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Le but généralement assigné à la "modernisation" depuis 1981 2 est, dans l'ensemble, d'améliorer l'efficacité de l'État, tout en motivant les personnels et en améliorant les relations avec les usagers.Quelle sont les causes de la modernisation ?
Cause du sous-développement
Populaire durant les années 1950 et 1960, la théorie de la modernisation explique le sous-développement des pays du Sud par leur incapacité d'appliquer des politiques adéquates. Les infrastructures, l'administration, l'économie et la politique de ces pays souffrent d'un retard culturel.- Les avantages incluent : Réduction des coûts des composants gr? à leur longévité accrue. Réduction des coûts de main-d'œuvre gr? aux remplacements et aux réparations moins nombreux. Installation simple et rapide.
![Entre modernisation et démocratisation. La question du français Entre modernisation et démocratisation. La question du français](https://pdfprof.com/Listes/18/9764-18document.pdf.jpg)
UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE - PARIS III
ED 268 UMR 7597 HTL
Langage et langues : description, théorisation, transmissionTHESE DE DOCTORAT EN SCIENCES DU LANGAGE
EVELYNE GAILLOURDET
ENTRE MODERNISATION ET DEMOCRATISATION
LA QUESTION DU " FRANÇAIS », DISCIPLINE D'ENSEIGNEMENTDIRECTEUR : CHRISTIAN PUECH
Date de la soutenance : le 18 novembre 2015
JURY :
Jean Marie Fournier. Professeur des Universités. Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 (examinateur) Martine Marquillo-Larruy. Université Lyon 2. ( rapporteur) Philippe Monneret. Université Paris Sorbonne Paris IV (rapporteur) Christian Puech. Professeur des Universités. Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 (directeur) 2 3 Entre modernisation et démocratisation, la question du français, discipline d'enseignement.Mots clé
: français, discipline d'enseignement, modernisation, démocratisation, énonciation A partir d'une conception cartésienne de la langue, Durkheim (et les durkheimiens) ont construit une doxa politique socio-centrée dont on a pu mesurer les profonds effets dansl'enseignement : oeuvre de Paul Lapie, succès des EPS, unité sociale rêvée. Cette sociologie
éducative a permis entre autres le développement de l'écriture d'un français simple et commun, enté sur un respect scrupuleux de l'orthographe grammaticale mais ce françaisélémentaire a fait - à terme- disparaître l'idée de littérature " transcendante » ou " sacrée » au
profit de l'idée d'un travail artisanal sur la langue. De cette évolution provient la crise de la
littérature décrite par Jean-Paul Sartre. Or puisque toute relation humaine (éducative) doit
être fondée sur une conscience morale individuelle elle-même en rapport par l'énonciation
avec l'existence d'une " conscience collective » au sens durkheimien (ou d'une langueinfrastructurelle au sens saussurien) qui permette de justifier le langage utilisé, la synthèse
proposée par Emile Benveniste entre Meillet et Saussure a permis de constater dans l'enseignement, et ce malgré les tentatives répétées de modernisation, la persistance demodèles anciens de la grammaire scolaire dont l'idée principale et vitale pour la démocratie
est de maintenir à tout prix l'étude des termes essentiels de la proposition issue de Port Royal
et donc l'effet (idéologique) élémentaire : celui d'être un sujet auteur et responsable de ses
actes et de ses paroles Between modernization and democratization, the question of french like a teaching subject.Key words
: French, teaching subject, modernization, democratization, "énonciation" From a cartesian conception of language, Durkheim and the durkheimians have built a socially centered political " doxa » of which the deep effects have been measured in education : Paul Lapie's work, the success of the EPS ( Superior Primary School) the dream of social unity. This educational sociology allowed, amongst other things, the development of a simple and common written french, based on a scrupulous respect of grammatical orthography but this "elementary French" has caused - ultimately - the disappearance of the idea of a "sacred" or "transcendent" literature in favor of an artisanal work on the language. The literature crisis described by Jean-Paul Sartre came from this evolution. Though, since every human (educative) relationship must be based on an individual moral consciousness, also connected by "énonciation" with the collective consciousness (Durkheim) or the infrastructural language (Saussure) in order to justify the language used, the Benveniste's synthesis of Meillet and Saussure allowed to verify in education, despite of repeats attempts of modernization , the persistence of old school grammar's former patterns which the main and essential idea ( for democracy) is to keep at any costs the study of the clause's principal terms from Port Royal thus the elementary and ideological effect is to be a subject : author and responsible of his acts and words. 4 5à Jeanne, Pier-Paolo et Emma
6 7Sommaire
INTRODUCTION .................................................................................................................... 9
Situation générale du travail ................................................................................................... 9
Situation plus particulière : ................................................................................................... 10
CHAPITRE PREMIER : LE SUJET DE L'ENONCIATION FACE A LA LANGUE .. 211) Quand se poursuit et s'amplifie la Crise de l'enseignement du français ......................... 23
2) Quand la science tente de " s'emparer » de l'idéologie .................................................. 30
3) S'installe alors la curieuse prépondérance de la notion d'énonciation. ........................... 48
CHAPITRE DEUX : LA GRAMMAIRE PAR L'ORTHOGRAPHE ET POURL'ECRITURE. ........................................................................................................................ 64
1. Existe-t-il des convergences didactiques dans le champ de l'enseignement de
l'orthographe ? ...................................................................................................................... 66
2) Cependant les divergences se confirment : ..................................................................... 77
3) Le legs de la tradition enseignante ................................................................................... 89
CHAPITRE TROIS : " QU'EST- CE QUE LA LITTERATURE ? » ............................ 1041. Un texte fondateur de la crise de la littérature (1947) et porteur de diverses révoltes : . 106
2. Une diffusion de la crise dans la deuxième moitié du XXe siècle ................................. 116
3. Sartre " écartelé » entre écriture et lecture .................................................................... 128
CHAPITRE QUATRE : LA RELATION EDUCATIVE ET LA CONSCIENCEMORALE .............................................................................................................................. 140
1. L'Evolution pédagogique en France (1937) .................................................................. 143
2. L'idée de responsabilité objective : Paul Fauconnet (1874-1938) ................................ 150
3. Le concept d'autonomie ................................................................................................. 156
CHAPITRE CINQ : CONSTRUIRE UNE DOXA SOCIO-CENTREE ......................... 1741. De la morale laïque aux idéaux du socialisme : Emile Durkheim (1858-1917) .......... 178
2. Quelles sont les formes élémentaires qui font système ? ............................................... 191
3. Mais il faut sauver les concepts ...................................................................................... 203
8 CHAPITRE SIX : MESURER LES EFFETS DE LA CONSTRUCTION D'UNE DOXASOCIOCENTRISTE. (1880-1941) ...................................................................................... 214
1. Un durkheimien au travail : Paul Lapie (1869-1927) ..................................................... 216
2. Une institution exemplaire : les EPS .............................................................................. 229
3. Le " Rêve » d'une société de complémentarités harmonieusement hiérarchisées ? ... 245
CHAPITRE SEPT : L'ECRITURE, AUTRE SYSTEME DE SIGNES, PEUT-ELLEETRE INDEPENDANTE DE LA LANGUE ? .................................................................. 266
1) phonologie, idéographie et langue mixte ....................................................................... 268
2) Mais quel était donc ce français élémentaire de la tradition enseignante primaire ? ..... 279
3) L'écriture obtenue aux devoirs de français du BS ......................................................... 293
CONCLUSION ..................................................................................................................... 310
BIBLIOGRAPHIE DES OUVRAGES CITES ET UTILISES ........................................ 320 9INTRODUCTION
Situation générale du travail
Pourquoi après 30 ans d'enseignement à différents niveaux du système scolaire1 éprouve-t-on le besoin de se lancer dans un travail assez long et risqué puisque" transdisciplinaire » ? Comment réussit-on à faire le lien entre la recherche théorique parfois
ardue et l'expérience empirique que l'on a vécue ? Quels peuvent être les effets bénéfiques de
ce travail sur la réflexion épistémologique ? Lorsque nous avons enseigné que ce soit au collège mais aussi en maternelle il nous est apparu clairement que c'était l'accès insuffisant à la langue qui freinait les parcours scolaires de nombreux enfants. Et il nous semblait que l'enseignement se devait de rendre possible autant que faire se peut la possession intime et partagée d'une langue commune qu'elle soit maternelle ou seconde. Mais faire advenir la langue ce n'est pas seulementrevêtir une forme vide c'est aussi faire advenir la pensée donc donner les moyens de réfléchir
sur son propre langage par la possession de connaissances grammaticales qui fournissent lesoutils d'analyse nécessaires dans une tradition française de langue et de pensée mêlées :
" La grammaire est l'art de parler. Parler (c') est expliquer ses pensées par des signes que les hommes ont inventé à ce dessein. » (Grammaire Générale et Raisonnée, 1660) En partant de la fondation historique à la fin du XIXe siècle d'une école élémentaire gratuite et obligatoire nous voudrions essayer de retracer le parcours qui a été celui de l'enseignement du français au XXe siècle, parcours pris entre deux injonctions concomitantes bien qu'en apparence contradictoires : celle de démocratisation et celle de modernisation. A cet ample cadrage sur l'empan historique retenu s'ajoute un cadrage plus particulier : unconsensus général se dégage pour diagnostiquer une crise du français (Bally, 1931)2 et plus
généralement une crise de l'enseignement qui signerait un échec de la démocratisationqualifiée alors de massification. En effet on a tendance, rétrospectivement, à idéaliser le passé
or nous voudrions mettre à jour certaines réalités concrètes. Un CEP à la veille de la première
guerre mondiale faisait partie, au même titre que l'attestation de communion solennelle, des " parchemins » de bonne conduite et " d'assurance existentielle ». Avec une distinction11 En simplifiant on peut résumer ainsi le parcours : 10 ans en Primaire dans les différents cours (suppléante,
remplaçante, titulaire-remplaçante et titulaire), 10 ans en Maternelle essentiellement en Petite Section
(apprentissage du langage) et 10 ans en Collège (CAPES externe de Lettres Modernes)2 Littré, 1862, définissait déjà ce qu'est une crise de langue :
" Je définirai donc la crise de langue un désaccord que le temps amène entre la langue fixée par l'usage et par
l'écriture en un certain moment et l'esprit des hommes qui la parlent et dont les modes de comprendre et de
sentir changent incessamment. » 10 gracieuse, une orthographe satisfaisante et le goût des Belles Lettres, les demoiselles ne s'en allaient pas moins travailler à l'usine. Certes c'était mieux qu'aux champs mais leur horizonétait bouché. Les seules (et les seuls) qui ont bénéficié d'une trajectoire ascensionnelle
collective et efficace sont les instituteurs de la IIIe République. Nous voudrions réévaluer
l'importance et l'utilité de cette frange de la population dans le processus de démocratisation
et modernisation intellectuelles effectué. Mais nous voudrions aussi essayer de débusquer les défauts ou les erreurs qui ont conduit à l'impuissance actuelle. Il n'existe pas de dispositifinterne à l'école permettant de corriger les effets massifs des fautes pédagogiques et lorsque
prévalent les explications sociologiques ou médicales de l'échec scolaire on se trouve bloqué
face à un nouveau déterminisme désespérant. Quels outils pourrions-nous avoir pourdébloquer cette situation et redonner à l'école toute son efficacité ? Telle serait un peu la
raison idéale de cette thèse.Situation plus particulière :
1) Problématique
Comment étudier une discipline ? Et "le français" est-il une discipline comme les autres ? Ainsi qu'André Chervel (1988) l'a posé dans un article programmatique, les histoires des disciplines scolaires sont encore en chantier et elles restent difficiles à mener car il faudrait pouvoir prendre en compte l'histoire des pratiques enseignantes elles-mêmes et leurseffets sur la population enseignée. Les théories de référence et les Instructions officielles ne
sont pas les seuls facteurs qui déterminent ces pratiques. Les savoirs enseignés ont tendance à
se figer dans la didactique sous forme de " vulgate », les enseignants pratiquent souvent des synthèses originales entre les anciens et les nouveaux savoirs en se fondant sur leur expérience et leurs convictions, les IO ne sont qu'une tentative pour instaurer un dialogue entre le haut et le bas de l'Institution. On n'est pas loin parfois de la " croyance » dans le bien-fondé de ce qui s'enseigne, sans possibilité d'effectuer de véritables recherches ou même simplement de prendre du recul pour mieux organiser les connaissances. Cependant si l'on partage l'idée chervelienne du caractère éminemment créatif del'acte éducatif dans son processus d'élaboration pour fabriquer de l 'enseignable on n'ira pas
jusqu'à défendre le point de vue du caractère intrinsèque de la discipline scolaire car l'école
répond à des configurations sociales établies, elle répercute les changements historiques et
avec lenteur elle suit le mouvement des savoirs extérieurs et donc s'insère dans l'identité culturelle d'une nation ou d'un espace plus vaste. Mais pour tenter de faire un travaild'historien, on doit essayer de reconstituer les pratiques effectives menées dans les classes à
partir de documents écrits et interroger ces documents pour en restituer si possible les effetsobtenus et les objectifs visés. La fonction éducative et enseignante appartient au noyau dur de
l'histoire et il faut saisir la notion de discipline dans toute son ampleur : les pratiquesenseignantes de la classe mais aussi les grandes finalités qui ont présidé à la constitution de la
11 discipline et le phénomène d'acculturation des masses qu'elle détermine. (Chervel, 1988, p.70) La pédagogie est proche de la rhétorique3(ou des théories de l'énonciation) car avec
le langage on essaie de s'attacher à un public et de répondre à ses réactions pour implanter en
lui des formes de la connaissance, du raisonnement, de l'expression normée voire de comportements. Le terme de discipline par ailleurs possède au moins deux sens : Celui de construction de savoirs scolaires qui tendent vers des connaissances : sens moderne stabilisé dans les textes officiels seulement après la 1e guerre mondiale (Chervel 1988, 61) Celui d'éducation des élèves dans leur formation intellectuelle voire morale : sens ancien qui se prolonge jusqu'au début du XXe siècle.Où l'on voit que les deux verbes " instruire » et " éduquer » entrent en concurrence suivis des
interminables discussions afférentes sur lesquelles nous ne nous arrêterons pas mais nouspoursuivrons avec un troisième verbe : le verbe " enseigner » qui, étymologiquement, signifie
faire connaître par des signes ; on donne ainsi au problème toute sa complexité en précisant
qu'il s'agit bien d'établir la valeur de la représentation de ce qui s'enseigne. André Chervel,
propose de dire que la discipline c'est ce qui s'enseigne, un point c'est tout mais il poursuit en développant : Enseigner, c'est faire que la discipline se mue, dans l'acte pédagogique, en un ensemble signifiant qui aura pour valeur de la représenter et pour fonction de la rendre assimilable. (Chervel, 1988, 81)En outre il précise que l'histoire disciplinaire se répercute dans la société toute entière que ce
soient sur les comportements sociaux comme sur les goûts culturels d'une époque. La portée de l'enseignement du français dépasse donc largement le cadre de la langue. Pourtant onremarquera que les deux pôles de " la valeur » et de " la fonction » de ce qui s'enseigne sont
bien présents dans la définition proposée et quand il s'agit de la langue ils évoquent de
multiples échos. Cependant savoir ce qu'est vraiment une discipline reste le point aveugle des recherches actuelles4 : si on sait qu'elle n'est ni un savoir ni une science on doit pour la cerner
recourir à plusieurs traits définitoires : Les conditions de la transmission sont essentielles et font partie intégrante du savoir. La capacité à s'organiser en Ecole, en Tradition ou en Mouvement est importante car elle permet de réaliser un cumul des connaissances et d'assurer une organisation institutionnelle des formes de transmission.3 Si nous retenons la définition large qu'en donne Sylvain Auroux : "La rhétorique c'est tout ce qu'on peut faire
avec le langage »4 Dan Savatovsky dans son intervention aux Rencontres des Jeunes Chercheurs du 16-06-2012 conclut sur
l'immense travail à venir pour atteindre à l'exigence et à la rigueur scientifiques même en littérature. Il mit en
garde contre les risques de se perdre dans la pluridisciplinarité, de ne pas réussir à rester " transdisciplinaires »
quand le champ de recherches devient trop vaste. Enfin il rappela la nécessité de mesurer l'impact de la
scolarisation obligatoire sur les représentations de la langue maternelle. 12Il faut également conserver l'identité disciplinaire malgré les crises traversées et avoir
des instances de légitimation. Le recours à l'expertise s'impose quand un savant peut sortir de son champ propre pour apporter son savoir et aider à résoudre un problème : dénoncer les courts-circuits historiques ou les schémas téléologiques sans oublier le rapport au réel nécessaire. Les domaines d'objets sur lesquels porte la discipline doivent être délimités en posant la question des frontières internes ou externes. Les réaménagements internes font bouger les frontières externes. Avec " le français » qui reste donc à définir historiquement comme discipline, lesdifficultés redoublent car on se trouve d'emblée confrontée à des problèmes complexes que
l'on pourrait commodément rassembler sous l'étiquette de " philosophie du langage » et que,sans être compétente, on ne pourra pas totalement éluder. L'enseignant n'est-il pas lui-même
un sujet-parlant s'exprimant dans un langage singulier quel que soit son respect de la norme? Les apprentissages premiers ont-ils le même statut que les autres ? L'étude de la langue, qu'elle soit maternelle ou seconde, orale ou écrite, est aussi un savoir fondamental plusqu'une discipline et cette étude se répercute et se poursuit dans toutes les autres disciplines :
comment étudier quoi que ce soit si on ne possède pas suffisamment ce qu'on peut appeler " des pré-requis » en lecture et en écriture ? Bien sûr les performances dans ces deux domaines se travaillent en continuation tout au long de la vie dans l'idéal mais il nous semble qu'un minimum d'habileté voire d'aisance est nécessaire pour laisser présager de futurs développements fructueux. A partir de là on posera que toute recherche sur " le français, discipline d'enseignement »ne peut être que pluridisciplinaires ou " transdisciplinaires » et qu'elle mêlera en essayant de
lier tous les fils : l'histoire, la littérature et la linguistique sans oublier les théories éducatives
impliquées dans cette évolution.2) D'un brevet l'autre : l'origine de ce travail
A l'origine de ce travail, il y a eu un mémoire de Master 2 ou DEA sur " Le Brevet des Collèges et le français, discipline d'enseignement » (2007) où il s'est agi de mettre en perspective historique les épreuves de français de cet examen et de les comparer entre elles : en partant d'un Brevet zéro, celui de 1948 pris comme prototype de l'épreuve et comme débutde périodisation, on a été amenée à comparer trois moutures différentes de l'épreuve de
français au brevet : Le brevet de type 1, celui de 1982 encore très proche du brevet zéro Le brevet de type 2, celui de 1986 : ordre et découpage dans la discipline Le brevet de type 3, celui de l'an 2000 : globalisation lecture-écriture Cette dernière mouture issue de la réforme de 1997 introduit massivement dansl'enseignement les théories de l'énonciation avec la distinction d'une grammaire de discours à
côté d'une grammaire de texte et d'une grammaire de phrase. Elle constitue un palier 13 important vers une modernisation volontariste et imposée comme nous avons essayé de lequotesdbs_dbs33.pdfusesText_39[PDF] la modernisation définition pdf
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