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Exercices corrigés de calcul différentiel

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Quels sont les théorèmes du calcul différentiel ?

Les grands théorèmes du calcul différentiel. Règle de l'Hôpital. Applications de la dérivée. Deuxième session : Primitives techniques d'intégration. Définition de l'intégrale, sommes de Riemann et théorème fondamental du calcul. Intégrales impropres. Applications de l'intégrale. Coordonnées polaires et système de coordonnées tridimensionnelles.

Quels sont les principes du calcul différentiel?

Il y présente de manière synthétique, au point de les rendre obscurs, les principes du calcul différentiel, exposant les principales règles de différentiation, notamment les règles permettant d'obtenir la différentielle de la somme ( d (x + y) = dx + dy ), du produit ( d (xy) = xdy + ydx) et de ce que nous nommons aujourd'hui la fonction composée.

Comment calculer la différentielle?

Méthode Si on se trouve en présence de sommes et différences de produits et quotients, alors on calcule directement la différentielle. Méthode Si on se trouve en présence de produits et quotients de sommes et différences, alors on prend le logarithme de la fonction puis on calcule la différentielle.

Comment télécharger le cours de calcul différentiel ?

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LICENCE

DE

MATHÉMATIQUES

PURES

Calcul

Différentiel

Philippe Charpentier

Université Bordeaux IAnnée universitaire 2000-01

PHILIPPECHARPENTIER

UNIVERSITÉBORDEAUXI

LABORATOIRE DE MATHÉMATIQUESPURES

351, COURS DE LALIBÉRATION, 33405 TALENCE

Adresse électronique:Philippe.Charpentier@math.u-bordeaux.fr

Introduction

CePolycopié a été réalisé durant l"année universitaire 2000-2001 alors que j"enseignais les certificats

dant pas toujours exactement au contenu des programmes officiels de la Licence de Bordeaux)

affin d"éviter au maximum les " trous » que j"ai pu constater en travaillant à la préparation de

l"oral de l"agrégation.

La présentation tâche toujours de dégager en premier les concepts généraux même si on ne

les utilise que dans des cas particuliers. Par rapport au programme officiel il n"y a finalement

que peu de changements. Pour les équations différentielles, la notion de solution approchée a été systématiquement développée

la méthode d"Euler des solutions approchées. Du même coup, on montre le Théorème de Arzela-Cauchy-Péano.

Les exercices des fins de chapitre sont dûs aux enseignants de travaux dirigés, Christophe Bavard, Gérard Galusinski, Gilles

Robert et Philippe Monnier.

Philippe Charpentier

iii

Table des matières

Introductioniii

Table des Matièresvi

CHAPITRE I. Calcul Différentiel1

I.1. Fonctions différentiables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

I.2. Théorème des accroissements nis et applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

I.2.1. Le Théorème des accroissements nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

I.2.2. Applications du Théorème des accroissements nis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

I.3. Théorèmes d'inversion locale et des fonctions implicites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

I.3.1. Le Théorème d'inversion locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10

I.3.2. Le Théorème des fonctions implicites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

I.4. Différentielles d'ordre supérieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

I.4.1. Différentielles secondes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

I.4.2. Différentielles d'ordres supérieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

I.5. Formule de Taylor, développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

I.5.1. La formule de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19

I.5.2. Développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

I.5.3. Opérateurs différentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

I.6. Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

I.6.1. Maxima et minima relatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

I.6.2.Ck-conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .29

I.6.3. Sous-variétés différentia?les, extrema liés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32

Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .35

CHAPITRE II. Équations différentielles43

II.1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

43

II.1.1. Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .43

II.1.2. Bouts des solutions maximales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .46

II.1.3. Cylindres de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .47

II.2. Solutions approchées, Méthode d'Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48

II.3. Théorèmes d'existence et d'unicité généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52

II.3.1. Le cas de dimension nie : le Théorème de Cauchy-Peano-Arzela . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52

II.3.2. Le cas localement lipschitzien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52

II.3.2.1. Lemmes de Gronwall, Lemme fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .53

II.3.2.2. Le Théorème de Cauchy-Lipschitz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55

II.3.2.3. Solutions glo?ales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .56

II.3.2.4. Dépendance par rapport aux conditions initiales et à un paramètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57

II.4. Le Théorème des ?outs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .59

II.5. Équations différentielles linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62

II.5.1. Dénitions, existence et unicité des solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62

II.5.2. Résolution des équations différentielles linéaires d'ordre1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63

II.5.2.1. Cas oùEest de dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .64

II.5.3. Résolution des équations différentielles linéaires d'ordren. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .65

II.5.3.1. Équation différentielles linéaires scalaires d'ordren. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66

II.5.4. Équations différentielles linéaires à coefcients constants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .66

II.5.4.1. Cas oùEest de dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67

II.5.4.2. Cas des équations d'ordren. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .67

II.5.5. Sta?ilité des solutions des équations différentielles linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .68

II.6. Éléments d'études qualitatives en dimension1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69

Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .71

v

TABLE DES MATIÈRES

Exemples de sujets et de corrigés d"examens75

Examen partiel de l"année universitaire 2000-2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

75

Sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .75

Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .76

Examen de la session de Juin 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77

Sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .77

Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .79

Examen de la session de Septem?re 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80

Sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .80

Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .81

Examen de la session de Mai 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .82

Sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .82

Corrigé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .84

Index des Notations85

Index Terminologique87

Bibliographie89

viLicence de Mathématiques Pures de Bordeaux

Module LA2

CHAPITREICHAPITREI

CALCUL

DIFFÉRENTIEL

SECTION I.1

Fonctions différentiables

Définition I.1.1.

1. SoientXun espace métrique,Yun espace normé,Uun ouvert deX,x0un point deUetgune fonction

de UdansY. On dit qu"une fonctionfdeUdans un espace norméEest uno(g)(resp.O(g)), et on écrit f=o(g)(resp.f=O(g)) au pointx0, s"il existe un voisinageVdex0et une fonctionεdeVdansEtelle

que?x?V,f(x) =?g(x)?ε(x)aveclimx→x0x?=x0ε(x) = 0(resp.limx→x0x?=x0?ε(x)?<+∞).

2.SoientEetFdeuxespacesnormés,UunouvertdeE,x0?Uetfi:U→F,i= 1,2,deuxfonctions.

On dit que

f1etf2sonttangentesenx0si, en posantm(r) = sup on am(r) =o(r)enr= 0. Il revient au même de dire quef1-f2=o(?x-x0?).

3. Sous les même hypothèses que le 2., on dit quef1etf2sontstrictement tangentesenx0si,

f1(x0)-f2(x0) = 0et?ε >0, il exister >0tel que, pour?x-x0?< ret?y-x0?< ron a dans la bouleB(x0,r). Bien sûr, la notion de stricte tangence est plus forte que celle de tangence.

PROPOSITIONI.1.1.

SoientEetFdeux espaces normés surK,Uun ouvert deE,x0?Uetfi:U→F,i= 1,2, deux fonctions.

1. La relation "f1est tangente àf2enx0» est une relation d"équivalence. Sif1est tangente àf2enx0,

f1-f2est continue enx0et vaut0en ce point; en particulier, sif1est continue enx0,f2l"est aussi.

2. Il existe au plus une application linéairegdeEdansFtelle que les fonctionsx?→f1(x)-f1(x0)et

x?→g(x-x0)soient tangentes enx0. De plus, sif1est continue enx0alorsgest continue et réciproquement.

Démonstration.Le 1. est immédiat, et, la seule chose à voir dans le 2. est le fait que si deux applications linéairesg1etg2deEdans

Fsont tangentes en zéro alors elles sont égales ce qui évident puisque sup

Définition I.1.2.

SoientEetFdeux espaces normés surK,Uun ouvert deE,x0?Uetf:U→F. On dit quefest différentiableenx0si les conditions suivantes sont vérifiés : 1

CHAPITRE I. CALCUL DIFFÉRENTIEL

1.fest continue enx0.

2. Il existe une application linéaireg:E→Ftelle que les applicationsx?→f(x)-f(x0)etx?→

g(x-x0)soient tangentes enx0, c"est-à-diref(x) =f(x0) +g(x-x0) +o(?x-x0?).

De plus, lorsqu"elle existe, cette application linéaire est unique et continue. On l"appelle ladifférentielle

deU, on dit quefest différentiable dansUet l"applicationdf:x→df(x)deUdansL(E;F)s"appelle l"application dérivéedef, ou simplement ladérivéeou ladifférentielledef.

Remarque I.1.1.1. La Proposition précédente montre qu"une fonctionfest différentiable enx0si et seulement si la condition

2. de la Définition ci-dessus est satisfaite avec

gcontinue. 2.

df(x0)est donc une application linéaire deEdansF. Son action sur un élémenthdeEsera notéedf(x0)(h)oudf(x0)•h.

3. Dans toute la suite, dans un énoncé donné, les espaces vectoriels considérés sont des espaces vectoriels sur un même corps

normés réels. La notion de différentiabilité dépend alors du corps sur lequel on se place. En effet, si on considère que le corps des

scalaires est

R, la fonction est différentiable s"il existe une applicationR-linéaire tangente, et, si on considère que le corps des

scalaires est

C, elle le sera s"il existe une applicationC-linéaire tangente. Ainsi on voit aussitôt, par la définition même, que la

différentiabilité sur

Cimplique celle surR, laR-différentielle étant égale à laC-différentielle, mais la réciproque n"est pas vraie en

général : une fonction

R-différentiable estC-différentiable si et seulement si saR-différentielle estC-linéaire.

4. Dans le cas où

E=R,df(x0)est une application linéaire deRdansF. Elle s"écrit donct?→tdf(x0)•1. On identifie alors

toujours l"application linéaire df(x0)avec le point deF df(x0)•1. Ceci redonne, dans le cas oùE=F=R, la notion usuelle de dérivée.

(ceci est essentiellement l"objet de la théorie des fonctions holomorphes), mais de construire une théorie des fonctions différen-

tiables indépendante du corps.

Définition I.1.3.

SoientEetFdeux espaces normés,Uun ouvert deEetf:U→F. On dit quefestcontinûment différentiabledansUou declasseC1dansU, et on notef?C1(U;F), ou simplementf?C1(U), sif

est différentiable dansUet si l"application dérivéedfest continue deUdansL(E;F)(muni de la norme

usuelle des applications linéaires continues).

Définition I.1.4.

SoientEetFdeux espaces normés,Uun ouvert deE,f:U→Fetx0?U. On dit quefeststrictement

différentiableenx0s"il existe une application linéaire continueg:E→Ftelle que les applications

x?→f(x)-f(x0)etx?→g(x-x0)soient strictement tangentes enx0.

La Proposition suivante est immédiate :

PROPOSITIONI.1.2.

SoientEetFdeux espaces normés,Uun ouvert deE,f:U→Fetx0?U.fest strictement différentiable enx0si et seulement si elle est différentiable enx0et si on a f(x)-f(y) =df(x0)•(x-y) +?x-y?ψ(x,y) aveclimx,y→x0ψ(x,y) = 0.

Nous verrons, à la section suivante (Proposition I.2.2, page 9), une condition suffisante de différentiabilité stricte qui implique

qu"une fonction continûment différentiable est strictement différentiable. La Proposition suivante se vérifie très facilement à partir des définitions :

PROPOSITIONI.1.3.

Les notions de fonctions différentiables, strictement différentiables, de différentielle en un point et d"applica-

tion dérivée restent inchangées si on remplace les normes des espacesEetFpar des normes équivalentes.

PROPOSITIONI.1.4.

SoientE FetGtrois espaces normés,Uun ouvert deEetVun ouvert deF.

1. Sifetgsont deux applications deUdansFdifférentiables enx0?U, pour tous scalairesλetμ,

λf+μgest différentiable enx0etd(λf+μg)(x0) =λdf(x0) +μdg(x0).

2. Soientf:U→F,g:V→G,x0?Uet supposonsf(x0) =y0?V. Sifest différentiable enx0etg

différentiable eny0alorsg◦fest différentiable enx0etd(g◦f)(x0) =dg(y0)◦df(x0).

2Licence de Mathématiques Pures de Bordeaux

Module LA2

I.1. FONCTIONS DIFFÉRENTIABLES

Démonstration.La preuve du 1. est élémentaire, vérifions simplement le 2.fétant différentiable enx0, elle est continue, et on

peut écrire g(f(x)) =g(f(x0)) +dg(y0)•(f(x)-f(x0)) +o(?f(x)-f(x0)?)

pourxvoisin dex0. En écrivant ensuite quefest différentiable enx0et en remplaçant dans l"expression précédente, il vient

g(f(x)) =g(f(x0)) +dg(y0)◦df(x0)•(x-x0) +dg(y0)•o(?x-x0?) +o(?df(x0)•(x-x0) +o(?x-x0?)?.

Commedf(x0)etdg(y0)sont continues, on adg(y0)•(o?x-x0?) =o(?x-x0?)et o(?df(x0)•(x-x0) +o(?x-x0?)?=o(?x-x0?).

PROPOSITIONI.1.5.

en tout point deUetdf(x) = 0,?x?U. i=1E i→Fune application multilinéaire continue. Alorsfest différentiable en tout pointx= (x1,...,xn)deEet df(x)•(h1,...,hn) =f(h1,x2,...,xn) +f(x1,h2,...,xn) +...+f(x1,...,xn-1,hn).

3. SoientEetFdeux espaces de Banach. SoitGL(E;F)le sous ensemble deL(E;F)constitué des

isomorphismes deEsurF. AlorsGL(E;F)est ouvert dansL(E;F)et l"application?:u?→u-1de GL(E;F)dansGL(F;E)est de classeC1. De plus, pour touteu?GL(E;F), on a d?(u)•h=-u-1◦h◦u-1, h?GL(E;F).

Démonstration.Le 1. est évident ainsi que le 2. pourn= 1. Montrons donc le 2. pourn >1. Par linéarité, on a

f(x1+h1,...xn+hn) =f(h1,x2,...,xn) +...+f(x1,...,hn-1,xn) +g(x,h),

oùg(x,h)est une somme d"expressions de la formef(zI)aveczI= (z1,...,zn)I? {1,2,...n}, cardI≥2,zi=xi, si

i /?Ietzi=hisii?I. Alors la continuité defimplique qu"il existe une constanteKne dépendant que denet dextelle que

Démontrons maintenant le 3. Voyons tout d"abord queGL(E;F)est ouvert dansL(E;F): soientu?GL(E;F)eth?

L(E;F);pourvoirqueu+hestunisomorphismepour?h?assezpetit,ilsuffitdevoirqueu-1◦(u+h) = idE+u-1◦h?GL(E).

1- ?u?.

2. SoientEetFdeux espace normés. L"applicationu?→u-1deGL(E;F)dansGL(F;E)est continue.

Démonstration du Lemme.Considérons la série? n≥0u convergente. On voit alors aussitôt que sa sommevvérifiev◦(idE-u) = (idE-u)◦v= idE.

Montrons maintenant le 2. du Lemme. Soitu?GL(E;F)et supposons qu"il existe une suitehn?GL(E;F)qui tends vers

zéro telle que, pour toutn,u+hn?GL(E;F). Alors, pour toutn,idE+u-1◦hn?GL(E;E)(multiplier à gauche paru-1),

et on a(u+hn)-1-u-1= (idE+u-1◦hn)-1◦u-1-u-1= ((idE+u-1◦hn)-1-idE)◦u-1, donc(u+hn)-1-u-1=

-(idE+u-1◦hn)-1◦u-1◦hn◦u-1. Or la formule N? m=0(-1)m(u-1◦hn)m? ◦?id

E+u-1◦hn?= id

E+ (-1)N?u-1◦hn?

N+1 montre que, pour?hn?petit (i.e.nassez grand) la norme de?id

E+u-1◦hn?

-1est uniformément bornée ce qui permet de conclure.

Fin de la démonstration de la Proposition. Pour?h?assez petit, on a?(u+h)-?(u) = (u+h)-1◦(u-(u+h))◦u-1=

o(?h?). Or cette différence est, en norme majorée par??(u+h)-1-u-1????u-1???h?, et il suffit de voir que??(u+h)-1-u-1??

tend vers zéro quandhtend vers zéro ce qui n"est autre que la continuité de?qui est donnée par le Lemme.

Reste à voir qued?est continue deGL(E;F)dansL(L(E;F);L(E;F))ce qui est très simple : l"applicationψqui à

(v,w)?L(E;F)×L(E;F)fait correspondre l"application linéaireh?→ -v◦h◦west continue deL(E;F)×L(E;F)

dansL(L(E;F);L(E;F)), et, commed?(u) =ψ(?(u),?(u)), le résultat découle de la continuité de?que nous avons déjà

établie.

Philippe Charpentier3

CHAPITRE I. CALCUL DIFFÉRENTIEL

PROPOSITIONI.1.6.

i=1F i,Uun ouvert deEetfune fonction deUdans

F. Pour touti, soitpila projection deFsurFi, etuil"injection canonique deFidansFdéfinie parui(xi) =

(0,...,xi,...,0). Soitx0?U. Notonsfi=pi◦f. Pour quefsoit différentiable enx0, il faut et il suffit que,

pour chaquei, la fonctionfisoit différentiable. De plus, dans ce cas, on a df(x0) =n? i=0u i◦dfi(x0).

Démonstration.Les applicationspietuiétant linéaires, elles sont différentiables (Proposition I.1.5, page précédente) de dif-

férentielles en chaque point égales à elles même, et, par suite (Proposition I.1.4, page 2)fiest différentiable de différentielle

df i(x0) =pi◦df(x0). Inversement, on af=n? i=1u i◦fid"où on déduit aussitôt le résultat.

COROLLAIRE.

i=1E i dansFetUun ouvert deE. Pour toutisoituiune fonction deUdansEiet posonsu(x) =f(u1(x), ...,un(x)),x?U. Soitx0?U. Si, pour touti,uiest différentiable enx0alorsul"est aussi et on a du(x0)•h=n?

Démonstration.En effet, il suffit de remarquer queuest la composée defavec l"application deUdansn?

i=1E idéfinie parx?→

(u1(x),...,un(x))et d"appliquer la Proposition précédente (ainsi que la Proposition I.1.4 et la Proposition I.1.5).

Remarque I.1.2.SiF=n?

i=1F iest somme directe topologique de sous-espaces, il est canoniquement isomorphe à l"espace normé produit des

Fi, et la Proposition précédente s"applique clairement : si on notepila projection canonique deFsurFi,

une fonction

f:U→Fest différentiable enx0si et seulement si les fonctionsfi=pi◦fsont différentiables et on a

df(x0)•h=n? i=1df i(x0)•h.

PROPOSITIONI.1.7.

i=1E i,Uun ouvert deE,x0= (x01,...x0n)?U, etfune fonction deUdansF. Pour touti, soientλx0ila fonction deEidansEdéfinie parλx0i(xi) = (x01,...,xi,...x0n),Ui= (λx0i)-1(U), qui est un ouvert contenantx0i, etfx0 i=f◦λx0i. Sifest dif- férentiable enx0alors les fonctionsfx0 isont différentiables enx0iet on adf(x0)•h=n? i=1df x0 i(x0i)•hi, h= (h1,...,hn).Ladifférentielledefx0 i(x0)

et s"appelle ladifférentielle partielle defpar rapport àxiau pointx0ou encore ladérivée partielle def

parrapport àxienx0, et la formule précédente devient df(x0) =n? i=1df xi(x0)◦pi, oùpiest la projection canonique deEsurEi.

Si, pour toutx0?U,fx0

iest différentiable enx0i, l"applicationx?→dfxi(x)s"appelle ladérivée partielle defpar rapport àxiet se notedfxiou∂f@xiou encoref?x i. De plus, sifest différentiable en tout point deU, pour quefsoit de classeC1dansU, il faut et il suffit que les fonctionsdfxisoient continues dansU.

4Licence de Mathématiques Pures de Bordeaux

Module LA2

I.1. FONCTIONS DIFFÉRENTIABLES

Démonstration.Pour touti, soituil"injection canonique deEidansEdéfinie parui(xi) = (0,...xi,...0). Commeλ0i(xi) =

x

0+ui(xi-x0i),λ0iest différentiable dansEiet on adλ0i(xi) =ui, pour toutxi?Ei. Par suite,fiest différentiable enx0iet

df

i(x0i) =df(x0)◦ui, d"où la première partie de l"énoncé. La seconde partie est immédiate.

Remarque I.1.3.1. L"existence des dérivées partiellesdfxi, pour touti,n"implique pas, à priori, quefest différentiable. Nous

reviendrons sur cette question à la section suivante. 2. Si dimEi= 1dfxiest une application linéaire deKdansFque l"on identifie toujours à sa valeur en1.

Définition I.1.5.

SoientEetFdeux espaces normés,E1un sous-espace deE,Uun ouvert deEetfune fonction deUdans F. On dit quefestdifférentiable dans la directionE1enx0?Usi la fonctionx?→f(x0+x),x?E1, qui

est définie dans un voisinage de0dansE1est différentiable en0. On notedE1f(x0)la différentielle de cette

application et on l"appelle ladifférentielle defdans la directionE1enx0. C"est un élément deL(E1;F).

Les deux Propositions suivantes, qui sont immédiates, permettent de relier les différentielles dans une direction aux notions de

différentielle et de différentielles partielles :

PROPOSITIONI.1.8.

SoientEetFdeux espaces normés,E1un sous-espace deE,Uun ouvert deEetfune fonction deUdansF.

Sifest différentiable enx0alors elle est différentiable dans la directionE1enx0etdE1f(x0) =df(x0)|E1.

PROPOSITIONI.1.9.

SoientEetFdeux espaces normés,Uun ouvert deE,fune fonction deUdansFetx0?U. Supposons i=1E iavec l"espace normé produitn? i=1E ipar l"isomorphisme canonique (bicontinu)n? i=1x i?→(x1,...,xn). Pour touti,fest

différentiable dans la directionEienx0si et seulement si elle admet une différentielle partielle par rapport

àxiau pointx0, et de plus,dfxi(x0) =dEif(x0). En particulier, sifest différentiable enx0, alors, pour

h= (h1,...,hn)?E, on a df(x0)•h=n? i=1d

Eif(x0)•hi.

Remarque I.1.4.Onnoteraque,commepourlesdifférentiellespartielles,l"existencededifférentiellesdansdiversesdirections

(par exemple, dans la proposition précédente, pour chaque Ei) n"implique pas la différentiabilité de la fonction (cela n"implique même pas la continuité au point).

Pour terminer, résumons les résultats précédents dans le cas où les espacesEetFse décomposent tous les deux :

PROPOSITIONI.1.10.

Soient

E=n? i=1E ietF=n? j=1F j deux espaces normés sommes directes topologiques de sous-espaces,Uun ouvert deE,fune fonction deU dansFetx0un point deU. Pour toutj, soitpjla projection canonique deFsurFjetfj=pj◦f. Sifest différentiable enx0alors pour tousietj,fjest différentiable dans la directionEienx0et df(x0)•h=nquotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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