[PDF] Cartographier le littoral de lAfrique de lOuest (1720-1914) Jean





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Les informations hydrographiques moteur de la connaissance du

est correctement hydrographié et cartographié. et l'industrie en général avec la priorité donnée aux régions des Caraïbes





CO-348 RENOVATION DE LA CARTOGRAPHIE MARINE SUR LES

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une approche regionale permettant dameliorer les connaissances

30-Sept-2016 3« Cartographie des côtes d'Afrique de l'ouest ». 4« Coopération Hydrographique Africaine pour des Routes Maritimes Électroniques Rénovées » ...



Lhydrographie à lappui du développement des technologies

L'Organisation hydrographique internationale (OHI) est l'organisation dans le domaine des levés hydrographiques et de la cartographie marine.



Cartographier le littoral de lAfrique de lOuest (1720-1914) Jean

Mos clés : Cartographie du littoral Afrique de l'Ouest



mémoire accompagnant la carte de végétation de lAfrique UNESCO

parée par le Comité pour la Carte de Végétation de l'Association pour l'Etude Taxonomique de la Flore de l'Afrique Tropicale (AETFAT) en collaboration.



COMPTE RENDU

et de l'hydrographie pour l'Afrique de l'ouest et du centre. seront prochainement communiqués à l'autorité cartographique.



Carte oro-hydrographique de la République Centrafricaine (feuille

Schéma Oro-hydrographique du Centrafrique (d'apr8s (( The Times atlas of the Présentant en 191 1 la première carte générale de l'Afrique équatoriale ...



Hydrographie hydrologie

HYDROGRAPHIE. HYDROLOGIE. Par Jacques LERIQUE I. LE RÉSEAU HYDROGRAPHIQUE GABONAIS ... L'observation de la carte geologique suivante.

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Cartographier le littoral de l'Afrique de l'Ouest (1720-1914) Jean-Christophe FICHOU, Chercheur associé du CERHIO-Université de Bretagne

Sud, Lorient - -MNHM

Résumé

Longtemps le problème de la cartographie de l'Afrique occidentale resta irrésolu pour plusieurs raisons ; la première restait l'immensité des régions à parcourir,

l'extrême diversité des climats, des végétations ou des populations et enfin les

difficultés physiques de mener à bien des opérations de levées sur des côtes

désertiques, basses, ensablées ou à mangroves, infectées de moustiques et de parasites mortels. Si la présence française sur les côtes d'Afrique occidentale est ancienne, les installations permanentes sont rares et très dispersées.

Mos clés

françaises, Dépôt des cartes

Mapping the coastline of West Africa (1720-1914)

Abstract

For a long time the problem of cartography in West Africa remained unresolved for several reasons; the first remained the vastness of the regions to be covered, the extreme diversity of climates, vegetation or populations, and finally the physical difficulties of carrying out surveys on desert, low, silt and mangrove coasts, infected with mosquitoes and deadly parasites. If the French presence on the coast of West Africa is old, permanent installations are rare and widely dispersed. Keywords: Coastal Mapping, West Africa, Moroccan Coastlines, French Missions,

Map Deposits

176

Introduction

Comme la reconnaissance, la découverte, l'exploration puis la conquête des territoires s'opère toujours par voie maritime dans la première phase, la volonté de disposer d'informations claires concernant le tracé des côtes apparaît donc assez tardivement. Mais à la suite du naufrage de la frégate française Méduse, survenu le

2 juillet 1816 au large des côtes de l'actuelle Mauritanie, l'Amirauté s'inquiète de la

vacuité de nos connaissances en matière hydrographique et cartographique si bien qu'elle décide de reconnaître méthodiquement le littoral africain. Il est donc naturel que la tâche soit confiée à des marins aidés par des ingénieurs hydrographes qui, au cours de missions jugées toutefois secondaires, parviennent vers 1880 à présenter un ensemble de cartes et d'instructions nautiques d'une grande valeur. La " Grande Ruée » vers l'Afrique intérieure commence alors.

1. Le corps des ingénieurs hydrographes.

" yon, le télescope et le compas»Bajot. de mer, journaux de voyage, instructions, cartes et plans, collections des travaux des ingénieurs géographes chargés de relever les côtes de France et des colonie, doléances des Chambres consulaires, projets de particuliers... ne cessent de de réunir les documents qui présentent un intérêt nautique et hydrographique évident afin de constituer un fond particulier dont on écarte ceux qui concernent plus directement les fortifications littorales et la défense du royaume. Le Conseil de la Marine confie au chevalier officiellement à Paris le Dépôt des cartes et plans, journaux et mémoires concernant la navigation afin de recevoir ces documents mais aussi de préparer HWFHQ Pays- cartes

Nicolas Bellin (1703-

mort les documents nécessaires aux escadres royales. Pour ce faire il utilise les renseignements fournis par les marins et les observations des officiers 177
commandants de vaisseaux à leur retour de campagne sans jamais participer directement aux voyages ni aux relevés hydrographiques. Paradoxalement, les eux ne virent jamais la mer. Conscients des limites imposées par ce système les que " les navigateurs sont des cartes dont ils font usage... » . En dépit de ces quelques inconvénients, en 1737 paraît la première publication du Dépôt, la Carte de la Méditerranée en trois feuillets dont la qualité remarquable préférence. Il est vrai que les compétences de Bellin, ses capacités de cartographe et sans aucun doute sa notoriété, suscitent la reconnaissance de son service tant et si particuliers ne peuvent publier de cartes marines sans une autorisation préalable du françaises proviennent du Dépôt, mais il ne faut surtout pas pour autant imaginer une production exempte de toutes erreurs. Teulère, ingénieur en chef des bâtiments publié en 1800 au Dépôt des Cartes dont Beautemps-Beaupré en 1821 nous le rappelle : " Nous croyons devoir prévenir les navigateurs qui ont entre les mains les plans de tracées sur ces plans... Les prétendues passes des Portes et de la Grenotière, qui ont français et étrangers, doivent surtout être évitées avec le plus grand soin ».

Au cours de la période révolutionnaire le Dépôt des cartes et Plans subit de

multiples modifications. Si les divers décrets et arrêtés relatifs à sa réorganisation

instituent un définissent pas pour autant de manière précise ni le mode de recrutement, ni les

1795 commence une péri

documents et des instruments de qualité à ses officiers organise de façon méthodique le Dépôt sous la direction du vice-amiral de Rosily, commandé pour la 178
première fois par un marin chargé de la confection des cartes marines. Il occupe le fonctions remplies par les ingénieurs qui doivent plus tard constituer la spécialité de simples cartographes coupés de leur sujet, mais des opérateurs attentifs et impliqués dans les missions de sondages et de levés. Durant la belle saison ils leurs recherches afin de confectionner les documents nautiques. Ces hommes temps assimiler aux ingénieurs géographes de la Guerre, mais en définitive

Hydrographes dont les cadre

Guerre mondiale et dont la figure emblématique reste celle de Charles Beautemps- Beaupré, père de l'hydrographie moderne. Comme témoignage de sa valeur, le 25 t comme membre de la section de géographie et de navigation en remplacement du contre-amiral de Rossel.

2. Les premières cartes marines de l'Afrique occidentales

En ce qui concerne les côtes d'Afrique occidentale, la documentation existante et utilisable par un marin, est maigre. Le révérend père Labat présente en 1728 une

carte intitulée " Suite de la Coste de Guinée depuis la rivière de Volta jusqu'à

Jakin », dans son livre Voyage du Chevalier des Marchais . Quelques années plus tard, en 1740, l'ingénieur de la Marine Nicolas Belin publie la " Carte du Golfe de Bénin et partie de la côte de Guinée depuis la rivière Volta jusqu'au cap Formose ». En 1767 est publié le troisième volume du Petit Atlas maritime de Jacques-Nicolas Belin qui reprend en 127 cartes les côtes de l'Asie et de l'Afrique, mais encore une fois les informations fournies restent dans bien des cas très sujettes à caution

puisqu'elles ont été obtenues avant la résolution du problème de la longitude ;

res à la navigation. Il faut attendre le rapport de mission et les cartes de Verdun de la Crenne pour disposer d'éléments reconnus scientifiquement. Ce dernier, parti de Brest en octobre 1771, est chargé par l'Académie des Sciences de compléter les expériences menées au cours des deux précédentes missions de 1767 (Courtanvaux) et de 1768 (Fleurieu de l'Angle)

dont les résultats s'avèrent décevants. Si le but premier de la mission reste la

recherche de " la meilleure manière de mesurer le temps à la mer », des travaux sont aussi entrepris pour rectifier les cartes hydrographiques de l'archipel des 179
Canaries. Mais si les résultats sont bien plus sérieux et permettent une navigation sécurisée, ils sont encore très partiels. En 1775, l'Académie de Sciences confie au chevalier Jean-Charles de Borda une mission hydrographique et scientifique afin de soumettre les chronomètres de marine à de nouvelles expérimentations pour améliorer leur précision. Le marin académicien entreprend cette mission l'année suivante, emportant une horloge et une montre précises et parvient à déterminer de manière fiable les positions des principaux points des Canaries en substituant aux anciennes méthodes de détermination celle des relèvements astronomiques. Cependant, il ne s'aventure guère au-delà du cap Bojador. L'ouvrage relatant les étapes de cette mission est présenté au roi en 1778 ; il est illustré avec de nombreuses vues de côtes et une carte de la région couverte est publiée en 1780. A partir de 1784 et pendant plusieurs années, de Rosily officier et ancien compagnon de Kerguelen et de Suffren mène une campagne sur les côtes de Madagascar, des Comores et jusqu'au cap Gardafui en Afrique qu'il poursuit ensuite jusqu'en Conchinchine. Ce n'est

qu'après la Révolution et la période napoléonienne que les premiers relevés

systématiques sont entrepris notamment après le naufrage de la Méduse, le 2 juillet

1816, à l'origine d'un grand désarroi en métropole.

Par le traité de Paris, l'Angleterre doit restituer à la France ses anciens comptoirs de la côte d'Afrique dont celui du Sénégal, comprenant Saint-Louis, Gorée et toute la région côtière voisine de l'embouchure du Sénégal. Le commandant de La Méduse, Duroys de Chamauris reçoit la mission de transporter le nouveau gouverneur, le colonel Julien Schmaltz accompagné de sa famille, les fonctionnaires de la compagnie, les troupes et tout le matériel nécessaire, soit au total 122 personnes. Ne possédant que les cartes hydrographiques françaises de Bellin auxquelles il est impossible de se fier, le très incompétent commandant de la Méduse parvient par belle mer et temps calme à s'échouer sur le banc d'Arguin. Il est vrai que les cartes de Bellin sont si approximatives que l'on peut noter des différences de latitude de dix-huit à vingt minutes soit une quarantaine de kilomètres en latitude et une centaine de kilomètres en longitude ! Il existait bien deux ouvrage technique plus

récents ; le premier, Voyage à la Côte de Guinée, ou Description des côtes

d'Afrique, depuis le cap Tagrin jusqu'au cap de Lopez-Gonzalves, publié en 1803 par Pierre Labarthe, chef du bureau des colonies orientales et des côtes d'Afrique au ministère de la Marine entre 1794 et 1808 et le second, intitulé la Description nautique de la Côte d'Afrique depuis le Cap Blanc jusqu'au Cap Formose, publié en 1814, mais les renseignements hydrographiques fournis reprenaient en grande partie ceux de Bellin, sans vraiment apporter d'amélioration. De telles erreurs ne 180
pardonnent pas en mer. Il devient urgent d'effectuer les levées astronomiques et les sondages nécessaires à la confection de cartes sans défaut.

3. Des missions scientifiques

Il convient donc de réaliser une cartographie. En décembre 1816, le capitaine de vaisseau Roussin (1781-n des côtes occidentales la Bayadère et le Lévrier les recherches depuis Bojador la Méduse venait de faire naufrage, il parcourt environ 1 500 kilomètres de côtes. Il est accompagné de l'ingénieur hydrographe de Givry, élève de Beautemps-Beaupré qui réalise la conception et la confection de la carte du golfe situé entre le cap Blanc et le cap Vert où se trouve l'embouchure du fleuve Sénégal. Au cours de la campagne de 1816 la reconnaissance du banc d'Arguin est entreprise et l'on retrouve les restes de la Méduse. Un second voyage est organisé en 1817 au cours duquel la mission travaille entre Gorée, au Sénégal jusqu'aux Bissagos, dans le golfe première campagne hydrographique à proprement parler, sans grande ampleur il est vrai puisque à l'époque l'essentiel des moyens est octroyé à Beautemps-Beaupré pour la reconnaissance des côtes de France. Par conséquent, les manques sont nombreux et certaines zones ne sont pas encore couvertes, généralement les moins profondes, c'est-à-dire les plus dangereuses. Ainsi, en 1817, devant les Bissagots, le contre-amiral Roussin constate le peu de profondeur des canaux qui séparent les îles de l'archipel. La reconnaissance des lieux exige l'emploi de bateaux qui calent très peu si bien que trop fort tirant d'eau de ces bâtiments " l'a empêché d'approcher d'une grande partie des côtes situées entre le cap vert et la rivière de Gambie, et même de voir ces côtes». Il en résulte que dans la portion de côte visitée par la Bayadère, il se trouve de nombreuses lacunes : " on attend que des officiers de marine qui auraient parcouru ces côtes dans les bâtiments de faible tirant d'eau, aient recueilli les matériaux qu'exige cette exploration ». Cependant cette campagne sur un résultat probant reconnu et repris par toutes les nations maritimes européennes. Un livre d'instructions nautiques accompagne les premières cartes précises pour diriger les navires selon une navigation saine sur un littoral inhospitalier et dangereux. Pour autant les informations restent lacunaires, mais il faut toutefois rappeler que le matériel scientifique, notamment des montres très précises, pour connaître la longitude des lieux, est cher, et rare. Le capitaine Mauduit-Duplessix chargé du commandement de la division navale chargée de la répression de la traite des noirs et constituée en juillet 1820, demande avant son 181
départ pour Gorée qu'on lui fournisse des montres maritimes afin qu'il puisse assurer dans de bonnes conditions la partie hydrographique de sa mission. Ces fameux chronomètres lui sont refusés car ils sont trop rares. On ne cesse pour autant d'améliorer la couverture cartographique de cette côte en programmant des missions de plus en localisées, car l'imprécision est encore grande : " à l'égard de l'île de Zanzibar, les cartes varient beaucoup : M. Berghaus la place,

comme M. Brué sous 57°50' à l'Est de l'île de Fer ; il a connu trop tard les

observations du capitaine français M. Massieu de Clairval, d'après lequel d'Anville

a le plus approché de la vérité en plaçant Zanzibar sous 56°10' méridien de l'île de

Fer. Il résulte des nouvelles mesures des marins anglais et français que la côte

orientale d'Afrique, dans toutes les cartes précédentes a été trop avancée vers

l'Est ». Soit un degré et quarante minutes d'erreur ou plus clairement presque 200 kilomètres de différence en longitude entre les deux observations d'un même point ! On compulse aussi les travaux des marins anglais pour tenter d'améliorer la situation, mais à l'évidence la couverture cartographique est encore loin d'être sûre. Pour cette raison d'ailleurs le capitaine de vaisseau Massieu de Clairval expédie la frégate La Flore et la goélette La Dorade, commandées par Fortuné-Joseph Le Prédour, lieutenant de vaisseau qui reconnaît et fixe à l'aide d'observations astronomiques la position de la côte entre le cap de Naze et la rivière de Gambie en

1826. Au moyen de quatre montres Berthoud, deux fournies par le gouvernement et

deux autres appartenant au capitaine Massieu. " Nous avons déterminé la position géographique de Sierra-Leone et celle des points les plus remarquables de la côte de Malaguette et de la côte d'Or. Il a été fait un grand nombre d'observations dans le golfe de Benin et dans celui de Biafra ; la

latitude et la longitude ont été observées à l'entrée de Boni, à l'entrée du Gabon, et

auprès de l'embouchure des principales rivières de cette partie de l'Afrique » Le travail à accomplir reste impressionnant, si bien que le 26 septembre 1848, le ministre de la Marine décide qu'un ingénieur hydrographe soit attaché de manière permanente à la station des Côtes occidentales d'Afrique basée à Saint-Louis-du- Sénégal " afin de profiter des occasions qui peuvent s'offrir de recueillir de nouveaux éléments sur l'hydrographie de ces parages ». D'autant plus que les commandants militaires ont acquis les bases de la géodésie expéditive, consacrées par l'expérience, et répandue par les ingénieurs hydrographes embarqués sur les bâtiments militaires. En conséquence Charles Ploix arrive au Sénégal le 14 janvier

1849 et commence immédiatement par lever la partie navigable du fleuve. Il part

ensuite pour le Gabon sur la corvette la Recherche pour en reconnaître l'estuaire. 182
Les résultats de ces campagnes sont la publication de deux cartes, l'une du cours du Sénégal et l'autre de celui du Gabon. Quelques années plus tard sont publiées des Instructions nautiques complémentaires en grande partie traduites des instructions britanniques. Sous le second Empire, dans le cadre de l'affirmation d'une puissance maritime retrouvée et plus particulièrement dans celui d'une rivalité franco-britannique, " la

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