INDICATEURS DE LEDUCATION
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Nouvelles orientations pour promouvoir la scolarisation des filles. ANNEXES en première année de l'enseignement fondamental en milieu rural au Maroc en.
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14 sept. 2021 Encouragement de la scolarisation de la petite fille rurale. • Renforcement du respect des droits de l'Homme chez les femmes et les filles.
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Celui-ci avoisine les 075% de l'ensemble des enfants ayant l'âge de scolarisation au. Primaire. Les filles en milieu rural sont les plus touchées par
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L'indice de parité entre les sexes dans les classes du primaire ne dépasse pas. 81 % en milieu rural. Les problèmes de sous-scolarisation des filles rurales
ÉDUCATION POUR LES POPULATIONS RURALES
Les stratégies d’éducation et de formation pour les populations rurales doivent donc être intégrées dans le cadre de tous les aspects du développement rural durable et de l’EPT par le biais de plans d’action multisectoriels et interdisciplinaires (ADEA/FAO 2007; FAO/UNESCO-IIPE 2006b)
« ÉDUCATION DES FILLES ET FORMATION DES FEMMESDANS L’ESPACE
La conférence internationale sur l’éducation des filles et la formation des femmes a été organisée conjointement par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Etat Tchadien Elle était placée sous le Très Haut patronage du Président de la République du Tchad Son
Quelles stratégies pour promouvoir la scolarisation des filles
destinées à favoriser la scolarisation des filles il faut gar- der à l'esprit les disparités et inégalités scolaires qui exis- tent entre les filles Les interventions en faveur des filles doivent donc prendre en compte les facteurs qui accentuent la sous-scolarisation des filles (origine sociale résidence rurale ) Elles doivent
Qu'est-ce que le fait éducatif en milieu rural ?
14 Le fait éducatif en milieu rural est, comme tout son environnement, marqué par l’étendue, les distances parfois longues, l’éloignement des centralités urbaines, des lieux de décision et de financement. Il est maximum sur des territoires vastes, à densités très faibles voire nulles.
Pourquoi les écoles rurales sont-elles marginalisées ?
Prenant le cas de l’Argentine, Flavia Terigi montre que les politiques éducatives, comme la recherche en éducation, se sont développées principalement en fonction des écoles urbaines, ce qui a entraîné une marginalisation des écoles rurales.
Quel est le rôle de l’éducation dans la ruralité ?
10 L’éducation participe étroitement au paradigme de la ruralité. Marqueur efficace, elle témoigne des permanences et des évolutions des sociétés rurales, dont le fondement est historiquement lié à l’agriculture. Partout présent dans les sociétés rurales, le fait éducatif reflète la vigueur ou la décadence de ces communautés.
Quels sont les invariants de l’Éducation en milieu rural ?
C’est le cas, notamment, en Tanzanie, où la scolarisation des Massaï est présentée par Nathalie Bonini comme une réponse à la précarité née de la dégradation de leurs pâturages. 11 Parmi les invariants de l’éducation en milieu rural se pose le lien qu’elle entretient avec le milieu local.
Royaume du Maroc
Secrétariat d'Etat auprès du Ministre de l'ÉducationNationale, de l'Enseignement Supérieur, de la
Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique Chargé de l'Alphabétisation et de l'Éducation NonFormelle
Direction de l'Éducation Non Formelle
La non scolarisation au Maroc
Une analyse en termes de coût d'opportunité
Abderrahmane Berrada Gouzi, Noureddine El Aoufi
Version finale
Mai 2006
2Table des matières
pageRésumé analytique
30. 0. Introduction 7
1. Revue de littérature 11
1.1. Mesurer l'impact de l'éducation 11
1.1.1. Endogénéité de l'éducation 11
1.1.2. Le coût d'opportunité 12
1.2. L'impact du capital humain 12
1.2.1. Les revenus individuels 12
1.2.2. La croissance économique 13
1.2.3. Coûts privés et coûts publics 14
1.2.4. Education et coût d'opportunité 14
1.2.5. Limites des analyses économiques 15
1.3. Externalités du capital humain 15
1.3.1. Effets intergénérationnels 15
1.3.2. Education et inégalités 15
1.3.3. Education et citoyenneté 16
2. Etat des lieux : un déficit persistant 16
2.1. Une scolarisation restreinte et volatile en longue période 16 2.2. L'alphabétisation : des avancées mais limitées 192.3. Les objectifs de la Charte 20
2.4. Le Programme d'éducation non formelle... 21
2.5. ... et son redéploiement stratégique 22
2.6. La non scolarisation facteur de non développement 23
2.7. Discriminations en termes de genre 24
2.8. Liens étroits entre non scolarisation et analphabétisme 24
2.9. Un bilan d'étape mitigé 25
3. Configurations des enfants non scolarisés et déscolarisés 26
4. Coûts d'opportunité : la non scolarisation et ses débouchés 28
5.1. Ce que l'école coûte aux ménages pauvres... 28
5.2. ... et ce que le travail des enfants leur rapporte 32
5. Coûts de la non scolarisation, bénéfices de l'éducation 32
4.1. Les hypothèses du modèle 33
4.1.1. Gains individuels 33
4.1.2. Gains sociaux 35
4.1.3. Impact sur la croissance 35
4.1.4. Données relatives à l'emploi 36
4.2. Résultats de l'analyse économétrique 37
4. 2.1. Bénéfices 37
4.2.2. Coûts 38
4.2.3. Bénéfices nets de l'éducation 39
6. Préconisations 43
Annexes 47
Références bibliographiques 49
3Résumé analytique
1. Contexte
Au Maroc, le nombre d'enfants âgés de 9 à 15 ans n'ayant jamais été à l'école ou l'ayant quittée avant
la fin de la scolarité obligatoire s'élève, aujourd'hui, à un million et demi, soit un enfant sur trois.
La difficulté d'accès à l'éducation concerne certaines catégories d'enfants : l'écart est plus accentué
selon le genre, l'âge, le milieu de résidence, ou l'activité des enfants. Sur 100 enfants non scolarisés
ou déscolarisés, 58.4% sont des filles et 76.2% sont âgés de 12 à 15 ans. Parmi eux 80% habitent les
zones rurales et 40% sont en situation de travail.De 1997 à 2004, l'éducation non formelle a bénéficié à quelque 140 000 enfants et jeunes (56 000
ont plus de 15 ans), soit moins de 10% du "stock» des enfants âgés de 9 à 15 ans se trouvant
aujourd'hui en dehors de l'école. De plus, le taux de réinsertion demeure faible. Des 34 950 enfants
(9-15 ans) bénéficiaires en 2004-05, seuls 4 687 ont pu être insérés dans le système éducatif formel.
En l'absence d'une politique vigoureuse de généralisation effective de la scolarisation, ces laissés
pour compte du système scolaire viendront gonfler l'effectif des analphabètes.2. Objet
La présente étude a pour objet de tenter une estimation des coûts économique associés à la non
scolarisation et à l'abandon scolaire ainsi qu'une évaluation des implications économiques, sociales
et politiques de tels phénomènes.L'approche en termes économiques met en évidence l'incitation liée à l'investissement dans l'éduca-
tion de base et le profit pouvant être tiré de la généralisation de la scolarité des enfants aux plans à la
fois individuel, des familles et de la société tout entière. Le plaidoyer en faveur de la lutte contre la
pénurie de capacités engendrée par les phénomènes de non scolarisation et/ou de déscolarisation
s'inscrit dans la perspective de développement humain, seule à même de favoriser un dépassement, à
terme, du dilemme "scolariser ou alphabétiser».L'analyse du coût de la non scolarisation et de l'abandon scolaire n'est pas réduite à sa dimension
budgétaire et financière. L'approche adoptée, en termes de développement humain, permet d'incor-
porer d'autres dimensions essentielles de la structure globale de coût: le coût social et humain com-
prenant, outre les effets en termes de pénurie de capacités et de fragilités, les externalités négatives
liées aux phénomènes de désaffiliation civique, de délinquance sociale et de déviance politique.
Le plaidoyer est fondé sur le droit à l'école et sur l'obligation à la fois pour l'Etat d'offrir un niveau
minimum d'enseignement et pour les familles de prendre part au processus de généralisation del'éducation de base. On suggère l'élaboration d'un dispositif adapté prenant appui sur des structures
de médiation appropriées entre l'école et les familles, notamment dans les milieux où les phénomè-
nes de non scolarisation et/ou de déscolarisation perdurent et résistent à l'injonction institutionnelle.
3. Méthodologie
L'argumentaire économique prend appui sur un calcul à la fois micro-économique et macro-économique du coût de la non scolarisation. Du point de vue micro-économique, l'évaluation repose
sur le coût d'opportunité. Le coût macro-économique englobe le manque à gagner en termes de
croissance économique (pauvreté, chômage, vulnérabilité, etc.). Il inclut les dépenses sociales et de
santé occasionnées par le déficit d'éducation (absence de planification familiale, risques de mortalité
maternelle / infantile, etc.).L'analyse économétrique a été complétée par une enquête qualitative visant à déterminer la part du
revenu des familles pauvres dédiée à couvrir les frais directs de la scolarisation. L'approche en termes de coût d'opportunité permet de mettre en évidence, sur la base d'unetypologie des formes de travail des enfants, l'incitation liée aux revenus que rapporte aux familles
pauvres la mise au travail des enfants non et/ou déscolarisés.44. Résultats
1.UCoûts
(i) L'indicateur de scolarisation a enregistré depuis 1999 une nette évolution, notamment en milieu rural et pour les filles, mais qui reste faible eu égard aux objectifs de la Charted'éducation et de formation. Les progrès relatifs réalisés en matière de scolarisation sont
entravés par le taux d'abandon qui se situe entre 5% et 6% des effectifs inscrits. (ii) Les causes de l'abandon scolaire sont complexes, mais la pauvreté constitue le facteurdéterminant dans les décisions de rupture scolaire. De façon plus systémique, l'ampleur des
déperditions trouve aussi une explication dans les déficiences propres à l'école et dans les
carences ayant trait à la qualité logistique et pédagogique de l'enseignement, notamment dans
le milieu rural.(iii) Le principe, contenu dans la Charte nationale d'éducation et de formation, de gratuité de
l'éducation de base ne couvre pas la totalité des coûts supportés par les familles. Les frais
annuels de scolarité sont estimés à 500 DH en moyenne. Estimés sur la base de l'enquête
qualitative à quelque 25% du SMIG, en moyenne par enfant, ces coûts même limités à larentrée des classes, peuvent s'avérer désincitatifs pour des catégories dont la situation est
précaire et le revenu instable. (iv) Le coût d'opportunité annuel du travail de l'enfant est évalué à 3600 DH.(v) Le coût unitaire annuel (budgétaire et communautaire) de l'éducation s'élève à 4313 DH.
(vi) Le coût unitaire annuel pour la société (somme des coûts privé, budgétaire et communautaire)
se monte à 8413 DH. 2.UBénéfices
UBénéfices bruts
(vii) Chaque année d'étude supplémentaire passée dans le primaire est susceptible de procurer
12,7% d'augmentation de salaire contre 10,4% dans le secondaire.
(viii) Le gain est plus élevé d'environ un point de pourcentage pour la fille, et ce aussi bien au niveau
du primaire qu'au niveau du collège.(ix) L'impact de l'apprentissage semble peu significatif. Ceci s'explique à la fois par l'absence de
revalorisation de la part du marché de l'emploi des expériences accumulées et par la faiblesse
des composantes technologiques faisant appel aux nouvelles qualifications.UBénéfices nets
(x) Le manque à gagner net total pour la société représente un point de pourcentage du PIB de
l'année considérée (2004) (xi) est estimé à 2 806 500 000 DH. Bénéfice net annuel par année de scolarité et par enfant (DH)Bénéfice brut Coût Bénéfice net
Au niveau individuel 10779 4100 6679
Au niveau de la société 10779 8413 2366
55. Propositions
En matière de choix de politique publique, l'éducation représente une option cruciale. Ce résultat
n'est pas nouveau. Il est confirmé par la plupart des études entreprises dans le domaine. Aucune de
ces études n'offre un moyen de mesurer " combien » est décisive une telle option. La question de la
portée d'une action publique tire son importance de la rareté des moyens dont disposent les pouvoirs
publics pour satisfaire une pluralité de priorités qui se disputent les mêmes moyens. L'estimation,
dans la présente étude, du coût de la non scolarisation permet d'évaluer l'importance de l'éducation,
en termes de rationalité économique. De ce point de vue, le rendement de l'éducation (de 10 à 13%)
est tel que très peu de projets d'investissement peuvent atteindre sa rentabilité. Le manque à gagner
engendré par la non scolarisation des enfants est d'autant plus élevé que d'autres dimensions du
capital humain sont prises en considération.Sur la base de ces résultats, on constate que les dépenses publiques consacrées à l'éducation ne
reflètent pas le taux de rentabilité élevée de la scolarisation des enfants, notamment dans le primaire
et plus particulièrement des filles. Toutefois, mobiliser davantage de moyens n'est pas suffisant.
L'efficacité des dépenses engagées dans ce domaine ne peut être garantie sans la définition d'un
indicateur pertinent pour chaque objectif permettant, à la manière d'un algorithme, de mesurer le
taux de progression. De plus, les dépenses doivent s'orienter vers les cibles prioritaires.- L'action ne doit pas se limiter à la réinsertion mais un effort en amont doit être consenti et traduit
par une politique de prévention de l'abandon scolaire (auprès des enfants à risque, enfants au travail,
etc.).- Cibler les régions pauvres dotées d'un taux d'abandon scolaire élevé (avec obligation de résultats)
- Aider les familles dépourvues de moyens afin de leur permettre de maintenir leurs enfants présents
à l'école (aide publique contre engagement des parents). A. Repenser le cadre institutionnel, juridique et réglementaire, de l'éducation non formelle (1) Améliorer les modes de coordination et d'intervention des pouvoirs publics.(2) Rationaliser la participation des ONG et l'implication de la société civile en définissant
les critères d'éligibilité des associations et en procédant de façon régulière à des audits et à
des évaluations d'impact des politiques publiques. (3) Confier la gestion du programme d'éducation non formelle à une instance autonome par rapport aux structures du MEN et instaurer une gestion basée sur les résultats.B. Mettre en oeuvre un système d'incitations en faveur des enfants scolarisés issus de familles
dépourvues de ressources nécessaires(4) Fournir chaque année, à titre gratuit, aux enfants scolarisés des familles déshéritées les
fournitures scolaires nécessaires (cahiers, livres, tenue vestimentaire, etc.).(5) Prendre en charge ou faciliter l'accessibilité physique des enfants scolarisés ne pouvant se
rendre à l'école par leurs propres moyens, notamment dans le milieu rural. (6) Aménager au sein des locaux scolaires, avec implication des partenaires dans la gestion,un service cantine et réfectoire en faveur des élèves nécessiteux et habitant loin de l'école,
ainsi qu'un service d'hygiène et de soins de santé. " Les conseils de gestion des établissements veilleront à l'utilisation des possibilités disponibles sur place pour l'approvisionnement, la préparation et la distribution, en assurant les meilleurs conditionsd'hygiène, d'économie, d'organisation et de transparence » (Charte nationale d'éducation et
de formation).6C. Mettre en place un dispositif pédagogique, matériel et humain ayant pour objectif d'organi-
ser le soutien scolaire aux enfants scolarisés des familles pauvres et de favoriser leur développement personnel et socioculturel.(7) Promouvoir l'enseignement préscolaire pour les enfants âgés de quatre ans révolus à six
ans. Celui-ci ayant pour objectif, selon la Charte, de " faciliter l'épanouissement physique, cognitif et affectif de l'enfant, le développement de son autonomie et sa socialisation ». (8) Organiser au sein des rythmes scolaires des cours particuliers gratuits d'aide pédagogique et de soutien tenant compte des besoins personnels spécifiques des élèves. (9) Créer au sein des écoles situées notamment dans les zones de pauvreté des instances d'observation, de vigilance et de prévention des situations de déscolarisation. 70. Introduction²
0.1. Objet de l'étude. La présente étude poursuit l'objectif de formuler un argumentaire pertinent en
faveur de l'éducation formelle et non formelle des enfants au Maroc.Cet objectif peut paraître, a priori, comme un exercice tautologique dès lors que la valeur substan-
tielle de l'éducation n'est pas à démontrer: non seulement elle constitue un bien commun primordial
et un droit individuel fondamental, mais elle forme l'élément essentiel dans le processus de forma-
tion et de développement des capabilités (au sens de Sen, 1999) d'un individu et le préalable struc-
tural du développement humain d'un pays.L'argumentation en termes de droits n'est pas, loin s'en faut, sans efficace dans la mesure où les
institutions (l'obligation pour les enfants d'aller à l'école) jouent un rôle constitutif et contribuent de
façon décisive au façonnage des comportements des parents, des enfants et, au-delà, de l'ensemble
des parties prenantes de l'école. Un plaidoyer fondé sur le droit à l'école et sur l'obligation pour
l'Etat d'offrir un niveau minimum d'enseignement fondamental et pour les familles de prendre partau processus de généralisation de l'éducation de base est nécessaire et, dans notre pays, il implique la
formulation d'un dispositif adapté prenant appui sur des structures de médiation appropriées entre
l'école et les familles, notamment dans les milieux où les phénomènes de non scolarisation et/ou de
déscolarisation perdurent et résistent à l'injonction institutionnelle.Loin d'être exclusif de cette perspective, le choix en faveur de l'argumentaire économique, adopté
dans la présente étude, s'appuie au contraire sur le principe de droit et tire sa justification de la
norme que ce principe établit par rapport à l'éducation des enfants.L'avantage d'une approche en termes économiques réside, en l'occurrence, dans la mise en évidence
de l'incitation liée à l'investissement dans l'éducation de base et au profit pouvant être tiré de la
généralisation de la scolarité des enfants aux plans à la fois individuel, des familles et de la société
tout entière.L'analyse proposée a pour but de tenter une estimation des coûts associés à la non scolarisation et à
l'abandon scolaire et une évaluation des implications sociales, économiques et politiques de tels
phénomènes. Cette perspective analytique se fonde sur une hypothèse théorique qu'il convient de
préciser.0.2. L'hypothèse suggérée dans la présente étude met en évidence la contribution relative
déterminante de l'éducation fondamentale dans le processus de développement humain. L'indicateur
synthétique de développement humain (IDH), utilisé par le PNUD pour classer les pays, combine en
effet, outre l'indicateur de santé et le PIB par tête, les niveaux de scolarisation des enfants et
d'alphabétisation.En plaçant l'objectif de scolarisation et de généralisation de l'éducation de base au coeur du
processus de développement humain, Amartya Sen (prix Nobel 1998) met en exergue, au-delà del'utilité directe qu'un tel investissement est susceptible de procurer pour les individus et pour la
société, le rôle majeur de l'éducation dans l'amélioration des capabilités ou des potentialités
humaines élémentaires, c'est-à-dire dans l'élargissement des choix des individus et des groupes, de
leur liberté et de leur participation à la prise en charge de leur propre avenir.L'hypothèse d'inscrire le plaidoyer en faveur de la lutte contre la pénurie de capacités engendrée par
les phénomènes de non scolarisation et/ou de déscolarisation dans la perspective plus large et plus
intégrée de développement humain exprime un choix optimal par rapport au dilemme "scolariser ou
alphabétiser»: de fait, en l'absence d'une politique vigoureuse de généralisation effective de la
scolarisation, les enfants âgés de 9 à 15 ans se trouvant aujourd'hui en dehors de l'école (au total
1 500 000 environ) viendront gonfler l'effectif des analphabètes et, par conséquent, aggraver le
phénomène déjà observé de perte de capabilités et de libertés.8Dans la même optique, l'analyse du coût de la non scolarisation et de l'abandon scolaire ne saurait
être réduite à sa dimension budgétaire et financière. L'approche en termes de développement humain
permet, précisément, d'incorporer d'autres dimensions essentielles de la structure globale de coût : le
coût social et humain comprenant, outre les effets en termes de pénurie de capacités et de fragilités,
les externalités négatives liées aux phénomènes de désaffiliation civique, de délinquance sociale et
de déviance politique.L'action en faveur de l'éducation non formelle afin de résorber les flux des déscolarisés doit
s'inscrire dans une stratégie globale visant, à terme, à réduire à son taux naturel incompressible
l'engagement des pouvoirs publics dans le domaine de l'éducation non formelle, en renforçant les
capacités infrastructurelles et humaines du système éducatif formel et en améliorant le contenu
pédagogique et la qualité de l'enseignement de base, notamment dans les régions et les milieux
défavorisés. Loin de constituer une alternative durable, l'éducation non formelle est dès lors une solutioninsuffisante bien que nécessaire et ne peut être envisagée qu'eu égard à l'objectif d'équilibre du
système éducatif et de son optimisation et, en définitive, dans la perspective pour l'Etat et pour les
familles de pouvoir s'en passer durablement.0.3. Au plan méthodologique, l'argumentaire en faveur de l'éducation non formelle, dans la
perspective qui vient d'être soulignée, prend appui sur un calcul à la fois micro-économique et
macro-économique.Du point de vue micro-économique, l'évaluation du coût de la non scolarisation repose sur le manque
à gagner ou coût d'opportunité. Limité au seul aspect " insertion professionnelle », un tel coût ne
prend pas en considération toutefois les aspects macro-économiques qui sont à chercher dans la
relation entre l'investissement en capital humain et la compétitivité ou les résultats économiques du
pays. Le coût macro-économique englobe le manque à gagner en termes de croissance économique
(les conséquences d'une faible croissance économique : accroissement de la pauvreté, chômage,
vulnérabilité, etc.). Il inclut les dépenses sociales et de santé occasionnées par le déficit d'éducation
(absence de planification familiale, risques de mortalité maternelle / infantile, etc.).Par ailleurs, la non scolarisation et ses corollaires que sont l'analphabétisme et l'illettrisme, peuvent
constituer un facteur d'exclusion et un obstacle au progrès de l'individu et de la société. Privé des
possibilités d'acquérir les connaissances indispensables à son autonomie, l'individu, tenu à l'écart des
systèmes d'expression et de représentation, perd les moyens de son insertion professionnelle et de
son intégration dans la société. L'absence d'éducation et de formation entrave la faculté d'exercer les
droits civils et politiques, les individus touchés se trouvant inhibés dans leurs fonctionnements et
libertés positives (Sen, 1999).Toutefois, l'évaluation du coût de la non scolarisation, pour être pertinente, se doit de tenir compte du
coût de la scolarisation (coût moyen de formation, par élève, pendant une année). Il convient de
signaler deux types de difficultés :- Distinguer coût et dépense. Bien que souvent utilisés indifféremment, les termes de coût et de
dépense n'ont pas exactement la même signification. Alors que la dépense représente la valeur de
l'ensemble des débours réalisés pendant un certain temps, le coût est un concept plus large, incluant
la notion de durée de vie d'un bien - qui peut dépasser la période considérée - et celle de choix entre
différentes options, de rendement différent, pouvant induire un manque à gagner. Dans ce dernier
cas, on parle de coût d'opportunité.Toutefois, dans le domaine du service public, l'idée d'option alternative reste assez limitée dans la
mesure où les activités sont définies dans le cadre de la politique de l'Etat. Les objectifs de
l'administration ne sont pas du même ordre que ceux des entreprises privées. De la notion de coût
d'opportunité, on retiendra (dans le cas des dépenses en éducation) non pas le concept de manque à
gagner, mais celui plus pertinent de manque à réaliser qui mesure les déperditions des moyens
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