[PDF] SOCIÉTÉ MONTPELLIÉRAINE DHISTOIRE DE LA MÉDECINE

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SOCIÉTÉ MONTPELLIÉRAINE D'HISTOIRE DE LA MÉDECINE

ANNÉ

E 1984

A u cour s de l'année 1984, la Société montpelliéraine d'histoire de la médecine a poursuiv i ses réunions mensuelles sous la présidence du professeur Jean

Cadera

s de Kerleau. Voic i les résumés des communications qui y ont été présentées : P r Herv Haran t : Regards modestes et admiratifs sur la protistologie à Mont pellier. L'histoire naturelle a , depuis les origines, glorifié les enseignements de s université s montpelliéraines . Il en fut ainsi de la création de la Protisto logi e et Cytologie, unique dans les universités de langue française (1909-1925). Le s protiste s son t des êtres vivants unicellulaires ou syncitiaux, mais qui ne constituen t en aucun cas des " tissus » tels que les définissent les histologistes.

L'enseignemen

t explorai t les " cellulaires » o u eucaryotes et laissait de côté volontairemen t les " cytodes » de E. Haeckel ou protocaryotes parmi lesquels son t rangée s les bactéries. Seuls les premiers ont un noyau vrai et offrent une diversificatio n

étonnant

e qui contraste avec la monotonie des secondes. Après l'important e découvert e du parasite de la malaria par Alphonse de Laveran, s'ouvrai t un étonnant chapitre qui devait fair e connaîtr e les sporozoaires, les flagellés, le s infusoires . Un des premiers élèves d'O. Dubosc, B. Collin, nous laiss a une importante thèse sur les Acinétiens, avant de mourir au champ d'honneu r en 1915. Les naturalistes du certificat ne se désintéressaient pas des unicellulaire s végétau x et chacun se souvient des intéressants propos de J . Pavillard sur le Phytoplancton. C'est à Montpellier que s'ouvrit la magni fique carrièr e de P.P. Grasse, aujourd'hui membre de l'Institut et chef de file incontesté

Cependant

, E. Chatton, élève du grand C. Nicolle à l'Institut Pasteur d e Tunis , à son entrée dans l'Université (Strasbourg - Montpellier - Sorbonne), apport a les idées de son maître concernant la spécificité des leishmanies et quelque s lueur s sur l'histoire naturelle du toxoplame Nou s lui devons l'étrange aventur e des péridiens parasites. De nombreux étudiants s'imprégnèrent du clima t de l'Ecole de protistologie de Montpellier ; dans notre faculté de méde cine , plusieurs de nos maîtres et de nos amis, tel P. Boulet, ont toujours gard

é un souvenir admiratif pour cet enseignement.

P r Jea n Boss

y : Astruc et la médecine chinoise. Jean Astruc (1684-1766) fut un remarquable érudit et, dans cette période de sinophilie, il eut le mérite d'entrer

e n relatio n

épistolair

e ave c les R.P. Jésuites de Pékin pour apprendre ce que le s médecin s chinoi s connaissaien t des maladies vénériennes. Il écrivit donc onz e question s au R.P. Fourreau. Ce dernier, avec le R.P. Parentin et le

Frèr

e

Rousse

t et grâce au concours d'un ou plusieurs médecins chinois, répon diren t à ses question s et eurent la finesse d'envoyer à Astruc des spécimens de s plante s utilisée s ave c leu r nom chinois, afin de permettre leur identifica tion . A partir de ces réponses, d'une part, et de la traduction manuscrite de l a matièr e médical e chinois e (minérau x en particulier) de Li-Che-Tchen, effec tué e du portugais en français par J.F. Vandermonde, d'autre part, il écrivit 26
9 sa Dissertatio de origine appellatione, natura e curatione morborum venereorum inter sinas. Ce travail de 30 pages in 4°, rédigé en latin, parut dans la seconde

éditio

n revu e d e so n livr e De morbis venereis (1740). Ce fut le premier ouvrage reproduisan t de s idéogramme s médicau x chinois E n réalité

Follio

t d e Saint Vast , dans sa thèse de médecine consacrée au ginseng (Paris, 1736), avait déjà reprodui t (ave c de s erreurs neu f idéogrammes L a traductio n d e cett e " Dis sertation » sur l'origine, la dénomination, la nature et la curation des maladies vénériennes la Chine paru t dan s l a quatrièm e

éditio

n d e ce t ouvrage tra duit e d u lati n pa r Loui s e n 1777
Ell e es t réduit e 5 0 page s (p

334-384

) in-12. E n effet, p. 342, le traducteur écrit dans une note (a) : " Jusqu'ici, l'on a traduit l e commencemen t d e l a dissertatio n presqu e mo t pou r mo t ; mais on n'en traduir aquotesdbs_dbs31.pdfusesText_37

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