm+ 2n|m,n?N?

On a 12 b c"est-`a-dire que m >-1 + 2b1-b ce qui suit du th´eor`eme (1). Pour montrer que 1/2 = infE, il suffit de voir que quel que soita >1/2, il existen?Ntel que

1 +n1 + 2n< a

c"est-`a-dire que n >1-a2a-1 ce qui suit encore du th´eor`eme (1).

Lavaleur absolue|x|dex?Rest d´efinie par

|x|= sup{x,-x} autrement dit par |x|=? xsix≥0, -xsix <0.14 avec ´egalit´e si et seulement sixy≥0.

D´emonstration.

Six≥0 ety≥0,|xy|=xy=|x||y|. Six <0 ety <0,|xy|=xy= (-x)(-y) =|x||y|. Six≥0 ety <0,|xy|=-(xy) =x(-y) =|x||y|. Six≥0 ety≥0,|x+y|=x+y=|x|+|y|. Six <0 ety <0, |x+y|=-(x+y) = (-x) + (-y) =|x|+|y|. Six >0 ety <0, alors, si x≥ -y, |x+y|=x+y=|x| - |y|<|x|+|y| et six <-y, |x+y|=-(x+y) =-|x|+|y|<|x|+|y|.

C.Q.F.D.

Exemple.

Quels que soient? >0 etx0?R, l"in´egalit´e|x-x0|< ?d´efinit un intervalle ouvert centr´e enx0et de longueur 2?: {x| |x-x0|< ?}=]x0-?,x0+?[.

R´eciproquement,

[a,b] =? x|????x-a+b2 .?x 0 ???x 0 ?x 0 ?Fig.3 - L"intervalle|x-x0|< ?.2.4 Exercices Composez une solution rigoureuse de chaque exercice en utilisant exclu-

sivement les r´esultats (th´eorie et exercices) qui le pr´ec`edent dans le cours.1.On consid`ere un ensembleEr´eduit `a deux ´el´ements 0 et 1 sur le-

quel une addition + et une multiplication·sont d´efinies par les tables suivantes.15 +01 001

110·01

000 101
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