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NOM : RANDRIANJAFY PRENOMS : Franck Rigobert NIVEAU : F OPTION : PHILOSOPHIE DEPARTEMENT : FORMATION DOCTORALE PLURIDISCIPLINAIRE

AVANCEMENT DE TRAVAIL

Thème

: LE CONCEPT DE PASSION COMME OBSTACLE AU BONHEUR CHEZ

LES STOICIENS

Année Universitaire : 2009-2010

1

INTRODUCTION

De l"Antiquité jusqu"à nos jours, le concept de passion suscite toujours du vif intérêt chez les philosophes. Le terme passion vient du grec pathos (puis du latin passio) dont le sens

est " souffrance », " douleur », " maladie ». Au sens courant du terme, la passion est une forte

inclination, un intérêt très vif. Elle peut être définie comme un état psychique causé par des

objets extérieurs sollicitant de manière spontanée des facultés de l"homme tels que la

sensibilité ou le désir. L"histoire de la pensée nous enseigne deux jugements sur la passion. D"abord, nous assistons à sa condamnation, depuis l"Antiquité grecque jusqu"à la renaissance. La passion

était à ces époques, unanimement condamnée. Elle était surtout conçue comme une maladie

de l"âme venant des choses extérieures qui entrave notre bonheur. Epictète disait à propos de

la passion : " La passion ne vient point d"ailleurs que du fait de se voir frustré dans ses désirs ou de

rencontrer ce qu"on cherche à éviter. Voilà ce qui amène les troubles, les agitations, les

infortunes, les calamités, les chagrins, les lamentations, la malignité ; ce qui rend envieux, jaloux ; passion qui empêchent même de prêter l"oreille à la raison. » 1 Puis, il y a la valorisation de la passion depuis la renaissance. Les penseurs voient en la

passion des propriétés bénéfiques pour l"homme. Condamner les passions c"est amputer à

l"homme d"une partie essentielle de lui-même. Cette conception est partagée par quelques philosophes de la renaissance comme Giordano Bruno qui s"intéresse aux facultés que possède la nature corporelle de l"homme au surplus de sa nature spirituelle et Spinoza qui

estime que les passions résultent des nécessités naturelles. Au 17è siècle, des penseurs

libertins défendent les passions en valorisant l"hédonisme. Puis le Romantisme qui critique profondément le pouvoir de la raison et affirme qu"elle est incapable de saisir la puissance de la vie, étant la force des passions. Nous pouvons citer, enfin, Hegel qui considère la passion comme concentration dans l"individu des forces et des besoins tendus vers un but. Il en fait ainsi un moteur du développement des oeuvres artistiques, techniques et politiques. Hegel : " Rien de grand ne s"est accompli dans le monde sans passion. » 2

1Cours de philosophie, Epictète, Entretiens, http://www. Maphilo.net/ passions-cours. Html, octobre 2007.

2LE GUEN : Hegel, La raison dans l"Histoire, http : //philonet. free. Fr/passions. Htm, juin 2001.

2 Nous venons de voir la brève historique des jugements de la passion dans l"histoire de la

pensée. Notre travail est basé surtout sur la conception stoïcienne du terme. Nous venons de

savoir que les philosophes de l"Antiquité aussi bien que les Stoïciens, condamnent la passion.

Platon la place à l"opposé de la raison car elle a sa source dans les sensations et les

impulsions. Selon lui (le fondateur de l"Académie), les passions entravent toutes connaissances de la vérité et condamne l"homme à vivre dans l"illusion. En d"autres termes,

les passions conduisent l"homme à négliger la raison, à ne plus vivre que selon sa sensibilité

et ses impulsions, c"est-à-dire, à vivre dans l"illusions en ignorant à la fois l"essence des

choses extérieures et la sienne. Le fondateur de l"Académie situe la raison et la passion dans

des parties distinctes de l"âme. La partie rationnelle est localisée dans la tête tandis que la

partie désirante, qui est le siège des passions se trouve dans le ventre. Toutefois, Platon

reconnaît l"existence d"une troisième partie de l"âme, la partie irascible localisée dans le coeur,

et qui contient des passions plus nobles pouvant se soumettre à la raison, comme le " courage ». Aristote donne forme au couple action et passion. L"action, c"est la poièsis ou la praxis

(la première étant l"action visant la production de quelque chose, comme le travail d"un

cultivateur par exemple, la seconde ayant son objectif en elle-même, comme l"action morale). Pour lui, il n"y a pas seulement opposition entre action et passion mais complémentarité car lorsque quelque chose agit, elle le fait sur quelque chose d"autre, donc cette autre chose pâtit, elle a une passion. La passion est, pour Aristote une altération, un changement qui affecte l"âme et le corps. Du point de vue moral, la passion est pour lui neutre car elle est purement passive. Tout comme nous ne blâmons pas quelqu"un dont le corps est malade, nous ne blâmerons pas celui qui est sous l"emprise d"une passion. Enfin, les passions peuvent être classées selon le plaisir ou la peine qu"elle procure. C"est ainsi que s"opposeront amour et haine, espoir et désespoir, etc.

Les épicuriens, contemporains des stoïciens, critiquent les passions à travers les

distinctions entre désirs naturels et nécessaires, désirs naturels non nécessaires, et désirs non

naturels non nécessaires.

Les désirs naturels et nécessaires sont les seuls qui nous assurent la sérénité. Ils sont

nécessaires à la santé du corps et à la tranquillité de l"âme. Comme ils sont naturels, leurs

obtentions sont faciles et nous sommes assurés de nous suffire à nous même pour la

satisfaction de tels désirs. 3 Les désirs naturels mais non nécessaire naissent du désir de variété. L"homme qui

puisse contenter de la même nourriture tous les jours pourrait être envahi par le désir d"en

changer de temps à temps. Il n"est pas dangereux au cas où nous serions certains de ne pas

souffrir si un tel désir vient de nous manquer. Ces plaisirs doivent donc être regardés avec

circonspection. Le sage n"adopte pas ces désirs que s"il est certain de ne pas créer ainsi de dépendance. Les désirs non naturels et non nécessaires qui ne peuvent nous conduire au bonheur. Ces genres de désirs correspondent à la recherche de la gloire, de la richesse, de jouissance contre nature, etc. Nous pouvons les associer au concept de passion. Ces passions sont dangereuses car, à la fois elles nous soumettent au risque du monde et elles nous plongent dans la contingence que nous ne pouvons pas dominer. Il faut souligner que la cosmogonie hasardeuse d"Epicure refuse le fatalisme ou l"existence d"un principe qui gouverne le monde. La philosophie d"Epicure place donc en son centre la liberté et la raison humaine. Notre

liberté est notre essence : se suffire à soi-même et se contenter de peu est donc le principe

fondamental de notre bonheur. C"est pourquoi la raison du sage le fait organiser son bonheur : le monde est contingence, ce qui veut dire que le nombre d"inconnues est trop vaste pour que

nous puissions les gérer. Il faut donc réduire autant que possible les inconnues à ce que nous

pouvons maîtriser ; d"où le jardin du sage, lieu clos où il peut prétendre organiser son bonheur

et celui de ses amis. Pour " le philosophe du Jardin », la préoccupation éthique, la recherche du bien, n"est

donc pas distincte de la recherche du bonheur. Dans la félicité, le sage ne désire pas d"autre

chose que son bien ; il ne convoite pas celui d"autrui car il sait que lui-même avec ce qu"il a

est capable d"être heureux. Il se tient donc à l"écart des passions humaines, et s"il ne se réjouit

pas du malheur d"autrui, les misères entraînées par les passions humaines le confirment dans

la justesse de ses choix. Les stoïciens sont parmi les philosophes de l"Antiquité qui ont donné l"image la plus négative de la passion. Pour eux, la passion n"est pas l"opposé de la raison comme chez Platon

mais c"est une raison égarée, raison pervertie par les choses extérieures. C"est que les

stoïciens refusent la division platonicienne de l"âme en parties distinctes. Ce qui signifie que

la passion n"est rien d"autre qu"un trouble ou un désordre de la partie directrice de l"âme,

siège de la raison. Ils définissent la passion comme synonyme de déraison ; venant de

l"extérieur, que le sage doit maîtriser et dépasser s"il veut accéder à la sérénité qui constitue le

bonheur et l"épanouissement de l"âme. 4

I.LA PROBLEMATIQUE ET LA METHODOLOGIE

5

I.1 LE CONTEXTE DANS LA PERIODE HELLENISTIQUE

Traiter ce thème suppose au préalable l"existence des raisons qui nous poussent à le choisir et notamment des hypothèses à vérifier au fil de notre analyse. Il nous faut d"abord s"éclaircir, concrètement, sur notre sujet. Pour le faire, il nous faut

d"abord analyser le contexte dans la période hellénistique, donc chez les stoïciens primitifs.

Nous savons qu"avant d"aborder leur conception de la passion ils ont leurs propres vécus qui influencent leur pensée.

La période hellénistique se dit de la période de la civilisation grecque allant de la

conquête d"Alexandre (IVè s. av. J.-C.) à la conquête romaine (IIè s. av.J.-C.). A cette époque,

les premiers stoïciens ont vu Athènes perd sa souveraineté d"antan. Les individus sont privés

de ses cadres traditionnels et de son activité politique. Le grand rêve d"union des peuples dans

la civilisation grecque du vaillant macédonien Alexandre le Grand s"effondre après sa mort en

323 av. J.-C. La Grèce perd sa puissance maritime. Elle connaît la débâcle monétaire donc la

monnaie grecque n"est plus reconnue par tous. Les généraux se rivalisent de diverses raisons pour se proclamer roi. Les troubles sociopolitiques de cette époque conduisent aux malheurs

des hommes libres qui demandent le recours à la philosophie. Au milieu du tumulte, du

trouble de la vie sociopolitique, ils sont en quête désespérément du bonheur.

La vie culturelle de la Grèce de cette époque était dominée par les deux grandes Ecoles :

l"Académie dont le fondateur est Platon et le Lycée étant fondée par Aristote. Les

philosophies de Platon et d"Aristote qui marque l"apogée de la philosophie grecque ne

répondent plus à l"attente de la population pour la question du bonheur. Par conséquent, les

stoïciens et les autres courants philosophiques de cette époque mènent leurs batailles

philosophiques contre ces deux écoles ainsi que la réalité des cultures dont elles sont

l"expression. Ces deux Ecoles n"ont pas su améliorer la situation des hommes de cette époque. Les stoïciens, tout comme les épicuriens et les sceptiques surgissent en apportant, chacun de leurs façons, leurs solutions aux problèmes des citoyens. Donc, la formation des pensées de cette époque fut déterminée, d"une part, par la crise

que traversait la civilisation grecque, d"autre part, par la nécessité d"opposer un système

solide contre ces deux écoles. Emile Bréhier disait : " Lorsque la liberté fut perdue, la pensée replia ses ailes. Bornant ses regards au monde sensible, la nouvelle philosophie ne reconnaît que les principes corporels. Cependant, elle se préoccupe à l"homme d"assurer à l"homme un refuge contre les malheurs de l"existence. Par 6 opposition à des théories qui assignaient comme but à la vie humaine la contemplation d"un idéal transcendant, elle propose un bien accessible à tous et qui rentre dans la nature. Ainsi

devait se dégager le principe d"une morale universelle, qui se répandit grâce au mélange des

nations accompli par la conquête d"Alexandre. » 3

En effet, les doctrines philosophiques de cette époque dite hellénistique, s"orientent

surtout sur la morale. Au vu de la circonstance, elles cherchent le salut, du moins la

consolation, à ceux qui espèrent trouver par eux-mêmes le bonheur ou la paix intérieure. C"est

pourquoi le succès du pyrrhonisme qui incite à l"indifférence envers toutes choses, du

cynisme qui s"acharne à mépriser tout ce qui suscite la convoitise du commun des mortels, ou de l"Ecole de Mégare dont les tenants recommandent de rejeter tous les systèmes.

L"épicurisme et le stoïcisme étaient les révolutions intellectuelles les plus puissantes et

profondes de l"Antiquité. Leurs succès et leurs longévités parviennent jusqu"à nous. Le

premier, l"épicurisme apportait des recours à ceux qui espéraient trouver en eux-mêmes le

bonheur, ou l"ataraxie ; tout en proposant un système de pensée qui se voulait une explication du monde.

Le second, étant le stoïcisme, fondée par Zénon de Kition, matérialiste, allait se doter de

sa doctrine la plus puissante et surtout la plus universelle et dépassait de loin par la cohérence

et l"aspect unificateur de ses vues sur le monde la philosophie d"Aristote. Ce dernier qui touchait à tous les domaines du savoir, n"avait pourtant pas su en rassembler les nombreuses catégories dans une seule vision générale. Les stoïciens proposent donc une doctrine qui prétend à procurer le bonheur tout en écartant les obstacles. Au vu de ce contexte du monde hellénistique, l"obstacle au bonheur, selon les stoïciens est la passion des hommes. C"est la passion qui cause les troubles et les

souffrances des hommes. Il apparaît donc logique que les stoïciens de l"Antiquité la

condamnent.

Après avoir su le contexte dans la période hellénistique, nous essayons maintenant

d"analyser le contexte de notre temps.

3 Emile BREHIER, Histoire de la philosophie, Tome I, p.162.

7

I.1.1 Le contexte actuel

Dans notre contexte actuel, nous constatons d"emblée que les passions prennent souvent le dessus sur la raison. Elles envahissent totalement le commun des mortels. D"ailleurs, certains philosophes comme Kant, Hegel, Hume défendent l"idée que l"homme ne peut pas se passer de la passion qu"elle domine notre raison et notre personnalité. La raison n"est là que

pour servir la passion. Hegel, déjà cité, affirme qu"elle est le moteur de l"histoire universelle

sous la ruse de la Raison. Dans l"ordre d"éthique, ceux qui sont motivés par leurs passions sont souvent immoraux

et auteurs de beaucoup de méfaits au détriment de la paix des hommes. Leurs réalisations sont

reconnues en tant que condamnables. Nous ne manquons pas d"exemple ; l"histoire de

l"humanité nous démontre à plusieurs reprises l"exactitude de nos visions. D"abord, ce qui est

parmi les plus abominables et innommables de tous sont : le crime nazi, le génocide rwandaise en 1994 et actuellement en Ethiopie nous assistons à la violence inter ethnique où beaucoup de gens y laissent leurs vies. Ce sont des violences brutales et systématiques contre les droits de l"homme. Des pillages, d"incendies ou dépouillement des maisons. " Il paraît que

l"ambition démesurée dans la quête de pouvoir ouvre à l"apocalypse », disait un article de

Mamy W. RANDRIAMANANTENA du journal Lakroan"i Madagasikara, page 05, paru le

17 février 2008. Tous ces crimes sont sous la direction des passions humaines comme le désir

qui engendre la haine, la jalousie, etc. ou la crainte qui débouche à la violence ou tout

simplement la passion comme le plaisir. Le passionné mène ainsi aux troubles

sociopolitiques, à la guerre que les raisons de celle-ci ne sont pas bien fondées, voire

irrationnelles et complètement contre l"intérêt de l"humanité. Et à l"anéantissement de

nombreux hommes. Malgré le constat, la passion influence toujours les humains. Elle est tellement prosaïque que le bon usage de la raison y est carrément banni. D"ailleurs, nous constatons le pouvoir des technologies modernes comme les moyens de

communication, les mass media (radio, télévision, Internet, etc.). Ils sont dangereux et

peuvent commettre des troubles sociaux s"ils sont au service des passions irrationnelles

comme la haine, la folie de grandeur, etc. Certes, ils sont neutres en eux-mêmes voire

inoffensifs et peuvent être bénéfiques pour l"homme à condition de les bien utiliser. En

revanche, ils s"avèrent dangereux, en tant que, au cas échéant, le moyen d"expression des passions humaines. De plus, les statuts sont souvent muets et restent dans la théorie. Les lois

et les codes sont souvent bafoués sans être appliqués qu"au service de certains intérêts

particuliers. C"est pourquoi, certaines passions macabres nuisent au bonheur de la masse. Un 8 individu conduit par ses passions, ignorant la vérité et le bien, prend ses passions comme la

réalité. Il propage les mensonges à grande diffusion au moyen des mass médias pour satisfaire

ses passions aux dépens du bien. Tout en ignorant le bien et le mal (car la raison, pour lui, ne fait que justifier ses passions), il est la cause du trouble dans la société. Certes, les mass médias ne sont pas les seuls terrains qui pourraient s"exercer des

passions. Il y a aussi des associations religieuses, politiques, sociales, etc. qui s"avèrent

dangereuses à l"homme au lieu de lui rendre la vie heureuse. Ils sont des moyens de manipulation et d"exploitation par excellence et pourrait susciter la violence. En 2007, une simple caricature sur le prophète Mahomet par un journaliste danois a suffi pour provoquer

une vague de violence presque dans tous les pays musulmans. Nous avons assisté à des

meurtres, des incendies de drapeaux et des ambassades, de l"embargo économique, etc. Christian ALEXANDRE nous interroge dans ce sens : " Comment penser qu"une bombe ou un kamikaze pourrait faire avancer la paix, aider à la

libération d"un pays, permettre à un clan de l"emporter sur un autre, à une religion de faire

la preuve de sa supériorité ? » 4 C"est que ceux qui commettent ces actes sont endoctrinés et manipulés par des opinions

irrationnelles de leurs supérieurs, dans leurs associations respectives. Leurs supérieurs

promettent la gloire ou la richesse. Ils font miroiter l"espérance d"un bonheur éternel. Ces

différentes associations sont, souvent, le théâtre de la démagogie. C"est la raison pour laquelle

le philosophe, celui qui aime la vérité et la sagesse, échoue souvent dans le domaine de la politique puisqu"il est moins démagogue que ses adversaires. D"autre constatation est comme suit : Certains humains pensent même pouvoir défiés la loi de la Nature. Quelques hommes essaient d"ignorer le Destin mais nous voyons en fin de compte qu"ils cèdent en souffrance car ils ne peuvent pas échapper à la loi de la Nature. La passion nous rend aveugle, nous rend sensible. Certains souffrent dès qu"un accident ou infortune lui arrivent. Par exemple, la mort de ses proches ou l"accident qui lui advient. Ils souffrent donc des passions comme la douleur qui pourrait engendrer la pitié, etc. sans savoir

distinguer les choses qui dépendent de lui et ceux qui ne dépendent pas. En effet, ils cherchent

des coupables à leurs maux. Ce qui engendre de troubles dans la société.quotesdbs_dbs15.pdfusesText_21

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