[PDF] [PDF] « Un pas chez les grandsde la petite enfance à lécole maternelle »

View - Download [PDF] « Un pas chez les grandsde la petite enfance à lécole maternelle »

Previous PDF

Next PDF

" Un pas chez les grands...de la petite enfance à l'école maternelle ».

INTRODUCTION

Votre enfant va bientôt réaliser son premier pas dans l'univers de l'école où il passera de longues années.

Qu'il est déjà fait ou non l'expérience de la collectivité, l'entrée en Maternelle estsynonyme de grands changements.

En effet, entrer à la maternelle, c'est quitter le monde des " bébés » et devenir un enfant. C'est aussi la découverte de la collectivité : nouveaux lieux, nouvelles personnes,

nouvelles activités, mais aussi un nouveau rythme qui peut, au début, fatiguer l'enfantsurtout s'il va à l'école la journée entière ou s'il a toujours été gardé à la maison.

L'entrée en Maternelle est donc un grand événement pour le jeune enfant et ses parents.

I/ Le changement de statut, ce qui change...

En crêche, chez l'assistante maternelle ou à la maison, l'enfant est " chez lui » et a une grande liberté d'action, ce sont les plus grands et tout le monde les connaît. En Maternelle, l'enfant devient un nouveau, le tout petit, connu de personne, il est " étranger » dans un monde qui lui est étrange.

D'ailleurs, lorsqu'il s'agit de votre enfant aîné, l'environnement de l'école Maternellevous est, à vous aussi, " étranger ».

Ce sont souvent les parents les plus stressés par la rentrée à l'école Maternelle et les changements que cela suscitent. Et si le parent est angoissé, l'enfant le ressentira.

Confier son enfant à la Maternelle, c'est déléguer son instruction à un inconnu, maisaussi à une institution et faire confiance.

En inscrivant son enfant à l'école Maternelle, nous l'intégrons dans un groupe social. A l'école, votre tout petit change de statut et devient un enfant...on va aussi lui apprendre tout doucement à devenir " élève ».

Par ailleurs, on va favoriser de plus en plus son autonomie, le savoir-faire seul. En fin de journée, les parents n'obtiendront plus le même descriptif de la journée que

lorsque l'enfant était en crèche ou chez la nounou.

Vous n'aurez plus idée de la façon dont il a mangé, si il a bien dormi et à quoi il s'est

occupé. Afin d'obtenir des " retours », il faudra interpeller l'enseignant ou l'ATSEM qui ne sont pas toujours disponibles. Enfin, vous n'aurez peut-être pas la possibilité d'entrer dans les locaux pour récupérer votre enfant et/ou le déposer. Cette organisation est toutefois propre à chaque établissement, certains pouvant faire preuve de davantage de souplesse. Avec le plan vigipirate, il est possible que les organisations soient " rigidifiées ». II/ Bien préparer le passage de la petite enfance à l'école... Même si les intentions ne sont pas les mêmes que celle de l'école Maternelle, crêche, assistantes maternelles et école ont des préoccupations en partie communes, mais hiérarchisées selon des priorités différentes. L'idée étant d'offrir à chaque enfant un cadre de vie et une organisation des activités qui favorisent son autonomie et lui laissent le temps de vivre ses premières expériences tout en l'engageant à de nouvelles acquisitions. Le travail éducatif et pédagogique effectué par les professionnels de la petite enfance sur l'autonomie des gestes quotidiens, l'apprentissage du collectif, la familiarisation avec certains jeux, le langage, prépare bien à l'école. Idem avec les assistantes maternelles qui ont elle aussi des approches permettant un

accès à l'autonomie et qui tentent aussi de favoriser les échanges avec d'autres

enfants. Il existe des dispositifs " passerelles », qui consistent à établir un travail entre la famille ou le lieu de garde, et l'école. Si votre enfant a des besoins spécifiques, des échanges entre les équipes de la crêche et de l'école peuvent se prévoir avec votre accord. Par exemple, il peut être envisagé que la Direction de l'école et/ou le future enseignant de votre enfant ait des échanges avec la Direction de la Crêche ou la référente de votre enfant.

De même, un professionnel de la crêche peut être invitée à participer à une réunion

d'équipe éducative ou d'équipe de suivi de la scolarisation (ESS) au sein de l'école, en présence des parents, de l'enseignant, parfois du CAMPS ou d'autres professionnels accompagant l'enfant. Ce professionnel peut ainsi apporter son concours lorsqu'il sera question des besoins spécifiques de l'enfant par exemple. De même, si l'école travaille bien son projet autour du rythme de l'enfant, l'ouverture aux parents, l'appropriation des règles...alors, cela assure une continuité avec les projets antérieurs des professionnels de la petite enfance. III/ Comment préparer son enfant à la rentrée ? Tout dépend si votre enfant a déjà été à la crêche ou chez une nounou avec d'autres enfants. Si c'est le cas, il a déjà l'habitude de la séparation ou de la vie en groupe. Il ne reste donc qu'à lui expliquer qu'un seul adulte (ou 2), s'occupera de tous les enfants et qu'il doit bien l'écouter. Parler régulièrement à votre enfant de l'école, en mettant l'accent sur les nouvelles activités qu'il va découvrir, les nouveaux amis qu'il va se faire. Il faut valoriser le fait que l'enfant va devenir grand.

N'hésitez pas à parler de votre propre rentrée ; les enfants apprécient généralement

beaucoup. Lire des petits livres sur le sujet peut aider : " L'école de Léon »... Il faut prévenir son enfant qu'aucun parent ne reste et quelle sera la personne qui viendra le chercher le soir. Vous devez aussi vous renseignez sur la possibilité ou non de laisser à votre petit sa tétine et son doudou dans le cartable/sac. Chaque enseignant décide en effet du sort du doudou et de la tétine à la rentrée et mieux vaut être prévenu pour éviter de voir l'objet chéri atterir dans un coffre. Parfois, il reste encore un enfant à la crêche ou chez la nounou et l'autre enfant part pour l'école. Cela n'est pas toujpurs facile, il faut travailler progressivement la séparation de la fratrie.

Le petit frère ou la petite soeur peut accompagner l'aîné à l'école, ainsi il verra ou se

trouve son frère et se préparera doucement à sa rentrée prochaine. Par ailleurs, cela peut permettre au plus grand d'être rassuré et de voir que toute sa famille l'entoure pour franchir cette étape. Cela peut lui conférer une certaine place aussi, voir qu'il est le grand. Familiariser votre enfant à la collectivité. Si depuis sa naissance l'enfant est gardé à la maison, le mettre quelques heures à la halte garderie peut faciliter la transition cocon familial - vie en groupe. L'enfant qui entre en Maternelle se plaint souvent du bruit et c'est souvent cet environnement bruyant qui le fatigue le plus. Vous pouvez également faire un repérage des lieux lors d'une journée portes ouvertes par exemple.

Si l'école est sur votre trajet, vous pouvez passer régulièrement devant pour le

familiariser. Cela lui permettra de visualiser les lieux et de mieux appréhender sa rentrée. L'idéal est de faire connaissance avec l'institutrice ou l'instituteur : un visage déjà vu le rassurera. Parfois, il y a même la possibilité de passer une journée ou une demie journée dans l'école pour rencontrer l'enseignant, connaître la structure et favoriser l'adaptation. Clarifiez bien la situation également : vous ne vous débarassez pas de lui, il va aller à l'école tous les jours comme vous et votre mari allez au travail. Expliquez bien que vous êtes fiers qu'il commence l'école. Sans pour autant mettre la pression avec des phrases du genre : " maintenant, tu es grand, tu vas apprendre à lire et à écrire ». La Maternelle est surtout là pour apprendre à vivre avec les autres (la socialisation), à développer son imagination et développer son langage.

IV/ Le jour J...

Si la rentrée est trop difficile pour maman, je lui conseille de céder la place au papa ce jour là. Dans notre culture, le rôle du père est " séparateur ». Dans le jargon psy, on le nomme le " tiers-séparateur ». Par exemple, le père transmet le nom de famille, différent de celui de la mère. Bref, les enfants réagissent aussi différemment face à leur papa : moins de caprices, plus de fierté, tout ce qu'il faut pour passer le cap. Dans tous les cas, le ou les parents ne doivent pas faire traîner les " au-revoir », revenir faire un dernier câlin ou " pire », se mettre à pleurer. C'est le meilleur moyen de réactiver le chagrin et de maintenir l'enfant dans une situation anxiogène.

Il " suffit » de dire fermement " j'y vais, à tout à l'heure », d'embrasser son enfant en

gardant le sourire et de partir sans se retourner et sans surveiller du coin de l'oeil son enfant dans la cour ou dans la classe. Si la séparation a malgré tout lieu dans les larmes, sachez que la majorité des écoliers se calme une fois que le parent sort de l'école. Renseignez-vous le soir auprès de l'enseignant. Si le phénomène perdure, c'est peut-être le signe que votre enfant n'est pas prêt et qu'il faut attendre encore un peu pour le mettre en Maternelle. Très important : soyez ponctuel à la sortie de l'école. Un retard peut générer un sentiment d'abandon et une détresse. Au pire, prévenez l'école pour que l'enfant soit au courant de votre empêchement et patiente sereinement.

V/ L'affaire " propreté »

L'inquiétude fréquente des parents est celle de la " propreté ». Le travail fait en crêche sur l'autonomie répond à cette inquiétude. Les portes de l'école seront-elles fermées à mon enfant si celui-ci n'est pas propre ? Rassurez votre enfant en lui expliquant qu'en cas de souci, on ne le grondera pas et on l'aidera à se changer. Parallèlement, si vous craignez que cela arrive, parlez-en à l'enseignant et prévoyez une tenue propre dans le cartable/sac de votre enfant. A l'entrée en Maternelle, votre enfant est normalement propre, mais facilitez- lui toujours la vie en lui mettant des habits faciles à défaire. Et ne paniquez pas si votre enfant n'est pas propre le jour de la rentrée ; c'est sûr, il le deviendra très vite. Si vous le pressez au niveau de l'accès à cette propreté, cela risque de faire davantage de dégâts.

VI/ Et si...

Et s'il refusait de manger à l'école ?

L'alimentation symbolise le lien à la mère et à la maison par excellence.

C'est donc une question compliquée.

Disons que si l'enfant refuse de manger à l'école, il ne faut pas le forcer.

La " solution » : vous assurez qu'il prenne un petit-déjeuner équilibré et copieux

avant de partir et glisser (si cela est possible avec l'école) un en-cas dans son sac au cas où il a faim dans la journée.

Et s'il restait seul toute la journée ?

A l'âge de la découverte de l'autre, il est normal que votre enfant mette un certain temps à se sentir à l'aise dans un groupe.

Surtout s'il n'a pas été au contact d'enfants de son âge jusqu'ici et ne connaît parsonne

dans son école. Ne vous affolez pas et évitez de lui poser trop de questions. Ecoutez-le sans trop vous en mêler. Faîtes-lui confiance. Laissez-le se débrouiller si on l'embête et n'intervenez qu'en cas de gros soucis. Il se peut que son attitude traduise sa colère envers vous. Il vous fait la tête, car vous le laissez tous les matins à l'école. Ne culpabilisez pas et laissez faire le temps. En revanche, ne l'inondez pas de questions et laissez-le s'approprier son nouvel espace sans vous, ce qui requiert de soi-même réussir à gérer cette séparation.

Et s'il n'aimait pas sa maîtresse ?

Rien ne sert de se mentir, votre enfant peut très bien tomber sur un enseigant avec lequel le contact passe mal. Dans ce cas, ne remettez pas en cause son ressenti, qui, en soit, a de la valeur, et montrez que vous comprenez sa gêne. Inutile pour autant d'abonder dans son sens et de critiquer ouvertement sa maîtresse. Enfin, expliquez qu'il aura des enseignants différents chaque année tout au long de sa scolarité et que les relations seront plus ou moins bonnes, mais qu'il n'y a pas d'autres choix que de s'adapter.

Conclusion :

En conclusion, le passage de la petite enfance à l'école Maternelle se prépare et en anticipant, la transition se fait plus sereinement. Faites-vous confiance, faites confiance à l'enfant et à l'école et vous verrez que les choses se mettent en place naturellement.

L'enfant est très sensible à vos ressentis et si il vous sent trop tendu, il le sera

également.

Christelle Dos Santos

Psychologue

quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39

[PDF] exemple ec2

[PDF] le pianiste personnages principaux

[PDF] le pianiste résumé complet du film

[PDF] le pianiste personnages principaux livre

[PDF] methodologie ec1

[PDF] poil de carotte questionnaire cycle 3

[PDF] contrôle de lecture poil de carotte

[PDF] résumé de poil de carotte chapitre 4 la trompette

[PDF] poil de carotte exercices

[PDF] analyse poil de carotte

[PDF] questionnaire style de gestion des conflits

[PDF] questionnaire organisation du travail

[PDF] questionnaire manager evaluation

[PDF] exemple questionnaire diagnostic organisationnel

[PDF] le petit poucet pdf