[PDF] Cryptographie Paris 13 1 oct. 2010 Exercices. 1.





Previous PDF Next PDF



Cryptographie Paris 13

1 oct. 2010 Exercices. 1. 2.4.1. Indice de co?ncidences Étant donné une suite x = x1x2 ...xn de caract`eres xi d'un alphabet Z on définit le nombre nc ...



Corrigé

Corrigé. Cryptographie `a clé publique. I. Chiffrement multiplicatif (15 pts) Le but de l'exercice est de montrer les liens d'implication ou de ...



CHIFFREMENT ET CRYPTOGRAPHIE Exercice 1 : Cryptage affine

Le cryptage affine se fait à l'aide d'une clé qui est un nombre entier k fixé



Exo7 Arithmétique : en route pour la cryptographie Un MOOC

ensembles. – Des exercices pour l'arithmétique que l'on travaillera en profondeur. Et aussi pour ceux qui le souhaitent.



Exercices et problèmes de cryptographie

Cette maxime d'Aristote semble bien mal s'appliquer à la cryptologie tant l'exercice y est absent. Il existe de multiples ouvrages de référence de qualité mais 



Examen Final – Cryptographie

Examen Final – Cryptographie jeudi 19 janvier 2006. Correction. Exercice 1. Alice change sa clé RSA tous les 25 jours. Bob lui change sa clé tous les 31 



Exercice 1 chiffrement à clefs publiques (sur 4 points) Exercice 2

11 jan. 2009 Rappelez vous : en crypto il faut argumenter ce que l'on affirme. Exercice 3 hachage cryptographique (4 =2+2 points) question 1. Quelles sont ...



TD de Cryptologie IUT Licence 3 Feuille dexercices n 1 (corrigé)

Feuille d'exercices n?1 (corrigé). 1 César Vigenère et les autres. Exercice 1 Un exemple de transposition simple. Q1. Sur la place du village s'éleve un 



Correction TD de cryptographie no1 1 Substitutions ¡ ¡ ¡ ¡

il envoya dans la ligurie acheter des soldats. ¡. Exercice 2. Chiffrement par substitution. 1. Chiffrer le message “la rencontre est prévue `a la 



TD 2 : Le cryptosyst`eme RSA 1 Example de protocole RSA

Introduction `a la cryptographie. Année 2015-2016. TD 2 : Le cryptosyst`eme RSA Exercice 1 On consid`ere les valeurs p = 53q = 11 et e = 3.



[PDF] Corrigé - DI ENS

Master 1 Informatique Introduction `a la cryptographie Année 2015-2016 Corrigé Cryptographie `a clé publique I Chiffrement multiplicatif (15 pts)



[PDF] Correction TD de cryptographie no1 1 Substitutions ¡ ¡ ¡ ¡ - Loria

Correction TD de cryptographie no1 —TELECOM Nancy 2A Formation par Apprentissage— 1 Substitutions Exercice 1 Chiffrement par décalage (César) 1



[PDF] Cryptographie Paris 13 - Mathématiques

1 oct 2010 · 8 5 1 Exercices 9 6 1 Cryptographie basée sur l'identité Un protocole un format une méthode de cryptage de brouillage ou de



[PDF] CHIFFREMENT ET CRYPTOGRAPHIE Exercice 1 : Cryptage affine

CHIFFREMENT ET CRYPTOGRAPHIE Exercice 1 : Cryptage affine Chacune des 26 lettres est associée à l'un des entiers de 0 à 25 selon le tableau de 



[PDF] Exercices de cryptographie

Exercices de cryptographie M1 informatique 1 Cryptographie classique 1 1 Divers 1 Donnez le texte en clair correspondant au texte crypté suivant :



[PDF] Exercices et problemes de cryptographie - Unithequecom

Chapitre 1 Cryptographie classique 1 1 1 Chiffrement par substitution mono-alphabétique 1 Exercice 1 1 (avec programmation) Chiffrement de César



[PDF] Exercice 1 cryptographie symétrique TD Cryptographie et ACL

Exercice 1 cryptographie symétrique Exercice 2 : chiffrement RSA ACK lors de l'implémentation de règles de filtrage du service TFTP (Trivial File



[PDF] TD Cryptographie Exercice 1

La figure 1 présente l'échange de messages entre 3 entités A B et C (un intrus) utilisant un système de chiffrement asymétrique Nous utilisons le format des 



[PDF] Arithmétique : en route pour la cryptographie Un MOOC - Exo7

III Les exercices 97 Cours et exercices de maths exo7 emath 1 bases de la cryptographie en commençant par les codes les plus simples pour aboutir 



[PDF] Examen Final – Cryptographie

Examen Final – Cryptographie jeudi 19 janvier 2006 Correction Exercice 1 Alice change sa clé RSA tous les 25 jours Bob lui change sa clé tous les 31 

  • Quels sont les 4 grands principes en cryptographie ?

    Pour assurer ces usages, la cryptologie regroupe quatre principales fonctions : le hachage avec ou sans clé, la signature numérique et le chiffrement.
  • Comment faire la cryptographie ?

    Le chiffrement se fait généralement à l'aide d'une clef de chiffrement, le déchiffrement nécessite quant à lui une clef de déchiffrement. On distingue généralement deux types de clefs : Les clés symétriques: il s'agit de clés utilisées pour le chiffrement ainsi que pour le déchiffrement.
  • Quels sont les trois objectifs principaux de la cryptographie ?

    A quoi ? sert vraiment ?

    La confidentialité : s'assurer que seul le destinataire puisse lire le message en le rendant illisible par d'autres.L'authenticité : s'assurer que le message provient bien de l'expéditeur par une signature vérifiable.L'intégrité : s'assurer que le message n'a pas été modifié depuis son envoi.
  • Différence entre chiffrement et codage
    La différence essentielle réside dans la volonté de protéger les informations et d'emp?her des tierces personnes d'accéder aux données dans le cas du chiffrement. Le codage consiste à transformer de l'information (des données) vers un ensemble de mots.
Cryptographie Paris 13

Cryptographie Paris 13

(version 2010/2011) d"apr`es un cours de Daniel Barsky & Ghislain Dartois

1 octobre 2010

R´esum´e

Le but de ce cours est une introduction `a la cryptographie moderne utilis´ee dans la transmission et le stockage s´ecuris´e de donn´ees.L"accent mis sur les principes et les outils math´ematiques utilis´es (arithm´etique, alg`ebre, algo- rithmique, complexit´e, probabilit´e, th´eorie de l"information,..), ainsi que sur les protocoles. Les probl`emes informatiques, les produits et les normes sont d´ecrits dans des cours plus appliqu´es (r´eseaux, s´ecurit´e r´eseaux,...) Table des Mati`eres1 Introduction et terminologie7

1.1 Qu"est ce que la cryptographie . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.2 Principes de Kerckhoffs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1.3 Qualit´es d"un cryptosyst`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1.4 Attaques sur un chiffrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

1.5 Diff´erentes notions de s´ecurit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

2 Historique15

2.1 Codes `a r´epertoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2.2 Codes de permutation ou de transposition . . . . . . . . . . . 16

2.2.1Cryptanalyse des codes de permutation. . . . . . . . . . 18

2.3 Codes de substitution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

2.3.1Cryptanalyse des codes de substitution. . . . . . . . . . 20

2.3.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

2.4 Le code de Vig´en`ere . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

2.4.1Cryptanalyse des codes de Vigen`ere. . . . . . . . . . . . 22

2.4.2 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

2.5 Commentaires historiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3 Quelques m´ethodes de codage 27

3.1 Modes de chiffrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.1.1 Mode ECB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.1.2 Mode CBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

3.1.3 Mode CFB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

3.1.4 Mode OFB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

3.1.5 Mode CTR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

4 Les codes modernes35

4.1 Objectifs des codes actuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

2

TABLE DES MATI`ERES3

4.2 Les familles de codes modernes . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

4.3 Codes sym´etriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

4.4 Codes asym´etriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

4.5 Les ´echanges de clefs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

4.5.1Protocole d"´echange de clefs. . . . . . . . . . . . . . . . 40

5 Applications de la cryptographie 42

5.1 Quel cryptosyst`eme choisir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

5.2 Quelques utilisations de la cryptographie . . . . . . . . . . .. 44

5.3 Quelles math´ematiques pour la cryptographie . . . . . . . .. 44

5.4 Lutte contre le brouillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

6 Codes `a confidentialit´e parfaite 47

7 Registres `a d´ecalage49

7.0.1R´egistres `a d´ecalages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

7.0.2Cryptage avec un LFSR. . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

7.1Utilisation pratique des LFSR en cryptographie. . . . . . . . . . 54

7.1.1 Syst`eme A5/1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

7.1.2 Syst`eme bluetooth/E0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

8 Codes `a clefs secr`etes62

8.1 R´eseaux de substitution-permutation . . . . . . . . . . . . . .63

8.2Cryptanalyse lin´eaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

8.3Cryptanalyse diff´erentielle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

8.4 Description de DES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

8.4.1Sch´ema de Feistel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

8.4.2Quelques apects techniques de DES. . . . . . . . . . . . 81

8.5 Description d"AES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

8.5.1 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84

8.5.2Quelques apects techniques d"AES. . . . . . . . . . . . . 84

8.5.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90

8.5.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

8.6 Infrastructure des syst`emes `a clef secr`ete . . . . . . . .. . . . 94

8.6.1Exemple: protocole d"acc`es HTTP. . . . . . . . . . . . . 95

8.7 Attaques contre les codes sym´etriques . . . . . . . . . . . . . 95

8.7.1Attaques par recherche exhaustive. . . . . . . . . . . . . 96

8.7.2Attaques dictionnaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

8.7.3Attaques r´epertoires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97

4TABLE DES MATI`ERES

9 Codes `a clefs publiques98

9.1 Principe des codes `a clef publique . . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.1.1Fonctions `a sens unique. . . . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.2 Le cryptosyst`eme Merkle-Hellman . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.2.1Le probl`eme du sac-`a-dos. . . . . . . . . . . . . . . . . 99

9.2.2Description du cryptosyst`eme Merkle-Hellman. . . . . . . 100

9.3 Le syst`eme RSA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102

9.3.1Description du cryptosyst`eme RSA. . . . . . . . . . . . 102

9.3.2Protocole d"envoi d"un message en RSA. . . . . . . . . . 103

9.3.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

9.3.4Protocole de signature RSA. . . . . . . . . . . . . . . . 104

9.3.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

9.3.6Exemple acad´emique de codes RSA. . . . . . . . . . . . 107

9.3.7Exemple de code RSA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

9.3.8S´ecurit´e du syst`eme RSA. . . . . . . . . . . . . . . . . 110

9.3.9Attaques du syst`eme RSA. . . . . . . . . . . . . . . . . 111

9.4 Le cryptosyst`eme El Gamal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112

9.4.1Description du cryptosyst`eme El Gamal. . . . . . . . . . 113

9.4.2Signature El Gamal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114

9.4.3S´ecurit´e du syst`eme EL Gamal. . . . . . . . . . . . . . . 116

9.4.4Exemple acad´emique de code El Gamal. . . . . . . . . . 116

9.5 Cryptosyst`eme Elliptique M´en´ez`es-Vanstone . . . . .. . . . . 118

9.6 Infrastructure des syst`emes `a clef publique . . . . . . . .. . . 119

9.6.1Cryptographie bas´ee sur l"identit´e. . . . . . . . . . . . . 122

9.6.2Le protocole SSL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124

10 Fonctions de Hachage127

10.1 Construction des fonctions de hachage . . . . . . . . . . . . . 128

10.1.1Attaques des anniversaires. . . . . . . . . . . . . . . . . 129

10.1.2Exemple acad´emique de fonction de hachage. . . . . . . . 130

10.1.3Fonction de hachage standard. . . . . . . . . . . . . . . 130

11 Protocoles cryptographiques 134

11.1 Protocoles de signature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

11.1.1Protocole de signature `a clef priv´ee. . . . . . . . . . . . 134

11.1.2Protocole de signature `a clef publique. . . . . . . . . . . 136

11.2 Protocoles de datation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

11.2.1Protocole de datation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

11.3 Signature avec fonction de hachage . . . . . . . . . . . . . . . 138

11.4 Fonction de hachage et mot de passe . . . . . . . . . . . . . . 138

TABLE DES MATI`ERES5

11.5 Preuve sans transfert de connaissance . . . . . . . . . . . . . 139

11.5.1Preuve sans transfert de connaissances. . . . . . . . . . . 140

11.5.2Transfert inconscient. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142

12 La cryptographie et le droit 143

12.1 Textes juridiques sur la cryptographie . . . . . . . . . . . . .143

12.1.1LOI n◦96-659 du 26 juillet 1996. . . . . . . . . . . . . 143

12.1.2LOI n◦2004-575 du 21 juin 2004. . . . . . . . . . . . . . 146

12.1.3LOI n◦2006-961 du 1er aoˆut 2006. . . . . . . . . . . . . 149

13 Rappels Math´ematiques151

13.1 Th´eorie de l"information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151

13.1.1Rappels de probabilit´es discr`etes. . . . . . . . . . . . . . 151

13.1.2Confidentialit´e parfaite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152

13.1.3Entropie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154

13.2 Th´eorie de la complexit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156

13.2.1 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

13.2.2D´ecidabilit´e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158

13.2.3Complexit´e algorithmique. . . . . . . . . . . . . . . . . 159

13.2.4Algorithmes polynomiaux. . . . . . . . . . . . . . . . . 160

13.3 Rappels d"arithm´etique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

13.3.1La division euclidienne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162

13.3.2Plus Grand Commun Diviseur. . . . . . . . . . . . . . . 166

13.3.3Algorithme du PGCD. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167

13.3.4Les Congruences. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170

13.3.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

13.4 Tests de primalit´e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 178

13.5 M´ethode de factorisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

13.6 Rappels d"alg`ebre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

13.6.1Groupe, anneaux, corps. . . . . . . . . . . . . . . . . . 183

13.6.2Anneau des polynˆomes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

13.7 Courbes elliptiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197

13.7.1Groupe des points d"une courbe elliptique. . . . . . . . . 197

13.7.2Endomorphismes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

13.7.3Courbes Elliptiques sur un corps fini. . . . . . . . . . . . 202

13.7.4Points de torsion sur une courbe elliptique. . . . . . . . . 204

13.7.5L"accouplement de Weil. . . . . . . . . . . . . . . . . . 205

Bibliographie207

6TABLE DES MATI`ERES

Index209

Chapitre 1Introduction et terminologie.L"objectif fondamental de la cryptographie est de permettre `a deux person-

nes appel´ees traditionnellement,AliceetBobde communiquer `a travers un canal peu sˆur de telle sorte qu"un opposant passif

´Evene puisse pas

comprendre ce qui est ´echang´e et que les donn´ees ´echang´ees ne puissent pas ˆetre modifi´ees ou manipul´ees par un opposant actifMartin. Apr`es un rapide historique de la cryptographie on examinera les princi- paux syst`emes cryptographiques modernes utilis´es pour la transmission et le stockage s´ecuris´e de donn´ees. On ne s"int´eresse qu"aux syst`emes cryptographiques destin´es `a transmettre des flux importants et vari´es d"informations (paiement s´ecuris´e par inter- net, donn´ees bancaires, cartes de cr´edit, protection desconversations entre t´el´ephones mobile, WiFi,...) entre de nombreux interlocuteurs qui n´ecessi- tent des syst`emes cryptographiques structur´es et rapides. On ne d´ecrira pas de syst`emes cryptographiques reposant sur la dissimula- tion de l"information secr`ete au sein d"un document, d"uneimage (st´ega- nographie,...). Par contre on s"int´eressera `a la st´eganographie quand elle est utilis´ee pout le marquage de documentwatermarkingoutatouage. Le tatouage permet de prot´eger les possesseurs de copyright sur des docu- ments num´eriques en cachant une signature dans l"information de sorte que mˆeme une partie modifi´ee du document conserve la signatureet de d´ecouvrir l"origine de fuites en marquant de fa¸con cach´ee et unique chaque copie d"un document confidentiel. Un syst`eme cryptographique ne se con¸coit pas ind´ependamment des at- taques dont il peut ˆetre l"objet. On indiquera donc pour chaque syst`eme cryptographique quelques attaques et sa r´esistance `a cesattaques. L"accent sera mis sur les principes et les outils math´ematiques utilis´es (arith- m´etique, alg`ebre, algorithmique, complexit´e, probabilit´e, th´eorie de l"infor- 7

8CHAPITRE 1. INTRODUCTION ET TERMINOLOGIE

mation,..). Quelques protocoles seront d´ecrits. On ´evoquera rapidement les syst`emes d"infrastructure pour les Syst`emes `a Clef Publique (Public Key Infrastructures ou PKI) et les syst`emes de Man- agement des Clefs Secr`etes (Symmetric Keys Management). On ´evoquera aussi quelques grands types de menaces et d"attaques sur lessyst`emes cryp- tographiques. Les probl`emes de mise en oeuvre informatique, les produitset les normes sont d´ecrits dans des cours plus appliqu´es (r´eseaux, s´ecurit´e r´eseaux,...). On emploiera indiff´eremment les mots cryptographie, chiffrement et codage. Les mots en gras figurent dans l"index `a la fin du volume avec unrenvoi `a leur d´efinition. Ce cours s"est beaucoup inspir´e des cours de Fran¸cois Arnaux, [2], Jean- Louis Pons, [21], et Guy Robin, [24], des livres de Douglas Stinson, [31], Neal Koblitz, [18], John Daemen et Vincent Rijmen, [8], Serge Vaudenay, [32], Lawrence Washington, [33], Benne de Weger, [34] et Gilles Z´emor [37], des deux tomes de l"ouvrage collectif ´edit´e par Touradj Ebrahimi, Franck Lepr´evost, Bertrand Warusfel, [11], [12] et d"articles deWIKIPEDIA ainsi que de l"ouvrage de Simon Singh, [29], pour la partie historique.

1.1 Qu"est ce que la cryptographie.

La cryptographie ou science du secret est un art tr`es ancien, c"est l"art de remplacer un secret encombrant par un secret miniature Le secret encombrant est le contenu du message il est remplac´e par un petit secret qui est la clef de d´echiffrement dont la taille est en g´en´eral de quelques centaines `a quelques milliers de bits `a comparer aux m´egabits d"un message. Lacryptographieest l"art de rendre inintelligible, de crypter, de coder, un message pour ceux qui ne sont pas habilit´es `a en prendre connaissance. Le chiffre, le code est le proc´ed´e, l"algorithme, la fonction, qui permet de crypter un message. Lacryptanalyseest l"art pour une personne non habilit´ee, de d´ecrypter, de d´ecoder, de d´echiffrer, un message. C"est donc l"ensemble des proc´ed´es d"attaque d"un syst`eme cryptographique. Lacryptologieest l"ensemble form´e de la cryptographie et de la cryptanal- yse.

1.1. QU"EST CE QUE LA CRYPTOGRAPHIE9

La cryptologie fait partie d"un ensemble de th´eories et de techniques li´ees `a la transmission de l"information (th´eorie des ondes´electro-magn´etiques, th´eorie du signal, th´eorie des codes correcteur d"erreurs, th´eorie de l"information, th´eorie de la complexit´e,...). Un exp´editeurAliceveut envoyer un message `a un destinataireBoben

´evitant les oreilles indiscr`ete d"

`Eve, et les attaques malveillantes deMartin. Pour cela Alice se met d"accord avec Bob sur le cryptosyst`eme qu"ils vont utiliser. Ce choix n"a pas besoin d"ˆetre secret en vertu du principe de Ker- ckhoffs, cf. section 1.2. L"information qu"Alice souhaite transmettre `a Bob est letexte clair. Le processus de transformation d"un message,M, pour qu"il devienne incom- pr´ehensible `a`Eve est appel´e lechiffrementou lacodage. On g´en`ere ainsi unmessage chiffr´e,C, obtenu grˆace `a unefonction de chiffrement,

E, parC=E(M).

Le processus de reconstruction du message clair `a partir dumessage chiffr´e est appel´e led´echiffrementoud´ecodageet utilise unefonction de d´echiffrement,D. On demande que pour tout message clairM

D(C) =D(E(M)) =M

Autrement dit on demande que tout message cod´e provienne d"un et d"un seul message clair (Dest une fonction surjective des messages cod´es vers les messages clairs etEest une fonction injective des messages clairs sur les messages cod´es). Unalgorithme cryptographiqueest l"ensemble des fonctions (math´emati- ques ou non) utilis´ees pour le chiffrement et le d´echiffrement. En pratique les fonctionsEetDsont param´etr´ees par descl´es,Kelacl´e de chiffrement etKdlaclef de d´echiffrement, qui peuvent prendre l"une des valeurs d"un ensemble appel´eespace des clefs. On a donc la relation suivante E

Ke(M) =C

D

Kd(C) =M

Le type de relation qui unit les cl´esKeetKdpermet de d´efinir deux grandes cat´egories de syst`emes cryptographiques •Les syst`emes `aclef secr`etesousym´etriques: (DES, AES, IDEA,

Blowfish,...)

10CHAPITRE 1. INTRODUCTION ET TERMINOLOGIE

•Les syst`emes `aclefs publiquesouasym´etriques: (RSA, El-Gamal, un cryptosyst`eme elliptique,...) En outre les fonctions de codageEet de d´ecodageDpeuvent fonctionner de deux fa¸cons •en continu: chaque nouveau bit est manipul´e directement •par bloc: chaque message est d"abord partitionn´e en blocs de longueur fixe. Les fonctions de chiffrement et d´echiffrement agissentalors sur chaque bloc. Chacun de ces syst`emes d´epend d"un ou deux param`etres de taille as- sez r´eduite (128 `a 2048 bits) appel´es la clef de chiffrement et la cl´e de d´echiffrement. Les clefs de chiffrement et de d´echiffrementn"ont aucune raison d"ˆetre identiques. Seule la clef de d´echiffrement doit imp´erativement

ˆetre secr`ete.

1.2 Principes de Kerckhoffs.

En 1883 dans un article paru dans le Journal des sciences militaires, [17], Auguste Kerckhoffs (1835-1903) posa les principes de la cryptographie mod- erne. Ces principes et en particulier le second stipulent entre autre que la s´ecurit´e d"un cryptosyst`eme ne doit pas reposer sur le secret de l"algorithme de codage mais qu"elle doit uniquement reposer sur la clef secr`ete du cryp- tosyst`eme qui est un param`etre facile `a changer, de taille r´eduite (actuelle- ment de 64 `a 2048 bits suivant le type de code et la s´ecurit´edemand´ee) et donc assez facile `a transmettre secr`etement. Ce principe a ´et´e tr`es exactement respect´e pour le choixdu dernier standard de chiffrement, l"algorithme sym´etrique AES, par le NIST. Ce dernier a ´et´e choisi `a la suite d"un appel d"offre international et tous les d´etails de conception sont publics. Ce principe n"est que la transposition des remarques de bon sens suivantes: •Un cryptosyst`eme sera d"autant plus r´esistant et sˆur qu"il aura ´et´e con¸cu, choisi et impl´ement´e avec la plus grande transparence et soumis ainsi `a l"analyse de l"ensemble de la communaut´e cryptographique. •Si un algorithme est suppos´e ˆetre secret, il se trouvera toujours quel- qu"un soit pour vendre l"algorithme, soit pour le percer `a jour, soit pour en d´ecouvrir une faiblesse ignor´ee de ses concepteurs.`A ce moment l`a c"est tout le cryptosyst`eme qui est `a changer et pas seulement la cl´e.

1.3. QUALIT´ES D"UN CRYPTOSYST`EME11

Les syst`emes con¸cus dans le secret r´ev`elent souvent rapidement des d´efauts de s´ecurit´e qui n"avaient pas ´et´e envisag´es par les concepteurs.

1.3 Qualit´es d"un cryptosyst`eme.

quotesdbs_dbs32.pdfusesText_38
[PDF] td cryptographie corrigé

[PDF] exercice corrigé elgamal

[PDF] exercice corrigé cryptographie rsa

[PDF] exercice corrigé data encryption standard

[PDF] chiffrement symétrique avantages

[PDF] chiffrement symétrique et asymétrique

[PDF] carte badgeo etudiant

[PDF] ejemplos del verbo ser

[PDF] ejercicios ser estar español para extranjeros

[PDF] ejercicios verbo ser y estar para imprimir

[PDF] arts plastiques 3ème cube

[PDF] vecteur dans l espace terminale s

[PDF] sujets bac géométrie dans l espace

[PDF] géométrie dans lespace 3ème exercices corrigés pdf

[PDF] structure cubique centrée