[PDF] Mais qui sont les héros de la littérature de jeunesse ?





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Héros d'Achille à Zidane http://classes.bnf.fr/heros/. Qu'y a-t-il de commun entre Superman et Lancelot



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Le modèle héroïque Propositions pédagogique

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Jeanne dArc

25 sept. 2007 L'idée de « héros » s'épanouit en premier lieu dans des domaines traditionnellement ... BNF Bibliothèque de l'Arsenal



Fantasy

Dans Matilda. (1988) de Roald Dahl l'héroïne éponyme ne brille pas par sa force physique mais par son intelligence



Le héros et le monstre

Contre les rouages implacables de la machine seuls quelques rares personnages se rebellent : dans. Germinal



Un héros minuscule

Claude Ganiayre se penche sur le cas du merveilleux petit. Tobie Lolness héros du roman de Timothée de Fombelle. * Enseignante



Mais qui sont les héros de la littérature de jeunesse ?

9 déc. 2013 Qu'y a-t-il de commun entre. Sophie Heidi



Ces immortels compagnons de nos enfances

BNF Estampes et Photographie

ENRRIFQ

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Qu"y a-t-il de commun entre

Sophie, Heidi, Fifi, Matilda

et Harry ?

Pourquoi ces cinq héros

ou héroÔnes, créés à des époques et dans des contextes culturels différents, ont-ils tant marqué l"imaginaire des enfants et sont- ils devenus, au-delà des romans qui leur ont donné le jour, des figures emblématiques du patrimoine occidental de la littérature de jeunesse ?

C"est en se livrant à une analyse

critique comparée que Denise von Stockar tente de répondre

à cette question.

Son article reprend

une intervention faite lors d"une journée d"étude... * Denise von Stockar (Institut suisse Jeunesse et Médias), critique de littérature pour la jeunesse. Q uel est le mystère de ces enfants fictifs, garçon ou fille, qui sont devenus des favoris des lecteurs, enfants et adultes, parmi tant de person- nages romanesques vite oubliés ? Et qui ont franchi les frontières linguistiques, culturelles et temporelles pour s"intégrer tout naturellement dans le patrimoine littéraire des lecteurs d"hier et d"aujour- d"hui, d"ici et d"ailleurs ? Leurs seuls noms sont devenus magiques car ils sont le symbole d"une expérience inoubliable, alors que le nom de leurs auteurs est souvent à peine connu. Comment expli- quer leur succès ?

Cette question ne porte pas uniquement

sur les héros célèbres devenus des clas- siques de la littérature pour la jeunesse occidentale du XIX e et du début du XX e siècle, mais elle se réfère également aux protagonistes bien-aimés actuels. Car la marche triomphale des enfants-héros couronnés de succès ne s"arrête pas à une date précise...

Quand on cherche à y répondre, on se

heurte au problème de la définition des critères qui permettraient d"évaluer si un personnage romanesque pour la jeunesse peut être qualifié ou non comme clas- sique. On peut le faire dans une optique dossier

N°241-LAREVUEDESLIVRESPOURENFANTS85

Les secrets duhéros bien-aimé

par Denise von Stockar* qui s"attache à la qualité littéraire et esthétique de l"oeuvre, approche qui était très en vogue dans les années 1980, lorsque les milieux professionnels ont commencé à découvrir le potentiel de cette littérature longtemps sous-estimée.

Dans une deuxième perspective, plutôt

socio-historique, l"attention s"est focali- sée sur la fortune critique de l"oeuvre, c"est-à-dire sur l"accueil qui lui est réser- vé lors de sa parution puis, par la suite, depuis les années 1990, les travaux se sont attachés aux réactions des lecteurs.

Pour ma part, je me situerai du côté du

lecteur : non pas tant dans l"intention d"étudier son comportement, ses réac- tions par rapport aux différentes lectures possibles, mais dans une approche quasi anthropologique qui interroge ses attentes. Que l"on pourrait reformuler ainsi, si nous nous plaçons dans l"op- tique de l"oeuvre : quelles fonctions un héros et son roman doivent-ils remplir pour devenir plus célèbres que la majo- rité des autres titres, et pour le rester ?

FTi PjjTdjTi Sk bTRjTkh

Abstraction faite du genre, du contenu

superficiel ou d"aspects stylistiques spé- cifiques - toutes choses qui ne détermi- nent pas la notoriété à long terme - selon moi, un héros et son histoire desti- nés aux enfants doivent remplir quatre fonctions premières, pour toucher forte- ment les lecteurs.

Et conformément aux deux publics de

lecteurs, enfants et adultes, qui lisent cette littérature, ces fonctions se réfèrent soit aux lecteurs adultes, soit aux lec- teurs enfants, soit aux deux en même temps.

Du point de vue des adultes, un héros

pour enfants doit d"abord être porteur

d"une histoire qui donne un refletauthentique de l"esprit de l"époque danslaquelle il a été créé ; il doit aussi incar-ner une des représentations caractéris-tiques et fortes que les sociétés occiden-tales se sont forgées de l"enfant et del"enfance. Du point de vue des jeuneslecteurs, ce même personnage roma-nesque doit leur procurer, et c"est là unetroisième fonction, cette satisfaction pro-fonde qui naît de l"ambivalence d"unehistoire campée entre des intentionspédagogiques et la transgression volup-tueuse de ces contraintes frustrantes.Dans une quatrième et dernière optique,commune aux enfants et aux adultes, lehéros bien-aimé sait enfin toucher seslecteurs au niveau le plus profond deleur psychisme, lorsqu"il illustre unconflit psychique ayant une portée exis-tentielle universelle.C"est sans doute le concours harmonieuxde ces quatre fonctions qui fait du moinsdans un premier temps, d"un personnagede roman le héros d"une histoire bien-aimée.Je vais illustrer brièvement ces hypothèsesà l"aide de quelques exemples. Le choixde mes héros est nécessairement restreintet subjectif et se limite à des romans pourenfants et à des personnages humains.Ayant en outre opté pour une combinai-son de héros classiques et contempo-rains, ce choix inclut :

Sophie,héroÔne de la Trilogie de Fleurville

de la Comtesse de Ségur (1858/59) ;

Heidide Johanna Spyri (1880/81), Fifi

Brindacierd"Astrid Lindgren (1944),

Matildade Roald Dahl (1988) et Harry

Potter de Joan K. Rowling (1997-2008).

Très populaires et bien aimés dès la parution de leur histoire, il y a de cela

150 ans ou plus récemment, ces cinq

héros et héroÔnes proviennent d"un pays et d"une culture différents, mais mar-

LAREVUEDESLIVRESPOURENFANTS-N°241

SeiiYTh

42
quent quelques moments significatifs du développement de la littérature pour la jeunesse occidentale : Sophie et Heidi pour la deuxième moitié du XIX e siècle, soit son âge d"or auquel nous devons les grands classiques ; Fifi Brindacier pour les années 40, début d"une véritable libération de l"enfant dans la littérature qui lui est destinée ; Matilda et Harry

Potter, enfin, pour les années 1980 et

1990 qui voient naître une littérature

pour enfants postmoderne, fortement influencée par les courants psycholo- giques et philosophiques de nos jours, dans lesquels l"enfant est censé se pré- occuper avec l"adulte des grandes ques- tions de la vie.

Considérés dans la perspective anthro-

pologique évoquée plus haut, nos cinq héros semblent bien en effet remplir les quatre fonctions nécessaires pour gagner, à long terme, la faveur des lec- teurs. ?ifhYj ST b!ufegkT

Leur histoire renvoie, en fait, à des

valeurs et des idéologies caractéristiques de l"époque de leur création :

Ofu Pbnjfxtu ef Tqrjlfainsi que toute

la trilogie de Fleurville montrent une image tout à fait positive de la France du

Second Empire dont elle véhicule les

valeurs anti-révolutionnaires, conserva- trices et religieuses, avec une conviction toute marquée par une censure aussi bien familiale qu"éditoriale empêchant la Comtesse de Ségur de dire ce qu"elle pense vraiment.

Johanna Spyri crée, dans Iflel, un

contraste dramatique entre la nature saine de la montagne et la ville malsaine, nature déformée par la civilisation, et ce malaise est caractéristique de cette fin du XIX e siècle, déchirée entre la confiance

SeiiYTh

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svv3 e3 fyqo...o...1 S,Vm"vo noÉ v"sÉs...É dans le progrès des sciences et tech- niques et la nostalgie d"une nature dont l"intégrité et la pureté semblent être menacées, comme d"ailleurs celles de l"homme.

Au milieu du XX

e siècle, 2MJM -UMQHEGMIU d"Astrid Lindgren donne une vision d"avant-garde de la libération de l"en- fant, dont on commence à connaître et à respecter la nature spécifique, grâce aux connaissances de la psychanalyse et de la psychologie constructiviste du dévelop- pement ; en même temps, ce personnage remarquable rend hommage à l"éman- cipation de la femme, rêvée depuis la fin du XIX e siècle.

Avec 9EWMOHE, Roald Dahl écrit un plai-

doyer doux-amer pour les Droits de l"en- fant, rectifiés par l"Assemblée générale des Nations Unis en 1989. C"est l"époque qui porte encore l"espoir qu"une poli- tique coordonnée sur le plan internatio- nal pourra protéger les enfants du monde de la stupidité et des intérêts

égoÔstes. Joan K. Rowling oppose un

univers mystérieux et magique au monde insensible et vidé de sens des

Moldus. Elle vient ainsi au-devant des

désirs d"un grand nombre de contempo- rains qui cherchent à surmonter leurs crises émotionnelles, relationnelles, voire existentielles, accélérées par les mécanismes d"une économie et d"une technologie effrénées, en se réfugiant dans des idées et des valeurs alternatives souvent liées à des forces irrationnelles. aÉous8 rs »,s°to°9 Parallèlement à ces visions idéologiques, ces auteurs ont également réussi à bros- ser des portraits d"enfants-héros forts et représentatifs des idées dominantes de l"enfance dans la littérature pour la jeu- nesse occidentale.

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