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LA DÉGLUTI

TION ET

SES TROUBLES

ABORD MASSO - KINÉSITHÉRAPEUTIQUE

François DEBSI

MASSEUR KINÉSITHÉRAPEUTE CH LE MANS

Juillet 2013

François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 2

LA DÉGLUTITION ET SES TROUBLES

ABORD MASSO - KINÉSITHÉRAPEUTIQUE

PRÉSENTATION

A . LES DÉFINITIONS

A 1 . L'INTRODUCTION . 3

A 2 . LA DÉGLUTITION . 3

A 3 . LA PROBLÉMATIQUE DE LA DÉGLUTITION . 4 A 4 . LA DYSPHAGIE . 4 A 5 . L'ÉVALUATION DE LA DÉGLUTITION . 5

B . L'ANATOMIE

B 1. LES STRUCTURES EN PRÉSENCE . 5 B 2. LES ZONES DE COMMANDE . 9 B 3. L'INNERVATION POUR LA DÉGLUTITION . 11

C . LA PHYSIOLOGIE

C 1 . L'ACTION D'AVALER . 13 C 2. LA FRÉQUENCE DU MOUVEMENT . 13 C 3. LA DÉCOMPOSITION DU MOUVEMENT . 13 C 4. LA COMPOSITION DU MOUVEMENT . 16

D . LES ASPECTS PATHOLOGIQUES

D 1. LES CAUSES . 17 D 2. LE MÉCANISME . 17 D 3. LES SIGNES CLINIQUES . 18 D 4. LES SIGNES D'ALERTE . 19 D 5. LES CONSÉQUENCES . 20

E . LE TRAITEMENT ADAPTÉ

E 1. LE RÔLE SPÉCIFIQUE DE L'ORTHOPHONISTE . 20 E 2. LE RÔLE SPÉCIFIQUE DE LA DIÉTÉTICIENNE . 21 E 3. LA STRATÉGIE D'ADAPTATION POUR FAUSSES ROUTES . 21 LA RÉÉDUCATION MASSO-KINÉSITHÉRAPEUTIQUE

A . L'INTRODUCTION

A 1. LES PRINCIPES . 22

A 2. LES OBJECTIFS . 22

B . LES BILANS

B 1. LA RADIOCINÉMATOGRAPHIE . 23 B 2. LE BILAN D'ORDRE GÉNÉRAL . 23 B 3. LE BILAN SENSITIVO - SENSORIEL . 24 B 4. LE BILAN MOTEUR . 24

B 5. LE BILAN FONCTIONNEL . 24

B 6. LE BILAN DIAGNOSTIC KINÉSITHÉRAPEUTIQUE . 25

C . LES MOYENS

C 1. LES MANOEUVRES PRÉPARATOIRES . 25

C 2 . LA RÉÉDUCATION SENSITIVO- SENSORIELLE . 26 C 3 . LA RÉÉDUCATION MOTRICE ANALITYQUE . 27 C 4 . LA RÉÉDUCATION MOTRICE SPÉCIFIQUE . 31 C 5 . LA RÉÉDUCATION MOTRICE GLOBALE . 34 C 6 . LA RÉÉDUCATION VENTILATOIRE SPÉCIFIQUE . 37 C 7 . LA STIMULATION ÉLECTROTHÉRAPEUTIQUE . 38 C 8 . LA RÉADAPTATION FONCTIONNELLE . 38 D . L'ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE . 39

E . CONCLUSION . 40

Références

Questionnaire Choix Unique

François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 3

LA DÉGLUTITITON ET SES TROUBLES

A . LES DÉFINITIONS

A 1 . L'INTRODUCTION

Le processus de déglutition est un mécanisme semi-automatique et complexe.

Ce processus permet l'ingurgitation correcte de la nourriture, de boissons et de salive sans avoir à

y penser.

Un à deux litres de salive se forment dans la bouche chaque jour et la déglutition se répète 2400

fois par vingt quatre heures. Si le processus de déglutition est un mécanisme semi-automatique, il est aussi complexe car il met à contribution cinq unités motrices et huit sphincters dont trois principaux.

Il a aussi un rôle fondamental de protection des voies aériennes ce qui permet d'avaler et de se

nourrir voies aériennes préservées. (1) Le dysfonctionnement de ce processus engendre un trouble de la déglutition ou dysphagie.

Les atteintes se retrouvent lors de pathologies (neurologie, ORL, dégénérescence musculaire...),

de suites opératoires (en chirurgie thoracique ou digestive et en ORL), lors du vieillissement (en

gériatrie).

A 2 . LA DÉGLUTITION

C'est l'action d'avaler ; elle permet le transport du bol alimentaire (aliment, liquide) et de la salive, de la bouche vers l'estomac. Cette action nécessite la conjonction harmonieuse . d'un mécanisme de propulsion volontaire (mobilité bouche - langue) . d'un mécanisme de propulsion réflexe (constriction du pharynx ouvrant spontanément la " bouche » oesophagienne)

sous couvert . d'un mécanisme de protection (vers le haut par le voile du palais ; vers le bas

par l'épiglotte). François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 4

Ensuite le bol alimentaire est pris en charge par le péristaltisme oesophagien et est conduit jusque

dans l'estomac, après traversée du sphincter inférieur de l'oesophage.

A 3 . LA PROBLÉMATIQUE DE LA DÉGLUTITION

L'air qui doit être conduit aux poumons passe du nez à la trachée. La nourriture qui doit être conduite à l'estomac passe de la bouche à la gorge.

Ils partagent le même chemin au niveau du pharynx. Á la partie inférieure du pharynx, le chemin

commun se divise et se croise, conduisant vers l'oesophage ou la trachée. Le parcours commun et l'intersection des deux chemins augmentent le risque que la nourriture ou les liquides entrent dans les voies respiratoires.

Les personnes saines de temps à autre, " avalent de travers », si elles veulent parler, rire et

manger en même temps.

A 4 . LA DYSPHAGIE

La dysphagie est un symptôme qui se caractérise par une sensation de gêne, de difficulté ou de

blocage ressentie au moment de l'alimentation, lors du passage des aliments, dans la bouche, le pharynx ou l'oesophage. Sa forme extrême est l'aphagie (impossibilité de déglutir).

Cas de dysphagies

Pas d'efficacité de l'épiglotte (E) (1) - Action retard de l'épiglotte (2 et 3)

En rouge, la voie alimentaire

En bleu, la voie aérienne

- en haut, parcours parallèle - en bas, parcours croisé Les voies respiratoires doivent être protégées du risque d'inhalation de nourriture ou de liquides François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 5

La dysphagie se manifeste par de nombreux signes

- besoin fréquent de déglutir - toux répétées et sensation d'étranglement - voix anormalement rauque avec nombreux raclements de gorge - salivation trop abondante en mangeant (aliments et salive pouvant s'échapper de la bouche, et même parfois refluer par le nez) - obligation de manger lentement, de garder longtemps les aliments en bouche - fatigue, perte de poids (malnutrition, apport insuffisant en vitamine et minéraux).

A 5 . L'ÉVALUATION DE LA DÉGLUTITION (2)

L'atteinte du trouble peut être anatomiquement haut située ; elle sera oropharyngée. L'atteinte du trouble peut être anatomiquement bas située ; elle sera oesophagienne.

L'obstacle (tumeur, corps étranger), la douleur (angine, épiglottite, oesophagite), le trouble de la

motricité (atteintes nerveuses centrale ou périphérique, atteinte musculaire, presbydysphagie)

sont les causes de la mauvaise déglutition.

B . L'ANATOMIE

B 1. LES STRUCTURES EN PRÉSENCE (3)

* La voûte palatine Le palais (ou la voûte palatine) est la partie supérieure de la cavité buccale. Il est formé essentiellement pour les ¾ antérieur du palais osseux ou palais dur pour le ¼ postérieur du palais mou ou voile du palais, musculaire et membraneux. Il sépare la cavité buccale des fosses nasales. - Le palais osseux est formé par les deux os maxillaires supérieurs et les deux os palatins. François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 6

- Le palais mou se termine au centre par la luette et, de chaque côté, par un pilier antérieur

et un pilier postérieur, entre lesquels se trouve une amygdale.

Le palais a un rôle essentiel dans la déglutition en fermant l'orifice des fosses nasales et en

empêchant ainsi le reflux du bol alimentaire et des aliments vers les fosses nasales. * La langue

La langue est un organe situé dans la cavité buccale, qui sert à la mastication, à la phonation et à

la déglutition. C'est aussi l'organe du goût.

La langue est formée de plusieurs muscles qui prennent origine sur l'os hyoïde, la mandibule et

l'apophyse styloïde du temporal. * Le pharynx Le pharynx est une zone tampon entre les voies digestives et aériennes. C'est la zone primordiale de la déglutition. Le pharynx est un tube droit et flexible dont l'embouchure est constamment ouverte. Il comprend trois régions anatomiquement distinctes : - Le nasopharynx (ou rhinopharynx) situé en arrière de la cavité nasale. Il est composé . de deux parois latérales qui débouchent en arrière sur les choanes, . d'une paroi postérieure au niveau de laquelle se trouve l'arc antérieur de l'atlas (1re vertèbre cervicale). - L'oropharynx (ou buccopharynx) L'oropharynx correspond à la partie antérieure du pharynx.

Il s'étend du palais mou à l'os hyoïde et est limité latéralement par les loges amygdaliennes.

Il communique :

. en haut avec le nasopharynx au niveau de l'isthme du pharynx, en regard du voile du palais, . en avant avec la bouche par l'isthme du gosier où il répond à la base de la langue, . en bas avec le laryngopharynx. C'est la partie que l'on voit lorsqu'on regarde dans notre bouche.

Le palais forme la voûte de la bouche.

Le palais mou, musculo - membraneux se termine

par la luette. Il forme à l'arrière une arche et une cloison incomplète entre la bouche et la gorge (pharynx). François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 7 - Le laryngopharynx (ou hypopharynx)

Il se place en arrière du larynx et se rétrécit en bas pour se continuer par l'oesophage. Il est limité

en avant par l'épiglotte. * L'os hyoïde (4)

Seul os essentiel dans l'organisme qui ne présente aucune surface articulaire avec aucun autre os.

En forme de fer à cheval, composé d'un corps et deux paires de cornes, il est en relation mécanique (ligamentaire et musculaire) avec : - la mandibule, la langue et le processus styloïde du temporal (région sus hyoïdienne) - le cartilage thyroïde, la zone pharyngolaryngée, le sternum, la scapula (région sous hyoïdienne).

Muscles hyoïdiens

L'oropharynx et le laryngopharynx constituent des

voies de passage communes au système respiratoire et au système digestif. François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 8 L'os hyoïde est le socle de la glotte décidant de l'ouverture ou de la fermeture de la colonne laryngée. Seul os mobile non rattaché au squelette, il permet : . la déglutition (par une migration postérieure), . la ventilation (par un relâchement, un retour antérieur) . la phonation (par une migration caudale phylogénétique). * Le larynx Organe creux, musculo-cartilagineux, composé de cartilages articulés entre eux.

Il se caractérise par :

- Les cartilages (thyroïde, cricoïde, épiglotte...) qui se maintiennent par des membranes fibreuses et des ligaments et sont rendus mobiles par des muscles intrinsèques. - L'organe principal de la voix.

- L'embouchure des voies aériennes inférieures (extrémité supérieure de la trachée).

Au repos ou en inspiration, le larynx assure le passage de l'air vers la trachée puis les poumons.

Le larynx se trouve alors en position ouverte.

Environnement et composition anatomiques du larynx

Relation de l'os hyoïde avec :

- la mandibule, - le sternum, - le larynx, - la langue par les muscles antérieurs du cou. François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 9 * L'épiglotte

C'est un des cartilages du larynx.

Impair et médian, il joue un rôle essentiel pour la déglutition car son extrémité supérieure, libre,

est située au niveau du carrefour aéro-digestif. Lors de l'ascension du larynx, l'épiglotte lui ferme son orifice supérieur. Le larynx vient se placer au contact de la racine de la langue ; l'épiglotte se replie alors vers l'arrière.

La déglutition peut s'exécuter.

B 2. LES ZONES DE COMMANDE

* La boucle réflexe

La déglutition est contrôlée par différents centres du cerveau et du tronc cérébral.

Des nerfs sensitifs et moteurs, qui coordonnent plus de 30 paires de muscles, sont nécessaires pour une déglutition sans difficulté. - Les champs récepteurs sensitifs Suivant le type de stimulus (de la pression légère de la salive à des appuis intenses), les stimulations tactiles en s'appliquant sur ... . le voile du palais, . la surface dorsale de la langue, . la luette, . les piliers antérieurs du voile, . la paroi postérieure du pharynx et . la jonction pharyngo - oesophagienne ... déclenchent automatiquement la déglutition.

Cette déglutition est ensuite contrôlée par rétroaction sensitive à partir de zones situées dans les

régions oro - pharyngées et laryngées.

Chacune de ces régions présente des sensibilités variables suivant les individus, suivant le type de

stimulus appliqué, son intensité, et la répartition des sites déclencheurs (de plus bas seuil).

Cette activité complexe va permettre la motricité où actions volontaire, automatique et réflexe

sont étroitement intriquées.

Des mécanorécepteurs enfouis dans la paroi du pharynx et de l'oesophage perçoivent le contact

des aliments et envoient des influx nerveux à l'encéphale.

L'épiglotte,

- en avant, constitue la paroi postérieure de la zone hyoïdo - thyro - épiglottique - en arrière, est en rapport avec le pharynx laryngé - à son extrémité supérieure, est en rapport avec la racine de la langue en avant François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 10 - Les centres moteurs . Le centre moteur cortical est situé sur la partie antéro-latérale du cortex.

Il déclenche volontairement la déglutition mais le seuil de déclenchement peut être abaissé

par la stimulation de la région amygdalo-hypothalamique facilitatrice des réponses viscérales.

Il envoie, après analyse, des influx nerveux aux muscles squelettiques du pharynx par l'intermédiaire des fibres efférentes somatiques et aux muscles lisses de l'oesophage par

l'intermédiaire des fibres efférentes autonomes parasympathiques (la désafférentation de la

langue et des muscles laryngés ne perturbe pas le déroulement de la déglutition).

Partie antéro-latérale du cortex

. Le centre moteur sous-cortical C'est un centre de déglutition autonome, intégrant les informations sensitives et activant les

réponses motrices bucco - laryngo - pharyngées, et respiratoires qui se situe au niveau du bulbe

rachidien.

C'est là que s'organise toute la motricité réflexe de la déglutition ; elle s'y 'exprime sur le schéma

succion - déglutition.

De là, des faisceaux directs et croisés se dirigent vers des noyaux moteurs des nerfs crâniens

homo et controlatéraux. Ces fibres permettent l'activation volontaire des muscles, facio - bucco -

masticateurs de la langue et du réflexe de déglutition.

. Les noyaux gris centraux contribuent à la régulation des activités motrices coordonnées de la

déglutition. - Le déclenchement périphérique de la déglutition

Cette activité complexe, où motricités volontaire, automatique et réflexe sont étroitement

intriquées, s'organise à plusieurs niveaux.

Tous les organes participant à la déglutition sont innervés par les V, VII, IX, X, XI et XII, paires

de nerfs crâniens. Leurs noyaux sensitifs et moteurs sont situés dans la protubérance et le bulbe rachidien.

L'autonomie de la déglutition est due à la fonction intégratrice de ces noyaux, associés entre eux,

capables d'envoyer une réponse motrice à l'assimilation sensitive. Au final, les contractions des muscles squelettiques du pharynx permettent d'avaler les aliments. Ces derniers exercent alors une pression sur le sphincter oesophagien supérieur. Les contractions des muscles lisses de l'oesophage, quant à elles, créent les mouvements péristaltiques qui entraînent les aliments vers l'estomac.

Elles évitent le reflux gastro - oesophagien car les aliments arrivent donc dans l'estomac dans le

même état qu'ils avaient en quittant la bouche. La région antéro-latérale du cortex placée juste en avant du cortex pré-central provoque des déglutitions souvent associées à des cycles masticatoires (la stimulation du cortex moteur primaire n'entraîne pas de déglutition). François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 11

Les cellules épithéliales de la muqueuse de l'oesophage ne sécrètent que du mucus: il n'y a donc

aucune action chimique ni physique sur les aliments ingérés, d'où l'importance de la mastication

et de la salivation. En conclusion, la cavité buccale, le pharynx, le larynx et l'oesophage possèdent une riche innervation sensitive activée durant la déglutition.

Malgré le fait que celle-ci soit placée sous le contrôle d'un centre générateur "précablé", les

informations sensitives périphériques sont capables de modifier le mode d'expression du

programme central, et exercent des effets le plus souvent facilitateurs sur les centres déglutiteurs,

par l'intermédiaire de phénomènes de rétroaction positive.

B 3. L'INNERVATION POUR LA DÉGLUTITION

* La localisation des nerfs crâniens

Nerf trijumeau V Nerfs IX, X, XI (vue face supérieure de l'occiput Nerf hypoglosse XII

vue antéro - latérale du tronc cérébral) * Les nerfs crâniens impliqués - Le V Le nerf trijumeau (branche mandibulaire V3) - Le VII Le nerf facial (accessoire du vague) - Le IX le nerf glosso-pharyngien - Le X le nerf pneumogastrique - Le XI le nerf spinal - Le XII le nerf hypoglosse François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 12 * Le rôle des nerfs crâniens - Le contrôle protubéranciel automatique . Respiration, salivation, vomissement : nerfs IX et X. - La phase orale volontaire (durée variable) . Préparation du bolus alimentaire et mastication : nerf V ; salivation : nerfs VII et IX . Propulsion du bolus : nerf XII . Fermeture de la mâchoire par la mandibule : nerfs XII et V. - La phase pharyngienne automatique (durée 0,5 à 0,7 seconde) . Contraction du pharynx : nerf IX . Anti reflux nasal (contraction voile du palais) : nerf X . Mécanisme anti fausse route (fermeture filière trachéale) : nerf XI - La phase oesophagienne (durée 0,8 à 3 secondes) . Passage sphincter supérieur de l'oesophage (relâchement par inhibition) : nerf X François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 13

C . LA PHYSIOLOGIE

C 1. L'ACTION D'AVALER

Au sens propre, cela représente :

- la descente d'une substance alimentaire (liquide ou solide) dans l'estomac sans être indisposé (déglutition, absorption, ingestion) ;

- la récupération de la salive, les sécrétions nasales et le retour des particules inhalées dans

les voies aériennes supérieures renvoyées dans le pharynx par la toux - la régurgitation gastrique.

L'appartenance double du pharynx au système digestif et au système respiratoire en fait donc un

carrefour très important pour la sauvegarde de l'organisme face à l'attaque possible de microorganismes.

Si des troubles de déglutition apparaissent, la salive et les aliments migrent vers les poumons au

lieu de l'estomac causant la probabilité d'une infection microbienne pulmonaire.

La déglutition normale comporte trois phases, et met en jeu 25 muscles et six nerfs différents.

C 2 . LA FRÉQUENCE DU MOUVEMENT Chez l'adulte, le nombre moyen de déglutitions par 24 heures s'échelonne entre 2000 et 3000

contractions mais la fréquence est variable. . Au cours du repas, la fréquence de déglutition s'élève à 300 par heure . En dehors du repas, la fréquence de déglutition descend à 10 par heure

. Lors du sommeil, la fréquence de déglutition est plus basse, de 2 à 6 par heure témoignant de

la diminution des sécrétions salivaires (plus de la moitié de ces déglutitions au cours du sommeil

surviennent lors des changements de position du corps pendant les transitions entre les différents

stades de sommeil). La durée du mouvement de déglutition peut atteindre cinq secondes (une seconde environ pour les phases orales et laryngée ; trois secondes pour la phase oesophagienne).

C 3. LA DÉCOMPOSITION DU MOUVEMENT

Les mouvements observés lors de la

déglutition s'établissent sur trois phases. François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 14 * La phase buccale (orale) - L'activité intentionnelle

Sous contrôle volontaire, cette phase est aussi réflexe pour son interaction avec la mastication.

La cavité buccale est riche de :

. récepteurs somesthésiques permettant d'analyser les caractéristiques de forme et de texture

des particules alimentaires ainsi que leur température . récepteurs kinesthésiques de l'articulation temporo-mandibulaire . récepteurs musculaires situés au sein des muscles masticateurs, permettent d'analyser les mouvements mandibulaires.

Une fois que la mastication a réduit les particules alimentaires à la bonne taille, les a analysées

par l'ensemble des informations sensitives décrites précédemment, la phase buccale de la déglutition peut commencer. - Les étapes . La langue se pose, se presse sur les dents de la mandibule (plus le bol est consistant ou volumineux, plus la langue a besoin d'un calage). . La langue s'affaisse et se déforme pour créer le déplacement du bolus.

. Le voile du palais s'horizontalise au fur et à mesure que le bol est projeté vers l'arrière et

isole le naso - pharynx de l'oropharynx.

. La langue abaisse sa partie postérieure ; le voile du palais se redresse pour ouvrir le sphincter

oro-pharyngé. . Le bolus franchit les palato - glosses (amygdales).

La phase buccale est terminée.

la phase préparatoire orale la phase de transport par voie orale

la nourriture dans la bouche, est mastiquée la langue transporte la nourriture d'avant en arrière dans la

autant que nécessaire, mélangée avec de la salive gorge (pharynx) le bol alimentaire atteint l'arrière de

et façonnée en bol alimentaire (prêt à être avalé) la langue (environ à la hauteur du pilier du voile du palais)

François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 15 * La phase pharyngée - L'activité non - intentionnelle

Confortée dans un mode automatique, elle est aussi influencée par des phénomènes de rétroaction

sensitive, déterminant le seuil de déclenchement de cette phase ainsi que sa durée. - Les étapes Il faut des stimuli pour que la phase pharyngée s'enclenche.

. La base de la langue génère le péristaltisme (par compression postérieure, la base de la langue

est le précurseur de cette phase) . Le pharynx engendre une phase d'" engouffrement » par sa musculature (les muscles

supérieur, moyen, inférieur du pharynx placés comme les tuiles d'un toit inversé se contractent

les uns après les autres).

Ces contractions accélèrent la vitesse de propulsion (100 cm/s). Á l'accélération de la descente

du bolus, sa forme se modifie et s'allonge. L'entrée du bol étiré dans l'oesophage est facilitée.

- La mise en route des mécanismes de sécurité pour empêcher les fausses routes . L'épiglotte s'abaisse . Le larynx se déplace en haut et en avant au recul de la langue . Le diaphragme se bloque et arrête la respiration par commande centrale . La membrane laryngée s'insère sur ses cartilages . Le larynx s'écarte postérieurement et latéralement . Le larynx se tracte vers le haut et l'avant, suivi par le pharynx (la distance de chute du bolus vers l'arrière entre la base de la langue et l'orifice oesophagien diminue) . Les cordes vocales se rapprochent. la phase pharyngée La phase pharyngée est adaptée à des facteurs externes tels que la grandeur ou la texture du bol alimentaire (liquide ou solide). Afin qu'aucune partie du bol alimentaire ne puisse entrer dans le nez, la voie de la cavité nasale se ferme par le soulèvement du voile du palais. Cela se fait en déplaçant le larynx, en abaissant l'épiglotte sur l'entrée du larynx et aussi par une fermeture des plis ventriculaires et des cordes vocales. De ce fait, la respiration est interrompue pendant environ une seconde. En même temps l'entrée de l'oesophage s'ouvre. François DEBSI Masseur Kinésithérapeute CH Le Mans 16 * La phase oesophagienne - L'activité non - intentionnelle

Sous contrôle automatique, elle est aussi soumise à une rétroaction sensitive (durée et amplitude

de péristaltisme ne sont pas les mêmes pour de la salive ou du liquide). - Les étapes

. Le sphincter oesophagien supérieur se relâche dés la phase de compression postérieure du

bolus dans la phase pharyngée (son diamètre s'adapte au bol) . Le sphincter oesophagien se contracte de façon intense, avec une pression cent fois plus forte que la pression de fermeture lors du repos. la phase oesophagienne

Le transport du bol alimentaire à travers l'oesophage se déroule par réflexe et dure, suivant la

texture du bol alimentaire et en fonction de l'âge de la personne, entre 4 et 20 secondes.

C 4. LA COMPOSITION DU MOUVEMENT (5)

* La phase I . Le bol alimentaire (bolus) est transformé en masse unique par la mastication. . La langue et le palais se contractent et pousse le bol alimentaire vers l'arrière de la bouche (pharynx). * La phase II Un mouvement résultant de la contraction de la langue, de la pression vers le bas du bolus et de l'élévation du larynx entraine l'abaissement de l'épiglotte. Cette bascule permet le passage du bolus et la protection des voies respiratoires. * La phase III . L'épiglotte ferme le pharynx. . Le bol alimentaire descend de façon réflexe dans l'oesophage de l'estomac. Cette phase automatique ne peut être interrompue.

Le bol alimentaire est transporté à travers

l'oesophage dans l'estomac par une onde péristaltique. Un sphincter à l'extrémité supérieure ainsi qu'un à l'extrémité inférieure de l'oesophage empêchent un reflux de la nourriture ou de l'acidité venant dequotesdbs_dbs35.pdfusesText_40
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