MADAGASCAR
Taux de mortalité maternelle devrait rester supérieur à 7 % en 2016 en raison de l'augmentation des ... Le taux d'alphabétisation s'élève à 71
Stratégie de Coopération de lOMS avec Madagascar - 2016-2020
sanitaires ; et le ratio de mortalité maternelle a été de 478/100000 naissances vivantes en. 2012. Concernant la tuberculose le taux de no-.
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Cependant les données de l'UNESCO de 2014 à. 2020 montrent que les indicateurs3 au primaire à Madagascar sont en baisse depuis l'année scolaire 2015/2016.
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Madagascar
Madagascar :
Cadre d'investissement dans le
secteur de l'éducationVersion
finaleOctobre
2016Madagascar : Cadre d'investissement dans le secteur de l'éducation
Version finale
Résumé exécutif 2
Sommaire
Résumé exécutif .................................................................................................................................... 4
1. Madagascar : le pays le plus pauvre au monde ............................................................................ 8
2. L'éducation à Madagascar en 2015 .............................................................................................. 11
2.1 Le système éducatif ................................................................................................................................... 11
2.2 La scolarisation .......................................................................................................................................... 13
2.3 La non scolarisation ................................................................................................................................... 15
3. Impact économique et social de l'éducation et le coût de la non éducation ........................... 17
3.1 L'éducation : voie privilégiée de lutte contre la pauvreté ............................................................................ 17
3.2 Éducation et amélioration des revenus individuels et collectifs .................................................................. 22
3.3 Le coût de l'analphabétisme et le coût de l'éducation inachevée ............................................................... 27
3.4 Impact social de l'éducation ....................................................................................................................... 31
4. La rentabilité économique de l'éducation ................................................................................... 34
5. Le coût de l'éducation pour tous à l'horizon 2030...................................................................... 37
5.1 Perspectives démographiques et économiques ......................................................................................... 37
5.2 Les scénarios : objectifs et résultats ........................................................................................................... 39
Annexes ................................................................................................................................................ 47
Liste des tableaux et des graphiques
Tableau 1
: Enfants non scolarisés : comparaison des résultats issus du traitement des données administratives et de l'enquête ENSOMD ... 16
Tableau 2
: Répartition de la population active occupée par catégorie de qualification de l'emploi et par niveau d'instruction (2013) ................ 23
Tableau 3
: Revenus salariaux annuels par branche d'activité et par niveau de qualification ............................................................................... 24
Tableau 4
: Répartition des revenus salariaux annuels moyens par niveau d'instruction (2010 et 2013) ............................................................. 24
Tableau 5
: Gap de financement annuel par période et scénario de projection .................................................................................................... 44
Graphique 1
: Taux brut et taux net de scolarisation des 6-10 ans (2005, 2008, 2010 et 2013) ............................................................................. 4
Graphique 2
: Taux de pauvreté : comparaison internationale ................................................................................................................................ 8
Graphique 3
: Évolution du taux de pauvreté à Madagascar ................................................................................................................................... 9
Graphique 4
: Évolution de la croissance économique et du PIB par habitant ........................................................................................................ 9
Graphique 5
: Madagascar : pyramide des âges (2015) ........................................................................................................................................ 11
Graphique 6
: Répartition des élèves et des étudiants par niveau et secteur (2014) ............................................................................................ 11
Graphique 7
: Évolution des effectifs des élèves par niveau d'enseignement (2000-2015) .................................................................................. 13
Graphique 8
: Taux bruts de scolarisation par niveau d'enseignement (2000-2015) ............................................................................................ 14
Graphique 9
: Profil de scolarisation transversal (2015) ........................................................................................................................................ 14
Graphique 10
: Les trois dimensions de l'exclusion scolaire selon les données administratives (2015) ............................................................... 15
Graphique 11
: Situation de la scolarisation de la population âgée de 5 à 25 ans (2013) ..................................................................................... 16
Graphique 12
: PIB par tête et nombre moyen d'années de scolarité : comparaison internationale ..................................................................... 18
Graphique 13
: Taux de pauvreté et nombre moyen d'années de scolarité .......................................................................................................... 18
Graphique 14
: Risque de pauvreté/chance de richesse selon le niveau d'instruction du chef de ménage (2013) .............................................. 19
Graphique 15
: Risque de pauvreté par milieu et nombre moyen d'années d'étude (2013).................................................................................. 20
Graphique 16
: Risque de pauvreté par milieu et niveau d'instruction (2013) ....................................................................................................... 20
Graphique 17
: Nombre moyen d'années d'étude et quintile de niveau de vie par milieu (2013).......................................................................... 21
Graphique 18
: Taux de pauvreté et nombre moyen d'années de scolarité par province (2013) .......................................................................... 21
Graphique 19
: Structure de la population âgée de 15 à 59 ans (2013) ................................................................................................................ 22
Graphique 20
: Structure de la population active occupée par niveau d'instruction .............................................................................................. 22
Graphique 21
: Répartition des chefs des ménages occupés par statut dans l'emploi et par niveau d'instruction (2013) .................................... 23
Graphique 22
: Revenus salariaux annuels moyens par niveau d'instruction (2010 et 2013) ............................................................................... 24
Graphique 23
: Personnes employées (15 ans et plus) : Revenu annuel selon le nombre d'années d'étude (2010) ........................................... 25
Graphique 24
: Salariés (15 ans et plus) : Revenu annuel selon le nombre d'années d'étude (2013) .................................................................. 25
Madagascar : Cadre d'investissement dans le secteur de l'éducationVersion finale
Résumé exécutif 3
Graphique 25
: Augmentation des revenus générés par une année d'étude supplémentaire : répartition par niveau d'étude ............................. 26
Graphique 26
: Taux d'alphabétisation 2000 et 2013............................................................................................................................................. 27
Graphique 27
: Proportion de personnes alphabètes réparties par genre et par âge (2013) ................................................................................ 27
Graphique 28
: Taux d'alphabétisation selon la dernière année d'étude atteinte (2013) ....................................................................................... 28
Graphique 29
: Taux de survie au primaire (2013)................................................................................................................................................. 28
Graphique 30
: Taux de redoublement et taux d'abandon au primaire par région (2013) ..................................................................................... 29
Graphique 31
: Répartition de la population âgée de 15 ans et plus par niveau d'instruction ............................................................................... 30
Graphique 32
: Pourcentage des individus n'ayant jamais été scolarisés selon le milieu, le quintile de richesse et le genre .............................. 30
Graphique 33
: Nombre d'enfants par femme et niveau d'instruction (2013) ........................................................................................................ 32
Graphique 34
: Évolution du taux mortalité infantile et du TBS des filles au primaire ........................................................................................... 32
Graphique 35
: Proportion de femmes de 15-49 ans participant à une association et pourcentage de celles qui ont assuré un poste de
responsabilité dans une association ...................................................................................................................................................................... 33
Graphique 36
: Niveau d'instruction et indices d'emploi formel : taux de cotisation à une caisse de retraite, droit à un congé payé et taux de
couverture sociale.................................................................................................................................................................................................. 34
Graphique 37
: Taux de rentabilité économique par niveau d'enseignement ........................................................................................................ 36
Graphique 38
: Population scolarisable : évolution 2000-2030 .............................................................................................................................. 37
Graphique 39
: Madagascar : population scolarisable (2015, 2025 et 2030) ........................................................................................................ 38
Graphique 40
: Madagascar : Projection du PIB et pression fiscale (2015 - 2030) ............................................................................................... 38
Graphique
41 : Projections des dépenses publiques d'éducation (2016-2030) ..................................................................................................... 39
Graphique 42
: Poids du secteur public en 2014 et en 2030 (en pourcentage des inscriptions) ........................................................................... 40
Graphique 43
: Taux bruts de scolarisation par niveau d'enseignement selon les résultats de ENSOMD et les données administratives.......... 41
Graphique 44
: Taux nets de scolarisation par niveau d'enseignement selon les résultats de ENSOMD et les données administratives ........... 41
Graphique 45
: Admission en première année et attente du fin du fondamental (effectifs cumulés 2016-2030) .................................................. 42
Graphique 46
: Projection des effectifs des élèves dans les établissements publics : enseignement primaire .................................................... 42
Graphique 47
: Projection des effectifs des élèves dans les établissements publics : enseignement primaire .................................................... 42
Graphique 48
: Projection des besoins de financement du secteur de l'éducation selon les scénarios de projection et comparaison par rapport
aux capacités de financement (2016-2030) ........................................................................................................................................................... 43
Graphique 49
: Capacités, besoins et déficit de financement du secteur éducatif : Scénario 2.1 ......................................................................... 44
Graphique 50
: Capacités, besoins et déficit de financement du secteur éducatif : Scénario 2.2 ......................................................................... 45
Graphique 51
: Capacités, besoins et déficit de financement de l'enseignement scolaire relevant du MEN : Scénario 2.1 ................................. 45
Graphique 52
: Capacités, besoins et déficit de financement de l'enseignement scolaire relevant du MEN : Scénario 2.1 ................................. 46
Liste des abréviations et des acronymes
BEP : Brevet d'étude professionnelle
BEPC : Brevet d'Études du Premier Cycle
BTS : Brevet de technicien supérieur
CAP : certificat d'aptitude professionnel
CEPE : Certificat d'étude primaire élémentaireCFA : Certificat de fin d'apprentissage
CISCO : Circonscription Scolaire
CNTEMAD : Centre national de télé-enseignement DGEFA : Direction Générale de l'éducation Fondamentale et de l'Alphabétisation DPE : Direction de la Planification de l'éducation DREN : Directions Régionales de l'Éducation Nationale DTIC : Direction des Technologies de l'Information et de la CommunicationEDS : Enquête démographique et de santé
EDSMD : Enquête Démographique et de Santé de Madagascar ENSOMD : Enquête Nationale sur le Suivi des indicateurs des OMD EPM : Enquête Périodique auprès des MénagesEPT : Éducation Pour Tous
INSTAT : Institut National de la Statistique
MEETFP : Ministère de l'Emploi, de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelleMEN : Ministère de l'éducation nationale
MESRS : Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique MPPSCF : Ministère de la Population, de la Protection sociale et des Conditions féminines OMD : Objectifs du Millénaire pour le DéveloppementOOSCI : Out of school children initiative
PIB : Produit Intérieur Brut
PPA : Parité de pouvoir d'achatUNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'enfance)
USD : Dollar des États Unis d'Amérique Madagascar : Cadre d'investissement dans le secteur de l'éducationVersion finale
Résumé exécutif 4
RÉSUMÉ
EXÉCUTIF
Madagascar est le pays le plus pauvre au monde selon les dernières estimations de la Banque mondiale 1 . Les dernières données disponibles (2013) montrent qu'environ 90% de la population vivent avec moins de2 USD (PPA) par jour. Cette situation perdure depuis plus
d'une décen nie et semble s'accentuer ces dernières années. Le pays demeure marqué parune certaine fragilité et une vulnérabilité inhérentes aux instabilités politiques vécues au
début des décennies 1990 et 2000 et à la dernière crise de fin de la décennie 2000. La
croissance enregistrée durant les cinq dernières années est de l'ordre de 2%, elle reste endeçà du croit démographique qui évolue à 2,9% par an. Cela s'est traduit par une dégradation
des services sociaux particulièrement en ce qui concerne l'enseignement et les soins desanté. Le PIB par tête stagne à environ 270 USD (prix 2005), soit l'équivalent de moins des
deux tiers de son niveau en 1980 ou environ la moitié du niveau des revenus de 1970. Dans ce contexte, particulièrement difficile, l'investissement accru dans l'éducation à Madagascar devint un impératif doté d'une priorité particulière en raison du rendementavéré et de l'impact économique et social indéniable de l'investissement dans le secteur de
l'éducation. En effet, à l'échelle mondiale, on esti me à près de 130 milliardsUSD la perte
annuelle due à l'existence de 250 millions d'enfants dépourvus de connaissances de base et une année de scolarité en moins représente une perte de revenu mondiale de l'ordre de 10% du PIB par habitant. De même , la discrimination envers les filles en matière d'éducation occasionne un coût économique annuel évalué à 92 milliardsUSD, soit environ l'équivalent
de l'ensemble de l'aide publique au développement consentie par les pays développés. Lecoût social de la non éducation est aussi élevé : le taux de pauvreté aurait diminué de 12% si
la maitrise des bases de la lecture était assurée à la fin de la scolarité des élèves des pays à faible revenu. Cela aurait permis à plus de 170 millions de personnes d'échapper à lapauvreté. La scolarisation de la fille est dotée de la rentabilité sociale la plus élevée : si toutes
les femmes achevaient le cycle primaire, les deux tiers des décès maternels seraient évités
et quand elles atteignent le cycle secondaire, cela permettra à plus de 12 millions d'enfants d'échapper à un retard de croissance.À Madagascar, les progrès réalisés en
matière d'éducation des filles et des garçons sont remarquables, mais une certaine stagnation s'observe ces dernières années : i) l'analphabétisme n'a pas reculé depuis 2010, il concerne encore plus de28% de la population âgée de plus de 15 ans
et touche encore plus des deux tiers des personnes vivant en milieu rural et plus de la moitié des plus pauvres ; ii) l'accès à l'enseignement primaire a régressé : le taux net de scolarisation des enfants âgés de 6 à10 ans est passé de plus de 80% avant la
crise à moins de 70% en 2013. Graphique 1 : Taux brut et taux net de scolarisation des 6-10 ans (2005, 2008, 2010 et 2013)Sources : EPM 2005 et 2010 et ENSOMD 2013, INSTAT
1Ending Extreme Poverty and Sharing Prosperity: Progress and Policies, Marcio Cruz, James Foster, Bryce Quillin and Philip
Schellekens, Word Bank, October 2015
Madagascar : Cadre d'investissement dans le secteur de l'éducationVersion finale
Résumé exécutif 5
L'éducation est un outil puissant qui permet de briser l'engrenage de la pauvreté tant auniveau privé qu'au niveau de la collectivité nationale. L'impact de l'éducation sur les revenus
personnels et sur la croissance économique a été validé par de nombreuses études à l'échelle
mondiale. En moyenne, une année d'instruction supplémentaire représente une augmentation de 10% de ce que gagnera un individu. Par ailleurs, un niveau moyen d'éducation plus élevé favori se une croissance économique plus vigoureuse pour l'ensemble de la nation et chaque année d'étude supplémentaire est associée à une augmentation pouvant atteindre18% du PIB par habitant
2 Les résultats des estimations effectuées pour le cas de Madagascar dans la cadre de laprésente étude montrent qu'à l'échelle individuelle, une année d'étude supplémentaire
apporte une amélioration de près de 14% du revenu de la personne et qu'à l'échelle de la collectivité nationale, l'augmentation du niveau d'instruction moyen de la population d'une année d'étude entraine une augme ntation du PIB de l'ordre de 7% 3 . Si la composition de la population active malgache montre qu'uniquement 8% des actifs occupés ont le niveau du second cycle du secondaire ou plus, cela comporte une véritable opportunité pourMadagascar en matière de potentialités de croissance économique à travers l'investissement
dans l'éducation aboutissant à l'amélioration du niveau d'instruction de la population active.
Les analyses effectuées montrent aussi une nette corrélation selon une relation directe entre la progression dans les études et la réduction de la pauvreté : i) les ménages dont le chef a terminé ses études secondaires (ou plus) ont uniquement 3% de chance de faire partie des deux quintiles les plus pauvres, alors que cette proportion est de 58% pour les sans instruction et de 40% pour ceux qui n'achèvent pas l'enseignement primaire ; et inversement , les ménages dont le chef a accompli des études secondaires ou supérieures sont dans plus de 77% des cas classés dans le quintile le plus riche, cette proportion descendà moins de 11% pour ceux qui n'ont pas accédé à l'école ou n'ont pas terminé leur études
primaires ; ii) les régions du pays où le niveau d'instruction de la population est le plus élevé
se positionnent parmi les régions les moins pauvres de Madagascar et inversement : ainsi, si le nombre moyen d'année de scolarité pour la population âgée de plus de 25 ans est de 5,6 ans pour l'ensemble du pays, il atteint 7,3 ans dans la région la plus riche du pays (Analamanga) et moins de 3,5 ans dans la région la plus pauvre (Androy). L'avantage économique de l'éducation réside essentiellement en l'amélioration de laproductivité des bénéficiaires de la formation. En effet, l'investissement dans les études
permettra aux élèves et aux étudiants d'améliorer leurs productivités et par conséquent
leurs revenus. Plusieurs indicateurs montrent que les personnes qui ont suivi des études plus poussées réussissent mieux leur vie professionnelle (et aussi le ur vie privée) et améliorent leurs revenus et leurs conditions de vie. Les analyses effectuées pour l'estimation de cette " prime à l'enseignement » montrent, d'une part, une faible rentabilité de l'investissement dans l'enseignement primaire s'il n'est pa s achevé et, d'autre part, un taux de rentabilité augmentant avec le niveau d'enseignement après l'achèvement du primaire. Ainsi le taux de rentabilité économique d'une éducation achevant les études secondaires dépasse 14%. 2Source : Unicef : " The Investment Case for Education and Equity », 2015. Il faut noter que les études effectuées à l'échelle
mondiale, si elles sont unanimes quant à l'impact positif de l'éducation sur le bien-être et la croissance économique, elles
aboutissent à des résultats différents selon les méthodes utilisées, les périodes concernées et les échantillons des pays
analysées. L'annexe xx donne un exemple des résultats d'une quinzaine d'études traitant de cet aspect.
3Il faut mentionner que ces estimations ne tiennent pas compte des externalités qui sont susceptibles d'être au niveau macroéconomique quantitativement beaucoup plus grande que sur le plan individuel.
Madagascar : Cadre d'investissement dans le secteur de l'éducationVersion finale
Résumé exécutif 6
D'un autre côté, l'analphabétisme et l'éducation inachevée à Madagascar génèrent des coûts
économiques significatifs qui
s'analysent essentiellement en termes de coût d'opportunité que la collectivité nationale subit en raison du faible niveau de qualification des ressources humaines. Le coût de l'analphabétisme est estimé en termes du bénéficie potentiel qu'on pourrait obtenir suite à l'éradication de l'analphabétisme. Cela revient à augmenter lenombre moyen d'année d'étude de 4,16 ans pour 0,76 millions d'individus âgés de 15 ans et
plus. Cela dégagerait une richesse additionnelle (estimée en termes de revenus) de1 530 milliards MGA, soit une augmentation du PIB de 6,5%.
De même, le coût de l'éducation inachevée peut être estimé par le coût d'opportunité de la
non achèvement des cycles d'enseignement. En retenant comme objectif l'achèvement du cycle fondamental, on constate qu'environ 4,8 millions d'individus n'y parviennent pas. Lecoût de cette éducation inachevée est estimé par la richesse potentielle qui pourrait être
générée par l'amélioration des qualifications et des revenus consécutive à la réalisation de
l'objectif de faire parvenir ces 4,8 millions jusqu'à la fin du cycle fondamental. Cette richesseadditionnelle est estimée à 7 600 milliards MGA. Ainsi, le coût de l'éducation inachevée
s'estime ainsi à l'équivalent du tiers du PIB. L'avantage de l'éducation ne se limite pas à la sphère économique. L'investissement dansl'éducation est doté également d'effets d'une portée considérable sur le développement
humain. En plus des effets de l'éducation sur la réduction de la pauvreté, plusieursindicateurs montrent l'impact avéré de l'éducation sur l'amélioration de la situation sociale
des individus et de la population en général. Quelques exemples sont cités ci -après : Plusieurs avancées sociales sont liées à l'éducation des femmes : l'éducation des femmes est associée à moins de mariage précoce à des taux de fécondité plus faibles (ENSOMD 2013) : i) l'âge moyen de la première union augmente de 3 ans entre la femme sans instruction e t celle qui atteint le niveau secondaire : ii) l'ISF est de 6,6 pour la femme sans instruction contre 3,6 pour la femme du niveau secondaire ou plus ; l'éducation permet à la femme d'accéder à de meilleurs soins prénatals : la proportion de femmes qui reçoivent des soins prénatals par du personnel formé s'améliore de 37% quand la femme a un niveau secondaire ou plus par rapport à la femme sans instructionla mortalité infantile et juvénile diminue significativement au fur et à mesure que le niveau d'instruction de la mère augmente : la mortalité infantile passe de 34
chez les enfants dont la mère a un niveau d'instruction secondaire ou plus, à 48 chez ceux dont la mère n'a aucune instruction. Il en est de même pour la mortalité juvénile, elle passe de 13 parmi les enfants dont la mère a un niveau secondaire ou plus, à 27 chez ceux dont la mère n'a aucune instruction. Globalement, le risque de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire suit également ce schéma : sur 1000 naissances vivantes de femmes sans instruction, 74 n'atteignent pas leur cinquième anniversaire, contre 46 quand il s'agit de naissances de femmes ayant un niveau secondaire ou plus (ENSOMD 2013). L'éducation renforce les connaissances sur le VIH et le SIDA. En moyenne, l'achèvement du cycle d'études secondaires renforce de près de 77% les connaissances sur le VIH et le SIDA par rapport aux personnes sans instruction (95% contre 50%). Madagascar : Cadre d'investissement dans le secteur de l'éducationquotesdbs_dbs35.pdfusesText_40[PDF] taux de scolarisation madagascar 2016
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