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RAPPORT DU JURY DES CONCOURS INTERNE ET EXTERNE D'INSPECTEUR DU PERMIS DE CONDUIRE ET DE LA SECURITE ROUTIERE DE 3

ème

CLASSE

SESSION 2018

Les épreuves d'admissibilité du concours d'inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière

de 3

ème

classe se sont déroulées le 22 février 2018 et celles d'admission du 29 au 31 mai 2018. La liste des candidats admis a été publiée le 6 juin 2018.

Etaient à pourvoir 39 postes au concours externe et 4 en interne (27 en externe l'an passé et 4 en

interne). I. Statistiques sur les candidats inscrits, présents, admissibles et admis

Tableau récapitulatif

Session 2018 Nombre

de postes ouverts Candidats inscrits

Candidats

présents aux

épreuves

d'admissibilité Candidats admissibles

Candidats

présents aux

épreuves

d'admission

Candidats admis

Concours

externe

39 1529 670 129 118 Liste principale : 39

Liste complémentaire

16 Répartition

hommes / femmes 865 H

664 F 370 H

300 F 61 H

68 F 56 H

62 F Concours

interne

4 274 104 20

17

Liste principale : 4

Liste complémentaire : 1

Répartition

hommes / femmes 171 H

103 F 65 H

39 F 13 H

7 F 11 H

6 F A noter que cette session a vu une augmentation substantielle du nombre de candidats inscrits aux concours (l'an passé 575 en externe et 102 en interne).

Cette situation serait en grande partie due aux

conditions requises pour concourir puisque n'est plus exigée l'obtention du permis moto.

Malgré tout, on peut constater un taux de présence aux épreuves d'admissibilité faible par rapport aux

inscrits (43,8% en externe et 37,9% en interne).

II. Analyse des épreuves

A. Les épreuves d'admissibilité

Les concours externe et interne comportent les mêmes épreuves et les mêmes sujets sont proposés, à

savoir :

- la rédaction d'une note de synthèse à partir d'un dossier (20 pages au maximum) portant sur

un sujet d'ordre général permettant de vérifier l'aptitude à la compréhension des textes ainsi que les

capacités de synthèse et de rédaction des candidats ( coefficient 2) ; - des questions appelant des réponses courtes (QRC) portant sur les notions élémentaires de droit public et de code de la route et de la sécurité routière (coefficient 1). 1

1. La note de synthèse

La note de synthèse portait sur un sujet d'ordre général, le télétravail. Le dossier conforme à l'arrêté

du 7 décembre 2015 fixant les épreuves des concours externe et interne d'accès au corps des

inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière et du concours professionnel d'avancement

au grade de 2

ème

classe, était constitué de 20 pages partagées entre des textes de nature réglementaire

(décret et arrêté), quelques fiches et une étude sur l'application du télétravail dans les collectivités

locales. Tous les documents étaient en lien avec le sujet.

Compte tenu du niveau de recrutement, le niveau baccalauréat est exigé pour se présenter au concours,

le jury a fait le choix, de donner aux candidats le plan du devoir dans l'intitulé du sujet et de retenir

dans le dossier des documents sans difficulté d'analyse particulière. Sans surpris e, le sujet a bien été

compris. Malgré tout, on peut noter que 15 à 20% des candidats ont retenu un plan de devoir différent

de celui proposé les privant ainsi d'un temps précieux pour analyser les documents ou relire leur

copie.

Le jury a relevé un certa

in nombre de difficultés : - elles sont d'abord liées à l'orthographe, la syntaxe ou plus simplement la qualité

rédactionnelle des copies. Il convient de rappeler que l'objectif est de rendre un travail abouti et soigné

qui sera facile à lire et comprendre pour le correcteur. Un temps de relecture du devoir suffisant est

donc à prévoir. Les candidats qui n'ont pas obtenu la moyenne doivent travailler cet aspect ; - le plan du devoir était proposé ce qui facilitait la lecture des documents et permettait

d'identifier les idées essentielles à retenir. Le jury a constaté que la partie qui était consacrée aux

modalités de mise en oeuvre du télétravail au ministère de l'intérieur avait été moins bien traitée : on

peut penser que cela est du à la nature des textes proposés qui étaient de nature réglementaire (décret

et arrêté) et nécessitaient (contrairement à la première partie ou il s'agissait d'une étude) un effort

supplémentaire de concentration, d'appropriation et de reformulation. Le jury conseille au candidat de

se familiariser avec ce type de documents souvent présents dans les notes de synthèse en lisant

régulièrement le Journal Officiel de la République Française ;

- le devoir doit être rédigé sur la base des documents joints au dossier de l'épreuve. L'objectif

est de regrouper les idées, de les analyser au regard du sujet et de proposer une cohérence d'ensemble

à celles identifiées. Trop souvent, les candidats ont juxtaposé des idées, sans structurer leur réflexion

ce qui n'est pas satisfaisant. A note r qu'un nombre important de candidats se détache des documents

pour formuler un avis personnel. Le jury rappelle que ce n'est pas l'objet de l'épreuve de note de

synthèse qui doit s'en tenir aux documents remis y compris dans la rédaction de la conclusion du devoir ; - la majorité des candidats a rendu un devoir structuré. Le jury note toutefois que les

meilleures copies sont non seulement bien structurées (introduction, première et seconde partie voire

conclusion) mais avec un soin particulier apporté à leur présentation (annonce de plan, transitions entre les parties, lisibilité de l'écriture, visibilité des parties ...) et qu'elles ne souffrent pas d'erreurs

de syntaxe, de conjugaison ou d'orthographe, preuve que le candidat a maitrisé l'épreuve et le temps

imparti en relisant sa copie. 2

Le jury considère que cette épreuve a rempli son objectif d'identifier les candidats dotés de capacités

de synthèse, sachant rédiger et ayant compris ce qui était attendu de l'épreuve. On notera que le

nombre de candidats inscrits et présents était plus important que l'an passé et que la sélection a

également été plus forte. Le jury a retenu à la réunion d'admissibilité 129 candidats pour le concours

externe et 20 pour le concours interne. Pour être admissible, il fallait obtenir une moyenne de 12 pour

le concours externe et 11,83 pour le concours interne.

2. Questions à réponses courtes

Cette épreuve qui vise à identifier les connaissances des candidats sur des notions de droit et sur le

code de la route et de la sécurité routière est assez exigeante car c'est un exercice de connaissance, le

candidat doit également porter une attention particulière à la rédaction de sa copie car la réponse doit

être synthétique et rédigée (en général 10 lignes). C'est sur ce point que le jury a noté que des

améliorations doivent être apportées, les candidats privilégiant le contenu à la forme.

Les candidats conscients de la particularité de l'épreuve ont en général révisé et disposaient des

connaissances de base nécessaire s pour répondre aux questions : toutefois les connaissances sont approximatives et sont insuffisamment mises en valeur (problème de syntaxe, d'orthographe, style

télégraphique...), un nombre important de candidats n'a pas été suffisamment attentif à la lecture des

questions, ce qui a engendré des réponses certes dans le thème, mais qui, au final, ne répondaient pas

toujours à la question.

Là encore, le jury conseille aux candidats de bien lire la question, relire leurs copies, remarques de bon

sans qui perme ttraient à la plupart de gagner de précieux points.

B. L'épreuve d'admission

L'épreuve est identique pour les concours du concours interne et externe et est d'une durée de 30

minutes qui se décompose en deux temps : le candidat doit d'abord présenter son parcours et ses

motivations (5 minutes) et ensuite l'épreuve se poursuit par un échange avec le jury sous la forme de

questions-réponses (25 minutes).

1. Présentation du parcours et motivation

Le candidat doit avoir préparé sa présentation. Or, le jury a constaté que certains candidats (10 à 20%)

éprouvaient des difficultés à respecter la durée de 5 minutes et que leur présentation était trop longue

ou insuffisamment préparée (hésitation, répétition, approximation). Le jury recommande aux candidats

de s'entraîner sur cette partie qui est très importante car elle permet au jury de se faire une première

idée sur le potentiel du candidat mais aussi sur ses motivations : le candidat qui se présente sans avoir

préparé son intervention de 5 minutes, en utilisant un langage peu adapté (langage familier) ou encore

en énumérant les lignes de son CV peut laisser penser au jury que sa motivation est relative. Cette

présentation doit donc être sérieusement préparée, c'est-à-dire rédigée, " répétée » et maitrisée

parfaitement. Elle doit aussi permettre au candidat de se mettre en confiance puisqu'il s'agit d'un temps de parole qui lui est donné et qu'il doit s'approprier pour se mettre en valeur.

Le jury a systématiquement demandé aux candidats de conclure quand il constatait que le temps de

parole était dépassé afin de garantir l'égalité de traitement entre eux. 3

De la même manière, pour garantir l'égalité de traitement entre candidats, le jury a divisé l'échange

qui suit la présentation en trois temps : - le parcours professionnel et la motivation ; - l'intérêt pour la fonction et la connaissance de l'environnement professionnel ; - les aptitudes relationnelles et les capacités d'adaptation (mises en situation).

Le jury a beaucoup insisté que les questions de motivation et a vérifié que le candidat avait une idée

précise du métier qu'il allait exercer.

En effet, il convient de rappeler que le métier d'inspecteur du permis de conduire reste particulier

d'abord parce qu'il exercé seul, dans un environnement confiné, et que les enjeux que constitue

l'obtention du permis de conduire sont tels que son examen ne peut être confié qu'à un agent disposant

d'une déontologie irréprochable et un sens de la pédagogie développée.

La présence de délégués au permis de conduire et à la sécurité routière dans le jury est à ce point de

vue essentielle pour préparer les questions relatives aux aspects métiers. Le jury a constaté qu'en règle générale, les candidats s'étaient renseignés sur le métier d'inspecteur du

permis de conduire. Mais ce travail préparatoire a été facilité par les origines professionnelles d'une

majorité d'entre eux : en effet, une grande majorité des candidats exercent ou ont exercé dans une

auto

-école (enseignant, secrétaire d'une auto-école, responsable ou propriétaire) et côtoient donc des

inspecteurs du permis de conduire régulièrement.

La moyenne d'âge des lauréats est relativement élevée, 38 ans. Les candidats externes ont souvent

exprimé des motivations de reconversion professionnelle ou d'aboutissement d'un parcours

professionnel orienté depuis de nombreuses années vers la sécurité routière pour justifier leur

candidature.

Ce constat mérite plusieurs observations

- les candidats externes sont le plus souvent établis dans un département ou une région depuis

de nombreuses années

- la grande majorité des candidats a indiqué qu'à l'issue de la première affectation (la majorité

ne choisira pas son premier poste), était envisagée une mutation dans la région ou le département

d'origine.

S'agissant des candidats internes, le jury a relevé une réelle motivation pour la majorité d'entre eux

mais largement alimentée par un désir d'accéder à un corps supérieur. Du coup, la question essentielle les concernant a consisté

à vérifier leurs aptitudes à changer

d'orientation professionnelle après de nombreuses années passées dans un domaine d'activités

différent (fonctions administratives ou techniques pour l'essentiel). Le jury n'a que rarement été

convaincu par leur projet professionnel et leur capacité à s'adapter à de nouvelles fonctions, les

candidats souhaitant en priorité accéder à la catégorie B.

2. Echanges avec les membres du jury

Si les candidats s'étaient renseignés sur le métier d'inspecteur du permis de conduire, le jury a constaté

que certains en avaient encore une idée partielle et que les réponses sur des questions de

positionnement et de conduite à tenir étaient trop vagues ou tombaient dans des généralités.

4

Dans leur préparation au concours, il est attendu des candidats qu'ils s'interrogent sur les difficultés de

la fonction qu'ils vont exercer et sur la manière dont ils peuvent les surmonter.

Beaucoup ont motivé leurs candidatures par un intérêt marqué pour la sécurité routière : or, cette

affirmation ne va pas de soi surtout quand on a exercé depuis de nombreuses années dans une auto-

école (et donc déjà au service de la sécurité routière). De la même manière, présenter le concours

d'inspecteur du permis de conduire comme une suite " logique » d'un parcours professionnel dans l'éducation routière ne semble pas non plus suffisant.

Le jury invite donc les candidats à mieux travailler leurs motivations et à identifier les questions

éventuelles s'y rapportant.

Le jury conseille également aux candidats

admissibles (a fortiori ceux qui ne sont pas issus d'un

métier lié à l'apprentissage de la conduite) de se renseigner sur la fonction d'IPCSR, en approchant

dans la préparation de leur concours, les professionnels du métier (futurs collègues quand cela est

possible, auto -écoles, associations de sécurité routière...).

Les questions de mise en situation n'ont pas soulevé de difficultés particulières. Le jury rappelle

toutefois qu'elles ont vocation à vérifier les aptitudes à la réflexion des candidats, leur esprit

d'initiative et leurs capacités à dégager et à proposer une solution rapide et de bon sens.

Le jury n'a pas relevé de graves lacunes sur les questions posées sur l'environnement professionnel,

mais un manque de réflexion personnelle sur la sécurité routière a toutefois été noté : les candidats

reprennent ce qu'ils ont lu ou entendu mais ne livrent que trop rarement une analyse personnelle. La session 2018 du concours d'inspecteur du permis de conduire s'est tenue dans de bonnes conditions

malgré le fait que les épreuves d'admission se soient déroulées pendant la période de grève des agents

de la SNCF. Les candidats avaient pris leurs dispositions et cette situation n'a pas perturbé le concours. Le Jury tient à remercier chaleureusement les agents du bureau du recrutement et de la promotion

professionnelle car il a bénéficié de conditions optimales pour remplir sa fonction par des formations

adaptées et concrètes. Il convient de rappeler que ce concours a servi d'expérimentation sur deux

points :

- l'échange et la préparation des épreuves par voie dématérialisée sur un site sécurisé ;

-la correction des épreuves d'admissibilité par voie dématérialisée.

De ce fait, la mobilisation et la disponibilité des agents de ce bureau a été plus forte que sur un

concours " classique », puisqu'ils ont dû accompagner les membres du jury dans la découverte de leur

mission tout au long de ce concours dont la durée s'est échelonnée sur prés de six mois. 5quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29

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