[PDF] ASSEMBLÉE NATIONALE RAPPORT 25 juin 2008 A. LA





Previous PDF Next PDF



Circulaire DGT n° 2009 5 du 17 mars 2009 relative à lapplication

17 mars 2009 Cet accord est la première illustration de l'application de la loi du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social.



La négociation collective en 2007

21 nov. 2007 Cet accord est la première illustration de l'application de la loi du. 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social.



La négociation collective en 2007

21 nov. 2007 Cet accord est la première illustration de l'application de la loi du. 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social.



La place de la négociation collective en droit constitutionnel

négociation collective » dans notre droit du travail n'est plus du tout ce Loi de modernisation du dialogue social » : la loi Larcher du 31 janvier 2007 ...



RAPPORT SUR LA RÉFORME DE LA REPRÉSENTATIVITÉ

L'exigence première à laquelle doit répondre ce rapport est au La loi n° 2007-130 du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social



Chapitre 3 La transparence par la consultation publique et la

La loi du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social a introduit pour tout projet gouvernemental impliquant des réformes dans les domaines des 



ASSEMBLÉE NATIONALE RAPPORT

25 juin 2008 A. LA LOI DU 31 JANVIER 2007 DE MODERNISATION DU DIALOGUE SOCIAL . ... Cette loi a donné lieu à une première application avec la récente ...



Partie 0 - Sommaire

19 juil. 2009 La loi du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social ... En application de cette loi de 2007 un accord interprofessionnel et.



Les reponses tripartites a la crise economique dans les principaux

chômage – la nécessité d'un dialogue social tripartite apparait renforcée dans application de la loi de janvier 2007 un document d'orientation sur « la ...



Le développement de la culture du dialogue social en France

7 juin 2016 Application des accords collectifs à l'Outre-mer ... La loi « Larcher » du 31 janvier 2007 relative à la modernisation du dialogue social a ...

ASSEMBLÉE NATIONALE RAPPORT N 992
______

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 25 juin 2008.

RAPPORT

FAIT

AU NOM DE LA COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES,

FAMILIALES ET SOCIALES SUR LE PROJET DE LOI

(n° 969) portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail,

PAR M. JEAN-FRÉDÉRIC POISSON,

Député.

- 3 -

SOMMAIRE

___ Pages

INTRODUCTION.............................................................................................................. 7

I.- LA POSITION COMMUNE DU 9 AVRIL 2008................................................................ 9

A. LA LOI DU 31 JANVIER 2007 DE MODERNISATION DU DIALOGUE SOCIAL........ 9 B. LA PRÉPARATION ET LES SUITES DE LA POSITION COMMUNE DU

9 AVRIL 2008

............................................................................................................ 10

II.- LA DÉMOCRATIE SOCIALE : UNE LÉGITIMITÉ SYNDICALE REFONDÉE............... 15 A. UNE LÉGITIMITÉ DE LA NÉGOCIATION COLLECTIVE FONDÉE SUR

L'AUDIENCE ÉLECTORALE

..................................................................................... 15

1. La représentativité, une notion historiquement marquée............................... 15

2. Les particularismes de la représentation syndicale française........................ 18

a) Une tradition de coproduction de la norme sociale.......................................... 18 b) et, parallèlement, le plus faible taux de syndicalisation en Europe................... 20 c)... qui s'expliquent par des raisons historiques et institutionnelles..................... 21 d) ... mais qui induisent un problème de légitimité de l'organisation actuelle de la représentativité syndicale ........................................................................ 23

3. La modernisation d'un droit relativement figé depuis 1966............................ 24

a) Le droit de la représentativité n'a que peu évolué depuis quarante ans............. 24

b) Les règles de validité des accords collectifs ont connu une première réforme importante en 2004 ............................................................................. 27 c) Le présent projet de loi retranscrit le plus fidèlement possible dans le droit positif les avancées de la position commune ..................................................... 28 B. LA RELANCE DE LA NÉGOCIATION COLLECTIVE DANS LES PETITES

ENTREPRISES

......................................................................................................... 37

1. Le problème posé par la faiblesse de la représentation des salariés

dans les petites entreprises .............................................................................. 37

2. Les résultats mitigés des tentatives de relance de la négociation

collective

............................................................................................................. 39

3. Les propositions des partenaires sociaux pour lever les principaux

obstacles à la négociation ................................................................................. 40 - 4 - C. LE FINANCEMENT DES ORGANISATIONS SYNDICALES...................................... 41

1. Le financement des organisation syndicales et professionnelles

aujourd'hui

.......................................................................................................... 41

a) La question des ressources des organisations syndicales et professionnelles

............................................................................................... 41

b) La question de la transparence des modes de financement................................ 43

2. Les moyens pour garantir la transparence et la sécurité juridique du

financement des organisations syndicales et professionnelles ..................... 43 III.- LE TEMPS DE TRAVAIL : UN CADRE JURIDIQUE PLUS SIMPLE ET LAISSANT PLUS DE PLACE A LA NÉGOCIATION COLLECTIVE ................................... 45 A. DES QUESTIONS RÉCURRENTES AFFECTANT LE DROIT DU TEMPS DE

TRAVAIL

................................................................................................................... 45

1. Un droit trop complexe....................................................................................... 45

a) Une construction par strates............................................................................. 45

b) Un droit complexe............................................................................................ 47

2. Un droit trop contraignant.................................................................................. 48

a) De multiples situations de blocage dans les entreprises.................................... 48

b) De fortes attentes des salariés.......................................................................... 50

3. Un droit reposant insuffisamment sur la négociation collective..................... 51

a) Donner la priorité à la négociation collective................................................... 51

b) L'intervention législative comme garant........................................................... 53

B. DES RÉPONSES PRAGMATIQUES......................................................................... 54

1. La modification des règles relatives au contingent d'heures

supplémentaires

................................................................................................. 55

2. La refonte du régime des conventions individuelles de forfait....................... 55

a) Les conventions de forfait en heures sur la semaine ou sur le mois................... 56

b) Les conventions de forfait en heures ou en jours sur l'année............................. 56

3. L'unification des différents régimes de répartition des horaires de

travail

................................................................................................................... 57

TRAVAUX DE LA COMMISSION.................................................................................. 61

I.- AUDITION DU MINISTRE.............................................................................................. 61

II.- EXAMEN DES ARTICLES............................................................................................ 83

TITRE I

ER

: LA DÉMOCRATIE SOCIALE..................................................................... 83

Chapitre I

er

: La représentativité syndicale................................................................ 83

Article 1

er

: Critères de représentativité syndicale..................................................... 83

- 5 - Article 2 : Règles de détermination de la représentativité des organisations syndicales aux différents niveaux de dialogue social ......................................... 93

Après l'article 2............................................................................................................. 111

Chapitre II : Les élections professionnelles.............................................................. 111

Article 3 : Modalités des élections professionnelles................................................. 111

Chapitre III : La désignation du délégué syndical.................................................... 119

Article 4 : Conditions de désignation des délégués syndicaux................................ 119

Chapitre IV : Le représentant de la section syndicale............................................. 125

Article 5 : Conditions de constitution des sections syndicales et création d'un représentant de la section syndicale .................................................................... 125 Chapitre V : La validité des accords et les règles de la négociation collective

......................................................................................................................... 130

Article 6 : Conditions de validité des accords collectifs de travail.......................... 130

Article 7 : Négociation collective par les représentants élus du personnel et les salariés mandatés ............................................................................................ 144

Chapitre VI : Ressources et moyens........................................................................... 155

Article 8 : Ressources et moyens des organisations syndicales et professionnelles

...................................................................................................... 155

Chapitre VII : Dispositions diverses et transitoires................................................. 164

Article 9 : Date limite de première mesure de l'audience au niveau des branches et au niveau national et interprofessionnel et règles transitoires de représentativité aux différents niveaux du dialogue social ............................ 164 Article 10 : Règles transitoires en matière de validité des accords collectifs et entrée en vigueur des nouvelles règles ................................................................ 167 Article 11 : Règles transitoires en matière de désignation des délégués syndicaux et entrée en vigueur des nouvelles règles ...................................... 170
Article 12 : Période transitoire pour la validité des accords conclus par les représentants élus du personnel ou les salariés mandatés ............................... 169

Article 13 : Conditions de dénonciation des accords collectifs............................... 170

Article 14 : Entrée en vigueur de la procédure de certification et de publicité des comptes des organisations syndicales et professionnelles ......................... 173 Article 15 : Rapport du Gouvernement au Parlement Propositions du Haut conseil du dialogue social au ministre chargé du travail ..................................... 174

Après l'article 15........................................................................................................... 175

TITRE II : LE TEMPS DE TRAVAIL.............................................................................. 176

Avant l'article 16........................................................................................................... 176

Article 16 : Contingent annuel d'heures supplémentaires - Repos compensateur de remplacement ........................................................................... 177

Article 17 : Conventions individuelles de forfait......................................................... 190

Article 18 : Dispositifs d'aménagement du temps de travail.................................... 208

- 6 - Article 19 : Adaptation des dispositions des lois du 8 février 2008 pour le pouvoir d'achat et du 21 août 2007 en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat

....................................................................................................... 217

Article 20 : Coordination.............................................................................................. 223

TABLEAU COMPARATIF.............................................................................................. 227

AMENDEMENTS NON ADOPTÉS PAR LA COMMISSION...................................... 285

ANNEXES........................................................................................................................ 293

ANNEXE 1 : Liste des personnes auditionnées............................................................... 297

ANNEXE 2 : Texte de la position commune du 9 avril 2008 sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme......................... 299

ANNEXE 3 : Éléments de droit comparé européen.........................................................

311
- 7 -

INTRODUCTION

L'Assemblée nationale est saisie du projet de loi portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail. Ce projet de loi est essentiel à plus d'un titre. Trois termes peuvent en résumer la lettre et l'esprit : rénovation, légitimation, simplification. Rénovation d'abord. Alors que la notion de représentativité syndicale a

peu évolué depuis 1966, année où un arrêté ministériel a établi la liste des cinq

organisations syndicales représentatives au niveau national, il est aujourd'hui temps de réformer cette notion. Les conditions de validité des accords collectifs de travail ont certes été révisées par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social, mais il convenait d'engager, sur cette question aussi, une nouvelle étape. De même, le sujet du financement des organisations est trop longtemps resté sans réponses. Légitimation ensuite. Ainsi requalifiés, les acteurs de la démocratie sociale verront leur légitimité renforcée. Ce point est essentiel également. Depuis de nombreuses années est posée la question du partage entre la loi et la négociation collective. Le présent projet de loi apporte des réponses, conformément à l'explication figurant dans l'exposé des motifs : il est nécessaire de " promouvoir une régulation négociée des rapports sociaux au plus près du niveau où les décisions s'appliquent, s'incarnant dans des accords collectifs aux conditions de validité renforcées et donc plus légitimes ». Simplification enfin. Les dispositifs destinés à favoriser la négociation dans les plus petites entreprises sont modifiés afin que soient levés les blocages existants. En matière de temps de travail, comme le rappelle aussi l'exposé des motifs, la réforme vise à donner " plus d'espace à la négociation d'entreprise ou de branche dans l'organisation et l'aménagement du temps de travail dans les entreprises et [à] simplifi[er] les règles applicables ». Sur ces différentes questions, le 18 juin 2007, le gouvernement avait adressé aux partenaires sociaux, en application de la loi du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social, un document d'orientation, complété le

26 décembre 2007. Les négociations qui se sont déroulées ensuite, au premier

trimestre 2008, ont conduit les partenaires sociaux à conclure, le 9 avril 2008, une position commune sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme. C'est sur cette base qu'a été établi le présent projet de loi. En mêlant ainsi, sur chacun des sujets traités, le souci de réforme en profondeur du droit applicable et la préoccupation d'une légitimité toujours plus importante des acteurs concernés, ce projet de loi constitue donc un ensemble de dispositions pragmatiques au service d'une démocratie sociale revalorisée. - 9 -

I.- LA POSITION COMMUNE DU 9 AVRIL 2008

La négociation sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme s'est achevée avec la conclusion d'une position commune le 9 avril 2008, à l'issue d'un processus engagé dès 2007. Il s'agit de la deuxième application " positive » de la loi n° 2007-130 du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social. A. LA LOI DU 31 JANVIER 2007 DE MODERNISATION DU DIALOGUE

SOCIAL

La loi du 31 janvier 2007 de modernisation du dialogue social a inséré dans le code du travail un article L. 1 aux termes duquel : " Tout projet de réforme envisagé par le gouvernement qui porte sur les relations individuelles et collectives du travail, l'emploi et la formation professionnelle et qui relève du champ de la négociation nationale et interprofessionnelle fait l'objet d'une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d'employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel en vue de l'ouverture éventuelle d'une telle négociation. " À cet effet, le gouvernement leur communique un document d'orientation présentant des éléments de diagnostic, les objectifs poursuivis et les principales options. " Lorsqu'elles font connaître leur intention d'engager une telle négociation, les organisations indiquent également au Gouvernement le délai qu'elles estiment nécessaire pour conduire la négociation (...) ». Comme avait eu l'occasion de le préciser M. Gérard Larcher, ministre

délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes, lors de la

présentation du projet de loi au cours de la deuxième séance publique du

5 décembre 2006 : " Il appartiendra alors au gouvernement de tirer toutes les

conséquences de la réponse qui lui sera ainsi donnée. Il sera particulièrement attentif, en cas de réponse positive, au délai et au contenu de la négociation ». En outre, la même loi a également institué un article L. 2 du code du travail selon lequel : " le gouvernement soumet les projets de textes législatifs et réglementaires élaborés dans le champ défini par l'article L. 1, au vu des résultats de la procédure de concertation et de négociation, selon le cas à la Commission nationale de la négociation collective, au Conseil national de l'emploi ou au Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (...) ». Cette loi a donné lieu à une première application avec la récente réforme du marché du travail, réforme qui a été mise en oeuvre selon les étapes suivantes : - 10 - - établissement par le gouvernement d'un document d'orientation en juin 2007 ; - décision de l'engagement d'une concertation entre les partenaires sociaux dès l'été et discussions à partir de septembre ; - conclusion le 11 janvier 2008 de l'accord sur la modernisation du marché du travail ; - soumission d'un avant-projet de loi à la commission nationale de la négociation collective (CNNC) le 11 mars 2008 ; - après examen en Conseil d'État, discussion à l'Assemblée nationale au mois d'avril puis au Sénat au mois de mai, le projet de loi étant définitivement adopté par le Parlement le 12 juin. B. LA PRÉPARATION ET LES SUITES DE LA POSITION COMMUNE DU

9 AVRIL 2008

Le débat sur la représentativité des syndicats ainsi que, de manière plus

générale, la démocratie sociale, avait été ouvert dès la discussion du projet de loi

de modernisation du dialogue social, fin 2006, à l'occasion de laquelle un certain nombre d'amendements avaient été déposés sur cette question. Mais lors de la présentation du projet de loi, au cours de la deuxième séance du mardi 5 décembre 2006, M. Gérard Larcher, ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes, avait précisé que l'étape de la réforme des règles de représentativité interviendrait seulement dans un second temps : " D'autres questions devront être traitées dans un avenir proche, comme celles que soulève le rapport commandé le 12 décembre 2005 à M. Hadas-Lebel, alors président de la section sociale du Conseil d'État et aujourd'hui président du Conseil d'orientation des retraites, et à propos desquelles le Conseil économique et social a rendu ce matin un avis au Premier ministre. " Cet avis donne des orientations quant aux évolutions que le Conseil économique et social souhaite pour les règles existantes en matière de représentativité des organisations syndicales, de validité des accords collectifs, de négociation collective dans les petites et moyennes entreprises et de financement des organisations syndicales. Il constitue une étape importante dans la recherche de compromis sur le choix des solutions à mettre en oeuvre. " Le gouvernement est conscient que ces questions devront faire l'objet de réformes, mais il ne paraît cependant pas opportun de les traiter au détour d'un texte qui organise les rapports entre les partenaires sociaux et les pouvoirs publics. - 11 - " Du point de vue de la méthode, il serait d'ailleurs paradoxal d'inscrire dans un texte organisant un nouveau mode de dialogue social entre partenaires sociaux et pouvoirs publics des dispositions essentielles pour les partenaires sociaux qui n'auraient pas fait l'objet d'un examen et de discussions assez approfondis avec eux et avec votre commission ». En vue de cette étape, le gouvernement avait envoyé en janvier puis en avril 2007 de premières notes d'orientation sur le sujet de la représentativité syndicale. Le 18 juin 2007, le Premier ministre a adressé aux partenaires sociaux un document d'orientation pour la négociation sur la démocratie sociale. Partant du constat selon lequel les règles de représentativité aujourd'hui en vigueur ne reflètent plus l'évolution du paysage syndical, ce document pose un certain nombre de questions : comment faire évoluer les critères de représentativité ? Faut-il introduire un nouveau critère de l'audience ? Dans quelles conditions ouvrir le premier tour des élections professionnelles ? Le même document ouvre également le débat sur l'évolution des règles applicables en matière de conclusion des accords collectifs : faut-il opter pour la majorité relative ou pour une majorité d'engagement ? Enfin, il aborde le thème du développement de la négociation collective dans les petites et moyennes entreprises. Ce document a été complété par le Premier ministre de deux nouveaux thèmes le 26 décembre 2007, conformément aux sujets évoqués lors de la conférence du 19 décembre 2007 sur l'agenda social 2008 : la question des règles de financement des organisations syndicales et professionnelles ; la question de la durée du travail. Concernant tout d'abord les règles de financement, le document considère qu'il convient d'" envisager les voies et moyens permettant de faire progresser [la part des cotisations dans les ressources des organisations] ». Il pose également certaines questions : comment le financement des organisations syndicales par les entreprises doit-il être organisé, entre les moyens attribués obligatoirement aujourd'hui et ceux qui pourraient l'être sur une base conventionnelle ? Sur quelles bases rémunérer les missions d'intérêt général exercées par les organisations syndicales et professionnelles ? etc. S'agissant de la question de la durée du travail, le même document d'orientation, partant du constat selon lequel il faut parvenir à un droit de la durée du travail " plus lisible et plus adaptable aux réalités du terrain », énumère les questions qu'il convient de trancher : quel doit être le domaine réservé impérativement à la loi ? Celui-ci ne doit-il pas être recentré notamment sur la

définition des règles nécessaires à la protection de la santé et de la sécurité des

salariés ? A-t-il ainsi vocation à fixer des règles en matière de contingent et de repos compensateur ? La loi doit-elle prévoir des cas de dérogation ? - 12 - En outre, quel doit être le domaine réservé aux accords collectifs et, au sein de ces accords, quelle articulation trouver entre le niveau de la branche et celui de l'entreprise ? À quelles conditions de validité devrait être soumis un accord d'entreprise pour qu'il puisse librement déterminer les règles applicables en matière de durée du travail, dans le respect de limites maximales prévues par la loi : seuil de déclenchement des heures supplémentaires, taux de majorations applicables, ... ? etc. Le gouvernement a souhaité que les partenaires sociaux puissent lui faire connaître avant le 31 mars 2008 leurs conclusions sur l'ensemble de ces sujets. C'est ainsi qu'a été ouvert le 24 janvier 2008 un cycle de séances de négociations sur la représentativité des organisations syndicales, leur mode de financement et le dialogue social dans les entreprises. Ces séances se sont tenues jusqu'au 9 avril 2008, date de la conclusion d'une " position commune » sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du

syndicalisme, qui a été signée par quatre organisations : la Confédération générale

du travail (CGT), la Confédération française démocratique du travail (CFDT), le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME). La notion de position commune se distingue de celle d'accord national interprofessionnel (ANI). L'accord interprofessionnel, qui peut avoir une portée nationale ou non, est défini dans le code du travail comme une source de droit et prend place dans la hiérarchie des normes. Un ANI peut, pour l'essentiel de ses stipulations, impliquerquotesdbs_dbs32.pdfusesText_38
[PDF] Corporate Health Management Prévenir, gérer, accompagner. Optimisez la gestion des cas de maladie et d accident dans votre entreprise

[PDF] Différentes possibilités, approches différentes. Collaborations. Bachelor Master Recherche Formations postgrades

[PDF] LIVRET DE STAGE EN ENTREPRISE

[PDF] Les travaux d entretien et d amélioration 2

[PDF] 1) Campagnes de mesures

[PDF] Réservé aux services de la F.M.W.B.

[PDF] PROGRAMME DEPARTEMENTAL D INSERTION. Lever les freins à l insertion et à l emploi. Appel à projets

[PDF] VOTRE ENTREPRISE ET TROIS ATHLETES

[PDF] Aide Médico Psychologique

[PDF] Monsieur le directeur général de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (pour information)

[PDF] 2.334 Les métiers du marketing

[PDF] CRÉATION / REPRISE D ENTREPRISE RÉPERTOIRE DES MESURES ET DES ORGANISMES DU DÉPARTEMENT DU LOT EDITION : NOVEMBRE 2010

[PDF] GUIDE DE PRISE EN CHARGE DES ENFANTS VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES

[PDF] Ville de Pouancé Communauté de communes de la Région Pouancé-Combrée - Projet de Revitalisation de Centre-Bourg et de Développement du Territoire

[PDF] Journal d accompagnement pour les parents qui vivent un deuil périnatal