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II. — PARTIE RÉGIONALE

elles avec celles de l'ancien glacier. Le Bas-Dauphiné a été en partie déblayé mais de grandes moraines y restent en place



Nom Adresse Code postal Localité N° Tél.

Pl Ancien Champ De Foire Centre Commercial Champion 25 Pl Pce De La Reunion. 68100. Mulhouse. 03 89 66 53 52 ... Ligne Meteor Pyramides Meteor Metro.



Essais de folklore biblique magie

https://ia802607.us.archive.org/28/items/essaisdefolklore00sain/essaisdefolklore00sain.pdf



Mémoires

prétention de remplacer l'ancien et opulent manoir que messieurs les Anglais avaient brûlé en 1759. réunion au grand déplaisir de Lady Dorchester qui.



Saguenay–Lac-Saint-Jean

Sept 11 2016 thématique au pied de l'ancien château d'eau à ... port d'escale





English?french Dictionary

cherry?tree : cerisier cherubic : angélique former : ancienne ancien



POÉSIES COMPLÈTES

Versifiées selon l'ancienne règle et rangées comme des fleurs dans le au cerisier la nature déploie la stratégie de ses gammes combatives.



manuel pratique - dagriculture intertropicale

Ancien Gouverneur de la Réunion Le météore passé le cultivateur doit remédier au mal

Philippe Aubert de Gaspé

Mémoires

BeQ

Philippe Aubert de Gaspé

(1786-1871)

Mémoires

La Bibliothèque électronique du Québec

Collection Littérature québécoise

Volume 190 : version 1.1

2

Du même auteur, à la Bibliothèque :

Les anciens Canadiens

Divers

3

Mémoires

Édition de référence :

Québec, N. S. Hardy, Libraire-Éditeur, 1885. 4

Chapitre premier

Et ces choses vous remontois-je,

pour que cil qui orront ce livre croient fermement en ce que ce livre dist que j'ai vraiment veues et oïes.

MÉMOIRES DU SIRE DE JOINVILLE.

Je déteste toute préface ; ce qui ne m'empêche pas de la lire à l'encontre d'un grand nombre de lecteurs qui se privent de cette jouissance. Elle me fait l'effet de ce mauvais dîner auquel assistait notre grand satirique Boileau : il me semble toujours voir l'amphitryon prier les convives d'un air narquois de l'excuser. Je ne sais trop comment me tirer d'affaire après ce préambule : je ne voudrais pas être en contradiction directe avec moi-même en blâmant en autrui ce que je me vois contraint de faire en commençant ce chapitre.

Un grand nombre de mes amis qui ont lu " Les

Anciens Canadiens » plutôt avec leur coeur patriotique qu'en juges sévères, ont eu l'obligeance de me reprocher de n'avoir pas commencé à écrire il y a quelques quarante ans. Était-ce un compliment ? Était- 5 ce une épigramme ? Comme, malgré mon expérience, je n'ai jamais pu me persuader qu'on voulût mortifier quelqu'un de coeur joie, et encore moins un vieillard, j'ai pris la remarque en bonne part, et je me suis mis à écrire.

Si j'osais risquer un Irish bull, (un calembour

irlandais) je dirais que mon plus ancien contemporain étant moi-même, je dois d'abord m'occuper de mon mince individu. Je devrais en effet me rappeler tous les détails de ma vie depuis le jour même de ma naissance, car bien déchirant dut être le cri de douleur que je poussai en ouvrant les yeux à la lumière. Que m'importe après tout la critique ; je ne puis écrire l'histoire de mes contemporains sans écrire ma propre vie liée à celle de ceux que j'ai connus depuis mon enfance. Ma propre histoire sera donc le cadre dans lequel j'entasserai mes souvenirs. Le lecteur me pardonnera d'entrer en matière par un conte : je ne prends rien au sérieux, à mon âge, si ce n'est la mort ; le reste n'est qu'une comédie qui tourne souvent au tragique. " Tel est pris qui croyait prendre », c'est le refrain d'une ancienne chanson canadienne. 6

Le coin de Fanchette

Mettez-le dans le

coin...... J'ai oublié de le mettre dans le coin.

CONTE DE MA GRAND-MÈRE.

Il y avait jadis une femme nommée Fanchette :

c'était une gaupe, sans ordre s'il en fût, qui laissait tout traîner dans son ménage. Aux reproches qu'on lui faisait, elle répondait constamment : " J'ai oublié de le mettre dans le coin ; mettez-le dans le coin. » Le pauvre coin n'en pouvait plus, encombré qu'il était de ce qu'elle y avait accumulé depuis vingt ans. Si un de ses marmots se cassait le nez et poussait des cris pitoyables en le tenant à deux mains, Fanchette prenait l'enfant dans ses bras et lui disait pour le consoler : Ne pleure pas, mon amour, j'ai oublié de mettre cette satanée bûche, qui t'a fait tomber, dans le coin. Sa fille aînée, sortant un jour de sa chambre, en toilette de bal et les cheveux poudrés à blanc, s'accroche les pieds sur un baquet, tombe la tête dans un seau rempli d'eau sale, qu'elle renverse sur elle, et 7 se retire passée à l'empois depuis la tête jusqu'aux pieds en pleurant comme une Madeleine. Sa mère laisse sur le foyer une poêle pleine de graisse bouillante ; court à sa fille et lui dit : Ce n'est rien, ma chère miche : j'ai oublié de mettre ce chien de baquet et ce diable de seau dans le coin. Le grand-père, affligé d'une vue basse, accourt au bruit, tombe assis au beau milieu de la friture, crie comme un sauvage douillet que ses ennemis font rôtir ; et pendant que sa fille l'écorche comme une anguille en voulant décoller la partie de la culotte qui adhère à la peau du lâche martyr, Fanchette ne cesse de répéter pour le consoler : C'est ma faute, bon papa, j'ai oublié de mettre ma poêle dans le coin......... de la cheminée ; je n'y manquerai pas une autre fois. Le soir, son mari arrive de l'ouvrage, tombe sur un coffret qui était au beau milieu de la porte d'entrée, se fait, dans sa chute, une bosse au front grosse comme un oeuf de poule, jure comme un possédé en criant à sa femme d'apporter la bouteille au vinaigre pour bassiner la contusion. Fanchette court au garde-manger ; on entend un bruit de vaisselle cassée, le mari s'égosille à crier : Apporteras-tu à la fin le vinaigre ; où le diable t'a-t-il emportée que tu ne reviens plus ! - Ce n'est rien, mon homme, répond Fanchette, j'avais laissé la bouteille sur le plancher, et j'ai eu le 8 malheur de la casser, mais c'est égal, la saumure vaut encore mieux pour les bosses à la tête, et je cours à la cave.

La malheureuse Fanchette, dans son empressement,

s'accroche les jambes quelque part, tombe la tête la première dans la cave et se casse le cou. Je racontais un jour cette histoire à ma mère, laquelle, après en avoir ri d'assez bon coeur, elle, si propre et si rangée, me demanda où j'avais pris ce conte. - Mais c'est ma grand-mère qui me l'a fait, lui dis- je. - Fou que tu es, me dit-elle, tu avais à peine trois ans 1 , lorsque ma belle-mère mourut ; et ma mère est morte peu de mois après ta naissance. - Ce qui n'empêche pas, répliquai-je, que j'ai bien connu ma grand-mère, la dernière décédée, s'entend : elle avait une grande paire de lunettes d'argent qui lui pinçaient tellement le nez que si j'eusse été assez fort, lorsque je les empoignais avec mes petites mains, j'aurais plutôt déraciné le nez de ma chère grand-mère qu'emporté les lunettes sans le nez. Et je donnai une 1 J'avais deux ans et cinq mois lorsque ma grand-mère paternelle, Marie Anne Coulon de Villiers, passa de vie à trépas. 9 description graphique du nez de ma grand-mère : un nez à la Villiers de L'Isle-Adam, tel que devait en porter son ancêtre le Grand-Maître de l'ordre de Saint- Jean de Jérusalem : un nez, en un mot, à passer honorablement à l'inspection parmi ceux de l'ancienne chevalerie ; car vous m'avez souvent dit, ajoutai-je, que quand on parlait en famille de nez respectables, on disait un nez à la Villiers de L'Isle-Adam, en mémoire du cher ancêtre. 1 Ma mère reprit après quelques éclats de rire : - Tu ne sais donc pas, mon cher fils, que toutes les vieilles dames portaient autrefois des lunettes sans branches, appelées par dérision pince-nez ? tu auras confondu celles que tu as vues plus récemment avec celles de ta grand-mère dont tu ne peut avoir aucune souvenance. - Ah ! je n'en ai pas souvenance ! repris-je : elle qui me prenait sur ses genoux, le soir, qui me faisait jouer avec son chapelet orné de médailles !

Et j'en donnais une description exacte.

- Bah ! fit ma mère : tous les chapelets étaient les 1 Philippe Villiers de L'Isle-Adam mort en 1534, Grand-Maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, défend pendant cinq mois, Rhodes attaqué par 200,000 Turcs, et 400 bâtiments de guerre sous les ordres de Soliman. L'héroïque vaincu, après avoir erré pendant huit ans, obtint de Charles-Quint, les Îles de Malte et de Gozzo en toute souveraineté pour son ordre en 1530. 10 mêmes alors : c'est encore un rêve de ton imagination. - Un rêve de mon imagination ! m'écriai-je, piqué au vif : comme si tous les enfants n'avaient pas, au moins, une grand-mère sur deux, dont ils se rappellent ! Eh bien ! faites-moi l'honneur, madame, lui dis-je en lui faisant un profond salut, d'accepter ma main pour passer dans le salon. Ma mère se prêta en riant à mon offre galante et nous passâmes au salon. - J'ai vu ici, un soir, repris-je, une personne morte couverte d'un drap blanc : sur une petite table, là, (et je montrais la place), étaient deux cierges allumés ; au milieu un crucifix, un gobelet d'eau et une petite branche de sapin. Mon père était agenouillé ici, et pleurait ; vous étiez vous aussi à genoux, vous me teniez dans vos bras et vous me faisiez signe, en montrant mon père, de ne pas faire de bruit. - Impossible, dit ma mère en se parlant à elle- même : il n'avait pas trois ans ; et, pourtant, personne n'est mort dans cette maison depuis le décès de sa grand-mère ; il y a près de quinze ans. Nous finîmes par capituler : ma bonne mère, de son côté, m'accorda souvenance du nez, des lunettes, du chapelet et des médailles de ma grand-mère, et moi, du mien, je dus convenir que le conte de ma grand-mère 11

était de mon invention.

Le lecteur suppose, avec raison, que je divague avec mon conte : il faut me justifier d'une imputation si injurieuse à mon amour-propre d'auteur. Il me restait quelques anecdotes, bien insignifiantes sans doute, que j'avais oubliées de mentionner dans " Les Anciens Canadiens », mais qu'avec la ténacité d'un vieillard, je tenais à relater quelque part. Dans ce grand désarroi, une idée ingénieuse sembla me tirer d'affaire. Imitons cette chère Fanchette, pensais-je, et faisons de cet ouvrage, un coin, à sa façon, pour y déposer tout ce qui me passera par la tête tant des anciens que des nouveaux Canadiens : il n'en coûte après tout que la facture ; et le pis qui pourrait m'arriver serait de me casser le cou comme madame Fanchette. D'ailleurs je n'y mettrai pas plus d'ordre qu'elle ; j'entasserai les anecdotes à mesure qu'elles me viendront sans autre plan arrêté qu'un certain ordre chronologique, que je ne promets pas de toujours observer. Le lecteur me pardonnera donc de me présenter à lui le jour même de ma naissance. Le 30 octobre de l'année

1786, dans une maison de la cité de Québec, remplacée

maintenant par le palais archiépiscopal, un petit être bien chétif, mais très vivace, puisqu'il tient aujourd'hui la plume à l'âge de soixante-et-dix-neuf ans, ouvrait les yeux à la lumière. Après avoir crié jour et nuit pendant 12 trois mois, sans interruption, sous le toit de sa grand- mère maternelle, veuve du chevalier Charles Tarieu de Lanaudière, le petit Philippe Aubert de Gaspé fut transporté à Saint-Jean Port-Joli, dans une maison d'assez modeste apparence, ayant néanmoins la prétention de remplacer l'ancien et opulent manoir que messieurs les Anglais avaient brûlé en 1759. Je ne puis expliquer pourquoi j'ai souvenance de ma grand-mère paternelle avant celle de mon père et de ma mère : serait-ce parce que la vieille dame, ayant disparu tout à coup laissa un vide dans mon existence ? Je ne me rappelle en effet mon père et ma mère que le jour que je les vis agenouillés près du corps de ma grand- mère. Je devais ignorer la mort, et j'ai cependant conservé l'impression que ce corps inanimé, recouvert d'un drap blanc, était celui de mon aïeule paternelle, et que je ne la reverrais plus.

Je trouvais la vie pleine de charme pendant mon

enfance, ne m'occupant ni du passé ni encore moins de l'avenir. J'étais heureux ! Que me fallait-il de plus ! Je laissais bien, le soir, avec regret tous les objets qui m'avaient amusé, mais la certitude de les revoir le lendemain me consolait ; aussi étais-je levé dès l'aurore pour reprendre les jouissances de la veille. Je me promenais seul, sur la brune, de long en large dans la cour du manoir, et je trouvais une jouissancequotesdbs_dbs24.pdfusesText_30
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