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LE LANGAGE DE LIMAGE

Creates a dreamlike atmosphere thanks to semi-dark areas. Page 24. Page 25. 2. Eclairage diffus. Le regard est libre de se promener où il le veut sur la photo.



Cours et exercices corrigés

Organisation d'une page à l'aide de tableaux . Couleurs et images de fond . ... 18. Le langage HTML 5. PARTIE I. Exemple 2-1 Structure minimale d'un ...



Projet I : Intention communicative : Objet détude :

Sujet 02: Réduisez le texte (le langage de l'image P18) en éliminant les détails. L'image preuve apparemment tangible de la réalité est bien souvent 



LE RÉSUMÉ

Elle peut aisément être remplacée par un groupe adjectival comme dans la seconde formulation. Page 18. www.ccdmd.qc.ca/fr. 17. LE 



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11 janv. 2021 La note de bas de page apparaît ainsi uniquement dans le document mais pas dans la table des matières. (18). Voir à ce sujet page 164.



Logique

On note 1 le vrai et 0 le faux. Exemple. « ? est un nombre entier » est une assertion fausse. « 18 est divisible par 3 » est une assertion vraie.



Tome 1 pollution (15 juillet)

15 juil. 2022 Pages. LISTE DES PROPOSITIONS. ... 18. Présentation par la direction générale du Trésor d'une synthèse annuelle des.



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18 Caryotype humain : Techniques - Indications. 19 La cytogénétique moléculaire. 20 Aspects cliniques des anomalies des autosomes hors trisomie 21.



Pratiques 163-164

31 déc. 2014 Valeurs et rapport texte/image dans l'album de littérature de jeunesse : étude d'un exemple Le Génie du pousse-pousse. Anne Leclaire-Halté.



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comme on l'a déjà signalé les 216 pages imposées par le cahier des charges du La dynamo tachymétrique DT donne une image de la vitesse de rotation de ...



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savoirs sont différents de ceux auxquels donne accès le langage Un premier pro-blème se pose si l'on veut en effet reprendre à son compte l'idée de lecture de l'image Celui de la compétence Il n'existe pas de compétence iconique au sens précis où l'on parle de compétence linguistique Parce qu'il n'est pas besoin tout

Quelle est la différence entre le langage et l’image?

Le mot langage signifie : tout système de signes, socialement codifié, qui ne fait pas appel à la parole ou à l’écriture. Le langage de l’image signifie le message que peut nous livrer l’image. 3- Quelle est daprès vous la visée du texte ?

Quels sont les objectifs d'un point de langue?

Activité : Points de langue Objectifs : - Identifier les indicateurs de temps. - Employer les temps du récit 1/ Les indicateurs de temps : 1- Les indicateurs de temps ci-dessous sont en désordre.

Quels sont les objectifs de l'expression orale?

Activité : Expression orale Objectifs :- Produire un énoncé narratif oralement. - Employer des énoncés descriptifs. Sujet : Racontez votre séjour dans le pire hôtel imaginable.

Quels sont les moyens linguistiques utilisés pour expliquer le phénomène Beur dans les médias?

3 Partie du texte Contenu Moyens linguistiques utilisés 1 Smain déclencheur du phénomène beur dans les médias - Marques d’énonciation : je, moi - Verbes d’opinion : revendique 2 Inspiration de Smain - Questions ouvertes.

Chapitre 1

Logique

Un scientifique étudie des objets, à propos desquels il énonce des faits (ou propositions). La

logique manipule de façon formelle les propositions. Elle permet de modéliser les bases élémen-

taires du raisonnement.

Il est important de souligner que la logique est utile dans toute démarche scientifique. En revanche, dans le

langage courant (dit langage vernaculaire), la logique ne s"applique pas toujours. Cela peut poser problème car

les livres et les articles scientifiques (ainsi que les copies des étudiants!) sont rédigés en langage vernaculaire, et

pas dans un langage formel. Il faut donc s"efforcer d"être parfaitement clair quand on rédige un texte scientifique.

Définition.En logique, uneproposition(ou assertion) est une phrase à laquelle on peut attribuer une valeur de vérité (vrai ou faux).

On note1le vrai, et0le faux.

Exemple."πest un nombre entier » est une assertion fausse. " 18 est divisible par 3 » est une

assertion vraie. Remarque.a) La phrase " cette assertion est fausse » n"est ni vraie, ni fausse. Ce n"est donc pas une assertion logique. Ce paradoxe est comparable à un individu affirmant " je

mens » : il est logiquement impossible de savoir si cet individu dit ou non la vérité. C"est

le paradoxe du menteur. b) Mentionnons aussi le paradoxe de Berry : soitEl"ensemble des entiers naturels descriptibles par une phrase (en français) de quinze mots ou moins. AlorsEest un ensemble fini (il n"y a qu"un nombre fini de phrases de quinze mots ou moins). Soitn0le plus petit entier n"appartenant pas àE. Alorsn0est défini de façon unique par la phrase " Le plus petit entier non descriptible par une phrase de moins de quinze mots ». Or cette phrase comporte14mots, doncn0appartient àE, ce qui constitue un paradoxe. Celui-ci ne dévoile aucune incohérence des mathématiques, mais prouve tout simplement que n"importe quelle phrase ne peut être considérée comme une assertion mathématique.

1.1 Connecteurs logiques

SoientPetQdeux propositions. Les connecteurs logiques sont :

1) La conjonction : " et » (notée?)

P?Qsignifie quePest vraie etQest vraie.

3

2) La disjonction : " ou » (notée?)

P?Qsignifie que au moins l"une des deux propositionsPouQest vraie.

3) La négation : " non » (notée¬)

¬Psignifie quePest fausse.

4) L"implication (notée?)

P?Qsignifie que siPest vraie, alorsQest vraie.

5) L"équivalence (notée?)

P?Qsignifie quePetQont même valeur de vérité.

Remarque.a) Dans le langage courant, " ou » a en général un sens exclusif (fromage " ou »

dessert). En mathématiques, le " ou » est toujours inclusif : siPetQsont toutes les deux vraies, alorsP?Qest vraie. b) Le seul cas oùP?Qest fausse se produit quandPest vraie etQest fausse. En mathé- matiques, un résultat vrai n"implique jamais un résultat faux. c) En revanche, siPest fausse, alorsP?Qest toujours vraie, quelle que soit la valeur de vérité deQ.

On raconte, qu"intrigué par ce résultat, un philosophe interpella ainsi Bertrand Russell : " Voulez-vous dire

que si2 = 1, alors vous êtes le pape? ». " Bien sûr », répondit Russell. " En effet, le pape et moi sont deux

personnes distinctes et deux égale un, donc le pape et moi sont la même personne ». Les connecteurs logiques permettent de combiner des assertions donnéesP,Q,R,...pour

construire de nouvelles assertions, ditescomposées, dont on peut déterminer la valeur de vérité

à partir des valeurs de vérité deP,Q,R,....

1.2 Tables de vérité

Pour manipuler une assertion composée, on peut tout simplement parcourir la liste complète

des valeurs de vérité possibles des assertions qui ont servi à la construire, qui n"est en général pas

très longue. Ceci permet de remplacer un raisonnement par une simple vérification mécanique,

exécutable par ordinateur.

Les tables ci-dessous, qui décrivent les connecteurs logiques, servent de point de départ à ces

vérifications.PQP?QP?QP?QP?Q000011

010110

100100

111111P¬P01

10 Exemple.SiPetQsont deux assertions, alorsP?Qest équivalente à(¬P)?Q. En effet, on peut vérifier cela à l"aide d"une table de vérité :PQP?Q¬P(¬P)?Q00111 01111
10000
11101
Ainsi l"assertion(P?Q)?((¬P)?Q)est toujours vraie, quelles que soient les valeurs de vérité rattachées aux assertionsPetQ. On qualifie un tel énoncé detautologie. 4

1.3 Règles logiques

Il existe en logique un certain nombre de règles qui établissent un calcul des propositions,

semblable au calcul algébrique. Après application de l"une de ces règles sur une assertion, on

obtient une assertion équivalente, c"est-à-dire ayant la même valeur de vérité. Propriété.SoientP,QetRtrois assertions. Alors :

1.(¬(¬P))?P

2.(P?P)?Pet(P?P)?P

3.(P?Q)?(¬Q? ¬P)

4.¬(P?Q)?(¬P? ¬Q)

5.¬(P?Q)?(¬P? ¬Q)

6.¬(P?Q)?(P? ¬Q)

7.P?(Q?R)?(P?Q)?(P?R)

8.P?(Q?R)?(P?Q)?(P?R)

Démonstration.Ces règles sont des tautologies, qui se vérifient avec une table de vérité.Remarque.a) Étant donnée une implicationP?Q, on dit que :

•l"implicationQ?Pest saréciproque; •l"implication¬Q? ¬Pest sacontraposée.

La règle 3. affirme qu"une implication est équivalente à sa contraposée. Par contre, il n"y a

en général aucun lien logique entre une implication et sa réciproque : il se peut que l"une soit vraie et l"autre fausse.

b) Les règles 4. et 5. sont appelées lois de De Morgan en l"honneur du mathématicien britan-

nique Augustus De Morgan (1806-1871).

c) La règle 6. est très importante à retenir, car elle permet d"écrire la négation d"une impli-

cation.

1.4 Quantificateurs

Définition.Unprédicat(ou formule à une variable) sur un ensembleEest un procédé qui associe à chaque élément deEune assertion. Exemple.La phrase "xest pair » est un prédicat sur l"ensembleNdes entiers naturels. Ce prédicat associe à l"entier4une assertion vraie, et à l"entier5une assertion fausse. Pour transformer un prédicat en proposition, on utilise un quantificateur. SoientEun en- semble, etPun prédicat surE. (1) Quantificateur universel :?x?E,P(x)signifie que, pour tout élémentxdeE, l"assertion

P(x)est vraie.

(2) Quantificateur existentiel :?x?E,P(x)signifie qu"il existe au moins un élémentxdeE tel queP(x)soit vraie.

Il convient également de signaler le quantificateur " d"existence et d"unicité », d"usage moins

courant que les deux précédents. 5 (3)?!x?E,P(x)signifie qu"il existe un unique élémentxdeEtel queP(x)soit vraie. Remarque.Les variables quantifiées sont muettes, c"est-à-dire que?x?E,P(x)est la même assertion que?β?E,P(β). Exemple.L"assertion (vraie) " Tout nombre réel strictement positif a une racine cubique réelle strictement positive » s"écrit : ?x?]0,+∞[,?y?]0,+∞[,y3=x Attention à l"ordre des quantificateurs. En effet : ?y?]0,+∞[,?x?]0,+∞[,y3=x est une assertion tout à fait différente de la précédente (et fausse). Remarque.a) SiEest vide, alors?x?E,P(x)est vraie, et?x?E,P(x)est fausse. b) SiE={x1,...,xn}est un ensemble fini, alors?x?E,P(x)est équivalente àP(x1)? ··· ?P(xn). De même,?x?E,P(x)est équivalente àP(x1)? ··· ?P(xn). c) Une assertion de la forme?x?E,P(x)peut être vraie sans qu"on ait aucun moyen de construire effectivement un élémentxdeEtel queP(x)soit vraie. Par exemple, l"assertion " il existe des banquiers honnêtes » ne constitue pas une information très substantielle, car elle ne permet pas, à elle seule, de fournir un exemple.

1.5 Négation et quantificateurs

Propriété.SoientEun ensemble, etPun prédicat surE. Alors : (1)¬(?x?E,P(x))?(?x?E,¬P(x)) (2)¬(?x?E,P(x))?(?x?E,¬P(x)) Exemple.L"assertion¬(?x?R,x2=-1)peut se réécrire(?x?R,x2?=-1).

Le quantificateur universel pouvant être vu comme une généralisation de la conjonction et le

quantificateur existentiel pouvant être vu comme une généralisation de la disjonction, ces règles

de négation des quantificateurs généralisent les lois de De Morgan.

1.6 Démonstrations

En mathématiques, démontrer un résultat, c"est se convaincre de sa validité par application

des règles logiques, en s"appuyant sur les axiomes de la théorie considérée ainsi que sur les

théorèmes déjà existants.

1.6.1 Démonstration directe

L"énoncé d"un théorème est souvent de la formeP?Q(des hypothèses impliquent une conclusion). Une démonstration directe de cette implication est une suite finieP1,...,Pnde propositions telles que : (1)P1?PetPn?Q (2) Pour touti? {1,...,n},Pi?Pi+1. Il est clair que la donnée d"une telle suite d"assertions constitue bien une démonstration de l"énoncé de départ. 6

1.6.2 Raisonnement par l"absurde

On souhaite démontrer une certaine propositionP. Pour cela on suppose que¬Pest vraie,

puis on en déduit, par le raisonnement, un résultat faux (souvent sous forme de contradiction).

Ceci montre que l"hypothèse de départ est fausse, donc quePest vraie. Exemple(Euclide).Il existe une infinité de nombres premiers.

Démonstration.On suppose connu que tout entier strictement supérieur à1possède au moins un diviseur

premier. Supposons (par l"absurde) que l"ensemble des nombres premiers soit fini, disons égal à{p1,...,pn}.

Considérons alors l"entier :

m= (p1× ··· ×pn) + 1

Alorsmest strictement supérieur à1, donc admet au moins un diviseur premierp. D"autre part,mn"est

divisible par aucun despi. Doncpn"appartient pas à l"ensemble{p1,...,pn}, contradiction. Exemple.Il n"existe pas de solution réelle au système d"équations (y=x2+ 1etx+y= 0).

Démonstration.Supposons qu"il existe un couple(x,y)de réels qui soit solution du système. Alors, en re-

portant, on voit quexest solution de l"équationx2+x+ 1 = 0. Donc cette équation a un discriminant positif,

c"est-à-dire que l"on a :-3≥0, ce qui est faux. Cela montre que le système n"a pas de solution.

1.6.3 Démonstration par disjonction des cas

SoientEun ensemble, etPun prédicat surE. On veut démontrer que?x?E,P(x)est vraie. Une démonstration par disjonction des cas consiste à trouver des sous-ensemblesE1,...,Ende

Etels que :

(1)E=E1? ··· ?En. (2) pour touti? {1,...,n}, l"assertion?x?Ei,P(x)est vraie,

Alors l"assertion?x?E,P(x)est vraie.

Dans la pratique, cette méthode consiste à montrer queP(x)est vraie quandxvérifie

certaines hypothèses supplémentaires, puis que chaque élément deEvérifie l"une au moins de

ces hypothèses. Exemple.Il existe deux irrationnelsaetbtels queabsoit rationnel.

Démonstration.On suppose connue l"irrationnalité de⎷2. Alors deux cas se présentent : ou bien⎷2

⎷2 est un nombre rationnel, auquel cas le résultat est démontré, ou bien⎷2 ⎷2 est un nombre irrationnel. Dans ce cas, on peut écrire?⎷2 ⎷2 ?⎷2 =⎷2 ⎷2 ⎷2 =⎷2 2= 2 d"où le résultat en prenanta=⎷2 ⎷2 etb=⎷2.

Exemple.Pour tout entier natureln,n3-nest pair.

Démonstration.On peut toujours écrire :

n

3-n=n(n2-1) =n(n+ 1)(n-1)

Sinest pair, alors le produit est pair (carnest facteur). Sinest impair, alorsn+1est pair donc le produit

est pair. Commenest forcément pair ou impair et que la propriété est montrée dans les deux cas, alors elle est

montrée pour toutn. 7

1.6.4 Le principe de récurrence

Récurrence simple

SoitPun prédicat surN, et soitn0un entier naturel. Supposons que l"on ait les propriétés suivantes : (1)P(n0)est vraie. (2) Pour toutn≥n0,P(n)?P(n+ 1).

Alors l"assertion?n≥n0,P(n)est vraie.

Récurrence forte

SoitPun prédicat surN, et soitn0un entier naturel. Supposons que l"on ait les propriétés suivantes : (1)P(n0)est vraie. (2) Pour toutn≥n0, (P(n0)? ··· ?P(n-1)?P(n))?P(n+ 1)

Alors l"assertion?n≥n0,P(n)est vraie.

Remarque.Une récurrence forte fonctionne exactement de la même façon qu"une récurrence,

mais il faut faire attention à l"initialisation. Si par exemple on a besoin d"utiliser l"hypothèse au

rangn-1et au rangnpour montrer qu"elle est vraie au rangn+ 1, alors on devra vérifier au départ queP(n0)etP(n0+ 1)sont vraies. Exemple.Soit(un)la suite définie paru0= 1,u1= 1etun+1=un+un-1. Alors cette suite est à valeurs entières strictement positives.

Démonstration.Ici le prédicat qui nous intéresse est "un>0». La propriété est vraie pourn= 0etn= 1.

etP(n)sont vraies. C"est-à-dire queun-1etunsont des entiers strictement positifs. Mais alors, en considérant

la formuleun+1=un+un-1, on voir queun+1est un entier strictement positif. Donc l"assertion?n?N,un>0 est vraie. 8

Chapitre 2

Ensembles

L"objectif des mathématiques est d"explorer l"intuition que nous avons d"un certain nombre d"objets abstraits (comme les nombres ou les fonctions continues), ce qui nous permet d"en déduire de nouvelles propriétés de ces objets.

Il existe bien sûr une grande variété d"objets mathématiques, dont certains sont de nature ensembliste, et

d"autres non. Cependant, il est agréable de constater que la théorie des ensembles fournit un cadre universel

d"étude pour tous ces objets. C"est ainsi qu"on peut représenter les nombres entiers, rationnels, ou réels, par des

ensembles.

2.1 Notion d"ensemble

Définition.(1) Unensembleest une collection d"objets. (2) Les objets appartenant à un ensemble donné sont appelés seséléments. SiEest un ensemble et sixest un objet mathématique, alors : "x?E» signifie quexappartient àE. "x /?E» signifie quexn"appartient pas àE. Exemple.a) L"ensemble n"ayant aucun élément s"appelle l"ensemble vide, noté∅. b) Sixest un objet, on note{x}l"ensemble dont le seul élément estx. On appelle un tel ensemble un singleton. c) Plus généralement, six,y,...est une liste finie d"objets, on note{x,y,...}l"ensemble de ces objets. On dit qu"un tel ensemble estdéfini en extension. d) Quand on définit un ensemble en extension, l"ordre des objets et les redondances ne comptent pas :{0,1}={1,0}={1,0,1}.

Un ensemble est entièrement caractérisé par la collection des éléments qui lui appartiennent,

ce qui se traduit par la propriété suivante, connue sous le nom d"extensionnalité :

Propriété(extensionnalité).Deux ensembles sont égaux si et seulement s"ils ont les mêmes

éléments.

2.2 Sous-ensembles

Définition.SoientAetBdeux ensembles. On dit queAest inclus dansB, et on noteA?B, si tout élément deAest élément deB. 9 On dit aussi queAest une partie deB, ou queAest un sous-ensemble deB. Propriété(transitivité de l"inclusion).SiA?Bet siB?C, alorsA?C.

Propriété.SiEest un ensemble, et siPest un prédicat surE, alors l"ensemble des éléments

deEsatisfaisantPest une partie deE, que l"on note{x?E|P(x)}. On dit qu"un tel ensemble estdéfini en compréhension. On peut souvent décrire un ensemble de plusieurs façons : par exemple,{2,3,5}est l"ensemble des nombres premiers inférieurs à6. Définition.SiEest un ensemble, on noteP(E)l"ensemble des parties deE. Notons que l"ensemble vide est toujours contenu dansE, c"est-à-dire :∅ ?P(E).

Exemple.

P({0,1}) ={∅,{0},{1},{0,1}}

2.3 Opérations sur les ensembles

SoientAetBdeux parties d"un ensembleE. Les opérations ensemblistes sont :

1) L"intersection :A∩Best l"ensemble des éléments qui appartiennent à la fois àAet àB

A∩B={x?E|x?Aetx?B}

2) La réunion :A?Best l"ensemble des éléments qui appartiennent àAou àB

A?B={x?E|x?Aoux?B}

3) Le complémentaire :{EAest l"ensemble des éléments deEqui n"appartiennent pas àA:

EA={x?E|x /?A}

4) La différence :A\Best l"ensemble des éléments qui appartiennent àAmais n"appartiennent

pas àB:

A\B={x?E|x?Aetx /?B}=A∩{EB

On constate une analogie entre ces opérations et les connecteurs logiques. En poursuivant cette analogie, on peut dresser une liste de propriétés pour les opérations ensemblistes. Propriété.SoientA,BetCtrois parties deE. Alors :

1.{E({EA) =A

2.A∩A=AetA?A=A

3.A?B?{EB?{EA

4.{E(A∩B) ={EA?{EB

5.{E(A?B) ={EA∩{EB

6.A*B?A∩{EB?=∅

7.A∩(B?C) = (A∩B)?(A∩C)

8.A?(B∩C) = (A?B)∩(A?C)

10 Remarque.L"analogie entre connecteurs logiques et opérations ensemblistes peut s"expliquer de plusieurs façons :

a) Il revient au même de se donner un prédicat (à équivalence près) surEou une partie deE.

En effet, siPest un prédicat surEon lui associe l"ensemble{x?E|P(x)}, et inversement siAest une partie deEon lui associe le prédicatx?A. Dans cette correspondance : b) Dans le cas ensembliste comme dans le cas logique, les opérations que nous avons intro- duites définissent une algèbre de Boole.

2.4 Couples et produit d"ensembles

SoientEetFdeux ensembles.

Définition.A partir de deux élémentsx?Eety?F, on construit lecouple(x,y), qui satisfait la propriété fondamentale : (x,y) = (a,b)?(x=a)?(y=b) pour tousx,adansEety,bdansF. Définition.Leproduitdes ensemblesEetF, notéE×F, est l"ensemble des couples de la forme(x,y)avecx?Eety?F.

Autrement dit :

E×F={(x,y)|x?Eety?F}

Remarque.a) Le produit d"ensembles est parfois appelé produit cartésien, en l"honneur de René Descartes (1596-1650) qui fut le premier à identifier le plan euclidien avecR×R. b) Attention à l"ordre des facteurs :E×Fn"est pas égal àF×Een général. c) Si l"un des deux ensembles est vide, alors leur produit est vide. SoitGun troisième ensemble. Étant donnésx?E,y?Fetz?G, on peut construire le triplet(x,y,z)de façon analogue au couple. L"ensemble des triplets est notéE×F×G. On identifie le couple((x,y),z)avec le triplet(x,y,z). De même, on identifie(x,(y,z))avec (x,y,z). Compte-tenu de ces identifications, on peut écrire : (E×F)×G=E×(F×G) =E×F×G Plus généralement, siE1,...,Ensontnensembles, on note le produitE1× ··· ×Ensans parenthèses, et les éléments de ce produit sont appelés desn-uplets. Sin≥1est un entier, le produit dencopies deEest notéEn. C"est l"ensemble desn-uplets d"éléments deE. Exemple.a)R2s"identifie au plan,R3s"identifie à l"espace. Plus généralement,Rns"appelle l"espace àndimensions. b) SiA={As,Roi,Dame,Valet,10,9,8,7,6,5,4,3,2}etB={pique,coeur,carreau,trèfle}, alorsA×Bs"identifie à un jeu classique de52cartes. 11

Chapitre 3

Applications

3.1 Notion d"application

Définition.SoientEetFdeux ensembles. Une applicationfdeEdansF(notéef:E→F)

est un procédé qui permet d"associer, à chaque élémentxdeE, un unique élément deF, que

l"on notef(x).

Vocabulaire

-Eestl"ensemble de départdef -Festl"ensemble d"arrivéedef -f(x)estl"imagedexparf - Siyest un élément deF, unantécédentdeyparfest un élémentxdeEtel quef(x) =y - Legraphedefest l"ensembleG(f)défini par :

G(f) ={(a,b)?E×F|f(a) =b}

={(a,f(a))|a?E}. Pour définir une applicationf, on utilise parfois la notation f:E-→F x?-→f(x) ce qui est pratique quandf(x)est donné par une formule en la variablex.

Exemple.SoitEun ensemble.

a) Il existe une unique application∅ →E. Il n"existe aucune applicationE→ ∅, à moins que

Esoit vide.

b) On appelle identité deEl"application id

E:E-→E

x?-→x c) SiAest une partie deE, on appelle injection canonique deAdansEl"application i

A:A-→E

x?-→x 12 d) SiFest un autre ensemble, les applications pr

1:E×F-→Epr2:E×F-→F

(x,y)?-→x(x,y)?-→y sont appelées respectivement première et deuxième projection. Remarque.Attention, une application n"est pas toujours définie par une formule explicite. Par exemple, l"applicationN?→N?qui à un entiern≥1associe len-ième nombre premier. Dans tous les cas, il est important de souligner quela donnée de l"ensemble de départ et de l"ensemble d"arrivée font partie de la donnée d"une application, ce qui se traduit par la propriété suivante :

Propriété.Deux applications sont égales si et seulement si elles ont même ensemble de départ,

même ensemble d"arrivée, et même graphe. L"ensemble des applications deEdansFest notéFE. Cette notation correspond au point de vue suivant : une applicationE→Fest une famille d"éléments deFindexée parE. Par

exemple, la donnée d"une applicationf:{1,2} →Réquivaut à la donnée du couple(f(1),f(2)),

ce qui signifie queR{1,2}s"identifie àR2.

3.2 Image directe, image réciproque

Soitf:E→Fune application.

Image directe

SiAest une partie deE, on appelle image directe deAparf, et on notef(A), le sous- ensemble deFdéfini par : f(A) ={y?F| ?a?A,y=f(a)} ={f(a)|a?A}. On appelle image def, et on noteImf, l"ensemblef(E).

Image réciproque

SiBest une partie deF, on appelle image réciproque deBparf, et on notef-1(B), le sous-ensemble deEdéfini par : f -1(B) ={x?E|f(x)?B}.

Exemples et dessins

Remarque.a) La notationf-1(A)prête à confusion : on dirait que l"on a " inversé » l"ap- plicationf, ce qui n"est pas du tout le cas. b) Pour toute partieAdeE,A?f-1(f(A)). c) Pour toute partieBdeF,f(f-1(B))?B. 13

3.3 Composition des applications

Définition.Soientf:E→Fetg:F→Gdeux applications. On définit l"application composée defparg, que l"on noteg◦f, en posant g◦f:E-→G x?-→g(f(x)) Remarque.a) Sif:E→Fest une application, alorsf◦idE=fetidF◦f=f. b) Dans notre définition, on ne peut composerfetgque si l"ensemble de départ degest égal à l"ensemble d"arrivée def. Dans la pratique, il y a bien d"autres situations dans lesquelles l"applicationx?→g(f(x))a un sens, à condition de modifier les ensembles de départ et d"arrivée def1. Cependant l"ensemble de départ et l"ensemble d"arrivée sont des données importantes dans l"étude d"une application; c"est pourquoi nous évitons ici d"aborder de telles situations. Propriété.Sif,gethsont trois applications composables, alors : f◦(g◦h) = (f◦g)◦h

On dit que la loi de composition estassociative.

Remarque.La loi de composition n"est pas commutative : même sig◦fetf◦gont tous les deux un sens, il est en général faux queg◦f=f◦g. Par exemple, soient f:R-→Rg:R-→R x?-→x2x?-→x+ 1

Alors :

g◦f:R-→Rf◦g:R-→R x?-→x2+ 1x?-→(x+ 1)2

3.4 Restriction, prolongement

Restriction

Soitf:E→Fune application, et soitAune partie deE. La restriction defàA, notée f |A, est l"application deAdansFqui à tout élémentxdeAassocie l"élémentf(x)deF. Remarque.a) La restriction defàAest l"application qui prend les mêmes valeurs quef, mais avecAcomme ensemble de départ au lieu deE. b) On observe quef|Aest la composée defet de l"injection canoniqueiA:A→E, autrement ditf|A=f◦iA. c) Le graphe def|Ase déduit du graphe defpar la formule :

G(f|A) =G(f)∩(A×F)1. Par exemple, sif(E)est contenu dansF, alorsx?→g(f(x))est une application deFdansG. Plus

généralement, on peut choisir une partieAdeEtelle quef(A)soit contenu dansF, et alorsx?→g(f(x))est une

application deAdansG. 14

Corestriction

La corestriction est l"opération analogue sur une partieBde l"ensemble d"arrivéeF, mais si on veut que celle-ci reste une application, il faut queBcontiennef(E). On obtient alors une application qui a même ensemble de départ et même graphe, mais pas même ensemble d"arrivée.

Prolongement

Soient deux applicationsf:E→Fetg:A→B. On dit quefest un prolongement degsi Aest une partie deE,Best une partie deF, etG(g)?G(f).

3.5 Injections, surjections et bijections

Soitf:E→Fune application. On est amené naturellement à se poser deux questions : la donnée def(x)permet-elle de retrouverx? Un élément deFest-il l"image parfd"un élément deE? Plusieurs cas peuvent se présenter.

Définition.(1) On dit quefest injective si tout élément deFadmet au plus un antécédent

parf, c"est-à-dire : ?(x,x?)?E2,f(x) =f(x?) =?x=x? ce qui s"écrit aussi : ?(x,x?)?E2,x?=x?=?f(x)?=f(x?) (2) On dit quefest surjective si tout élément deFadmet au moins un antécédent parf, c"est-à-dire : ?y?F,?x?E,f(x) =y (3) On dit quefest bijective si elle est à la fois injective et surjective.

Exemple.

R-→Rn"est ni injective, ni surjective

x?-→x2

R-→Rest injective, non surjective

x?-→ex

R-→Rest surjective, non injective

x?-→x(x-1)(x+ 1)

R-→Rest bijective

x?-→x3 Remarque.a) Une application injective est un processus qui conserve l"information : la donnée def(x)permet de retrouverx. b) Une applicationf:E→Fest surjective si et seulement sif(E) =F.

c) Si on modifie l"ensemble de départ ou d"arrivée, on modifie les propriétés d"injectivité ou

de surjectivité de l"application, comme on voit sur les exemples ci-dessus. 15 Pour exprimer l"injectivité d"une applicationE→Fon utilise parfois le symboleE ?→F, et pour la surjectivité le symboleEF. Proposition.(1) La composée de deux injections est une injection. (2) La composée de deux surjections est une surjection. (3) La composée de deux bijections est une bijection.

Démonstration.La démonstration est laissée au lecteur.3.6 Réciproque d"une application bijective

Définition.Sif:E→Fest bijective, on note

f -1:F→E l"application qui ày?Fassocie l"uniquex?Etel quef(x) =y. On l"appelle l"application réciproque def. Proposition.Supposons quef:E→Fsoit bijective. Alors (1) Pour toutx?Eet touty?F, y=f(x)?x=f-1(y). (2)f◦f-1= idF. (3)f-1◦f= idE. Démonstration.(1) C"est vrai par définition def-1. (2) Soity?F, alorsf-1(y)est l"uniquex tel quef(x) =y, donc :quotesdbs_dbs24.pdfusesText_30
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