Chapitre 11 : Dérivation
21 ene 2014 Le théorème de prolongement de la dérivée permet alors d'affirmer que la fonction prolongée est dérivable en 0 et que f?(0) = 0. Cette ...
Continuité - Dérivabilité
On dit que l'on a prolongé par continuité en ou que est le prolongement de Le théorème suivant relie le signe de la dérivée et le sens de variation ...
C1 : Dérivation
Ce théorème important n'est valable que pour des fonctions à valeurs réelles. VIILimite de la dérivée classe Ck par prolongement.
DÉRIVABILITÉ
Démonstration Pour commencer le théorème « Opérations sur la dérivabilité » se généralise aux fonctions de classe 1 car les dérivées obtenues sont toutes
Dérivation I Notion de dérivée
Il convient ensuite d'étudier les variations de la fonction. II.C Dérivées aux bornes d'un intervalle. Théorème 4 (Prolongement des fonctions de classe C1).
Dérivabilité
2 Théorème de Rolle et théorème des accroissements finis 2.3 Théorème de la limite de la dérivée . ... ce prolongement est dérivable sur R.
Feuille dexercices n?14 : corrigé
22 mar 2011 La fonction f1 est définie et dérivable sur R?+ de dérivée f1(x) ... théorème du prolongement C1 permet donc d'affirmer que la fonction ...
Dérivabilité
1.3 Dérivabilité sur un intervalle et fonction dérivée . 2.3 Théorème de la limite de la dérivée . ... ce prolongement est dérivable sur R.
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On définit par récurrence être de classe Ck on note f(k) la dérivée k-ème Théorème 8 (de prolongement de classe Ck) Soit f : I\{a} ? R de classe Ck Si pour
[PDF] Dérivabilité
Ce théorème fait le lien entre la dérivée et le taux d'accroissement sans limite Le théorème de Rolle n'est qu'un cas particulier de ce théorème Exercice
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appelée le nombre dérivé de f en a et notée f ?(a) L'ensemble des fonctions dérivables Théorème (Dérivabilité implique continuité) Soient f : D ??
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Pour calculer une fonction dérivée nème s'assurer d'abord de son existence (par les théorèmes généraux) puis essayer d'appliquer la formule de Leibniz (ex
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Théorème (« classe C1 par prolongement) Soit a un point d'un intervalle I soit f de classe C1 sur I \{a} ; si f et f ont chacune une limite en a alors f se
Chapitre 11 : Dérivation
PTSI B Lycée Eiffel
21 janvier 2014
Toute littérature dérive du péché.
Charles Baudelaire
Les constantes etexsont dans le métro.
Un opérateur différentiel terroriste monte dans la rame, menaçant de dériver tout le monde. Alors que les constantes paniquent,exse moque de lui : " Vas-y, dérive, je crains rien ». L"opérateur répond alors : " Tremble, misérable exponentielle, je suisd dy»!Introduction
Pour terminer le premier semestre, deuxième chapître d"analyse de suite après celui sur la conti-
nuité. Les deux chapîtres se ressemblent d"ailleurs beaucoup, dans la mesure où il s"agit ici aussi
principalement de reprendre avec des définitions rigoureuses et un formulaire entièrement démontré
les notions de dérivée et de variations étudiées au lycée. Rien de très nouveaux donc, si ce n"est que
la section des théorèmes classiques va s"enrichir notamment de l"inégalité des accroissements finis,
fondamentales pour l"étude des suites récurrentes que nousaborderons en fin de chapître.Objectifs du chapitre :
ne plus hésiter une seconde avant de calculer une dérivée classique (notamment à l"aide de la
formule de la dérivée d"une composée). maîtriser l"application de l"IAF à l"étude des suites récurrentes.1 Définitions et formulaire
1.1 Aspect graphique
L"idée cachée derrière le calcul de dérivées, que vous utilisez déjà depuis plusieurs années pour étudier
les variations de fonctions, est en gros le suivant : les seules fonctions dont le sens de variation est
réellement facile à déterminer sont les fonctions affines, pour lesquelles il est simplement donné par
le signe du coefficient directeur de la droite représentant lafonction affine. Pour des fonctions plus
complexes, on va donc chercher à se ramener au cas d"une droite en cherchant, pour chaque pointde la courbe, la droite " la plus proche » de la courbe autour dece point. C"est ainsi qu"est née la
notion de tangente, à laquelle celle de dérivée est intimement liée. Plus précisément :
1 Définition 1.Soitfune fonction définie sur un intervalleIeta?I, letaux d"accroissement de fenaest la fonction définie parτa(h) =f(a+h)-f(a) h.Remarque1.Le taux d"accroissement n"est pas défini en0. Pourh?= 0,τa(h)représente le coefficient
directeur de la droite passant par les points d"abscisseaeta+hde la courbe représentative def (droite noire dans le graphique ci-dessous, oùa= 1eth= 1.5).0 1 2 3 4-1-2-3-4
0123-1 -2 -3 Définition 2.Une fonctionfestdérivableenasi son taux d"accroissement enaadmet une limite quandhtend vers0. On appelle alorsnombre dérivé defenacette limite et on la note f ?(a) = limh→0f(a+h)-f(a) h.
Remarque2.En reprenant l"interprétation géométrique précédente, ladroite tracée se rapproche
quandhtend vers0de la tangente à la courbe représentative defau point de la courbe d"abscissea. Le nombre dérivé defenaest donc le coefficient directeur de cette tangente, tracée envert sur
le graphique.Remarque3.Pour des raisons pratiques, on aura parfois besoin pour certains calculs d"une définition
légèrement différente du nombre dérivé :f?(x) = limy→xf(y)-f(x) y-x, qui est équivalente à la précédénte (en posanth=y-x, on se ramène en effet à notre première définition).Exemples :
Considéronsf(a) =a2et calculons à l"aide de cette définition la dérivée (ou plutôt pour
l"instant le nombre dérivé au point d"abscissea) def. Le taux d"accroissement de la fonction carré enavautτa(h) =(a+h)2-a2 h=a2+ 2ha+h2-1h= 2a+h. Ce taux d"accroissement a une limite égale à2aquandhtend vers0, doncfest dérivable enaetf?(a) = 2a(ce qui correspond bien à la formule que vous connaissez).Considérons à présentg(a) =⎷
a, le taux d"accroissement degenavautτa(h) =⎷a+h-⎷a h= (⎷a+h-⎷a)(⎷a+h+⎷a) h(⎷a+h+⎷a)=a+h-ah(⎷a+h+⎷a)=1⎷a+h+⎷a. Sia?= 0, ce taux d"ac- croissement a pour limite 12⎷a, ce qui correspond une nouvelle fois à une formule bien connue.
Par contre,limh→0τ0(h) = +∞, ce qui prouve que la fonction racine carrée n"est pas dérivable en
0. On a tout de même une interprétation graphique intéressante dans ce cas : la courbe repré-
sentative de la fonction racine carrée admet en son point d"abscisse0une tangente verticale. 2 Définition 3.La fonctionfestdérivable à gaucheenasi son taux d"accroissement admet une limite quandhtend vers0-. On note alorsf?g(a) = limh→0-f(a+h)-f(a) h. De même,festdérivable à droiteenasiτa(h)admet une limite en0+et on notef?d(a) = limh→0+f(a+h)-f(a) h.Remarque4.La fonctionfest dérivable enasi et seulement si elle y est dérivable à gauche et à
droite et quef?d(a) =f?g(a). Définition 4.Dans le cas oùf?g(a)?=f?d(a)(ou si une seule des deux limites existe) on dit que la courbe defadmet une (ou deux)demi-tangente à droite ou à gauche. Siτa(h)admet une limite infinie en0+ou en0-, on dit que la courbe defadmet une demi-tangente verticale au point d"abscissea. Exemple :Considéronsf(x) =|x|eta= 0. On a doncτ0(h) =|h| h. Sih >0,τ0(h) =hh= 1, donc f ?d(0) = 1; mais sih <0,τ0(h) =-h h=-1, doncf?g(h) =-1. La fonction valeur absolue n"estdonc pas dérivable en0, mais y admet à gauche une demi-tangente d"équationy=-x, et à droite
une demi-tangente d"équationy=x(qui sont d"ailleurs confondues avec la courbe).Définition 5.Une fonctionfestdérivable sur un intervalleIsi elle est dérivable en tout point
deI. On appelle alorsfonction dérivéedefla fonctionf:x?→f?(x). Proposition 1.Soitfune fonction dérivable ena, alors l"équation de la tangente à la courbe représentative defenaesty=f?(a)(x-a) +f(a). Proposition 2.Si une fonctionfest dérivable ena, alorsfest continue ena. Remarque5.La réciproque est fausse! Par exemple la fonction valeur absolue est continue surR mais pas dérivable en0. Démonstration.Sifest dérivable ena, on sait quelimh→0f(a+h)-f(a) h=f?(a). Autrement dit, f(a+h)-f(a) h=0f?(a)+ε(h), aveclimh→0ε(h) = 0. En multipliant tout parh, on obtientf(a+h) =f(a) +hf?(a) +hε(h). Commelimh→0f(a) +hf?(a) +ε(h) =f(a), on a donclimh→0f(a+h) =f(a), ce
qui prouve quefest continue ena.Définition 6.On appelledéveloppement limité à l"ordre1defenal"égalitéf(a+h) =0f(a) +hf?(a) +hε(h).
Remarque6.Cette égalité signifie simplement que, lorsquehest proche de0,f(a+h)peut être approché parf(a) +hf?(a), qui n"est autre que la valeur prise par la tangente au point d"abscisse a+h. On parle d"ordre1car on approchefpar une fonction qui est un polynome de degré1. On peut généraliser cette notion en approchant la fonctionfpar un polynome de degré2,3ou plus(mais il faut alors quefsoit deux, trois fois dérivable, etc). On parle alors de développement limité
à l"ordre2,3, nous reviendrons largement sur ce concept dans un chapîtreultérieur.1.2 Opérations
Proposition 3.Soientfetgdeux fonctions dérivables enx. Alorsf+gest dérivable enxet (f+g)?(x) =f?(x) +g?(x). Démonstration.En effet, le taux d"accroissement def+genxvaut x(h) =f(x+h) +g(x+h)-f(x)-g(x) h=f(x+h)-f(x)h+g(x+h)-g(x)h. Autrement dit, c"est la somme des taux d"accroissements defet degenx. Sa limite existe donc et est égale à lasomme des limites de ces taux d"accroissement, c"est-à-dire quelimh→0τx(h) =f?(x) +g?(x), d"où la
formule. 3 Proposition 4.Soientfetgdeux fonctions dérivables enx, alorsfgest dérivable enxet(fg)?(x) = f ?(x)g(x) +f(x)g?(x). Démonstration.Calculons le taux d"accroissement de la fonctionfgenx: x(h) =f(x+h)g(x+h)-f(x)g(x) h=f(x+h)g(x+h)-f(x)g(x+h) +f(x)g(x+h)-f(x)g(x)h= g(x+h)f(x+h)-f(x) h+f(x)g(x+h)-g(x)h. Le premier terme a pour limiteg(x)f?(x)quandh tend vers0(la fonctiongétant dérivable donc continue,g(x+h)tend versg(x)et le reste est le taux d"accroissement defenx), et le second a pour limitef(x)g?(x)puisqu"on reconnait le taux d"accroissement deg. On obtient donc bien la formule attendue. Proposition 5.Soitgune fonction dérivable enx, et ne s"annulant pas enx, alors1gest dérivable enxet?1 g? (x) =-g?(x)g(x)2. Sifest une autre fonction dérivable enx, alorsfgest dérivable enxet ?f g? (x) =f?(x)g(x)-f(x)g?(x)g(x)2.Démonstration.Le taux d"accroissement de1
genxvautτa(x) =1 g(x+h)-1g(x) h. Il n"est défini que si g(x+h)?= 0, mais on admettra que, sig(x)?= 0(c"est une des hypothèses de la proposition) etgestcontinue, alorsgne s"annule pas au voisinage dex. On peut alors réduire au même dénominateur :
x(h) =1 g(x+h)g(x)g(x)-g(x+h)h. On reconnait à droite l"opposé du taux d"accroissement deg, qui tend donc vers-g?(a), et le dénominateur à gauche tend versg(x)2cargest dérivable donc
continue ena.La deuxième formule s"obtient en appliquant simplement la formule de dérivation d"un produit àf
et 1 g:?fg? (x) =f?(x)×1g(x)-f(x)×g?(x)g(x)2=f?(x)g(x)-f(x)g?(x)g(x)2. Proposition 6.Soientfetgdeux fonction dérivables respectivement enxet enf(x), alors la composéeg◦fest dérivable enxet(g◦f)?(x) =f?(x).(g?(f(x)).Démonstration.L"idée est de séparer le taux d"accroissement deg◦fpour faire apparaitre ceux de
get defde la façon suivante :g◦f(y)-g◦f(x) y-x=g◦f(y)-g◦f(x)f(y)-f(x)×f(y)-f(x)y-x. Le premier quotient est le taux d"accroissement degenf(x), il converge donc versg?(f(x)). Le second est le taux d"accroissement defenx, qui converge versx. On en déduit la formule.Il y a en fait un (gros) problème, c"est que le premier dénominateur à droite peut très bien s"annuler
(quandf(y) =f(x)) et (contrairement à ce qui se passait pour l"inverse) cela peut se produire aussi
près dexque voulu. Une autre façon (correcte, celle-ci) de prouver cette propriété est de passer
par les développements limités à l"ordre1. On sait quef(x+h) =0f(x) +hf?(x) +ε(h), et que
g(y+k) =0g(y) +kg?(y) +η(k). On en déduit queg◦f(x+h) =g(f(x) +hf?(x) +ε(h)). En prenanty=f(x)etk=hf?(x) +ε(h)(ce qui tend bien vers0quandhtend vers0), on a doncg◦f(x+h) =g(f(x))+(hf?(x)+ε(h))g?(f(x))+η(hf?(x)+ε(h)) =g◦f(x)+hf?(x)g?◦f(x)+α(h)
(tout les termes restants sont des produits dehpar des choses qui tendent vers0). Comme onsait par ailleurs queg◦f(x+h) =g◦f(x) +h(g◦f)?(x) +α(h), une simple identification donne
(g◦f)?(x) =f?(x)g?◦f(x).Proposition 7.Soitfune fonction dérivable et bijective sur un intervalleI, à valeurs dansJ. Alors
f -1est dérivable en tout pointy?Jtel quef?(f-1(y))?= 0, et dans ce cas(f-1)?(y) =1 f?(f-1(y)). 4Remarque7.Les images des valeurs où la dérivée defs"annule, qui sont donc les points où la
fonction réciproque n"est pas dérivable, correspondent enfait à des endroits où la courbe def-1
admet des tangentes verticales (ce qui se comprend graphiquement puisqu"une tangente horizontalepourfdevient après symétrie par rapport à la droite d"équationy=xune tangente verticale pour
f -1). Démonstration.Soity?Jetx=f-1(y). La taux d"accroissement def-1enyestτy(h) = f -1(y+h)-f-1(y) h=f-1(y+h)-xh. La fonctionfétant bijective deIsurJ,y+hadmet un unique antécédentbsurI. On a doncf(b) =y+het par ailleursf(x) =y, donch= (y+h)-y= f(b)-f(x)etτy(h) =b-x f(b)-f(x). En posanth?=b-x, on aτy(h) =h?f(x+h?)-f(x), avech? qui tend vers0quandhtend vers0car la fonctionf-1est continue, doncb=f-1(y+h)tend vers f -1(y) =x. On reconnait donc la limite quandhtend vers0de l"inverse du taux d"accroissement defenx. Sif?(x)?= 0, on a donclimh→0τy(h) =1 f?(x)=1f?(f-1(y)). Sif?(x) = 0, la limite deτy(h) est infinie, on a donc une tangente verticale.1.3 Dérivées de fonctions usuelles
Nous ne reviendrons sur ce sujet déjà abordé en début d"année. Rappelons simplement qu"une
bonne maîtrise de la formule de dérivation d"une réciproquepermet de retrouver très rapidement
les dérivées des fonctions trigonométriques réciproques.Naturellement, toutes ces dérivées classiques
sont à connaître sur le bout des doigts et peuvent être invoquées sans justification dans les exercices.
Dernière chose à ne pas oublier : la plupart des fonction usuelles sont dérivables sur leur ensemble
de définition, aux exceptions suivantes près :la fonction valeur absolue en0.
la fonction racine carrée en0.
les fonctionsarccosetarcsinen-1et en1.
À l"exception de la valeur absolue, tous les exemples cités donnent des tangentes verticales qui
correspondent à des tangentes horizontales de la fonction réciproque.2 Dérivées successives
Définition 7.Soitfune fonction dérivable sur un intervalleI, et telle quef?est elle-même dérivable
surI, alors la dérivée def?est appeléedérivée secondede la fonctionf, et notéef??. On note
de mêmef???la dérivée tierce def(sous réserve d"existence), puis plus généralementf(n)la dérivée
n-ième de la fonctionf. Définition 8.Une fonction estde classeDksur un intervalleIsi elle estkfois dérivable surI. Elle estde classeCksurIsi de plus sa dérivéek-èmef(k)est continue surI. Remarque8.Une fonctionDksurIest forcémentCk-1surIpuisqu"une fonction dérivable est nécessairement continue. Une fonctionCkest bien entenduDk. On a donc les implications suivantes : C k? Dk? Ck-1? Dk-1? ··· ? C1? D1? C0(cette dernière catégorie contenant simplement les fonctions continues).Définition 9.Une fonction estde classeC∞sur un intervalleIsi elle y est dérivablekfois pour
tout entierk.Remarque9.Toutes ses dérivées sont alors continues (puisqu"on peut toujours dériver une fois de
plus), ce qui justifie qu"on ne distingue pasD∞etC∞.Théorème 1.Toutes les fonctions usuelles sont de classeC∞sur tous les intervalles où elles sont
dérivables. 5 Théorème 2.Sifetgsont deux fonctions de classeCksur un intervalleI, leurs somme, produit, quotient (signe s"annule pas), composée sont elle-mêmes de classeCk.Proposition 8.Formule de Leibniz.
Sifetgsont de classeDnsurI, alors(fg)(n)=n?
k=0? n k? f (k)g(n-k).Démonstration.Ce résultat nous rappelle étrangement la formule du binôme de Newton. Il se dé-
montre exactement de la même façon (on ne le fera donc pas). Exemple :Appliquée pourn= 4, la formule donne par exemple(fg)(4)=f(4)+ 4f???g?+ 6f??g??+4f?g???+g(4).
3 Théorème des accroissements finis et applications
3.1 Énoncés.
Proposition 9.Soitfune fonction dérivable sur un segment[a;b]etx?]a;b[. Sixest un point en lequelfatteint un extremum local, alorsf?(x) = 0.Démonstration.Supposons par exemple qu"il s"agisse d"un maximum (l"autrecas est très similaire).
Le taux d"accroissement defenxvautτx(h) =f(x+h)-f(x) h. On a au voisinage dex,f(x+h)? f(x)puisquef(x)est un maximum local. On en déduit que?h <0(et tel quex+happartienne auvoisinage en question),τx(h)?0, doncf?(x) = limh→0-τx(h)?0. Mais de même?h >0,τx(h)?0,
doncf?(x) = limh→0-τx(h)?0. Finalement, on a nécessairementf?(x) = 0.Théorème 3.Théorème de Rolle.
Soitfune fonction dérivable sur un intervalle[a;b], et telle quef(a) =f(b), alors?c?]a;b[,f?(c) = 0.
Démonstration.Commençons par éliminer le cas où la fonctionfest constante sur[a;b]puisque
dans ce cas la dérivée defest nulle, donc le théorème est manifestement vérifié. La fonctionfétant dérivable, elle est continue sur[a;b], donc y atteint un maximumMet un minimumm. Si on supposefnon constante, l"un des deux, par exempleM(dans l"autre cas, ladémonstration est similaire), est distinct def(a) =f(b), donc atteint en un réelc?]a;b[. D"après la
propriété précédente,f?(c) = 0. Théorème 4.Théorème des accroissements finis. Soitfune fonction dérivable sur un intervalle[a;b], alors?c?]a;b[,f?(c) =f(b)-f(a) b-a.Remarque10.Autrement dit, il existe un point où la tangente est parallèle à la droite passant par
les points(a;f(a))et(b;f(b)). 60 1 2 3-1-2-3
012345678910
-1 -2 -3 -4 -5Démonstration.Le principe est de se ramener au théorème précédent. Définissons une deuxième
fonctiongparg(x) =f(b)-f(a) b-ax-f(x)(ce qui correspond à l"écart entre la courbe représentativedefet la droite passant par les points(a,f(a))et(b,f(b)), à une constante près). Cette fonction est
dérivable sur[a;b]puisquefl"est et vérifieg(b)-g(a) =f(b)-f(a) b-ab-f(b)-f(b)-f(a)b-aa+f(a) = f(b)-f(a) b-a(b-a)-f(b) +f(a) = 0, c"est-à-dire queg(b) =g(a). on peut donc appliquer le théorème de Rolle à la fonctiong:?c?]a;b[,g?(c) = 0. Or,g?(c) =f(b)-f(a) b-a-f?(c), donc on a f ?(c) =f(b)-f(a) b-a, ce qu"on cherchait à prouver.Remarque11.Ce théorème un peu étrange sert très peu en tant que tel, mais ses applications fon-
damentales en font un des piliers de l"analyse mathématique. C"est notamment à l"aide du théorème
des accroissements finis qu"on démontre le lien entre signe de la dérivée et variations d"une fonction,
ce que nous allons faire tout de suite. Théorème 5.Soitfune fonction dérivable sur un intervalleI, alorsfest croissante surIsi etseulement sif?est positive surI, etfest décroissante surIsi et seulement sif?est négative surI.
Démonstration.Supposonsfcroissante surI, et soita?I, considérons le taux d"accroissement de fena:τa(h) =f(a+h)-f(a) h. Ce taux d"accroissement est toujours positif, puisque numérateuret dénominateur sont négatifs quandhest négatif, et positifs sinon; donc par passage à la limite
f?(a)?0. Réciproquement, sif?(x)?0surI, on a d"après le théorème des accroissements finis, si
x < y,f(y)-f(x) y-x=f?(c)?0, doncf(y)-f(x)?0, ce qui prouve quefest croissante surI. La preuve dans le cas de la décroissance est très similaire.Théorème 6.Soitfune fonction dérivable sur un intervalleI, alors sif?est strictement positive
surI, sauf éventuellement en un nombre fini de points où elle s"annule, la fonctionfest strictement
croissante surI. De même, sif?est strictement négative surI, sauf éventuellement en un nombre
fini de points où elle s"annule,fest strictement décroissante surI.Ce deuxième résultat, plus subtil que le précédent, ne sera pas prouvé. Remarquons qu"il n"y a ici
qu"une seule implication, une fonction peut être strictement monotone mais avoir une dérivée qui
7s"annule une infinité de fois (la condition exacte pour l"équivalente est trop technique pour pouvoir
être mentionnée).
Remarque12.Ces théorèmes seront bien entendus utilisés sans être citéslors de l"étude des variations
de fonctions, comme vous en avez déjà l"habitude. Mais vous avez désormais une preuve complète de
ces résultats très classiques. Théorème 7.Théorème du prolongement de la dérivée.Soitfune fonction continue sur un segment[a;b]et dérivable sur]a;b]. Si la dérivéef?de la fonction
fadmet une limite finielena, alorsfest dérivable enaetf?(a) =l. Démonstration.Considérons le taux d"accroissement defena:τa(h) =f(a+h)-f(a) h. D"après lethorème des accroissement finis, on peut écrireτa(h) =f?(ch), oùchest une constante (dépendant de
h) appartenant à l"intervalle]a;a+h[. Si on fait tendrehvers0, d"après le théorème des gendarmes,ch
aura pour limitea. Alors, les hypothèses du théorème nous permettent d"affirmer quelimh→0f?(ch) =l,
ce qui prouve bien que la fonctionfest dérivable ena, puisque son taux d"accroissement y tend vers
l.Exemple :Ce théorème sera souvent appliqué dans le cas où on prolonge une fonction par continuité,
pour déterminer si le prolongement effectué est dérivable ounon. Il évite de revenir au calcul du taux
d"accroissement (qui est toutefois rarement plus complexe). Considérons la fonctionf:x?→x2ln(x).
Cette fonction est définie etC∞surR+?et peut se prolonger par continuité en posantf(0) = 0(par
croissance comparée). Par ailleurs,f?(x) = 2xln(x) +xa certainement aussi une limite nulle en0. Le théorème de prolongement de la dérivée permet alors d"affirmer que la fonction prolongée est
dérivable en0, et quef?(0) = 0. Cette information est essentielle pour tracer une allure précise de
la courbe au voisinage de0.Remarque13.On pourra également utiliser la variante suivante du théorème de prolongement de la
dérivée : sous les mêmes hypothèses, si la dérivéef?admet enaune limite infinie, alorsfn"est pas
dérivable enamais y admet une tangente verticale. Proposition 10.Inégalité des accroissements finis (IAF). Soitfune fonction dérivable sur un intervalle[a;b], et telle que?x?[a;b],|f?(x)|?k(oùk?R), alors?(y,z)?[a;b]2,|f(z)-f(y)|?k|z-y|. Démonstration.En effet, on peut écrire????f(z)-f(y) z-y???? =|f?(c)|?k, ce donc découle immédiatement l"inégalité.Remarque14.On peut donner une version légèrement différente de l"IAF, utilisant un encadrement
de la dérivée et non une majoration de sa valeur absolue : soitfune fonction dérivable sur un
intervalle[a;b], et telle que?x?[a;b],m?f?(x)?M(où(m,M)?R2), alors?(y,z)?[a;b]2tels quey < z,m(z-y)?f(z)-f(y)?M(z-y).Remarque15.Ces inégalités ont une interprétation cinématique assez évidente : si on court par
exemple deux heures avec une vitesse de pointe de12kilomètres par heure, on n"aura sûrement pas
parcouru plus de24kilomètres.3.2 Application à l"étude de suites récurrentes.
Définition 10.Unesuite récurrenteest une suite définie par une relation de récurrence du type
u n+1=f(un), où la fonctionfsera en ce qui nous concerne toujours continue. La limitelde la suite vérifie nécessairementf(l) =l, c"est unpoint fixede la fonctionf. Pour majorer ou minorer une telle suite, on cherche un intervalleIstablepar la fonctionf, c"est-à-dire tel quef(I)?I. Si un termeun0de la suite appartient à cet intervalle stable, tousles termes suivants y seront également (ce qu"on redémontrera à chaque fois par récurrence).
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