Une affiche de propagande hitlérienne (1935)
saluent leur capitaine par le bras levé (salut nazi). L e poing serré est un signe de force et de déterm ination. es traits sont sévères ferm és
DÉPARTEMENT DHISTOIRE Faculté des lettres et sciences
La version que nous utilisons est la traduction française publiée par les Nouvelles (1938) et une affiche d'Hitler intitulée Es lebe Deustchland! (s.d).
Untitled
TEXT 3: Eine deutsche Schülerin erzählt. Ich heiße Carolin und bin 17. Ich lebe in der Wetterau. Das ist 40 Kilo- meter von Frankfurt entfernt. Und meine Schule
Analyse dune affiche de propagande
I- Présentation de l'affiche: Le lieu; la date de l'affiche; le commanditaire; le destinataire de l'affiche. Il s'agit d'une affiche de propagande
Revue transatlantique détudes suisses
Loetscher y associe traduction et lecture se demandant si lire un texte en Jeroen Dewulf erinnert sich an ein persönliches Gespräch
Revue transatlantique détudes suisses
1 juill. 2019 e.s permet de repérer des stratégies publicitaires qui ... aborde lui aussi la traduction
Ah Q Travels to Europe Christoph Heins Die wahre Geschichte des
30 juin 2020 about this kind of 'translation' – which is not considered such by some ... Und dann schrie Ah Q: Es lebe die Anarchie. Und dann: ratsch.
Literary Translation Reception
https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/9783110641998/pdf
Master Guide de létudiant.e
linguistique littérature
Les dynamiques communicationnelles sur les pages Facebook de
55 Traduction libre de l'allemand : « eins wollen wir mal nicht ganz vergessen : die linke - pds - sed. Es lebe der sozialisme mehr will die partei nicht
leay:block;margin-top:24px;margin-bottom:2px; class=tit laclassedhistoiregeographiefileswordpresscomHISTOIRE DES ARTS - la classe d'histoire geographie
Ce document est une affiche de propagande intitulée « Es lebe Deutschland » (« Vive l’Allemagne ! » réalisée dans les années 1930 après l’arrivée d’Hitler au pouvoir (1933) et l’instauration de sa dictature nazie
HISTOIRE DES ARTS - la classe d'histoire geographie
Support Affiche de propagande « Es lebe Deutschland » 1935 Marie-Line Fauconnier-Lebègue GRP Approfondissement de la réflexion sur l’enseignement de l’HGC en
Qu'est-ce que le document Es lebe Deutschland ?
Ce document est une affiche de propagande intitulée « Es lebe Deutschland » (« Vive l’Allemagne ! » réalisée dans les années 1930 après l’arrivée d’Hitler au pouvoir (1933) et l’instauration de sa dictature nazie. Les auteurs font très probablement partie du service de propagande du régime nazi dirigé par J. Goebbels.
Qu'est-ce que l'œuvre Es lebe Deutschland ?
L’œuvre que je vais vous présenter est une œuvre visuel qui s’intitule « Es lebe Deutschland ». Présentation de l’œuvre : « Es lebe Deutschland », signifie « Vive l’Allemagne », est une affiche de propagande réalisée dans les années 1930 par Hitler et le parti nazi. Elle est destinée au peuple allemand.
Comment s'écrit Es lebe Deutschland ?
Un cadre avec un motif floral et des croix gammées (symbole nazi) Une représentation centrale en plusieurs plans Un texte en bas, le slogan « Es lebe Deutschland ». Ce texte est écrit en écriture gothique (ancienne écriture germanique).
Revue transatlantique
d"études suisses8/9 · 2018/19
Stratégies d'éc
riture en Suisse et aux AntillesDe la diglossie affichée aux traces de langues
Manuel MEUNE, Katrin MUTZ, Charlotte SCHALLIÉ
Uni versité de MontréalRevue tra
nsatlantique d'études suisses 8/9 , 2018/19Éditeur / éditrices
Manuel Meune (manuel.meune@umontreal.ca)
Katrin Mutz (katrin.mutz@uni-bremen.de)
Charlotte Schallié (schallie@uvic.ca
Directeur de la revue
: Manuel Meune© 201
9 - Section d'études allemandes
Département de littératures et de langues du mondeFaculté des arts et des sciences
Université de Montréal
ISSN - 1923-306X
3SOMMAIRE
___________ Avant-propos / Vorwort ............................................................ .................. p. 5Manuel MEUNE / Katrin MUTZ / Charlotte SCHALLIÉ, " Entre diglossie sociétale et créativité indivi-
duelle: vers une patwaïsation" du monde? » ........................................................ p. 7-11
Manuel M
EUNE / Katrin MUTZ / Charlotte SCHALLIÉ, " Zwischen gesellschaftlicher Diglossie und die Patwaisierung" der Welt? » ...................................... p. 13-181. Le contexte suisse .................................................................................... p. 19
ARTICLES
Ralph M
ÜLLER / André PERLER, " Diglossie und Mehrsprachigkeit im Dialektroman der Deutsch-schweiz » ............................................................................................. p. 21-39
Matthias G
URTNER, " Die Dialektverwendung in Glausers Studer-Romanen". Eine empirischeStudie » ................................................................................................ p. 41-62
Manuel M
entre absence et permanence de la diglossie » .................................................... p. 63-87
Margrit V.
Z INGGELER, " Mehr-/Vielsprachigkeit in Rolf Niederhausers Seltsame Schleife imKontext von Transdifferenz und
» .......................................... p. 89-111Anika R
EICHWALD " Ohne Sprecher keine Sprache - ein Streifzug durch die wechselvolleGeschichte des
Surbtaler Jiddisch" » ......................................................... p. 113-130Gabrielle O
UIMET, " Du plurilinguisme familial au contexte suisse(-allemand). L"émergenced"une diglossie migratoire" chez Aglaja Veteranyi »......................................... p. 131-145
Manuel M
EUNE, " Mise en scène diglossique et écriture plurilingue en Suisse et en France: une perspective translémanique sur le domaine franc oprovençal » ............................ p. 147-174 TEXTE LITTÉ
RAIRE: Christian SCHMUTZ ................................................... p. 175 PRÉSENTATION - VORSTELLUNG - PRÈSENTACION .................................. p. 176-177 [singinois / allemand] ............................ p. 178-181Les bricelets singinois / Lè brèchi chindzenê [français / gruérien] ........................... p. 182-185
Les brecéls singenêrs [francoprovençal (ORB")] ............................................. p. 186-187
Revue transatlantique d"études suisses, 8/9, 2018/19 4 2. Le contexte caribéen ...................................................... ........................ p. 189 ARTICLES
Frenand L
ÉGER, " Le rôle de l"oralité kreyòl dans les deux lodyans principaux de Justin Lhéris-
son» ................................................................................................ p. 191-208
Marie -José N ZENGOU-TAYO, " Alternance, mélange, ou distorsion des codes linguistiques? Jeux de langues dansBredjenn Blues
de l"éc rivaine haïtienne Kettly Mars » ................... p. 209-221 Manuel MEUNE / Katrin MUTZ, " "Ki moun ki la? Zwischen (Nicht-)Explizierung und (Nicht-) Übersetzung: das Sichtbarmachen des Guadeloupe-Kreols in G. Pineaus Romanen »... p. 223-248Stella C
AMBRONE-LASNES / Manuel MEUNE, " Entre stéréotypes exotisants et 'oubli' du créole: laréception du roman antillais francophone à l'ère du numérique » ........................... p. 249-265
Jason S
IEGEL, " Spotlighting French Guianese multilingualism in a Creole graphic novel: Transla-tion strategies in Lavantir Mèt Dòkò » .......................................................... p. 265-283
Rohan Anthony L
EWIS, " Diglossia, language prestige and translation: comparisons between theJamaican and Haitian situations ».............................................................. p. 285-294
T EXTE S LITTÉRAIRES: Marie-Yanick DUTELLY ........................................... p. 295 P RÉSENTATION - VORSTELLUNG ...................................................... p. 299-301Terre natale / Manman latè pa nou [français / créole haïtien] ............................... p. 302-303
Péyi natif
-natal / Mutter Heimat [créole guadeloupéen / allemand] ........................ p. 304-305Motherland / Maddaland
[anglais / créole jamaïcain] ........................................ p. 306-308Mère pourquoi ne m"as-tu dit? / Manman, pou kisa w pat di mwen? [fran. / cr. haït.] ........ p. 308
Anman poukis pa jan di-mwen? / Mutter, warum hast du mir nicht gesagt? [cr. gua. / all.] ... p. 309Mother, why did you not tell me?
/ Mama, how come yuh neva tell mi? [ang. / cr. jam.] ..... p. 310Chant d"amour / Misik lanmou [fran./ cr. haït.] ...................................................... p. 311
On chanté-lanmou / Liebesgesang [cr. guad. / all.] .................................................. p. 312
Song of love / Tune bout love [anglais / cr. jam.] .................................................... p. 313
Avant-propos / Vorwort
Haut : d'après Humbert1943 (voir p. 19) / Bas : d'après Alexis 2018 [1955] (voir p. 189)Photo: M. Meune 2019
Avant-propos
Entre le bilinguisme où les langues font chambre à part, la diglossie où comme créole et français, pidgin et anglais, sranan et néerlandais, elles concubinent en se chamaillant, la polyglossie où malgré de réciproques défiances elles s"hébergent entre elles, la littérature est à la merci d"incursions sémantiques, mots ou expres- sions qui caméléonisent dans l"instant ou se sont installés souterrainement. Elle est aussi exposée à des impromptus stylistiques qui surgissent dans des dialo gues souvent, dans des narrations parfois. C"est que les cultures sont rétives à leur propre disparition, même lorsque les peuples ont été massacrés.Christiane T
AUBIRA, Baroque sarabande
Entre diglossie sociétale et créativité individuelle: vers une patwaïsation" du monde? Dans le numéro précédent de la Revue transatlantique d"études suisses (6/7; 2016/17), nous avons proposé un déba t sur l'actualité du concept de diglossie', lancé par Ferguson pourdécrire la répartition fonctionnelle entre langue formelle surtout écrite (high variety) et langue
orale utilisée en situation informelle (low variety), s'agissant en particulier des contextes haïtien
et suisse-allemand. Nous ne revenons pas ici sur les doutes quant à la pertinence du concept -surtout parce que les domaines de l'écrit et de l'oral, tant en Suisse qu'en Haïti, semblent de plus
en plus perméables. Néanmoins, nous élargissons la réflexion sur la représentation et la
problématisation des situations (plus ou moins) diglossiques à la littérature même.Artistes et
traces"...
La littérature caribéenne a souvent été placée sous le signe de l'hybridation linguistique,
et l'écriva in Patrick Chamoiseau 1 a récemment évoqué cette " grappe créole, surgie de la miseen contact des cultures et civilisations lors des frappes coloniales » (82) - un fruit dont chacun
des grains, avec sa propre couleur, constitue un élément essentiel de l'assemblage. Au-delà du
métissage culturel, l'originalité du monde créole résiderait désormais dans une " culture
d'échanges et de contacts » (82). La fo rce de l'espace caribéen serait de nous initier à la diversité des mélanges qui composeront le monde du futur. Chamoiseau reprend le concept de traces' utilisé par Édouard Glissant pour évoquer cette nouvelle communauté qui " s'alimente d'unechiquetaille de références » (104). La trace' est constituée de " grands signes et symboles »
(105) semés au fil des siècles (chants, danses ou objets comme le tambour - qui renvoie aux rythmes de l'Afrique ). Elle est l a garante de " renaissances individuelles » (104), à l'image des traces que suivaient les esclaves pour s'enfuir. Chamoiseau évoque encore la " vertu 1 Chamoiseau, Patrick, 2018, La matière de l'absence, Paris: Points Seuil. Revue transatlantique d"études suisses, 8/9, 2018/19 8 combriences antagonistes », elles relèvent de la " pensée tremblante », celle qui est " plus proche de
la question que d'une quelconque réponse » (121). Et les artistes ca ribéens auraient p our tâche de " magnifier » ces traces' pour mieux " confronter l'inextricable du monde » (122).C'est parfois
une langue entière qui devient trace', et Chamoiseau poursuit sa réflexion en évoquant " l'alchimie langagière du créole » (172), cette langue " qui s'ignore » et " demeure
invisible à elle-même », mais une langue qui féconde la langue française dominante, " comme
une muette qui parle » (172). Si l'" artiste à Traces » (122) convient particulièrement bien au
contexte caribéen e t créole, n'a-t-il pas également sa pertinence dans le contexte suisse? En Suisse aussi, les langues standardisées sont travaillées' par des langues souterraines- par celles qu'ont apportées les mouvements migratoires des dernières décennies, mais aussi,
encore et toujours, par les dialectes autochtones, tant alémaniques que francoprovençaux, sans oublier le yiddish qui n'a pas encore dit son dernier mot. Il y existe également une multitude detraces' qui nourrissent l'ima
ginaire des écrivains, qui façonne cette " conscience -monde » qui oblige à vivre " dans une disponibilité ouverte » (227). En Suisse également, la rencontre entreanthropologique » (229). Chamoiseau, avec d'autres, appelle créolisation' ce phénomène aux
" évolutions inextricables » (229).Il y a quelques années, le concept de créolité' a été appliqué à la Suisse par Pascale
Casanova
2à la Suisse alémanique, où la logique diglossique façonne la créativité tant collective
qu'individuelle, mais aussi à la Suisse romande, où la réflexion sur la dialectique entre proximité
et distance avec la France (et avec la variété de français qui y a cours) est très féconde. Dans une nation de volonté' disposant de plusieurs langues nationales, et dans laquelle il ne peutguère y avoir une littérature nationale', les langues (que ce soit dans la littérature ou dans la vie
quotidienne ) n'ont-elles pas aussi à jouer avec de nombreuses traces'? Toutefois, Michaël 3 en se référant à Casanova, se demande si le concept de créolité suisse', par son caractère séduisant, ne relève pas d'une " mystification » quelque peu facile, comme s'ils'agissait de revêtir du dernier " costume postcolonial à la mode » un mythe ancien - celui de
" l'exotisme de l'espace alpin et de ses habitants primitifs » (57). Mais il rappelle aussi que Raison
d'être , l'essai publié en 1914 dans lesCahiers vaudois par Charles Ferdinand Ramuz,
4 sans doute l'écrivain romand le plus emblématique, autorise bel et bien une comparaison avec des question nements antillais (60). De retour dans le canton de Vaud après un séjour à Paris, Ramuz faisait part de certaines constatations qui ne sont pas sans évoquer des réflexions que peut trouver dans Éloge de la Créolité 5doxa esthétique et le système dominant » (60). C'est ainsi que " le fait créole » (au-delà de la
languecréole) constituerait le " code pour accéder à un lieu littéraire situé à l'extérieur et à l'écart
des structures de l'ordre établi et du pouvoir » (60).Mais si les termes créolité' ou créolisation' sont trop étroitement liés à la Caraïbe,
faudrait-il recourir au terme patois', le réhabiliter en le débarrassant de ses connotations
négatives pour forger un nouveau mode d'appartenance au monde? Rappelons que ce concept,dans son acception souvent péjorative (en français comme en anglais), peut évoquer n'importe
2 Casanova, Pascale, 2008, La république mondiale des Lettres, Paris: Seuil. 3Nationale Literaturen heute -
ein Fantom? Die Imagination des Schweizerischen als Problem, München: Wilhelm Fink, 57-74. 4 Ramuz, Charles Ferdinand, 1952 [1914], Raison d'être, Lausanne: Mermod. 5Bernabé, Jean/Patrick Chamoiseau/Raphaël Confiant, 1989, Éloge de la Créolité, Paris: Gallimard.
" Avant-propos » 9 quelle langue non standardisé e sur la planète. Mais le terme désigne aussi une langue decommunication locale bien réelle, revendiquée parfois fièrement sous ce nom par des locuteurs
habitant des contrées très diversifiées, des cantons suisses de Fribourg ou du Valais - où l'onparle encore (parfois) le francoprovençal -, à la Jamaïque anglo(créolo)phone - où le terme
Patwa semble plus fréquent que le terme Creole. Faudrait-il parler de la patwaïsation du monde'
pour rendre justice aux besoins d'affiliation glocale'? Car parallèlemen t aux mouvements centri- pètes d'uniformisation des langues standards, les revendications centrifuges de langues hybrides impures' ne semblent pas prêtes de disparaître...Structure du présent numéro
Comme dans le numéro précédent de la
RTÉS, nous aurons un volet suisse et un volet
caribéen. Une nouveauté toutefois: chaque volet s'achèvera par un texte littéraire traduit vers
plusieurs langues - standardisées ou non. Ceci permettra de prendre la mesure de la mosaïque linguistique que constitue chacun des contextes, de part et d'autre de l'Atlantique. - le volet suisse Le premier volet est donc consacré à la notion de diglossie' en Suisse, principalement en Suisse germanophone, mais avec une extension vers la Suisse francophone, où la langue de communication orale a longtemps été - et est encore parfois - le francoprovençal.Dans le premier article, Ralph
M ÜLLER et André PERLER évoquent des romans dialectaux récents en suisse-allemand qui, en tant que tels, relativisent quelque peu la prégnance de ladiglossie médiale' (allemand standard à l'écrit / dialecte à l'oral). Mais ils offrent en outre une
image complexe des réalités linguistiques puisque dans la trame narrative en dialecte, ils intègrent des passages en Hochdeutsch - mais aussi en français standard -, contrairement auxromans dialectaux traditionnels. Cette présence de langues (plus ou moins) étrangères semble
indiquer une volonté d'assumer une certaine forme d'hybridité littéraire.Matthias G
URTNER se penche quant à lui sur l'utilisation du dialecte dans cinq romans policiers de Friedrich Glauser (créateur du populaireinspecteur Studer'), en apportant des
données quantitatives inédites. Il repère l'évolution, au fil des décennies, des fonctions
attribuées au dialecte dans une narration en a llemand standard - qu'il s'agisse de marquerl'oralité, l'authenticité, l'appartenance sociale, ou de se livrer à des jeux littéraires...
La contribution de Manuel
M EUNE est consacrée à un roman de Christian Schmutz écrit dans le dialecte de la Singine,puisque les protagonistes se préoccupent très directement du destin du dialecte de la minorité
germanophone du canton de Fribourg. Le roman - relativement accessible pour les non- dialecto phones - a un caractère résolument divertissant et polyphonique. Son auteur multiplieles points de vue en mêlant à la narration en singinois d'autres parlers alémaniques, mais aussi
l'allemand standard et le français. En mettant en scène un large éventail des représentations
linguistiques, il parvient à démystifier par l'humour les discours les plus figés sur la langue et
l'identité.Pour sa part, Margrit Z
INGGELER traite du plurilinguisme dans une uvre de RolfNiederhauser, Seltsame Schleife (Étrange boucle', 2014). Elle décrit ainsi l'insertion d'énoncés
en anglais et en espagnol dans certains dialogues et propose une typologie de l'alternance codique (intra -/intertextuelle, intra-/interculturelle, etc.). Niederhauser ne s'intéresse guère à lareprésentation de la diglossie suisse-allemande, mais comme le montre l'auteure, son esthétique
en matière de multilinguisme et sa façon de traiter de transculturalité méritent toute notre
attention. Revue transatlantique d"études suisses, 8/9, 2018/19 10 Anika REICHWALD se consacre à une langue qu'on tend à oublier dans le contexte de la diglossie suisse -allemande: le yiddish occidental parlé dans le Surbtal (canton d'Argovie). Bienque son usage ait commencé à décliner dès le 19e siècle au profit de l'allemand standard (et du
dialecte alémanique), la langue a pu survivre jusque dans les années 1980. Elle a même laissé
quelques traces dans le suisse -allemand parlé régionalement - mais aussi dans de rares uvres littéraires, comme le romanMelnitz de Charles Lewinsky.
L'originalité des textes d'Aglaja Veteranyi, auxquels se consacre Gabrielle OUIMET, tient
entre autres au fait que cette écrivaine d'origine roumaine fut longtemps à la fois plurilingue et
analphabète, jusqu'à ce qu'elle apprenne l'allemand standard, qui deviendra sa langue d'écriture.
Si la diglossie suisse-allemande n'est guère présente dans ses uvres, l'auteur finit par incarner,
tant dans son propre parcours migratoire que par le biais de l'instance narratrice dans ses uvres
autofictives, une forme de diglossie migratoire'. Contrairement à la diglossieclassique', les deux
variétés' sont, d'une part, l'unique langue écrite que l'auteure maîtrise (l'allemand standard) et
de l'autre, un ensemble de langues dont elle connaît surtout une variété orale (l'espagnol, l'anglais, le français, mais aussi le roumain - son idiome maternel).Dans le dernier article sur la Suisse, Manuel
MEUNE revient sur la situation linguistique du
canton de Fribourg, mais du côté francophone - ou patoisant'. Au-delà de Fribourg, il évoque lesreprésentations de la diglossie français/francoprovençal dans les régions concernées de part et
d'autre du lac Léman. Cette perspective sur le domaine francoprovençal l'amène à aborder les
stratégies d'écriture plurilingue, tant individuelles (traces de patois', autotraduction, écriture
bil ingue...) que collective s (complémentarité entre graphies locales et supradialectales, par exemple dans le cas de bandes dessinées) - sans oublier une pièce de théâtre en patois gruérien' traduite vers le français, le portugais, l'allemand et le singinois, qui pose la question de la modernité' des langues non standardisées.Pour clore le volet suisse
- et pour donner une forme concrète à la créativité plurilingue - nous reproduisons un extrait du roman en dialecte singinois de Christian SCHMUTZ, évoqué plus
traductions vers l'allemand standard (par l'auteur lui-même), le français (par Manuel MEUNE), le
patois gruérien' (par Anne
-Marie Y ERLY-QUARTENOUD), mais aussi une transcription vers l'ORB', une graphie supradialectale du francoprovençal (par Manuel MEUNE). Le texte choisi évoque avec
humour les bricelets (ou bretzels'). Sous leurs multiples variantes, ces pâtisseries salées ou
sucrées font partie de l'art culinaire des Suisses et semblent prédestinées à nourrir une réflexion
sur la richesse plurilingue du canton de Fribourg - et bien au-delà... - le volet caribéen Comme dans le numéro de 2016/17 de la RTÉS, le volet caribéen fait une large place àHaïti, mais l
es Petites Antilles et la Guyane sont également représentées ainsi que, pour lapremière fois, la Jamaïque. Le créole jamaïcain est aussi l'une des langues vers lesquelles sont
traduits les poèmes qui closent le volume.Frenand L
ÉGER inaugure la section consacrée aux Antilles par un article sur JustinLhérisson, un auteur du début du XX
e siècle, dont la fiction narrative - dans un genre appelélodyans - reflète la réalité sociohistorique haïtienne, y compris dans ses aspects linguistiques.
L'article illustre la façon dont l'auteur expérimente une esthétique romanesque et une technique
d'écriture inédite s qui, bien avant l'avènement de l'Antillanité et la Créolité, lui ont permis de révéler la dynamique propre au kreyòl, langue orale, dans un texte conçu en français.Marie-José N
ZENGOU-TAYO observe ensuite l'alternance des codes linguistiques dansBredjenn Blues, un roman de Kettly Mars, et, par ricochet, dans la société haïtienne actuelle. Il
est question non seulement du français (langue de la prise de contact) et du créole (langue du " Avant-propos » 11parler-vrai), mais aussi de l'anglais, dont l'usage distingue les Port-au-Princiens selon leur groupe
d'âge. Le créole des jeunes, truffé d'anglais emprunté au rap ou dancehall, choque les anciens
qui ne dédaignent pourtant pas eux-mêmes certains emprunts à l'anglais. Quittant les Grandes Antilles pour la Guadeloupe, Manuel MEUNE et Katrin MUTZ évoquent
l'auteure guadeloupéenne Gisèle Pineau. Ils montrent comment celle -ci, dans ses romans enlangue française, déploie des stratégies visant à rendre visible l'altérité linguistique'
guadeloupéenne - qu'il s'agisse du créole comme langue autonome ou du français régionalinfluencé par le vocabulaire et les structures du créole. Si l'auteure évoque parfois le statut du
créole par le biais des discours des personnages, la diglossie est surtout illustrée par l'insertion
de mots ou phrases en créole, dans ce qui s'apparente parfois à un jeu de cache-cache plurilingue : il arrive qu'une traduction ou un passage paraphrasé vienne en aide aux lectrices et lecteurs n on antillais, mais souvent - pas toujours -, seul le contexte peut les orienter... La question du (des) lectorat(s) est également abordée dans le texte que Stella C AMBRONE-LASNES et Manuel MEUNE consacrent au discours sur le roman antillais francophone'(guadeloupéen et martiniquais), tel qu'il apparaît sur les sites de deux librairies en ligne. Un
corpus de textes traitant de quatre auteur.e.s permet de repérer des stratégies publicitaires qui,
selon que le message vise un public hexagonal ou antillais, jouent plus ou moins avec lesstéréotypes exotisants et accorde plus ou moins d'importance à la situation linguistique antillaise,
en particulier à l'existence même du créole.Avec la contribution de Jason
S IEGEL, nous quittons les Antilles pour la Guyane. L'auteur analyse la présence du multilinguisme et les stratégies de traduction dans un roman graphique de Bruno Cléry - Lavantir Mèt Dòkò. Les personnages tendent à s'exprimer chacun dans sa propre langue - créoles divers, langues amérindiennes, langues migrantes plus récentes -, cequi amène parfois l'auteur à accompagner certains énoncés d'une traduction vers le créole
guyanais. Dans un contexte où le français perd son rôle de langue haute', ce créole fait
manifestement office dequotesdbs_dbs24.pdfusesText_30[PDF] vive lallemagne affiche nazie 1935
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