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Nazisme et stalinisme

auraient plus de points communs que de facteurs de divergence. paraison du communisme et du fascisme du stalinisme et du nazisme



Les régimes totalitaires : fascisme nazisme

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Genèse et affirmation des régimes totalitaires (soviétique fasciste et

régimes fasciste stalinien et nazi sur le même plan



COMPARAISON FASCISME et le NAZISME

Mar 2 2017 "Documents d'histoire"



COMMUNISME NAZISME ET FASCISME: CE QUE LES MOTS

En dehors même des nazis c'est un des lieux communs de la pensée conservatrice allemande



Admission au Collège universitaire session 2017 Copie épreuve d

l'Italie fasciste et l'URSS sont tous apparus dans l'entre-deux-guerres il faut attendre est autant représentative de leurs points communs que de leurs.



?Quelles sont les caractéristiques des régimes totalitaires en Union

Collectivisation : mise en commun des moyens de production et d'échanges. Hitler chef du parti nazi NSDAP arrive au pouvoir le 30 janvier 1933. Dossier.



CHAPITRE 2 - Les régimes totalitaires

Le nazisme et le fascisme n'ont pas les mêmes fondements idéologiques que le stalinisme. Cependant les trois régimes présentent des caractéristiques 



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Retour sur le totalitarisme: Le nazisme et le stalinisme dans une

A la différence de l'interprétation qui reconnaît dans le nazisme une forme de fascisme le concept de totalitarisme fait largement.



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(soviétique fasciste et nazi) PROBLEMATIQUES Les régimes totalitaires dans l'entre-deux guerres : genèse points communs et spécificités



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Ainsi les points communs se retrouvent surtout dans leurs structures et leurs pratiques et les différences sont surtout idéologiques



[PDF] LES SPECIFICITES DES REGIMES TOTALITAIRES (IDEOLOGIES

Le fascisme et le nazisme sont des totalitarismes d'extrême-droite (nationalistes) alors que le stalinisme est un totalitarisme d'extrême-gauche (communiste)



[PDF] CHAPITRE 2 - Les régimes totalitaires

Le nazisme et le fascisme n'ont pas les mêmes fondements idéologiques que le stalinisme Cependant les trois régimes présentent des caractéristiques communes :



Fascisme nazisme stalinisme : points communs et différences

3 nov 2017 · Lisez ce Archives du BAC Cours et plus de 288 000 autres dissertation Fascisme nazisme stalinisme : points communs et différences



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distinguer plusieurs régimes totalitaires : fascisme stalinisme nazisme ; comparer différents points de vue sur les régimes totalitaires ;



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[PDF] Les régimes totalitaires dans lentre-deux-guerres - Lycée dAdultes

nèse points communs et spécificités Cours 1 et 2 Communisme stalinien fascisme et nazisme ambitionnent également de construire une



Nazisme et stalinisme - Cairn

auraient plus de points communs que de facteurs de divergence paraison du communisme et du fascisme du stalinisme et du nazisme Furet ne va pas aussi 

  • Quels sont les points communs entre les 3 régimes totalitaires ?

    Ces régimes ont pour point commun la violence, la répression, le parti unique, la volonté de séduction et d'obéissance dû au chef et à la nation. Toutefois, des différences demeurent, notamment entre l'universalisme communiste d'une part, et le nationalisme et le racialisme du fascisme et du nazisme d'autre part.
  • Quels sont les points communs entre l'Allemagne nazie et l'URSS de Staline ?

    Des comparaisons entre le nazisme et le communisme ont été effectuées par plusieurs historiens, philosophes politiques et intellectuels, du fait des similitudes techniques de la logistique totalitaire entre nazisme et stalinisme (quadrillage policier de la société, hiérarchie étatique dictatoriale étouffant l'
  • Quelles sont les caractéristiques des trois régimes totalitaires ?

    Les régimes totalitaires sont l'antithèse de la démocratie libérale et se caractérisent par le culte du chef, l'Etat contrôlé par un parti unique, le contrôle de la totalité de la société par la terreur.
  • L'URSS veut installer par la force une société égalitaire et sans classe sociale, et elle souhaite diffuser la révolution communiste au monde entier. De plus, le stalinisme n'est pas antisémite, ni même raciste. L'Allemagne nazie parle au contraire de purifier la race aryenne en éliminant les races jugées inférieures.
COMMUNISME NAZISME ET FASCISME: CE QUE LES MOTS

ENTRETIEN

FrançoisFuret

COMMUNISME,NAZISME

ETFASCISME:CEQUELESMOTS

VEULENTDIRE

"LePasséd'uneillusion»,de FrançoisFuret,paruvoilàquelques mois,a sans dumouvementcommunistecontemporain.Ilnousa semblé utile de reveniravec sonauteursurquelques-uns de seschapitres majeurs, notammentceuxquisontconsacrés aucouplefascisme/commu nisme(ou tienporteégalementsurla question,rarementabordée, du regret intellectuel(s'êtretrompé) etdu regretmoral(serepentir).Question que l'onpourrajuger cependantêtre denatureàmieuxexpliquercertains retardspris dansl'analyse delaréalitécommunistedu

Xs»siècle.Ajoutonsaussi,

pourque les chosessoientclaires,que cettequestiondu regret - certainsdirontcetenjeu-ne futquasimentjamaisintégréedans lapenséedes intellectuelsfascistes. commentaborderlacomparaison? FRANÇOISFURET-Il faut distinguer la question de la "comparabilité»interne de celle des relations externes entre les 48

REVUE DES DEUX MONDESSEPTEMBRE1995

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire deuxmouvements.Eneffet,l'aide objective qu'ils sesontapportéeau coursdu siècle, avant de secombattreà mort, ne signifie rienquantà l'un pourl'autrea été capitale dans leurdéveloppementrespectif;le fascisme senourrissantde la peurducommunisme,lecommunisme de la peurdu fascisme. Mais cettedoubleréactionantagoniste,de touteslesfaçonsobjectivementfavorable

àleurdéveloppement,ne les

a pasempêchés, àcertainespériodes,de s'unir.L'URSSn'a pas eu de mauvaisrapportsavec l'Italie de Mussolini, dans les dix ouquinze premièresannéesdudictateuritalien, elle a prisappuisurl'extrême droiteallemandedans lesannéesvingt. LeKominterna dicté au PC allemand unetactiquequi a favorisél'accessiond'Hitler aupouvoir sousl'apparenced'unehostilité radicale. Enfin, l'Allemagne nazie et l'URSSont été alliées dans lapremièrepériodede laSecondeGuerre mondiale,entreaoût1939 et le 22 juin 1941.Desrapportsexternes entrelesdeuxmouvementset lesdeuxrégimes, onpeutdonctirer deuxconclusions.Ceux-ci sesontinvolontairementrenforcésl'un l'autre, par lessentimentset lespassionsantagonistesqu'ils nourris saientréciproquement.Ils sesontaussi aidés parl'appuicachéou ouvertqu'ils sesontapporté

àdifférentespériodes.

Reste àanalyserlesélémentsquipeuventservir à leur comparabilitéinterne. Par leurs racinesphilosophiques,lesdeux idéologiess'opposentterme

àterme,commeunephilosophie

universalistes'oppose

àuneexaltationdu particulier. D'ailleurs,

lecommunismese réclamed'uneoeuvrephilosophiqueetd'une doctrine qu'onpeutdéfinir et dater, celles de Marx etd'Engels; le fascisme n'a pasd'ancêtrescomparables,et tient dans un bricolaged'idéesempruntées

àdifférentessourceset différents

auteurs:l'anti-individualismecontre-révolutionnaire,classique dans lespenséesréactionnairesdu XIX e siècle, mais mêléàl'idée révolutionnairesous sa forme la plus radicale, celle du syndicalisme révolutionnairedesannéesquiprécèdentlaguerrede 1914 : Bonald, Sorel, quellecohérence?En réalité, lagrandeinnovation du fascismen'estpasd'ordrephilosophique,maispolitique:c'est le mariage del'idéedenationet del'idéede révolution. On devrait direplutôtle remariage,puisquelesdeuxidéesontétéassociées en Europe, dans desconditionsdifférentes,entrela Révolution française et 1848. 49

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire Approfondir la contradiction intellectuelle entre marxisme et fascisme nemènedonc pas loin,puisquelesdeuxdoctrinesn'ont pas le même statutphilosophique.Parcontre, analyserce quioppose et ce qui unit bolchevisme et fascisme commemouvements politiques est plus intéressant,puisquesur ce terrain tout suggère à l'historien ce type d'analyse :nonseulementlachronologie, puisquebolchevisme et fascisme naissent comme partis de masse

à la suite de la guerre de

1914,mais plusencorela situation,

caractérisée par la déstabilisationgénéralede l'Europe aumoment où sespeuplessont entrés, par la porte tragique de laguerre, dans ladémocratiemoderne, c'est-à-dire lepouvoirdu nombre. A la questionque cespeuplesportentsur la guerre, la victoire des bolchevistes en Russie a été unepremièreréponseaunomdu prolétariat. L'avènement de Mussolini en Italie, cinq ans après, en constitue une autre, au nom de lanation.

LénineetMussolini:

deuxmarginauxissusdelaIleInternationale PASCALBESNARD-ROUSSEAU-Au-delà dufaitquecommunisme etfascismeapportentchacun uneréponse autraumatismené de lapremièreguerre industrielle, et qu'ils représententchacun une "offre»de rupture, quelssontlespointscommuns-idéologiques et "fonctionnels» -existantentre lesdeuxcourants? FRANÇOISFURET-Lénineet Mussoliniont grandi dans la même famille,celle de la IleInternationale, où ils étaient tous lesdeuxdes marginaux,pourlesmêmesraisons:parce qu'ilsse situent à lapointe avancée de la révolution sociale. A partir de

1914,Mussolini trahit

l'internationalismepourle nationalisme, mais iln'abandonnepas pourautant l'ambition révolutionnaire : dans cedéplacement d'objectifsaccompagnéd'unmaintien des moyens tient l'ambition du fascisme. Encore la formule ne rend-elle pascomptede ce que l'idée de révolution mobilise d'affectsparareligieux;au moins dit-ellebienl'absencede scrupules légaux érigée en système, la subordinationdes moyens aux fins,laformation de partis qui mêlent 50

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Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire l'obsessionconspiratrice etl'appelaux masses populaires, la naissanced'unnouveautype de propagande... Comme on le sait, Mussolinia très consciemment copié, à d'autres fins, leprécédent offert par Lénine et son parti. Plusprofondément,on retrouve dans le bolchevisme et le fascisme les deux faces de la démocratie révélées par la Révolution française : l'universel et le national, vécues etpenséesl'une par rapportà l'autre de façon antagoniste, maisaussiunies l'une à l'autre par le même rejet radical du monde bourgeois del'économieet de l'aliénation. Le bolcheviste veut émanciper la classe ouvrière, et au-delà d'elle l'humanité.

Lefasciste travailleà libérer le citoyen de

ce qui le sépare de la communauté nationale. Les deux ambitions ont au moins en commun la volonté de mettre fin à l'individualisme de l'homooeconomicuset à laconceptionde l'humanité définie par la bourgeoisie. Elles dessinent toutes les deux un avenir où l'homme sera vraiment membre de la communauté :elles exaltent toutes les deux le politique, par où se construit l'être-ensemble, au détriment de l'économique,où se forge la solitude de l'individu privé et l'aliénation à l'argent.

Lebolchevisme est une version extrémiste du

marxisme, son interprétation la plus subjectiviste : les lois de l'Histoire y sont un peu malmenées au profit de l'action révolution naire !Ellesne sont guère invoquées, depuis Octobre au moins, que comme unejustificationde ce qui s'est accompli en leur nom. L'essentiel reste de construire un instrument politique révolution naire, deconquérirle pouvoir et de le garder. A cet égard, les bolchevistes veulent, comme lesfascistes,mettre l'homme de l'économiesous le contrôle de la volonté politique, c'est-à-dire du parti. Lesuns et les autresprétendentabolir l'aliénation de l'homme moderneà l'économie. Ils ne se détestent qu'à travers ce qu'ils haïssent en commun, et dans la mesure où les régimes prônés par lesuns paraissent aux autreslaculminationdes fléauxdu libéralisme, et réciproquement.

Maisils partagent le même diagnostic sur

l'origine du mal:l'argent. C'est le sens le plusprofonddu messianisme révolutionnaire dans les deux cas, et le secret le mieux partagé par les contempo rains :la passion antibourgeoise n'est jamaisbien loin dans lecoeur de l'homme démocratique. Elle n'a que faire des subtilités philoso- 51

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Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire phiquesou doctrinalespourvuqu'elle trouve à nourrir sa détestation dans desmouvementspuissants qui parlent plus aux sentiments qu'à l'esprit;et même le bourgeois,personnageconstammentdivisé à l'intérieur de lui-même,n'échappepas à la tentationd'éteindreen lui cette haine de soi. C'est par làqu'onpeutcomprendreque des philosophiesdifférentes ou contradictoires,devenuesmouvements politiques, puissent s'alimenter aux mêmes passions, et être l'objet d'unesympathieindistincte:dans l'Europe des années trente, iln'est pas du tout rare de trouver des hommes, intellectuels en tête, qui admirent à la fois Staline et Hitler. Ce typed'ambivalenceest d'ailleurs ancien dans la culture politiqueeuropéenne: au XIXesiècle, on déteste labourgeoisieà la fois à partir de la droite aristocratique et à partir de lagauchesocialiste. Le nouveau, au XX e siècle, tient à ce que la droite aussi estdevenuerévolutionnaire. fascismecomme unmomentde l'histoiredulibéralisme.Vousdites, vous, que lagrandeinventiondufascismefutderendreunprojet révolutionnaire

àla droite. Doit-on opposer aussifortementles

deuxapproches demanièreàles rendre inconciliablespourjuger ce quifondel'émergence et l'expériencemêmedufascisme? FRANÇOISFURET- Les communistes ont analysé le fascisme comme leproduitdu libéralisme, àl'époquede ladominationdu capitalfinancier;nonpasseulementun "moment»du libéralisme, mais sondernierstade : ce qui les a conduits parfois à ne pas trop distinguer entre ses formes,puisquetoutes les démocraties capita listes sont grossesd'un "fascisme»,Avant1935,l'adjectif est courammentemployé par le Kominternpourdésigner la France bourgeoise,de droite ou de gauche, nationaliste ou pacifiste,

Poincaré et Briand ensemble.

A l'inverse,pourles fascistes (italiens et allemands), c'est le bolchevismequi est auboutdu libéralismebourgeois,dont ilpartage l'optimismehistorique et la visiond'unehumanité maîtresse de la nature. Endehorsmême des nazis, c'est un des lieuxcommunsde lapenséeconservatrice allemande, avant et depuis laguerre de 1914, que ce mépris de sonadorationde la productivité et sonabandonau matérialisme des intérêts et des moeurs. 52

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire Lecommunistehait le libéralisme comme fourrier du fascisme, et le fasciste le déteste comme fourrier du communisme. On ne comprendrien àl'économiedes passions chez l'un et l'autre, si on ne voit pasqu'aumilieu de leur hostilité spectaculaire ils ont en communun rejet radical de ladémocratiebourgeoise(ou capita liste). En un sens, l'un et l'autre, l'un contre l'autre, disent d'ailleurs chacunla moitiéd'unevérité : car fascisme etcommunismesont biendeuxproduitspotentielsdu libéralismeparvenu

àsaphase

démocratique,et sur sa droite et sur sa gauche. Mais "potentiels» ne veut pas dire"nécessaires»,L'illusioncommunisteconsiste à tenir le fascismepourun fruit inévitable du capitalisme avancé, et lemensongefasciste tient dans l'universalisationintéresséede la menacebolcheviste, attribuée aupourrissementde ladémocratie bourgeoise.C'est latraductiondoctrinale de ladétestationque nourrissentlesdeuxennemis-jumeaux

àl'égarddumondebour

geois. Elle ne lesempêchepas de se haïr l'un l'autre, mais elle leur désigne un adversaire commun, qu'ils nenommentpas de la même façon, mais qu'ilsespèrentchacunvaincrepours'enapproprierles dépouilles:ce quipeutoffrirun vaste terrain demanoeuvreet même d'entente.Le cas classique, avant le pacted'août1939, est fourni par la chute de l'Allemagne de Weimar, dontcommunisteset nazis escomptentêtre les bénéficiaires, et

àlaquelle ilsapportent

ensembleunecontributionconflictuelle. dumondebourgeois PASCALBESNARD-ROUSSEAU-Tous les historiens nepartagent pascette thèse... FRANÇOISFURET-Leshistoriens hostilesàcetteinterprétation tirent leurs objectionsd'unereprise plus ou moinscompactede la thèse communiste, selon laquelle lesmouvementsfascistessont non seulementlesproduitsdumondebourgeois, mais ses instruments : l'argumentationclassique faitréférence

àla manièredontMussolini

d'abord,en 1922, puis Hitler, en

1933,ont été aidés dans leur

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ENTRETIEN

Conunumsme,

etfascisme:cequelesmots veulentdire conquêtedupouvoirpar leconsentementd'unepartie des milieux dirigeants. Le fait est avéré dans lesdeuxcas,bienqu'il ait été exagéré, mais il n'a pas la significationqu'onlui aprêtéesi souvent. Il ne traduit pas l'instrumentalisation desmouvementsfascistes par les milieux capitalistes ou les politiciensbourgeois,maisbienplutôt l'aveuglementde ces milieux et de ces politiciens, que les fascistes soumettrontau contraire à leursvolontéstotalitaires.

Ce qui est

àcomprendren'estpas que, par haine oupeurdu

communisme,despossédantsou deshommespolitiques conserva teurs aient pu fairelesyeuxdoux

àdes aventuriers fascistes; c'est que

ces aventuriers aient pu,préalablement,acquérirune influence politi queconsidérablesur lepeuple,et qu'ils se soient montrés ensuite si intransigeants sur leur refus departagerlepouvoirpolitiqueavec quiconque.Mussolini a été plus long qu'Hitler àimposersa seule volonté, mais, sans lui,l'Italien'eûtpas choisi en 1938l'alliance avec Hitler, qui scella son destin dans laSecondeGuerre mondiale. Dans le cas d'Hitler, ladémonstrationa une clartéd'épure: aussitôt au pouvoir, lechanceliernaziimposepar laterreurune révolutionqui luidonnelepouvoirabsolu, et rien de ce qui suivra, qui vabouleverserl'Histoire, nepeuts'expliquersansprendreen comptel'affreuseindépendancequ'il aconquisepar laviolenceà l'égarddes élites allemandes. Considéréeempiriquement,la thèse qui fait du nazisme le produitdu capital financier et d'Hitlerl'instrumentdes trusts ou du militarisme allemand ne résiste pas

àl'examendesfaits:l'aide

financièreapportéeaumouvementnazi n'a pas été aussiimportante quel'historiographiemarxiste l'aprétendu.Et quant

àfaire d'Hitler

lamarionnettedes capitalistes, à qui faudra-t-il attribuer le massacre desJuifs? Considéré sous l'anglephilosophique,ce typed'interpréta tion fait voir une fois de plus lepointaveugle del'explication marxiste de l'Histoire. Lepolitique y estcensétrouversonprincipe d'intelligibilité dansl'économiqueet le social. Typed'interprétation qui avaitposé àMarxdesproblèmesinsolubles en ce quiconcerne la crisepolitiquefrançaise du

XIXesiècle(qu'onpenseàses

variations sur lebonapartisme),et qui fausse chez sessuccesseurs toute lacompréhensiondu XX e siècle. Le léninisme lui-même, priscommedoctrinepolitique, constitue àcetégardundémentiau marxisme de Marxpuisqu'il 54

ENTRETIEN

Communisme,nazisme

etfascisme:cequelesmots veulentdire a préconisé et effectuélaprise du pouvoir d'Etatau nom de la classe ouvrière dans le pays le moins "ouvrier»d'Europe;puis il a prétendu "construire le socialisme» ex nihilo, dans un monde dont le capitalismen'enavait pas mûri les conditions. La critique sociale-démocrate -

Kautsky,Léon Blum - de la révolution

soviétique ne dira pas autrechose;mais elle n'ira pas jusqu'à voir que le fait même que celle-ci ait eu lieu, née d'un accident de l'Histoire (car si février

1917peut être analysé comme nécessaire,

ce n'est pas le cas d'octobre), remettait en cause la conception du politique chez Marx.Il en est de même pour les régimesfascistes, dont nulle "infrastructure»ne peut utilementrendre compte, et dont l'effrayant caractère est d'avoir été indépendants de la société où ils s'étaient formés : régnant sur elle, loin de lui obéir, ou même de l'écouter. Le marxisme aura atteint sonapothéosede rayonne ment dans lesiècleoù sacapacitéd'explicationaura étélaplusfaible. En effet,l'époquepeut être vue comme celle où s'imposa la puissance du volontarisme politique,indépendantdes circonstances de sa naissance.StalineetHitler,à travers le parti,possèdentun pouvoir total sur la société, transformée en brigades d'acclamation. Au-delà de leurs contradictions philosophiques, communisme et fascisme sont unis par le culte du pouvoir politique, la conviction que celui-ci peut tout faire,y compris et avant tout gouverner l'économie. L'ambition en est inscrite dans la suppression de la propriété privée, dans le premier cas; dans le second, leparti-Etat conserve sescapitalistes,mais les transforme, eux aussi, ensujets. Lesdeux types de régimes constituent comme deux tentations extrêmes d'exorciser ledéficitpolitique inséparable de ladémocratie libérale. Ils forment deux réponses pathologiques à la vieille question de la nature du lien social dans un monde dominé par l'individualisme privé.

Làest la source dutotalitarisme,dans cette

angoisse de l'homme moderne devant l'énigme de la citoyenneté. PASCAL BESNARD-ROUSSEAU-Peut-on et doit-on distinguer fascisme etnazisme?Carsifascisme,nazismeetcommunismeont encommunle même adversaire, ladémocratie,deuxd'entre euxquotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
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