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4 févr. 2014 Deux Plans cancers ont déjà été mis en œuvre qui ont ... Ce troisième Plan cancer montre la volonté du gouvernement d'amplifier la lutte ...



Plan cancer 2014-2019

L'ESPOIR”La mise en œuvre du troisième Plan cancer amorcée en janvier 2014 s'est achevée fin 2019. réduire le poids des cancers dans notre pays.



Evaluation du troisième Plan cancer (2014-2019)

L'évaluation conjointe IGAS/IGESR du plan cancer 3 s'inscrit dans Le plan cancer 3 comportait quatre axes : guérir plus de personnes ... 2014-2017 ;.



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1 oct. 2014 Le cancer étant un phénomène particulièrement complexe ce "Plan National Cancer. 2015-2019" devra être une œuvre de longue haleine et rester ...



Stratégie nationale contre le cancer 2014–2017 - Rapport annuel

Objectifs : 1. Sur le plan structurel (conditions de vie) des mesures de prévention adaptées sont mises en œuvre. 2. Au niveau individuel ( 



LES ACTIONS DE RECHERCHE EN CANCÉROLOGIE

17 déc. 2018 faction des objectifs du Plan cancer 2014-2019 qui va entrer dans sa ... conjointe pour la lutte contre le cancer (CanCon 2014-2017)



Fonds de recherche du Québec

que nous vous présentons le Plan stratégique 2014-2017 du Fonds de ... tels le vieillissement les neurosciences et la santé mentale



Connecticut Comprehensive Cancer Control Plan 2014-2017

present the Connecticut Cancer Plan 2014-2017



BÉNÉFICES DE LACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS

6 mars 2017 chargé de coordonner la lutte contre les cancers en France. ... Le Plan cancer 2014-2019 a pour ambitions de donner à chacun ...



United States Cancer Statistics - Centers for Disease Control

United States Cancer Statistics 2014 Technical Notes Background The Impact of Cancer Cancer is the second-leading cause of death among Americans One of every four deaths in the United States is due to cancer 1 2 The 2017 United States Cancer Statistics report indicates in 2014 (the most recent year of



Searches related to plan cancer 2014 2017 PDF

cancer plan covers the period from 2014 to 2019 and includes specific objectives addressing patients’ quality of life after diagnosis The plan is remarkable as much for the breadth and depth of its approach as for the transparency with which progress against the plan’s metrics is publicly reported

What is the cancer care plan?

The plan covers the full cancer care continuum including prevention to screening, diagnosis, treatment, recovery, survivorship or end-of-life. Cancer Care Ontario began by reviewing the performance of the cancer system and progress made under the previous plan (2015–2019).

What is the cancer strategy 2017-2026?

NATIONAL CANCER STRATEGY 2017-2026 7.2. Earlier Diagnosis Improves Survival Enhancing early diagnosis will alter the landscape of cancer in Ireland by reducing mortality and improving survival and quality of life.

What is the Ontario Cancer Plan?

The Ontario Cancer Plan assures the people of Ontario that there is a system in place dedicated to reducing their risk of developing cancer and providing high-quality care if and when they need it. More than half of all cancers diagnosed are in people ages 60 to 79. [*] * Source: Close reference Cancer Care Ontario. Ontario Cancer Statistics 2018.

What is the annual report on cancer?

This annual report provides the estimated numbers of new cancer cases and deaths in 2014, as well as current cancer incidence, mortality, and survival statistics and information on cancer symptoms, risk factors, early detection, and treatment.

ÉTAT DES LIEUX ET DES CONNAISSANCES

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

MARS 2017
BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

Ce document doit être cité comme suit : © " Bénéfices de l"activité physique pendant et après cancer. Des connaissances scientifiques aux repères

pratiques » / Collection Etats des lieux et des connaissances, INCa, mars 2017.

Ce document est publié par l'Institut national du cancer qui en détient les droits. Les informations figu

rant dans ce document peuvent être réutilisées dès lors que

: (1) leur réutilisation entre dans le champ d'application de la loi N°78-753 du 17 juillet 1978 ; (2) ces informations ne sont pas altérées et

leur sens dénaturé ; (3) leur source et la date de leur dernière mise à jour sont mentionnées.

Ce document est téléchargeable sur

e-cancer.fr

L"INSTITUT NATIONAL DU CANCER

Créé par la loi de santé publique du 9 août 2004, l"Insti tut national du cancer est l"agence d"expertise sanitaire et scien tifi que chargé de coordonner la lutte contre les cancers en France.

Groupement d'intérêt public, il rassemble en son sein l'État, les grandes associations de lutte contre le cancer, les caisses d'assurance

maladie, les fédérations hospitalières et les organismes de recherche.

SES MISSIONS

Assurer une approche globale des pathologies cancéreuses

Stimuler l'innovation

Produire des expertises et recommandations pour les décideurs et professionnels de santé Animer les organisations territoriales en cancérologie Analyser les données pour mieux orienter l'action Informer et diffuser les connaissances liées aux cancers

L'Institut national du cancer pilote la mise en oeuvre du Plan cancer 2014-2019 pour le compte des ministères chargés de la santé

et de la recherche.

Le Plan cancer 2014-2019

a pour ambitions de donner à chacun, partout en France, les mêmes chances de guérir et de mettre plus

rapidement les innovations au service des malades. Il comprend 17 objectifs regroupés autour de quatre grandes priorités de santé :

Guérir plus de personnes malades

Préserver la continuité et la qualité de vie

Investir dans la prévention et la recherche

Optimiser le pilotage et les organisations

Ce rapport répond à la

mission d"information et de diffusion des connaissances et à l"action 8.6 du Plan cancer : généraliser

une démarche de prévention après diagnostic de cancer, incluant notamment la promotion de l'activité physique et la réduction

de la sédentarité.

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

3

GROUPE DE TRAVAIL

Président

BIGARD XAVIER, médecin du sport, physiologiste, Agence française de lutte contre le dopage, Paris

Membres

BERTHOUZE SOPHIE, physiologiste, enseignant-chercheur en sciences et techniques des activités physiques et

sportives, université Claude-Bernard-Lyon-1

D'ARRIPE-LONGUEVILLE FABIENNE, psychologue sociale, enseignant-chercheur en sciences et techniques des

activités physiques et sportives, université Nice Sophia-Antipolis DE REVEL THIERRY, onco-hématologue, clinique du Parc, Castelnau-le-Lez DESSENNE PASCAL, psychologue clinicien, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand Duclos Martine, physiologiste et endocrinologue, CHU Clermont-Ferrand ESTAQUIO CARLA, pôle Recherche et Innovation, Institut national du cancer, Boulogne-Billancourt LARAMAS MATHIEU, oncologue médical, CHU Grenoble-Alpes, Grenoble ROMIEU GILLES, oncologue médical, ICM Val-d'Aurelle, Montpellier SAUVEPLANE DOMINIQUE, psychologue clinicienne, institut Gustave-Roussy, Villejuif TUBIANA-MATHIEU NICOLE, oncologue médicale, CHU Limoges, Limoges VINCENT FRANÇOIs, physiologiste, CHU Limoges (participation jusqu'en mai 2015), Limoges

Appui documentaire et contribution écrite

FALZON CHARLÈNE, docteur en sciences du mouvement humain, coordinatrice du Centre régional de biologie

et médecine du sport, Nice

JORDAN PHILIPPE, INCa, pôle Santé publique et Soins, département Observation Veille et Évaluation

Coordination scientifique

ANCELLIN RAPHAËLLE, pôle Santé publique et Soins, Institut national du cancer, Boulogne-Billancourt

GAILLOT JULIE,

pôle Santé publique et Soins, Institut national du cancer, Boulogne-Billancourt

Relecture

BOUILLET THIERRY, oncologue radiothérapeute, CHU Avicenne, Bobigny DAUCHY SARAH, psychiatre, institut Gustave-Roussy, Villejuif FERVERS BÉATRICE, oncologue médicale, centre Léon-Bérard, Lyon GINSBOURGER THOMAS, PhD STAPS/sociologie, université Paul-Sabatier, Toulouse III

GOFTI-LAROCHE LEILA, pharmacienne, CHU, Grenoble

MAINDET-DOMINICI CAROLINE, algologue, CHU Grenoble-Alpes

NINOT GRÉGORY, spécialiste des APA, psychologue, professeur en sciences et techniques des activités

physiques et sportives, université de Montpellier

RIVIÈRE DANIEL,

médecin du sport, hôpital Larrey, Toulouse Comité de suivi (validation de la méthodologie, relecture)

BRUNOT ALAIN (ministère des Affaires sociales et de la Santé, Direction générale de la santé, bureau MC3),

CHEMLAL KHADOUDJA

(Santé publique France), CHENU CATHERINE (Expertise collective INSERM),

COLLOMBET-MIGEON FRÉDÉRIQUE (ministère des Affaires sociales et de la Santé, Direction générale de l'offre

de soins), COPPENS ROSELYNE (ARS océan Indien), DRAGOS SIMONE (ministère de la Ville, de la Jeunesse et des

Sports, direction des Sports), DUPERRAY MARIANNE (Institut national du cancer, direction des

Recommandations et du médicament), ELFEKI-MHIRI SONDÈS (ministère de la Ville, de la Jeunesse et des

Sports, direction des Sports), ROMARIN JEAN-PAUL (ARS Languedoc-Roussillon), GABACH PIERRE (CNAMTS, DDGOS DAS DPMC), MEYER NADINE (représentants de professionnels de santé, COMUP), PAPIN MURIEL

(Institut national du cancer, direction de la Communication), ROUAULT-MOURAINE MORGANE (Institut national

du cancer, pôle Santé publique et Soins), SCEMAMA ALBERT (Haute Autorité de santé), SELLIN FRANÇOISE

(représentant de patients), TAUSAN SIMONA (ministère des Affaires sociales et de la Santé, Direction générale

de la santé, bureau EA3)

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

4

SOMMAIRE

1. Contexte et méthode ............................................................................................................................... 7

1.1. du rapport ........................................................................................................................... 7 Objectif

1.2. Méthodologie ................................................................................................................................... 8

2. Définitions et concepts ............................................................................................................................ 9

2.1. L'activité physique ............................................................................................................................ 9

2.2. Les types d"activité physique .......................................................................................................... 10

2.2.1. Activités développant l"aptitude (ou capacité) cardiorespiratoire ..................................... 10

2.2.2. Activités développant les fonctions musculaires ................................................................ 10

2.2.3. Activités d"assouplissement et de gain d"amplitude articulaire .......................................... 11

2.2.4. Activité de maintien de l"équilibre ...................................................................................... 11

2.3. Les niveaux d"intensité des différentes formes de l"activité physique ........................................... 11

2.3.1. Activités de faible intensité ................................................................................................. 12

2.3.2. Activités d"intensité modérée ............................................................................................. 12

2.3.3. Activités d"intensité élevée ................................................................................................. 13

2.3.4. Activités d"intensité très élevée .......................................................................................... 13

2.4. Inactivité physique et sédentarité .................................................................................................. 14

2.5. Mesures de l"activité physique et de la sédentarité .......................................................................

15

3. Fatigue et déconditionnement physique chez les patients atteints de cancer ........................................ 17

3.1. Caractérisation du déconditionnement physique des patients atteints de cancer ........................ 17

3.1.1. Altération des capacités cardiorespiratoires ....................................................................... 17

3.1.2. Altération des propriétés fonctionnelles musculaires ........................................................ 18

3.1.3. Fatigue et déconditionnement physique ............................................................................ 18

3.2. Origines du déconditionnement physique chez les patients .......................................................... 19

3.2.1. Limitation de l"exercice liée aux traitements du cancer...................................................... 19

3.2.2. Limitation de l"exercice liée à l"âge ..................................................................................... 21

3.2.3. Inactivité et sédentarité ...................................................................................................... 21

3.2.4. Inactivité et aspects psychologiques ................................................................................... 21

4. Analyse des bénéfices de l'activité physique pour les patients atteints de cancer ................................. 23

4.1. Correction du déconditionnement physique ................................................................................. 23

4.1.1. Capacités cardiorespiratoires .............................................................................................. 23

4.1.2. Qualités musculaires ........................................................................................................... 27

4.2. Impact sur la composition corporelle ............................................................................................. 30

4.2.1. Principaux résultats des méta-analyses et revues .............................................................. 31

4.2.2. Effets du moment et du type d"activité physique ............................................................... 32

4.2.3. Patients atteints d"hémopathies ......................................................................................... 34

4.3. Bénéfices métaboliques et hormonaux de l"activité physique ....................................................... 35

Mécanismes biologiques expliquant les relations entre insuffisance d"activité physique, 4.3.1.

sédentarité, surpoids et cancer ........................................................................................... 36

4.3.2. Effets de l"activité physique sur les facteurs métaboliques associés aux cancers .............. 40

4.3.3. Impact de l"activité physique sur des facteurs métaboliques en prévention tertiaire

des cancers .......................................................................................................................... 42

4.4. Impact sur l"immunité et l"inflammation ........................................................................................ 43

4.4.1. En population générale ....................................................................................................... 43

4.4.2. Chez les patients ................................................................................................................. 44

4.5. Impact sur la qualité de vie ............................................................................................................ 46

4.5.1. Le concept de qualité de vie ................................................................................................ 46

4.5.2. Impact sur le bien-être et la qualité de vie globale ............................................................. 48

4.5.3. Impact sur la fatigue induite par les cancers ....................................................................... 51

4.5.4. Impact sur les troubles émotionnels associés aux cancers ................................................. 59

4.5.5. Impact sur l"estime de soi et l"image corporelle ................................................................. 63

4.5.6. Impact sur la réduction de la douleur ................................................................................. 64

4.6. Impact sur les effets indésirables des traitements ......................................................................... 65

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

5

Impact sur les conséquences de la chirurgie et de la radiothérapie ................................... 65 4.6.1.

Impact sur les risques de lymphœdème ............................................................................. 69 4.6.2.

Impact sur les conséquences de l"hormonothérapie .......................................................... 71 4.6.3.

Impact sur la cardiotoxicité sous chimiothérapie ou thérapie ciblée ................................. 73 4.6.4.

4.7. Impact sur la survie et le risque de récidive ................................................................................... 74

Cancer du sein ..................................................................................................................... 75 4.7.1.

Cancer du côlon-rectum ...................................................................................................... 81 4.7.2.

Cancer de la prostate .......................................................................................................... 85 4.7.3.

Cancer de l"endomètre ........................................................................................................ 86 4.7.4.

5. Spécificités des patients atteints d'hémopathies malignes .................................................................... 87

5.1. Fatigue et hémopathies malignes .................................................................................................. 87

5.2. Activité physique et hémopathies malignes ................................................................................... 88

Généralités .......................................................................................................................... 88 5.2.1.

Activité physique et hémopathies malignes chroniques ..................................................... 89 5.2.2.

Activité physique et leucémies aiguës ou procédures de greffes de cellules souches 5.2.3.

hématopoïétiques ............................................................................................................... 90

6. Spécificités des enfants, adolescents et jeunes adultes atteints de cancer ............................................. 94

6.1. Activité physique chez les jeunes après cancer : constat ............................................................... 94

6.2. Bénéfices de l"activité physique ..................................................................................................... 95

6.2.1. Bénéfices physiques et physiologiques ............................................................................... 95

6.2.2. Bénéfices sur la qualité de vie et effets psychosociaux ...................................................... 97

7. L'adhésion à l'activité physique chez les patients atteints de cancer : barrières et facilitateurs ........... 103

7.1. Les barrières à l'engagement dans l'activité physique ................................................................. 103

Études qualitatives des barrières à l"activité physique ..................................................... 104 7.1.1.

Études portant sur la classification des barrières ............................................................. 105 7.1.2.

Relations entre les barrières psychologiques et le comportement 7.1.3.

à l"égard de l"activité physique .......................................................................................... 106

Synthèse ............................................................................................................................ 107

7.1.4.

7.2. Facteurs psychosociaux de l"adhésion à l"activité physique ......................................................... 107

7.2.1. La théorie du comportement planifié ............................................................................... 107

7.2.2. La théorie sociocognitive................................................................................................... 108

7.2.3. La théorie de l"autodétermination .................................................................................... 108

7.2.4. Autres prédicteurs de l"adhésion à l"activité physique ..................................................... 110

7.2.5. Synthèse ............................................................................................................................ 111

7.3. Les stratégies d"intervention favorisant l"engagement dans l"activité physique ......................... 111

7.3.1. Les stratégies d"intervention basées sur les modèles sociocognitifs ................................ 111

7.3.2. Le soutien social : un facteur favorable à l"engagement dans l"activité physique ............ 114

7.3.3. Recours aux outils de communication et aux nouvelles technologies comme soutien

aux interventions............................................................................................................... 114

7.3.4. Les préférences relatives à l"activité physique .................................................................. 115

7.3.5. La promotion de l"activité physique : l"intérêt du recours

à la communication narrative ........................................................................................... 116

7.3.6. La promotion de l"activité physique auprès des professionnels de santé ........................ 117

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

6

8. Recherche ............................................................................................................................................ 119

8.1. Définir les besoins en recherche .................................................................................................. 119

Perspectives de recherche liées à la description des bénéfices de l"activité physique 8.1.1.

pour les patients atteints de cancer .................................................................................. 120

8.1.2. Perspectives de recherche liées à l"intégration de l"activité physique

dans le parcours de soins des patients.............................................................................. 121

8.1.3. Perspectives de recherche liées à la promotion et l"engagement durable

dans l"activité physique ..................................................................................................... 122

Perspectives de recherche spécifiques aux enfants, adolescents et jeunes adultes ........ 123 8.1.4.

8.2. Projets de recherche en cours en France ..................................................................................... 125

9. Repères et conditions de pratique de l'activité physique pour les patients .......................................... 137

9.1. Les repères de pratique ................................................................................................................ 137

9.1.1. Repères généraux de pratique pendant les traitements .................................................. 138

9.1.2. Repères généraux de pratique dans les suites de traitements du cancer ........................ 138

9.1.3. Programmes spécifiques de réhabilitation........................................................................ 139

9.2. Les conditions de mise en œuvre ................................................................................................. 140

9.2.1. Identification d"éventuelles contre-indications temporaires chez le patient ................... 140

9.2.2. Une évaluation sur trois plans ........................................................................................... 141

9.2.3. Conditions de progressivité ............................................................................................... 142

9.2.4. Accompagnement nutritionnel ......................................................................................... 142

9.2.5. Favoriser l"engagement et son maintien ........................................................................... 143

9.3. Sécurité et suivi de la tolérance de l"activité physique ................................................................ 145

10. Conclusions .......................................................................................................................................... 146

11. Annexes ............................................................................................................................................... 147

11.1. Annexe I : Mots clés des requêtes bibliographiques .................................................................... 147

11.2. Annexe III : Tableau des méta-analyses Qualité de vie, Fatigue, Troubles anxiodépressifs,

Estime de soi et Image corporelle (classement des études par ordre alphabétique) .................. 149

11.3. Annexe II : Principaux résultats des méta-analyses et de la revue Cochrane

sur les bénéfices de l"activité physique (AP) en termes de composition corporelle (CC) ............ 177

11.4. Annexe IV : Questionnaires d"activité physique ........................................................................... 181

11.5. Annexe V : Questionnaire d"identification des freins à la pratique de l"activité physique ........... 185

12. Références ........................................................................................................................................... 187

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

7 1.

Contexte et méthode

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le manque de pratique d'activité physique (AP) est

considéré comme le quatrième facteur de risque de décès dans le monde (responsable de 6 % des

décès) 1 et est la cause de 21 à 25 % des cancers du sein ou du côlon, de 27 % des diabètes et

d'environ 30 % des cardiopathies ischémiques. Si le bénéfice de l'AP est dorénavant reconnu sur la

santé globale, le maintien de l autonomie des personnes

âgées et en prévention primaire de

maladies chroniques, de plus en plus d'études montrent son intérêt en prévention secondaire et

tertiaire, c'est-à-dire pour les personnes atteintes d'une maladie chronique. Ainsi, la promotion de

l'AP pour les personnes atteintes de maladies chroniques est inscrite dans plusieurs plans (Plan

national sport santé bien-être 2012, Programme national nutrition santé 2011-2015, Plan cancer

2014
-2019), et la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 a introduit la

notion de prescription d'une AP adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque

médical dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d'une affection de longue durée, et notamment de cancer (art. L. 1172-1 du code de la santé publique).

En France,

la population vivant avec un diagnostic de cancer (en cours de traitement ou après traitement) est en augmentation, ceci étant le résultat de l'augmentation du nombre de cancers

diagnostiqués chaque année et de l'amélioration des survies associées. D'après les dernières

estimations de prévalence des cancers, 3 millions de personnes, en France en 2008, avaient déjà eu un cancer au cours de leur vie (Colonna, 2014). Renforcer l"adhésion des patients ayant un cancer

aux conseils de prévention (arrêt du tabac, réduction de la consommation d"alcool, pratique de l"AP,

prévention de la sédentarité, réduction de la surcharge pondérale, adoption d"une alimentation

diversifiée et équilibrée) apparaît comme un nouvel enjeu d"une prise en charge personnalisée en

cancérologie qui ne vise plus seulement à traiter la maladie cancéreuse mais à considérer le patient

dans sa globalité pour réduire ses risques de morbidité et de mortalité sur le long terme. Dans ce

sens, le Plan cancer 2014-2019 prévoit de généraliser une démarche de prévention après diagnostic

de cancer, incluant notamment la promotion de l"AP et la réduction de la sédentarité 2

1.1. Objectif du rapport

De nombreuses publications concernant le rôle bénéfique de l'AP chez les patients atteints de

cancer, pendant ou après les traitements, sont parues depuis les années 2000.

L'objectif du rapport est de faire un état des lieux des connaissances des différents effets à attendre

de l'activité physique et de la réduction de la sédentarité pour les patients, ainsi que de préciser les

facteurs qui limitent ou facilitent, pour eux, sa mise en pratique. Des pistes de recherche à investir

ainsi que des repères et conditions de pratique d'AP adaptés aux besoins de cette population ont ainsi pu être identifiés. Si certains repères et conditions de pratique d 'AP peuvent être dès à présent précisés, les

modalités opérationnelles d'intégration de l'activité physique dans le parcours du patient atteint

de cancer devront faire l'objet d'une réflexion ultérieure en cohérence avec le cadre règlementaire

en cours de construction (dispositions relatives

à la prescription d

'activité physique et à l'encadrement des séances pour les patients en ALD notamment). 1 Après l"hypertension (13 %), le tabagisme (9 %) et l"hyperglycémie (6 %). 2

Plan cancer 2014-2019, action 8.6.

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

8

1.2. Méthodologie

Un groupe de travail multidisciplinaire a été constitué en octobre 2013 pour permettre de couvrir un

champ large d'expertise des impacts de l'AP sur la santé des patients atteints de cancer

(cf. composition p. 1). Le groupe de travail a défini les différentes thématiques à analyser. Celles-ci

ont été réparties entre les experts en tenant compte de leurs compétences respectives et de la

charge de travail associée. Une revue de la littérature a été effectuée. Il n'a pas été retenu de réaliser

une pondération des conclusions en niveaux de preuve étant donné la diversité des thématiques

traitées dans ce rapport et l hétérogénéité des programmes d'AP (type d'AP, intensité, fréquence...) proposés dans les études.

Une stratégie générale de recherche bibliographique a été définie : requête bibliographique à partir

du moteur de recherche PubMed entre janvier 2000 et janvier 2014. L'analyse des données publiées

a d'abord reposé sur la prise en considération des méta-analyses, lorsqu'elles existaient. Des

résultats d'études cliniques ont été intégrés en l'absence de méta-analyses spécifiques, ou lorsque la

qualité de celles-ci apportait une plus-value de compréhension et de connaissance. Les mots-clés des

requêtes sont fournis dans l'annexe I. Cette stratégie générale a été adaptée en fonction des

chapitres traités, notamment en fonction de l'existence de méta-analyse(s) sur le sujet considéré.

Ainsi, lorsque les données sur une thématique étaient abondantes, la période a pu être restreinte

aux années les plus récentes (par exemple pour le chapitre 4.5. Impact sur la qualité de vie). D'autre

part, des méta-analyses publiées entre 2015 et 2016 ont été ajoutées au texte pour actualiser les

conclusions.

Les textes des différents chapitres ont fait l'objet d'une relecture par l'ensemble des membres du

groupe de travail . Une relecture externe a été effectuée par huit experts supplémentaires ainsi que par le comité de suivi regroupant des institutions partenaires (cf. composition p. 1). Les remarques des relecteurs ont fait l 'objet de discussions au sein du groupe de travail pour valider les évolutions de texte . Les liens d'intérêts des membres du groupe de travail, des relecteurs et des coordinateurs sont consultables sur le site e-cancer.

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

9 2.

Définitions et concepts

L'implication de différents professionnels autour de l'objectif de promotion de l'AP pour la santé

suppose l'adoption d'une terminologie commune et la définition de termes et concepts compréhensibles par tous.

2.1. L'activité physique

L'activité physique (AP) est définie comme " tout mouvement corporel produit par contraction des

muscles squelettiques entraînant une augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense énergétique de repos » ( Caspersen, 1985). Les différentes AP peuvent être généralement classées en quatre principaux domaines liés : - aux transports (déplacements actifs, pour se rendre sur le lieu de travail, etc.) ; - aux activités domestiques (travaux de bricolage, d'entretien domestique, etc.) ; - aux activités professionnelles ;

- aux loisirs (activités pratiquées pendant les temps de loisirs, incluant les sports et les exercices

physiques).

L'AP est avant tout un comportement qui peut être caractérisé par plusieurs facteurs que sont la

Fréquence de pratique, l'Intensité, le Type et le Temps de maintien (FITT) (Barisic, 2011) :

- Fréquence des sessions d'AP : quelles que soient les modalités de l'AP, la fréquence de pratique

permet de rendre compte de la répétition des périodes d'activité dans un espace-temps ;

- Intensité : pour les activités sollicitant les capacités cardiorespiratoires (cf. le paragraphe

suivant), elle peut s'exprimer par le coût énergétique de l'activité considérée, l'augmentation de

la fréquence cardiaque qu'elle induit, la perception subjective de l'effort, ou le travail (ou la

puissance) réalisé (exprimé en joules, watts, vitesse de marche, etc.). Il existe différents moyens

d'évaluer l'intensité de l'AP. L'unité la plus souvent utilisée dans la littérature internationale, qui

permet d'estimer la dépense énergétique, reste le MET (Metabolic Equivalent of Task). On définit

le MET comme le ra pport de la dépense énergétique de l'activité considérée sur le métabolisme de repos. La valeur ainsi obtenue représente un multiple du métabolisme de repos. L'échelle

d'équivalence métabolique va de 0,9 MET (sommeil) à 18-20 MET (course à plus de 19 km/h).

L'unité de base de 1 MET utilisée par convention est équivalente à 3,5 ml d'oxygène consommé

par minute et par kg de poids corporel, ce qui correspond à une dépense de 1,2 kcal/min pour un

sujet de 70 kg. L'intensité d'activités physiques peut aussi être exprimée en utilisant d'autres unités comme le MET .heure ; cette unité représente le temps en heures pendant lequel une

activité d'un équivalent énergétique donné a été maintenue. Ainsi, une marche à allure modérée

(4,5 à 5 km/h), correspondant à 3,5 MET, maintenue deux heures, équivaut à 7 MET.heure. Ce

qui équivaut aussi à un footing à allure modérée d'une heure, ou à une course à 9 km/h

(9,5 MET), maintenue 45 minutes. Cette unité peut être rapportée par jour, ou le plus souvent

par semaine. Ainsi la recommandation pour la population générale d'une pratique d'activité physique modérée à intense de 30 min/j, 5 j/semaine (ANSES, 2016) correspond à une activité moyenne de 12 à 15

MET.heure/semaine ;

- Type d'AP : il permet d'envisager les effets physiologiques attendus d'une activité spécifique en

termes d'amélioration des capacités cardiorespiratoires (endurance), renforcement musculaire, assouplissement, maintien de l'équilibre, etc. ; - Temps : durée d'une session exprimant le temps pendant lequel l'AP aura été maintenue.

Le sport est un sous-ensemble de l"AP où les participants adhèrent à un ensemble commun de règles

(ou d"attentes), avec un objectif clairement défini et pouvant donner lieu à des compétitions.

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

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L'exercice représente une " activité physique planifiée, structurée, répétitive dont l"objectif est

l"amélioration ou le maintien d"une ou plusieurs composantes de la condition physique » (Caspersen,

1985

). À l"inverse des activités sportives, l"exercice physique ne répond pas à des règles de jeu et

peut être assez souvent réalisé sans infrastructures lourdes et sans équipements spécifiques

(Caspersen, 1985).

2.2. Les types d'activité physique

L'AP peut prendre différentes formes, suivant les qualités développées qui s'exprimeront par des

aptitudes spécifiques (cardiorespiratoire, neuromusculaire, de souplesse et d'amplitude articulaire,

d'équilibre, etc.), définies ci-dessous. Activités développant l'aptitude (ou capacité) cardiorespiratoire 2.2.1.

La capacité

cardiorespira toire se traduit par l'aptitude à maintenir dans la durée des activités

motrices continues ou intermittentes ; c'est une forme d'endurance générale qui se démarque de

l'endurance musculaire, qui sera évoquée plus loin. Cette aptitude cardiovasculaire et respiratoire

qui permet de maintenir des exercices prolongés est aussi appelée endurance aérobie. L'aptitude cardiorespiratoire est évaluée par la mesure de variables physiologiques au cours d'épreuves fonctionnelles spécifiques, comme la puissance maximale aérobie (ou consommation maximale d'oxygène, VO 2 max), le pic de consommation d'oxygène (VO 2 pic) ou la capacité sous- maximale d'endurance (temps maximal de maintien d'une épreuve physique d'intensité prédéterminée ). Des activités programmées, tant en termes de type que d'intensité, de durée de maintien et de fréquence, peuvent améliorer la consommation maximale d'oxygène (VO 2 max) de 10 à 30 % (ACSM, 1998). Des marqueurs indirects de la capacité sous-maximale d"endurance peuvent

aussi être améliorés de 10 à 20 % par l"entraînement, indépendamment de l"augmentation de

VO 2 max (ACSM, 1998). Classiquement, les exercices qui développent l"aptitude cardiorespiratoire sont des activités dynamiques, qui mobilisent une masse musculaire importante et qui doivent être maintenues

longtemps. La liste de ces activités est longue, mais on peut retenir la course à pied, la marche

nordique, le cyclisme et cyclotourisme, le ski de fond, l'aviron, la natation, le patinage, la montée

des escaliers, etc. Ces activités seront proposées en fonction d'une intensité, d'une durée et d'une

fréquence hebdomadaire de pratique. Activités développant les fonctions musculaires 2.2.2. Ces activités et exercices vont permettre de développer deux qualités essentielles et complémentaires du muscle : la force et l'endurance musculaires.

La force musculaire est définie comme la capacité à développer une tension contre une résistance. La

force maximale représente la tension maximale développée sur une très courte période de quelques

secondes.

L'endurance musculaire peut être définie comme étant la capacité pour un groupe musculaire à

réaliser soit des contractions répétées dans le temps, soit une contraction unique, prolongée

pendant 60 à 90 secondes. Cette qualité musculaire est indispensable afin de pouvoir exprimer

l'aptitude cardiorespiratoire dans la réalisation de mouvements quotidiens, d'exercices et d'activités

sportives. Le niveau d'amélioration de l'endurance musculaire à la suite de la pratique d'exercices

spécifiques reste très imprécis. Pour développer plus spécifiquement la force musculaire, il faut mettre en œuvre un programme

d'exercices individualisé, dont l'intensité résulte de l'évaluation initiale de la force maximale des

groupes musculaires sollicités. La force maximale développée par un groupe musculaire contre une

charge, et qui ne peut être produite qu'une seule fois, est appelée 1

RM (pour 1 répétition

maximale). Des séries de contractions de 95 à 100 % de la valeur de 1

RM améliorent les

performances en force grâce à une parfa ite synchronisation des unités motrices musculaires

BÉNÉFICES DE L'ACTIVITÉ PHYSIQUE PENDANT ET APRÈS CANCER : DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES AUX REPÈRES PRATIQUES

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recrutées, alors que des séries de 75 à 90 % de la valeur de 1 RM améliorent la force grâce à un

développement du volume musculaire. La répétition de contractions d'intensité plus faible, de 50 % de la va leur de 1

RM, permet d'améliorer l'endurance musculaire.

Les exercices et activités qui développent les qualités musculaires peuvent être réalisés

au moyen

d'appareils spécifiques, destinés à l'entraînement en musculation, mais peuvent aussi être

pratiqués avec des moyens plus modestes tels que des bandes élastiques, et à domicile, en dehors

de tout l'environnement sophistiqué des salles de sport. Le renforcement musculaire peut aussi être

obtenu par des exercices de la vie quotidienne (montées-descentes d'escaliers, levers de chaise, etc.). Activités d'assouplissement et de gain d'amplitude articulaire 2.2.3.

La souplesse est une propriété importante des articulations qui se caractérise par la capacité à

assurer l amplitude de déplacement la plus complète possible des segments osseux concernés. Cette propriété articulaire peut être évaluée par lquotesdbs_dbs26.pdfusesText_32
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