[PDF] La modernité de Maupassant





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La modernité de Maupassant

écriture - Maupassant journaliste au Gaulois - Mobilité et profondes l'étendue de ses acquis culturels



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Contexte littéraire et politique. 20. 6.2. Guy de Maupassant : naturaliste ou réaliste ? 27. 7. AUTEURS IMPORTANTS DU NATURALISME ET DU RÉALISME.



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d'abord une forme d'engagement ( un engagement politique peut-on encore dire)



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17 févr. 2014 politique estimant que l'engagement est consubstantiel à la littérature ... Le fameux français de Guy de Maupassant



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L'apolitique de Maupassant - JSTOR

de Maupassant Les œuvres ont leur travail politique certes Mais dans les rapports entre «politique et littérature» tout ce qui compte dépend plus ou moins de l'escamotage d'un article «Politique» absolument mime déjà l'unité du concept dont rien ne nous assure que les textes la maintiennent Au

Qu'est-ce que la politique de Maupassant ?

Avec une intention critique, il s'agirait de construire une politique de Maupassant, telle que la transcriraient les courts récits, nouvelles et chroniques — et sans souci du «passage de l'acte», de l'action individuelle de l'auteur. Pareille mise au jour vise à faire entendre des significations effacées, imparfaites, voire refoulées.

Quelle est la première révélation d'une politique de Maupassant ?

Nous ferons avec Le Horla notre première incursion dans cette révélation d'une politique de Maupassant. Le texte, dans ses deux versions (1886 et 1887), est extrêmement connu et a donné l'occasion d'innombrables analyses. Nous partons de la fin, de l'angoisse d'une gigantesque épidémie annoncée par un article de la «Revue du monde

Quel est le rôle de Maupassant dans la Guerre patriotique ?

et ramène la guerre patriotique au niveau de la Maladie. Chez Maupassant, les récits d'élimination physique de Prussiens par des Français ne sont pas des exempta héroïques, mais juste des vengeances brutales accomplies par des êtres simples, comme «La Mère Sauvage», dont le nom dit déjà long.

Quel est le rôle de Guy de Maupassant dans la guerre franco-prussienne ?

Boule de Suif, nous voyons que Guy de Maupassant s'engage énormément pour la France dans la guerre franco-prussienne et contre la société bourgeoise de son époque.

La modernité de Maupassant

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GÉRARD DELAISEMENT

LA

MODERNITÉ

DE

MAUPASSANT

RIVE

DROITE Retrouver ce titre sur Numilog.com

© 1995 Éditions Rive Droite

58,
avenue de Wagram 75017 Paris Tous droits de reproduction réservés pour tous pays Retrouver ce titre sur Numilog.com

à Marcel Girard,

au guide et à l"ami Retrouver ce titre sur Numilog.com proclamé sa foi en un perpétuel besoin de transformation et d"ouverture, il reste ceux qui, sans condamner l"ancien, montrent une tentation

évidente pour

l"audace, pour l"engagement généreux et la nouvelleté tempérée.

De ces dichotomies,

de ces clivages naissent les écoles : école classique, école romantique, école naturaliste, école surréaliste. Et leurs prétentions codifiées en normes intangibles. Par désir de se différencier, d"aller toujours plus loin dans la surenchère quand, au nom des enthousiasmes guerriers, on choisit son camp, on le transforme en forteresse défendue pied à pied. Ce faisant, on embrigade, on enferme, on légifère : de l" Art Poétique de Boileau au gilet rouge de Gautier, de l" Art de Verlaine aux Préfaces de Zola, il faut hisser bien haut les couleurs de l"école nouvelle, clamer plus haut encore sa "modernité" quitte à oublier le lendemain l"éclat de son triomphe. A la limite, l"école impose son système et aucun système ne se justifie, fût-ce au nom de la nouveauté à tout prix. Seuls s"expliquent l"élan et le but, certaine agressivité chaleureuse pour ne pas rester en arrière des progrès de la science et de la vie économique et sociale. Derrière cette nécessité, les romantiques se sont engouffrés contre les classiques et, sur la même voie, les naturalistes se gaussent du romantisme "démodé comme un jargon que nous n"entendons plus". Leconte de Lisle recherche un nouvel habit pour la poésie, le trouve dans la conciliation - difficile - entre l"art, suprême

élégance,

et l"histoire, la religion, la science. Les Parnassiens vitupèrent le "débraillé" romantique et les "Montreurs", s"exaspèrent d"une facilité lyrique qui manque de "sérieux". Vivent le "cothurne étroit" de Gautier et, bientôt, les charmes, un peu figés, mais pleins d"orgueilleuse notoriété, de la Beauté pure. Les naturalistes font un pas de plus. Immense. Il s"agit de découvrir le moyen d"atteindre à une sorte de référence esthétique plus complexe, à une littérature scientifique. Le glissement du type humain au type social au cœur de Paris, "la cité moderne, fiévreuse et savante", s"opère avec Zola, "humble disciple de M. Taine", qui entend faire triompher "la race, le milieu, le moment", une technique romanesque devenue "étude de tempérament". Le naturalisme, c"est Zola. Seul. Tout la fois auteur-créateur et artisan solitaire d"une Ecole qui cesse de l"être quand l"euphorie des Soirées de Médan fait place à la réflexion élaborée.

Huysmans

et Maupassant se libéreront très vite sans pour autant rejeter tout

en bloc, tant il est vrai que derrière les mots d"une théorie parfois Retrouver ce titre sur Numilog.com

naïve il y a l"effort pour ne pas se laisser distancer par les éléments de nouvelleté, à la fois politiques, économiques et scientifiques.

Flaubert

a suivi les efforts de Zola avec l"intérêt que l"on devine et c"est sans tendresse qu"il a exprimé son opinion : "Comment peut-on donner dans des mots vides de sens comme celui-là : Naturalisme.

Pourquoi

a-t-on laissé ce bon Champfleury avec le Réalisme qui est une ineptie du même calibre, ou plutôt la même ineptie" (4). Le jeune

Maupassant, qui

doit faire ses classes, se trouve gêné aux entournures : il estime que ses chances de percer vite et de monter haut passent par l"Ecole et, en même temps, ses réflexions personnelles et ses tendances profondes l"éloignent de Zola et le rapprochent du maître intransigeant,

Flaubert.

Alors, il louvoie, retient ses doutes, ses colères, ses oppositions.

On suit

sa véritable pensée dans sa Correspondance. A Paul Alexis, dans une belle lettre, le 17 janvier 1877, il avoue : "J"ai réfléchi au manifeste qui nous occupe et il faut que je vous fasse une profession de foi littéraire entière comme une confession. Je ne crois pas plus au naturalisme et au réalisme qu"au romantisme.

Ces mots à mon sens ne signifient

absolument rien et ne servent qu"à des querelles de tempéraments opposés" (5). Et d"oser une entrée en matière fracassante : "Les classiques ne croyaient-ils pas avoir trouvé la formule littéraire absolue et définitive ? (...) Les romantiques ont poussé un cri de triomphe (...) Ils avaient découvert, pensaient-ils, la forme suprême de l"art (...) Une autre

école vient

qui s"appelle réaliste ou naturaliste... Qu"en restera-t-il ?" Et d"affirmer, avec une étonnante maîtrise : "Je ne discute jamais littérature, ni principes, parce que je crois cela parfaitement inutile" (6). Dans cette lettre, Maupassant a marqué sa différence, signifié son combat pour demain : "La réelle puissance littéraire, le talent, le génie sont dans l"interprétation. La chose vue passe par l"écrivain, elle y prendra sa couleur particulière, sa forme, son élargissement, ses conséquences, suivant la fécondation de son esprit." Sans rompre avec l"école, c"est-à-dire avec Zola qu"il admire malgré tout, il s"autorise des réactions violentes. A Flaubert, le 24 avril 1879, il écrit : "Que dites-vous de Zola ? Moi, je le trouve absolument fou (...) La République sera naturaliste ou elle ne sera pas" (7). Le jeune homme qui, déjà, a dit sa haine des écoles, de tout ce qui piège et enferme, frappe très fort. Il entend ignorer que, derrière les formules et les formulations, il y a le combat pour la modernité. La fuite en

avant... Ce qui le choque c"est d"abord la manière, l"expression Retrouver ce titre sur Numilog.com

indiscrète, qui se veut infaillible. Même s"il n"échappe pas lui-même à certaines outrances d"écriture et de pensée qui précisent ses propres engagements, entre l"absolu et le relatif. Ceux d"un jeune écrivain qui piaffe d"impatience et ne cache ni son désir d"arriver vite, ni ses inquiétudes, ni ses ambiguïtés. A Catulle Mendès, dès 1876, il avait répété, en martelant les mots : "Je veux n"être jamais lié à aucun parti politique, quel qu"il soit, à aucune religion, à aucune secte, à aucune

école (...)

Je veux qu"il me soit permis d"attaquer tous les bons Dieux, et bataillons carrés sans qu"on puisse me reprocher d"avoir encensé les uns ou manié la pique dans les autres, ce qui me donne également le droit de me battre pour tous mes amis, quel que soit le drapeau qui les couvre (...)

J"ai peur de

la plus petite chaîne, qu"elle vienne d"une idée ou d"une femme" (8).

L"homme qui

assène ces vérités essentielles n"est pas encore connu du grand public et son mérite est grand de signifier de la sorte une originalité et un courage intrépides. Les lettres qui suivent répondent aux principes ainsi formulés : il peste contre les directeurs de revues et de journaux qui ne permettent pas à leurs chroniqueurs, à leurs critiques littéraires de dire ce qu"ils pensent, vomit la politique qui l"empêche de travailler, de sortir, de penser, d"écrire. Il écorche vif le Maréchal-Président Mac Mahon, en termes de pamphlétaire qu"il va devenir, et multiplie les prises de position qui en disent long sur sa réflexion désabusée sur le monde moderne, s"en prenant à ce "ramassis de beaux messieurs stupides qui batifolent dans les jupes de cette vieille traînée dévote et bête qu"on appelle la bonne société" (A

Flaubert,

10 décembre 1877) (9).

De la même encre, il égratigne "toute la séculaire bêtise des belles dames de la France. La littérature à talons coquets, je la connais et n"en ferai point ; et je ne désire qu"une chose, c"est de n"avoir pas de goût parce que tous les grands hommes n"en ont pas mais en inventent un nouveau." (A sa mère, 3 avril 1878) (10). En inventant un nouveau goût..., le jeune Maupassant trousse allègrement quelques chroniques littéraires pas trop littéraires, taquine gaillardement la Muse, annonce son premier roman et proclame, après quelques essais manqués : "M... pour le théâtre : je n"en ferai plus" (11). Tout en préparant l" Histoire du vieux temps et la Demande. Il précise ses positions, au-dessus, à tout le moins en marge, de la mêlée. Il se plaint à

Flaubert,

le 5 juillet 1878 (12), "de l"inutilité de tout, de la méchanceté Retrouver ce titre sur Numilog.com

inconsciente de la création, du vide de l"avenir (quel qu"il soit) (...), indifférence triste pour toute chose (...) Je vis tout à fait seul parce que les autres m"ennuient, et je m"ennuie moi-même (...) Je trouve mes pensées médiocres et monotones." En septembre, à sa mère, il souligne : "les insondables puits de stupidités que (sont) ces hommes qui gouvernent les autres", montre son intérêt pour Renan et, à la faveur d"une lettre reçue de Tourgueniev et d"une réflexion sur la suppression de la peine de mort, il conclut : "Quelle drôle de chose qu"il y ait toujours dans le monde ces deux races d"hommes, l"une qui tire en avant, l"autre qui tire en arrière" (13). Quant à lui, il a choisi son camp, regrette la méthode divisée choisie par Zola pour Nana, qui "évite toute espèce de transition, ce qui est plus facile", et suit l"évolution de la politique gouvernementale : "Je vois des choses ineffables. Plus on est haut, plus on est (ou devient), imbécile (...) oh ! le beau roman sur les ministères !!!" (A Flaubert, 13 janvier

1879) (14) ; il s"inquiète de la santé du maître qui vient de se

casser une jambe et trouve les mots de l"amitié la plus simple et la plus profonde pour condamner les tourments qui s"abattent sur le grand homme. Désabusé, le cœur lourd, il lui écrit, le 28 janvier 1879 : "Ce malheur ne fait pas que me désoler, il me révolte parce qu"il m"a l"air d"une lâcheté de la Destinée qui, ne pouvant vous atteindre complètement en votre esprit, vous frappe en votre corps" (C.E.C, 261). Une souffrance de Flaubert qui devient la sienne propre. Prémonitoire.

Maupassant trépigne, compose

donc, malgré qu"il en ait, pour le théâtre, essuie les rebuffades de Madame Adam pour ses poésies qui ne sont pas dans le ton de la maison et, le 2 décembre, confie à l"ami ses rancoeurs : "Toujours, dans notre pays, le journaliste tâche de s"abaisser au niveau du public au lieu d"essayer de faire comprendre au public des choses plus hautes" (15). Et cependant il mène, la rage au cœur, le dur combat pour entrer dans la presse, chemin privilégié pour toutes les ouvertures, pour toutes les modernités. Poussé par Flaubert qui déteste ces "boutiques-là", poussé par Zola alors qu"il fait le siège des revues et des journaux, il avale des couleuvres et s"interroge sur les moyens de parvenir (comme il l"avait fait dans la lettre à Paul Alexis du 17 janvier 1877). Mais pas à n"importe quel prix. Ce pragmatique est un forcené de l"idéal et de toutes les libertés. De celles qui donnent force et élan à la modernité. Ainsi

s"expliquent des craintes, des violences, des révoltes : désir Retrouver ce titre sur Numilog.com

- après Zola -, Mirbeau, Bourges, Hervieu, Bourget, Capus au Gaulois ;

Mendès,

Arène, Richepin, Silvestre au Gil Blas ; Bourget, Delpit au

Figaro,

sans compter Vallès, France, Villiers de l"Isle Adam, Becque... si bien que la une de ces quotidiens se compose une physionomie que nous ne connaissons plus aujourd"hui, avec des chroniques (2 colonnes, 2 colonnes et demie), des contes et des nouvelles, des Echos ou Nouvelles la main, une spécialité de traits, bons mots, amorces de petits et gros chantages, ce qui laisse la portion bien congrue pour le fait divers et pour les événements de la politique intérieure et extérieure. A moins que la chronique elle-même ne s"en empare ! Lors de la campagne algérienne, orchestrée par toute la presse française, on verra Maupassant couvrir la une tout entière par ses comptes rendus critiques sous son nom ou sous un pseudonyme, Un Colon, Un Officier, XXX... Le règne des reporters spécialisés ne commencera qu"une dizaine d"années plus tard.

Maupassant, chroniqueur au

Gaulois, répond à merveille à la

définition que Jules Claretie donne alors de la chronique : "Elle n"est pas dédaigner cette chronique de tous les jours, sœur cadette de l"Histoire, et qui est à sa sœur aînée ce que le propos de couloir est au discours de la tribune, quelque chose de moins éclatant, sans doute, mais de plus curieux, de plus vivant, de plus mordant, une histoire qui n"a rien d"officiel mais qui pourtant se pique de vérité, qui en sait long, en dit beaucoup et subsiste parfois comme un durable témoignage lorsque la voix de la majestueuse histoire est oubliée et comme éteinte" (28). Comme le héros de Balzac qui sait que "le talent parvient facilement à

Paris",

comme l"héroïne d"Une aventure parisienne qui a songé, "pendant les longues nuits de rêve", "à ces hommes connus dont les noms apparaissent à la première page des journaux comme de grandes

étoiles

dans un ciel sombre" (CN. 1.329-330), Maupassant partira en chasse surquotesdbs_dbs28.pdfusesText_34
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