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[PDF] EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES UNE INTRODUCTION

Voici pour commencer quelques exemples de définition : (1) "L'épistémologie est la théorie de la connaissance Dans nos investigations épistémologiques 



[PDF] Introduction à lépistémologie - Numilog

Le terme d'épistémologie est formé du mot grec épistémé signifiant science et du suffixe logie (construit sur le mot grec logos) signifiant théorie étude 



[PDF] Épistémologie générale - Philippe SPOLJAR

Deux périmètres de définition de la réflexion épistémologique : La construction de la science De l'épistémologie à la sociologie de la connaissance 



[PDF] Epistémologie

A- Définition : L'épistémologie une branche de la philosophie des sciences qui critique la méthode scientifique les formes logiques utilisés en science 



Chapitre I Qu’est-ce que l’épistémologie

L’épistémologie interroge la nature et la valeur des principes des concepts des méthodes et des résultats des sciences Ceci lui confère deux caractéristiques majeures : • Elle est un discours réfl exif c’est-à-dire un discours faisant retour sur les scien ces L’épistémologie présuppose donc la science et vient forcément



Épistemologie française / French epistemology

« épistémologie française » est devenue le nom d’ une approche historique des sciences qui était s’ était répandue en France durant le XX e siècle et qui était rare dans le monde anglo-saxon Comme Ond?ej Švec l’explique dans son texte « plutôt que de résoudre le problème de l’objectivité des résultats

What is an example of an epistemology?

Epistemology is defined as a branch of philosophy that is defined as the study of knowledge. An example of epistemology is a thesis paper on the source of knowledge. (countable) A particular theory of knowledge. In his epistemology, Plato maintains that our knowledge of universal concepts is a kind of recollection.

What is the meaning of 'epistemology'?

epistemology, the philosophical study of the nature, origin, and limits of human knowledge. The term is derived from the Greek epist?m? (“knowledge”) and logos (“reason”), and accordingly the field is sometimes referred to as the theory of knowledge.

What does epistemological mean?

t. e. Epistemology ( / ??p?st??m?l?d?i / ( listen); from Ancient Greek ???????? (epist?m?) 'knowledge', and -logy) is the branch of philosophy concerned with knowledge. Epistemologists study the nature, origin, and scope of knowledge, epistemic justification, the rationality of belief, and various related issues.

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[PDF] Épistémologie générale - Philippe SPOLJAR

Unité d'Enseignement DC 5.2

Épistémologie générale

Livret d'accompagnement du CM

Licence 3

UPJV - Département de psychologie

Philippe SPOLJAR

Courriel : philippe.spoljar@u-picardie.fr

Site : http://philippe.spoljar.free.fr

1. Introduction à l'épistémologie

1.1. Présentation générale

1.1.1 Thèmes de l'épistémologie

Thèmes fondamentaux de l'épistémologie générale : - Les différents types d'objets de connaissance - Les principes et formes des théories (modèles, notions, concepts...)

- Les méthodologies correspondantes (quantitative, qualitative...), en fonction de la réalité à

connaître - Ceux qui la construisent et qui l'utilisent : le "sujet de la connaissance"

Perspectives de la réflexion :

- les objets, théories et méthodes : les représentations, entre réalités et idéologies

- le savoir comme activité en contexte (historique, institutionnel et sociétal)

1.1.2. Plan du cours

Présentation de la structure générale du cours. Etude des thèmes suivants :

1. Thèmes concernant l'ensemble des domaines scientifiques :

- les représentations : formes et supports des connaissances - la/les "réalité(s)" : ce qui est visé par ces représentations - la/les "vérité(s)" : le rapport d'adéquation entre représentation et réalité - la "causalité"

2. Thèmes plus spécifiques aux sciences humaines et sociales :

- le débat épistémologique sur l'unité ou la dualité du monde humain - l'éventuellement scientificité de la psychologie : . la psychologie est-elle une science ? . ou même peut-elle être une science, à quelles conditions ? . y a-t-il un seul modèle de science ? . y a-t-il une psychologie, ou plusieurs disciplines qui coexistent ? . pourquoi cette coexistence (raisons administratives, historiques, politiques, etc.) ? - une dimension symbolique spécifique aux SHS ? - l'unicité ou la pluralité des modèles ? - l'origine du débat, depuis W. Dilthey, entre : - les démarches "explicatives" : connaissance des "causes" (sciences nomologiques) - les démarches "compréhensives" : connaissances des "raisons" (sciences herméneutiques)

1.1.3. Lectures obligatoires

Introduction à la pensée complexe

Collège philosophique

Revue de Métaphysique et de Morale

1.1.4. Modalités d'examen

QCM avec 10 questions (dont une portant sur les textes indiqués en lecture obligatoire), comprenant chacune 4 propositions (pouvant être toutes vraies ou toutes fausses).

Notation pour chaque question :

. 4 bonnes réponses : 2 points sur 2 . 1 erreur : 1 point sur 2 . plus d'une erreur : 0 point sur 2

1.2. Approche notionnelle

Deux niveaux de définition :

- approche large, concernant la nature des connaissances en différents domaines - approche plus restreinte, concernant spécifiquement les disciplines scientifiques

1.2.1. Perspectives larges de l'épistémologie

L'épistémologie interroge la façon dont les sciences - qu'elles soient " exactes », " naturelles »

ou " humaines » - se développent, en prenant en considération leur environnement humain, historique et social : - d'une "étude de la constitution des connaissances valables" (J. Piaget) - d'une réflexion "sur le statut social et cognitif (ou méthodologique) des connaissances que l'on tient pour enseignable dans une culture et une période donnée" (J.-L. Le Moigne)

Références à l'histoire et la sociologie des sciences, la psychologie de la connaissance, etc.

Les manières de construire les connaissances, de réfléchir et de penser, de connaître et d'utiliser

les connaissances, constituent en soi un objet de connaissance. L'épistémologie correspond à la Connaissance de la connaissance (Edgar Morin)

1.2.2. Une philosophie des sciences

En un sens restreint à la philosophie des sciences : " partie de la philosophie qui s'occupe de la

connaissance scientifique » (Robert Nadeau, Vocabulaire technique et analytique de l'épistémologie, p. XI). C'est l'analyse d'une science " du point de vue de sa validité en tant que mode de connaissance » (Id.) en considérant ses fondements, ses critères et ses méthodes.

Une définition plus circonstanciée :

" C'est essentiellement l'étude critique des principes, des hypothèses et des résultats des di-

verses sciences, destinée à déterminer leur origine logique (non psychologique), leur valeur et

leur portée objective » (André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie)

1.2.2.1. La validité et fiabilité des théories

L'épistémologie interroge une science sur :

1 - sa validité

2 - sa fiabilité

3 - sa réfutabilité

4 - sa pertinence

5 - sa capacité à expliciter ses méthodes et procédures

6 - son "niveau" de scientificité

7 - son autonomie, ou son caractère dérivé d'une autre discipline. Par exemple :

- la criminologie : . une "science du crime", qui se suffit à elle-même ? . ou un assemblage d'autres disciplines (droit, sociologie, psychologie...) ? - la psychologie (le débat étant ancien) : . un domaine d'application des sciences naturelles ? (position dominante en psycho- physiologie) . ou un savoir autonome, ayant des objets spécifiques, et des méthodologies correspondantes également spécifiques ? (position dominante en psychologie clinique) Ces jugements ne peuvent se fonder dans l'absolu, mais de manière relative, notamment par rapport à : - des enjeux institutionnels - d'un hypothétique modèle, universellement valide et reconnu, de ce qu'est une connaissance valable : mais il en existe plusieurs, et : une connaissance valable est-elle nécessairement "scientifique" ?

1.2.2.2. Les méthodologies

"Méthodologie" = la science de la méthode. Elle étudie les rapports entre les méthodes utilisées par une discipline scientifique et : - les objets à connaître - le cadre théorique

Enjeux et questionnements :

- quelle est la cohérence entre une méthode et son objet supposé ? (Cf. Qu'est-ce que l'intelligence ? : " C'est ce que mesure mon test » (A. Binet)) - qu'est-ce qui est vraiment établi par les procédures méthodologiques ? - la cohérence formelle d'une démonstration est-elle suffisante ? Etc.

1.2.3. Epistémologie générale et épistémologie spécifique

Deux périmètres de définition de la réflexion épistémologique : - "général" : descriptions et conditions valables pour tout domaine relevant d'une connaissance rationnelle - "régional" : spécifique à une discipline, ses objets et méthodes particuliers Par exemple : Jean-Louis Pédinielli, Introduction à la psychologie clinique, Paris,

Nathan/Université, 2009 :

- § 1. "Qu'est-ce que la psychologie clinique ?" - § 2. "L'objet de la psychologie clinique"

1.2.4. Place de l'épistémologie parmi les autres disciplines

Extension des domaines de l'épistémologie : de la philosophie aux sciences sociales et à la psychologie

1.2.4.1. Epistémologie et sociologie des connaissances

L'exemple de la médecine préventive

1.2.4.2. Epistémologie et psychologie de la connaissance

Etude psychologique, empirique, de certains problème concernant les fondements des concepts (temps, espace, nombre...)

1.2.5. Une épistémologie de l'épistémologie ?

Peut-il exister un point de vue "neutre" et "objectif " surplombant les différents modes de théorisation ?

Les différents paradigmes

Il n'y a pas de méta-épistémologie : tous les paradigmes, comme les théories qu'ils décrivent

et/ou soutiennent, sont situés La proposition de la démarche constructiviste : les "faits" ne sont pas donnés, ils sont "construits" L'épistémologie est-elle une discipline scientifique ?

Paradoxe : une discipline non scientifique est seule apte à juger de la scientificité des théories

Autre paradoxe : la science a scientifiquement démontré sa non-scientificité : " Le relativisme actuel, qui porte principalement sur la science ou les cultures, prétend s'ap-

puyer non pas sur une réflexion a priori, mais sur des analyses sociologiques, fondées sur des re-

cherches empiriques minutieuses. Paradoxalement, c'est donc sur une démarche scientifique que se fonde la mise en cause de la croyance dans la valeur universelle et la rationalité de la science. »

(B. Matalon, La construction de la science. De l'épistémologie à la sociologie de la connaissance

scientifique, p. 126).

1.3. Thématiques traditionnelles de l'épistémologie

" La science, dit-on, est précisément ce qui permet aux humains de se libérer des préjugés, des désirs, des illusions qui les empêchent de voir "ce qui est". Elle a pour règle la neutralité et l'objectivité. - Nous le savons tous, le doute est impossible, et il l'est parce que la science est entrée en scène. Elle a pu faire régner la concorde parce que la discorde provient des préjugés, des désirs, des illusions qui opposent les humains et les groupes, qui les empêchent de "voir" la réalité telle qu'elle est. La science est ce qui peut et doit mettre les humains d'accord, au-delà de leurs querelles politiques et culturelles, parce qu'elle donne accès à une réalité qui est indépendante de ces querelles. Et la preuve qu'elle a effectivement accès à cette réalité est le fait que les scientifiques sont capables de se mettre d'accord entre eux, de dépasser leurs divergences, de reconnaître ce que leur impose la réalité qu'ils interro- gent. Arrêtons-là. Le lecteur aura compris qu'il s'agit d'une caricature, celle d'une conception des pratiques scientifiques à laquelle il s'agit d'échapper. [...] Dans notre cas, l'effet caricatural provient moins d'une accentuation ou d'une déformation que de l'absence de toute précaution oratoire et de l'ou- verte platitude des idées énoncées. Mais ces idées, en tant que telles, il est possible de les retrouver dans les dissertations les plus savantes comme aussi dans le discours des experts, voire encore, plus tristement, dans les exposés des enseignants » (I. Stengers, Sciences et pouvoirs, La Découverte, 2002, p. 12-13).

1.3.1. Le principe d'universalité des connaissances

Les connaissances sont-elles universellement valables en tout temps et en tout lieu ?

Par exemple, les théories de "l'intelligence", ou du "développement de l'enfant" (en psychologie

du développement, en psychologie clinique, en psychologie cognitive, etc.) sont elles : - partout valables, dans toutes les sociétés actuellement existantes ? - pour les enfants de toutes les classes sociales (culture paysanne, culture urbaine...) ?

- et depuis quelle époque ? (Révolution industrielle, Moyen âge, antiquité, préhistoire ?), etc.

L'humain : être historique, qui définit lui-même sa propre nature

Naissance du modèle des sciences de la nature au XVIIe siècle : la physique mathématique est le

modèle princeps de la connaissance rationnelle et universelle. L'idéalité des modèles classiques de connaissance :

" L'épistémologie vise fondamentalement à caractériser les sciences existantes, en vue de juger

de leur valeur et notamment de décider si elles peuvent prétendre se rapprocher de l'idéal d'une connaissance certaine et authentiquement justifiée » (Léna Soler, Introduction à l'épistémolo- gie, Ellipses, 2000, p. 9)

Dans les sciences exactes et naturelles :

" les affirmations scientifiques doivent en principe appuyer leur validité sur des arguments à la

fois empiriques, rationnels , et publics. Evidemment, c'est un idéal » (B. Matalon, op. cit., p. 22)

Limites d'une rationalité supposée "universelle" : " [...] même en mathématiques, pourtant le lieu par excellence du raisonnement rationnel, on trouve des différences importantes, par exemple, les démonstrations par l'absurde sont accep- tées par certains comme parfaitement convaincantes, alors que d'autres les rejettent. [...] Ne voir dans la science que l'exercice d'une rationalité abstraite est réducteur. » (Ibid.)

1.3.2. Normes, normalité, normalisation

La norme : donnée statistique ou valeur sociale ?

La psychologie comme instance de normalisation

La fonction sociale du psychologue

Le statut du symptôme

1.3.3. Les niveaux d'organisation de la réalité

Comment hiérarchiser les objets, et domaines de connaissance ?

Exemple dans les sciences exactes et naturelles :

- comment distinguer physique, chimie et biologie ?

- quelle est la " bonne science » pour étudier ce qui est composé de la même matière ?

Des propriétés différentes selon les niveaux d'organisation Exemple en sciences sociales. Selon les sociologues, l'unité fondamentale, qui permet d'analyser les phénomènes sociaux est : - la société : dans la sociologie classique fondée par E. Durkheim - l'individu : pour les "sociologies de l'individu" La naturalisation de l'esprit : le "réductionnisme" A quel seuil arrêter le réductionnisme en psychologie : l'organe, la molécule, l'atome ?

Exemple : la sociobiologie

La tendance à se considérer "au fondement"

1.3.4. La mise en perspective critique et l'analyse des présupposés

Un travail de distinction, qui consiste à faire voir des différences dans ce qui se présente d'abord

comme amalgamé, obscur et non maîtrisable.

Le repérage et l'analyse des "présupposés" soutenant les différentes positions théoriques :

- ce qui est implicite - ce qui est exclu - ce qui "va de soi", etc.

Critique de l'activité des chercheurs :

" La pathologie moderne de l'esprit dans l'hyper-simplification qui rend aveugle à la complexité

du réel. [...] La pathologie de la raison est la rationalisation qui enferme le réel //dans une

basse crétinisation, l'Université produit la haute crétinisation. La méthodologie dominante pro-

duit un obscurantisme accru puisqu'il n'y a plus d'association entre les éléments disjoints du sa-

voir, plus de possibilité de les engrammer et de les réfléchir » (E. Morin, Introduction à la pensée complexe, p. 19) L'exemple du réductionnisme des approches intégratives Le " paradigme de la disjonction/réduction/unidimensionnalisation » (E. Morin).

A l'origine de la phénoménologie, une critique de " la réduction positiviste des sciences à une

simple science-des-faits » (Edmond Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale [1935], Paris, Gallimard, 2004).

L'éthique de la connaissance :

" Nous nous approchons d'une mutation inouïe dans la connaissance : celle-ci est de moins en

moins faite pour être réfléchie et discutée par les esprits humains, de plus en plus faite pour

être engrammée dans les mémoires informationnelles et manipulées par des puissances anony-

mes, au premier chef les Etats. Or cette nouvelle, massive et prodigieuse ignorance, est elle-

même ignorée des savants. Ceux-ci, qui ne maîtrisent pas, pratiquement, les conséquences de

leurs découvertes, ne contrôlent même pas le sens et la nature de leur recherche » (E. Morin, In- troduction à la pensée complexe, p. 20).

" Les problèmes humains sont livrés, non seulement à cet obscurantisme scientifique qui pro-

duit des spécialistes ignares, mais aussi à des doctrines obtuses qui prétendent monopoliser la

scientificité [...] comme si la vérité était enfermée dans un coffre-fort dont il suffirait de pos-

séder la clé, et l'essayisme invérifié se partage le terrain avec le scientisme borné. Malheureu-

sement, la vision mutilante et unidimensionnelle, se paie cruellement dans les phénomènes hu-

mains : la mutilation tranche dans les chairs, verse le sang, répand la souffrance. L'incapacité

de concevoir la complexité de la réalité anthropo-sociale, dans sa micro-dimension (l'être indi-

viduel) et dans sa macro-dimension (l'ensemble planétaire de l'humanité), a conduit à d'infinies

tragédies et nous conduit à la tragédie suprême » (Id.).

Impasses de la "Raison instrumentale" :

La Dialectique de la raison. Fragments philosophiquesDialektik der

2. La construction des savoirs

La notion de "représentation" dans le champ de l'épistémologie : théorie, loi, modèle, doctrine,

concept, notion, etc. L'abstraction et la schématisation (par exemple une entité physiopathologique, ou psychopathologique) Le résultat d'une élaboration, d'un consensus et d'une standardisation

2.1. La carte et le territoire

Une exemple simple : construire une représentation d'un territoire

2.1.1. La dialectique entre objet et représentation

Définir un territoire : extension, routes, reliefs, sols, populations, etc.

= obtenir une carte "fidèle" : une représentation adéquate, indépendante de l'observateur

-> problème : comment définir exactement un territoire, d'après quels critères ?

(Cf. en psychologie : quels critères pour définir les concepts fondamentaux tels que le Moi, le

sujet la "vie de l'esprit", la "santé mentale", etc.) - quelle discipline convoquer ? : géographie (physique, humaine), géologie, démographie, hydrographie, etc. > il n'y a pas de territoire qui existe "en soi", indépendamment de celui qui en construit la représentation (une carte) > un territoire est susceptible d'être représenté de multiples manières La carte "construit" le territoire, c'est-à-dire impose ses propres limites, avec une part d'arbitraire La forme d'une représentation est également déterminée par l'usage que l'on en fait

Philosophie pragmatique :

- comprendre une proposition, c'est savoir l'utiliser

- les représentations sont ce qui, dans un "discours", peut venir à la place de la réalité

Les critères utilisés pour définir l'objet relèvent déjà d'une interprétation

> la connaissance de l'objet dépend d'une perspective non immanente à l'objet, mais également

du sujet épistémique : l'objet à connaître n'existe pas en soi

Les conditions de possibilité de l'indépendance entre sujet (de la connaissance) et objet (de la

connaissance)

Une pluralité de critères possibles : la forme, la matière, la classe, la genèse, l'usage, etc.

Première notion de représentation : l'organisation structurée d'un ensemble de symboles qui remplace une infinité d'éléments

La géographie structure le territoire tout autant que le territoire impose sa réalité à la

géographie : - la cartographie (la représentation constituant un savoir) structure une vision du territoire - tout comme la psychologie structure une certaine vision de l'humain

Le territoire, qui pourtant se réfère à une réalité essentiellement matérielle, n'existe donc à proprement

parler qu'au travers de la notion de "territoire", qui est une perspective possible sur la réalité.

Aucune observation d'un territoire, aussi longue et détaillée soit-elle ne permet de savoir comment construire une carte : il s'agit d'inventer une manière de voir et de représenter

2.1.2. Médiateté immédiateté du savoir

Deux conceptions différentes du rapport entre savoir et réalité :

1. les connaissances sont le "miroir de la réalité" (position positiviste)

2. les théories ne correspondent pas à l'image directe de la réalité, mais sont le résultat d'une

interaction entre pensée et réalité (position constructiviste) La prise en considération, ou non, de l'épaisseur et de l'opacité du langage :

1. Approche positiviste : transitivité et immédiateté : les connaissances émanent directement

de l'objet, éventuellement par l'intermédiaire des instruments d'objectivisation (dont on suppose pouvoir neutraliser les incidences)

2. Approche constructiviste : les représentations ont un rapport médiat, intransitif, avec la

réalité > Compréhensions différentes du statut des connaissances : - comme "double" : le rapport entre objet et représentation est mimétique ; le sujet de la connaissance est "neutralisé" - comme "tiers" : le savoir est une construction intermédiaire

La neutralité apparaît illusoire :

2.2. Le positivisme

Les phénomènes s'expliquent à partir de "données" considérées comme objectives

2.2.1. L'axiomatique positiviste

1. L'hypothèse ontologique :

" [...] assume "l'existence de son essence", indépendante de l'existence et de l'expérience de l'ob-

servateur-modélisateur » (J.-L. Le Moigne, Les épistémologies constructivistes, p. 20).

2. L'hypothèse déterministe

" l'hypothèse déterministe postule qu'il existe quelque forme de détermination interne propre à

la réalité connaissable, détermination elle-même susceptible d'être connue » (id.)

2.2.2. La logique explicative

Une explication est un discours qui expose le contexte, les conditions, la nature, les causes et les conséquences d'un phénomène ainsi que les règles ou lois en rapport avec celui-ci :

" On considérera qu'on a expliqué un événement si on a montré qu'on peut le déduire d'une ou

plusieurs lois générales et des conditions particulières dans lesquelles ces lois ont agi. » (B. Mata-

lon, La construction de la science, p. 58) L'équivalence formelle entre explication et prévision La modélisation causaliste relève de l'idéal :

" Cette assimilation de l'explication et de la prévision suppose qu'on connaisse complètement le

système qui détermine le phénomène à expliquer. Or, c'est rarement le cas étant donné ce qu'on

sait de l'état du système et des facteurs pertinents, plusieurs évolutions sont souvent possi-

bles » (id., p. 49). " La connaissance que constitue progressivement la science est la connaissance de la Réalité,

une réalité postulée indépendante des observateurs qui la décrivent : l'Univers, la Nature, la

Vie, tout ce que nous pouvons connaître - ou tenter de connaître - est potentiellement connais-

sable, ou descriptible sous forme de connaissances généralement additives, et ces connaissances

nous disent peu à peu l'essence, la substance et la permanence des choses par-delà la diversité

éventuelle de leurs apparences et de leur comportement » (Id.). La naissance du positivisme philosophique au XIXème siècle (Auguste Comte) et essor méthodologique :

Développements doctrinaux au XXème :

- le positivisme logique - la philosophie analytique - affinité entre positivisme et méthodologies quantitatives

2.2.3. La décomposition analytique

Démarche analytique de décomposition en éléments simples = mise en oeuvre des principes du

rationalisme

" [...] diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait,

et qu'il serait requis pour les mieux résoudre » (Descartes, Second précepte du Discours de la mé-

thode).

Difficulté : il n'existe généralement aucun critère général et a priori pour orienter l'analyse

Présupposé : le tout est égal à la somme des parties

Le risque de morcellement :

" Je fermerai maintenant les yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai tous mes sens, j'ef- facerai même de ma pensée toutes les images des choses corporelles, ou du moins, parce qu'à peine cela peut-il faire, je les réputerai comme vaines et comme fausses » (René Descartes, Mé- diations métaphysiques). L'Analytique (Aristote) et la "modélisation analytique" :

" Le premier principe méthodologique que privilégient systématiquement (au point d'en faire un

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