[PDF] Laristocratie laïque du Glamorgan et labbaye de Margam (1147





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Laristocratie laïque du Glamorgan et labbaye de Margam (1147

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secours de quatre enfants cernés sur une épave par la marée montante et put les ramener à terre



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20 juin 2008 Swansea University E-Theses ... This item is brought to you by Swansea University. ... yeux enfoncés dans leurs cernes violâtres » (p. 26).



DYLAN THOMAS UN GALLOIS AU BAL MASQUÉ

Point zéro : c'est le 27 octobre 1914 à Swansea



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Élodie PAPIN

grade de Docteur de l'Université d'Angers et de Docteur de Swansea University sous le label de Nantes Angers Le Mans École doctorale : SCE - Sociétés, cultures, échanges

Discipline : Histoire, civilisations, archéologie et arts des mondes anciens et médiévaux (section 21)

Spécialité : Histoire médiévale

Unité de recherche :

- UMR CNRS 6258

Soutenue le : 10 décembre 2016

(1147 1283)

Volume 1

JURY

Rapporteurs : Janet BURTON, Professeur, University of Wales Trinity Saint David, Lampeter, Royaume-Uni

Frédérique LACHAUD, Professeur, Université de Lorraine, Metz-Nancy, France

Examinateurs : Martin AURELL

, Professeur, Université de Poitiers, Poitiers, France John FRANCE, Professeur émérite, Swansea University, Swansea, Royaume-Uni Daniel POWER, Professeur, Swansea University, Swansea, Royaume-Uni 2 autorise à le partager, reproduire, distribuer et communiquer selon les conditions suivantes : Consulter la licence creative commons complète en français : 3

DECLARATION

Je, soussignée Élodie PAPIN,

déclare être pleinement consciente que le plagiat de documents ou apport ou mémoire.

STATEMENT 1

This work has not previously been accepted in substance for any degree and is not being concurrently submitted in candidature for any degree. This thesis is the result of my own investigations, except where otherwise stated. Where correction services have been used, the extent and nature of the correction is clearly marked in a footnote(s). Other sources are acknowledged by footnotes giving explicit references. A bibliography is appended.

STATEMENT 2

I hereby give consent for my thesis, if accepted, to be available for photocopying and for inter-library loan,

and for the title and summary to be made available to outside organisations.

I hereby give consent for my thesis, if accepted, to be available for photocopying and for inter-library loans

after expiry of a bar on access approved by the Swansea University.

30/09/2016

4 Bien que les remerciements soient un exercice quelque autre. vont également à Alison Williams qui a

Je ne remercierai jamais assez Noël-Yves Tonnerre qui a joué un grand rôle dans la genèse de ce

à mon comité de suivi de thèse.

échanges, Jean- Angers, le

t The Glamorgan County History Trust qui chaleureusement. Mes pensées vont aux membres du Centre for Medieval and Early Modern Research pour leurs conseils bienveillants.

Aux archivistes de la National Library of Wales à Aberystwyth, de la British Library à Londres,

de la Hereford Cathedral Library à Hereford, du West Glamorgan Archive Service à Swansea et des

Glamorgan Archives à Cardiff pour leur aide précieuse dans mes recherches documentaires.

À mes amis qui ont partagé les hauts et les bas de ces dernières années. À Aline qui fut la première

mon travail. À Amélie

qui fut le rayon de soleil de nos jours de pluie gallois et qui mériterait sa propre page de remerciements

délicieux Welsh cakes.

Enfin, comment pourrais-je les oublier ? À mes parents et à Aurélia, Grégory et Alexia qui sont

toujours là pour moi.

À Nicolas.

5 En 1188, Giraud de Barri accompagnait Baudouin de Forde, archevêque de Cantorbéry,

dans un voyage à travers le pays de Galles afin de prêcher la croisade lancée l'année précédente

1. Faisant le récit de ce périple dans son

, il relate leur séjour en Glamorgan. Après avoir traversé la rivière Alors, le lendemain, nous fîmes une pause pour exposer publiquement la croix à Llandaff, un autre ; des deux peuples, beaucoup prirent la 2. La société double qui se dessinait devant les yeux de Giraud de Barri, dont il était lui- -normands ; entre les

élites aristocratiques galloises et anglo-normandes, certes chrétiennes, mais " étrangères », en

Glamorgan. Une présence anglo-normande est effectivement attestée aux portes du Glamorgan de Deheubarth, fut tué par Caradog ap Gruffudd aidé par " les Français sur les bords de la

Rhymney »3. ǒ

appartenait au royaume de Morgannwg. En 1081, la mort de Caradog ap Gruffudd, considéré comme le dernier roi de Morgannwg, à la bataille de Mynydd Carn conduisit le royaume gallois

à une grande confusion politique4. Ayant perdu soudainement un de ses clients les plus

eterre mena une expédition 1

italique. Dans ce cas, la graphie la plus courante dans la documentation a été préférée (par exemple, "

», " », " »). Pour certains patronymes anglo-normands, leur forme la plus habituelle non-francisée

a été choisie (par exemple, " Fitzwarin »).

2 , , VI, IK, I, 7, p. 67 : "

3 , éd. T. Jones, University of Wales Press, Cardiff, 1941 (version galloise), p.

éd. T. Jones, University of Wales Press, Cardiff, 1955, p. 26-27 : "

4 Pour une analyse complète de la situation politique du royaume de Morgannwg dans la seconde moitié du XIe

siècle, voir notamment J. B. SMITH, " The Kingdom of Morgannwg and the Norman Conquest of Glamorgan »,

, III, p. 1-43, en part. p. 2-9 ; D. CROUCH, " The slow death of kingship in Glamorgan, 1067-1158 »,

, 29, 1985, p. 20-41. 6 normande aurait été construite à Cardiff5 anglo-normande au pays de Galles marquée par la mort de Rhys ap Tewdwr, roi de Deheubarth, des mains des hommes de Bernard de Neufmarché envahissant le royaume de Brycheiniog

(Brecon). Les hommes de Roger de Montgomery avancèrent, quant à eux, à travers les

montagnes jusque dans le Dyfed et le Ceredigion depuis la frontière du Shropshire. Ignorée par les chroniques, la campagne menée dans le Morgannwg par Robert fils- royal et seigneur de Creully en Normandie, accompagné selon une légende bien

postérieure par ses " douze chevaliers » depuis Gloucester ou Bristol fut probablement

6 tradition historiographique. -normandes en Glamorgan,

Saint-

au milieu du XVIe siècle7. Ralph A. Griffiths, qui analysa la tradition historiographique

de la " conquête normande » du Glamorgan, présenta Edward Stradling de la manière suivante :

" ifeste combattre les revendications du comte William de Pembroke aux pouvoirs considérables »8. À Londres, il rencontra le principal secrétaire et conseiller de la reine, Sir William Cecil. " qui aurait soutenu des origines beaucoup plus obscures que celles de Stradling. Sa nouvelle connaissance, avec un savoir en histoire, Saint- et la

9 ». Entre 1561 et 1566, Stradling forgea une ascendance plus prestigieuse à Cecil

5 D. CROUCH, " », p. 27-28.

6 J. B. SMITH, " The Kingdom of Morgannwg and the Norman Conquest of Glamorgan », p. 9-11 ; R. A.

GRIFFITHS, " The Norman Conquest and the Twelve Knights of Glamorgan », , 3, 1964, p.

153-169, en part. p. 157-161 ; D. CROUCH, " », p. 29-30.

7 E. D. JONES, " Stradling family, Glam. », , [en ligne] http://yba.llgc.org.uk/en/s-

STRA-MOR-1275.html (consulté le 18/02/2015).

8 R. A. GRIFFITHS, " The Norman Conquest and the Twelve Knights of Glamorgan », p. 154.

9 7 conquête du Glamorgan » par Robert fils-Hamon et ses douze chevaliers intitulé 10 Plusieurs copies circulèrent immédiatement en anglais. David Powel publia une de ces copies dans son par Humphrey Llwyd11. La même année, la traduction galloise fut terminée par ou pour John e, était une cousine de Stradling12. Basé sur une légende circulant dans le Glamorgan dès le XVe siècle13, ce récit de la conquête normande du Glamorgan e

siècle. La légende de la conquête que Stradling traite très brièvement dans son écrit ne peut être

appartenu au répertoire des légendes médiévales racontées par les bardes et les conteurs (gal.

de John Leland en contiendrait la version écrite la plus ancienne (1543)14. Une version écrite aurait pu également exister dans le son séjour dans le Glamorgan dans les années 1530, peut-15. Toutefois, les concernant la participation de certaines familles anglo-normandes à la conquête. Stradling

des lignages anglais installés dans les régions conquises par les Normands. Il consacra un quart

accompagnèrent Robert fils-Hamon16. Les multiples défauts de son récit seraient aussi liés au

désir sous- -1547).17 Si Ralph A. Griffiths a confirmé la culpabilité de Stradling en relevant de nombreux anachronismes, la disparition de sources majeures comme le

10 Publié en annexe dans R. MERRICK, ,

éd. J. B. James, South Wales Record Society, Barry, 1983, p. 150-163.

11 R. A. GRIFFITHS, " The Norman Conquest and the Twelve Knights of Glamorgan », p. 155-156.

12 R. MERRICK, , p. 147.

13 H. PRYCE, " The Normans in Welsh History », , 30, 2007, p. 1-18, en part. p. 6.

14 R. MERRICK, , p. 147. J. LELAND, , éd.

Th. Hearne, 9 vols., Sheldonian Theatre, Oxford, 1770 (1ère éd. 1710) ; J. LELAND, , éd. L. T. Smith, 5 vols, G. Bell, Londres, 1906-1910.

15 R. MERRICK, , p. 148.

16 , p. 147.

17 H. PRYCE, " The Normans in Welsh History », p. 6.

8 plupart des lignages anglo-normands du Glamorgan apparaissent effectivement aux XIIe et

XIIIe siècles, cependant très peu peuvent être considérés comme ayant participé à la conquête

aux côtés de Robert fils-Hamon18. Le traité de Stradling a rapidement inspiré un autre historien local. Entre 1576 et 1584, Rice Merrick rédigea une histoire du Glamorgan du haut Moyen Âge au XVIe siècle suivie se topographique et géographique de la région, paroisse par paroisse, dans un ouvrage intitulé 19. Son histoire politique se répartit autour de deux

événements majeurs Dans le

les limites de ce territoire. Il décrit ensuite les particularités du et des , régions caractérisant le Glamorgan en deux espaces géographiques. C dernier seigneur du Morgannwg », et de la conquête du inistration et au gouvernement de la seigneurie, ainsi -Hamon à Henri VIII. Il y résume

20. Merrick le recopiant presque mot

pour mot, le travail de Stradling apparaît en filigrane de son ouvrage21. Le troisième et dernier

livre contient une description du Glamorgan au XVIe siècle listant les paroisses, les châteaux,

les rivières, les ponts, les forêts, mais aussi les marchés et les foires, et les différents shérifs du

22.

mentionne généralement ses sources. Pour construire son travail, il avait accès à de nombreux

textes médiévaude Geoffroy de Monmouth et la de Giraud de Barri. Il cite également John Bale, William Caxton, Robert Fabian, Edward Hall, William Lambarde, John Leland, Humphrey Llwyd, John Staw, et Polydore Vergil23. Merrick utilisa aussi le

18 R. A. GRIFFITHS, " The Norman Conquest and the Twelve Knights of Glamorgan », p. 167-168.

19 R. MERRICK, ; G. J. WILLIAMS, " Merrick, Rice (Rhys Meurug) (d. 1586-7) »,

, [en ligne] http://yba.llgc.org.uk/en/s-MEUR-RHY-1586.html (consulté le

18/02/2015).

20 Le manuscrit original de a disparu depuis la fin du XVIIe siècle, R. MERRICK,

, p. xvii-xviii.

21 , p. xx.

22 , p. xviii.

23 , p. xix.

9 » conservé au chapitre cathédral de Llandaff au XVIe siècle24. Une des sources les plus importantes pour Merrick fut le

à dater, débuta très certainement avant 130025. Le cartulaire était notamment ponctué de

e et début du XIIIe siècle. Dans les années

Saint- auprès duquel Rice Merrick

-1646, le cartulaire était toujours à Saint- quand y séjourna26 est la de Merrick un écho singulier chez les historiens qui ne se privèrent pas primaire. Citant la " légende transmises par Merrick à partir du types de e siècle et soutient le plus souvent la qualité de son travail historique.

Au cours du XXe

la vision pionnière des travaux de William Rees. Son étude de la région voisine du Brecon 27
monographies régionales28édition de sources publié en 1910 par George T. Clark29. Ingénieur et historien anglais, George T. Clark

était passionné par les fortifications médiévales. Une grande partie de ses écrits et de ses plans,

réalisés au cours de ses visites des châteaux et des jamais été publiée30 en 1883 et un second

24 R. MERRICK, , p. xx.

25 , p. 148.

26 , p. xxviii.

27 W. REES, " The Mediaeval Lordship of Brecon », , 1915-1916, p. 165-224. William Rees étudia également

le sud du pays de Galles et la Marche galloise dans , , Oxford University

Press, Oxford, 1924.

28 J. S. CORBETT, , éd. D. R. Paterson, William

Lewis pour Cardiff Naturalists Society, Cardiff, 1925 ; L. D. NICHOLL, , Williams Lewis, Cardiff, 1936.

29 G. T. CLARK, , William Lewis, Cardiff,

1910. Pour une biographie de George T. Clark, voir H. J. RANDALL, " Clark, George Thomas (1809-1898) »,

, [en ligne] http://yba.llgc.org.uk/en/s-CLAR-THO-1809.html (consulté le

18/02/2015).

30 N.L.W., Manuscripts n° 5171-5234, n° 6115, n° 11082, n° 14991-15004.

10 étudiant les principaux lignages du Glamorgan intitulé ae ae en 188631. A la fin des années 1950, Jenkin Beverley Smith renouvela conquête normande

partir des sources des XIIe et XIIIe siècles32. Aux côtés notamment de Rees Davies et de Ralph

du Glamorgan et du Gower dirigée par Glanmor Williams. En 1971, le troisième volume fut entièrement co-normands en Glamorgan à 33
gieuses et littéraires à travers la division géographique du et des . Un second travail de synthèse sur les premiers châteaux du Glamorgan fut publié en 1991 par la Royal Commission on Ancient and Historical Monuments in Wales34. Riche en cartes et en iconographies, cette

étude historique et archéologique des fortifications médiévales offre une base complète pour

-normande et aristocratique dans le Glamorgan à partir du XIIe siècle.

Lorsque Robert de Gloucester fonda l

-normande avait atteint ses limites en Glamorgan. D'une très grande taille, en comparaison des autres seigneuries de la Marche galloise, la seigneurie de Glamorgan

35. Elle tenait de cette taille importante une de ses

principales spécificités. La Marche galloise se caractérisait en effet par un " patchwork de

31 G. T. CLARK, ,

Whiting & Co., Londres, 1983 ; ,

, Wyman and Sons, Londres, 1886.

32 J. B. SMITH, " The Lordship of Glamorgan », , 2, 1958, p. 9-37 ; voir également sa thèse, ,

, MA Dissertation, University of Aberystwyth, 1957 (non publiée).

33 Gl. WILLIAMS, T. B. PUGH, M. F. WILLIAMS (dir.), , University

of Wales Press, Cardiff, 1971.

34 R.C.A.H.M.W.,

, H.M.S.O., Londres, 1991. Cet ouvrage f , H.M.S.O., Cardiff, 1976 ; , , H.M.S.O., Cardiff,

1976 ; ,

, H.M.S.O., Cardiff, 1982 ; , , H.M.S.O., Cardiff, 2000.

35 J. B. SMITH, " The Lordship of Glamorgan », p. 11 ; R.C.A.H.M.W.,

, III, 1a, p. 3. 11 seigneuries compactes swestry et de Clun contrôlée par les Fitzalan, la seigneurie de Caus par les Corbet, ou plus au sud du pays de Galles, la seigneurie de Gower contrôlée par les Briouze ou encore la seigneurie de Pembroke par les Maréchal36 particularité majeure de la seigneurie de Glamorgan résidait dans son rattachement direct au anglo-galloise. Au sud, la seigneurie bordait la mer de Bristol tandis que le nord se distinguait par de hauts plateaux escarpés dans le prolongement des montagnes du centre du pays de Galles.

De cet entre-

ou et les plateaux nommés . Ces derniers

la Taff, creusent de profondes vallées avant de se jeter dans la mer. Ainsi, la vallée de la Neath

ee siècle de landes et de forêts.

Dépeignant le Glamorgan à la fin du XVIe

des avec la richesse agricole du espaces. Il présenta le comme un espace " renommé aussi bien pour la fertilité de son sol,

température et les bienfaits de son air ». Il poursuivit en énumérant " les bons prés et les

pâturages féconds, les plaines fertiles et adaptées pour le labour, donnant abondance de toutes

sortes de grain »37. Mais, la description de Rice Merrick occulte la division interne du entre entre la rivière Ogmore et Barry. Deux étendues moins productives encadrent le : la région de Margam-

hauteurs de Cefn Cribwr près de Kenfig Hill à celles de Saint-Nicholas en passant par les pentes

de Cefn Hirgoed, Saint-Mary Hill et Saint-

36 M. LIEBERMAN, " », , 125, 517, 2010, p. 1357-1381, en

part. p. 1358, p. 1373, p. 1375.

37 Pour la description complète du Glamorgan par Rice Merrick, voir R. MERRICK, , p.

13-15 : "

12 secondaire créait dans les déplacements nord-sud entre le et les seront à prendre -normande38. En outre, une autre remarque doit être faite concernant cette division ternaire du Glamorgan. Bien que tout à fait

pertinente géographiquement, elle apparaît artificielle par rapport à la façon dont les hommes

du Moyen Âge percevaient cet espace. La documentation écrite ne dissocie jamais les trois espaces géographiques du Glamorgan, mais présente la région comme une seule entité. Au tournant des XIIe et XIIIe siècles, la terre de Rhirid ap , propriétaire terrien gallois, à

North Cornelly était ainsi considérée " en Glamorgan »39 sans aucune différenciation

géographique des régions formant le Glamorgan. De même, en 1281-1283, la ville de Newcastle (Bridgend) se situait " en Glamorgan »40. Cependant, cette division ternaire de la géographie du Glamorgan conditionna fortement

ouest le long du littoral. Elle influença également le développement de la structure

administrative de la seigneurie. Les plaines entre les rivières Rhymney et Taff, qui formaient le de Cibwr, dans lesquelles se situait le de la seigneurie à Cardiff furent soumises directe de Robert fils-Hamon. Avec le segment côtier partagé en fiefs de chevaliers (angl. ) entre les hommes qui avaient accompagné Robert fils-Hamon, ce territoire devint le , connu également sous le nom de 41. Cette bande littorale correspondait plus ou moins à la pénétration scandinave et saxonne en Glamorgan " dont e siècle peut être considérée es plus tôt »42. Les e siècle, et les personnelle de certains hommes de Robert fils-

38 Cette remarque fut faite par J. B. Smith dans J. B. SMITH, " The Kingdom of Morgannwg and the Norman

Conquest of Glamorgan », p. 12. Pour une description détaillée des caractéristiques géographiques de la région,

voir , p. 11-13 ; R.C.A.H.M.W., , III, 1a, p. 2-5.

39 N.L.W., P&M n° 18 : "

40 N.L.W., P&M n° 75 : " ».

41 Le terme latin de désignait également la cour comtale à laquelle les tenants du comte devaient assister.

Pour éviter toute confusion, le terme de sera employé pour désigner la cour comtale tandis que celui

de du comte de Gloucester ; J. B. SMITH, , p. 27 ; , " The Lordship of Glamorgan », p. 15 ; , " The Kingdom of Morgannwg and the

Norman Conquest of Glamorgan », p. 16.

42 J. B. SMITH, , p. 27.

13

leur intégration à la seigneurie de Glamorgan tout en conservant une certaine indépendance vis-

à-vis du comte de Gloucester créant, par conséquent, " seigneurie »43. Ces seigneuries correspondaient aux anciens gallois, ce qui donnait à leurs possesseurs anglo- (fr. seigneurie). En théorie, chaque royaume gallois se divisait en plusieurs (sing. ) composés de deux (sing. , angl. ou (sing. 44. Les seigneuries " commotales » (angl. , de Meisgyn et de Senghennydd restèrent entre les mains de chefs gallois. Celles de Coity et de Llanbleddian -normands45. Pour Beverley Smith, la dualité de la seigneurie de Glamorgan ne résidait pas dans la dichotomie entre Gallois et Anglo-normands, mais bien dans la dualité entre le et ces seigneuries " commotales »46 anglo-normande des " unité de pénétration » anglo-normande au pays de Galles, caractérisai47. seigneurie de Glamorgan comme une composante de la Marche galloise. Derrière le concept de

Marche galloise (angl.

-normands à partir -1283. Elle resta séparée de la Principauté avant son 48 -normandes49. Cette

43 J. B. SMITH, , p. 17.

44 R. R. DAVIES, , Oxford University Press, Oxford, 2000, (1ère éd. sous ce

titre, 1991 ; 1ère éd. sous le titre , 1987), p. 21 ; Ph. JENKINS, " Regions and Cantrefs in Early Medieval Glamorgan », , 15, 1988, p. 31-50, en part. p. 33.

45 J. B. SMITH, , p. 30 ; ., " The Lordship of Glamorgan », p. 17.

46 J. B. SMITH " The Lordship of Glamorgan », p. 17.

47 , p. 18 ; R. R. DAVIES, , p. 21.

48 R. R. DAVIES, , p. 272 ; M. LIEBERMAN, "

Wales », p. 1357 ; ., ,

Cambridge University Press, Cambridge, 2010, p. 4-5.

49 R. R. DAVIES, , p. 272 ; R. R. DAVIES, " Frontier Arrangements in Fragmented Societies :

Ireland and Wales », R. Bartlett, A. MacKay (dir.), , Oxford University Press, Oxford,

1992, p. 77-100, en part. p. 81 ; M. LIEBERMAN, , p. 10-11.

14

50. Un système de la marche ou des marches

Théorisée par Louis Halphen, la marche carolingienne correspondrait aux " provinces qui et prend le tit star des

autres comtes, il administre, juge, lève les impôts, promulgue les décisions impériales »51. Mise

en place comme " une entité géographique et administrative à finalité militaire », la marche

concentration du pouvoir entre les mains

» ou " marquis » au IXe

appelé " marche »52.

Pour autant, si le terme de

mis en évidence par Max

Lieberman53. À la fin du XIIe siècle, la seigneurie de Glamorgan avec les autres seigneuries de

Malgré la perception contemporaine de son éloignement géographique de la frontière anglo-

galloise, plusieurs éléments permettent de la lier à la Marche galloise. Comparant cette dernière

à la marche de Normandie, Max Lieberman remarqua certaines similitudes dans le développement de ces deux espaces, points communs seigneuries anglo-normandes du sud du pays de Galles. "

50 M. LIEBERMAN, , p. 11.

51 L. HALPHEN, , Albin Michel, Paris, 1947, p. 154. La définition de Louis

alité ; voir notamment P. RICHE, , Hachette, Paris, 1983, p. 138. Toutefois, elle dans M. ZIMMERMANN, " Le concept de Catalogne », Ph. Sénac (dir.), , Casa de Velázquez/Universidad de Zaragoza, Madrid, 1991, p. 29-49.

52 M. ZIMMERMANN, " Le concept de », p. 30. Sur la question du marquis, voir J. DHONDT,

" », , 19, 1948, p. 407-417, en part. p. 416-417.

53 M. ZIMMERMANN, " Le concept de », p. 39 ; M. LIEBERMAN, ,

p. 8-22. 15 ce que les confins gallois partageai avaient en commun avec les territoires conquis du sud du pays de Galles54 ». Ces

caractéristiques, dont la seigneurie de Glamorgan était elle aussi dotée, procéderaient du

" bagage culturel » que les Normands apportèrent en Grande-Bretagne après les avoir

expérimentées sur la frontière normande55 aristocratie d56. Ces différents aspects de la Marche galloise et de la seigneurie de Glamorgan ne sont pas sans rappeler ceux mis en e tait " pas

administrée directement par le pouvoir comtal », mais grâce à " une multitude de castra »

contrôlés par " des seigneurs aventuriers »57. contrôlée par les pri

et ses institutions, était acceptée. Pour Rees Davies, " la Marche galloise, par conséquent, était

une zone frontalière étendue, modelée par le caractère et la chronologie de la pénétration anglo-

normande et de la conquête du pays de Galles »58. Ces dernières avaient dessiné une frontière

plurielle représentée par la distinction entre et certaines seigneuries comme Coity en Glamorgan. Cette fragmentation de la frontière était

comparable à la situation irlandaise, mais totalement opposée à la nette définition de la frontière

anglo- sur invitation » des colons anglo-normands et

leur assimilation rapide à la société locale59. Au pays de Galles comme en Irlande, aucune des

multiples frontières ne coïncidait avec une autre60. Ces quelques remarques de Rees Davies sur

la frontière anglo-galloise laissent transparaître la complexité du concept de frontière et les

difficultés de son application au monde médiéval. Utilisé de plus en plus fréquemment par les

médiévistes, le concept de frontière peut faire référence à "quotesdbs_dbs24.pdfusesText_30
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