[PDF] Primo Levi

"Primo Levi a comparé la musique à AUSCHWITZ à un maléfice… Simon Laks réfute, de façon définitive, la thèse selon laquelle la musique a été un moyen de résistance au sein du monde concentrationnaire. Au contraire : elle a été, du côté nazi, un moyen de domination — un moyen de domination totale.
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"Primo Levi a comparé la musique à AUSCHWITZ à un maléfice… Simon Laks réfute, de façon définitive, la thèse selon laquelle la musique a été un moyen de résistance au sein du monde concentrationnaire. Au contraire : elle a été, du côté nazi, un moyen de domination — un moyen de domination totale.
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Devoir type brevet : la mémoire des camps Primo Levi, ingénieur italien, entré en résistance, a été déporté dans le camp de concentration d'Auschwitz où il a survécu jusqu'à la libération du camp. Dans Si c'est un homme, il raconte son expérience. Dans le passage suivant, il évoque l'orchestre d'Auschwitz. Les SS avaient en effet constitué un orchestre qu'ils faisaient jouer le matin et le soir, quand les prisonniers entraient et sortaient du camp pour aller travailler... 5 10 15 20 25 Et pour la première fois depuis que je suis au camp, la cloche du réveil me surprend dans un sommeil profond, et c'est un peu comme si je sortais du néant. Au moment de la distribution du pain, on entend au loin, dans le petit matin obscur, la fanfare qui commence à jouer : ce sont nos camarades de baraques qui partent travailler au pas militaire. Du K. B. (abréviation de Krankenbau, qui signifie infirmerie), on n'entend pas très bien la musique : sur le fond sonore de la grosse caisse et des cymbales qui produisent un martèlement continu et monotone, les phrases musicales se détachent par intervalles, au gré du vent. De nos lits, nous nous entre-regardons, pénétrés du caractère infernal de cette musique. Une douzaine de motifs seulement, qui se répètent tous les jours, matin et soir : des marches et des chansons populaires, chères aux coeurs allemands. Elles sont gravées dans notre esprit et seront bien la dernière chose du Lager (camp) que nous oublierons ; car elles sont la voix du Lager, l'expression sensible de sa folie géométrique, de la dé termination avec la quelle des hommes entreprirent de nous détruire en tant qu'hommes avant de nous faire mourir lentement. Quand cette musique éclate, nous savons que nos camarades, dehors dans le brouillard, se mettent en marche comme des automates ; leurs âmes sont mortes et c'est la musique qui les pousse en avant comme le vent les feuilles sèches, et leur tient lieu de volonté. Car ils n'ont plus de volonté : chaque pulsation est un pas, une contraction automatique de leurs muscles inertes. Voilà ce qu'ont fait les Allemands. Ils sont dix mille hommes, et ils ne forment plus qu'une seule même machine grise ; ils sont exactement déterminés ; ils ne pensent pas, ils ne veulent pas, ils marchent. Jamais les SS n'ont manqué l'une de ces parades d'entrée et de sortie. Qui pourrait leur refuser le droit d'assister à la chorégraphie qu'ils ont eux-mêmes élaborée, à la danse de ces hommes morts ? Cette musique qui hypnotise, qui annihile la pensée et endort la douleur, il fallait l'entendre depuis le K. B., l'entendre et subir son influence alors qu'on est à l'intérieur, et pas à l'extérieur comme les autres, pour comprendre ce qu'elle représentait, pour comprendre pour quelles raisons préméditées les Allemands avaient instauré ce rite monstrueux, et pourquoi aujourd'hui encore, quand une de ces innocentes chansons nous revient en mémoire, nous sentons notre sang se glacer dans nos veines et nous prenons conscience qu'être revenus d'Auschwitz tient du miracle. D'après Primo Lévi, Si c'est un homme, trad. M. Schruoffeneger

Grammaire et compétences linguistiques (10 points) 1. Comment est formé le mot " infernal » ? Quel est son sens ? (2 pt) 2. Ligne 20 : " Qui pourrait leur refuse r le dro it d'a ssister à la cho régraphie qu'ils ont eu x-mêmes élaborée ? ». a) Relève les verbes conjugués et indique leur temps. (4 pt) b) Explique pourquoi il y a un " é » et un " e » à la fin du mot " élaborée ». (4 pt) Compréhension et compétences d'interprétation (40 points) 1. Où l'auteur se trouve-t-il lors de la scène qu'il relate ? Justifie ta réponse à l'aide du texte. (2 pts) 2. a) Quelle musique est jouée à Auschwitz ? Justifie ta réponse. (2 pts) b) Pourquoi Primo Lévi dit-il que cette musique est " infernale » ? Justifie. (4 pts) 3. Lignes 11 à 13, Primo Levi utilise deux fois les mots " hommes ». A qui renvoient-ils ? Pourquoi ? (4 pts) 4. L.18 : " Voilà ce qu'ont fait les Allemands ». Qu'ont fait les Allemands ? Explique. (4 pts) 5. Des lig nes 14 à 19, relève deux comparai sons et de ux métap hores qui montre nt que les nazis réussissent à " détruire en tant qu'hommes ». Explique en quoi ces images prouvent cette destruction " en tant qu'hommes ». (6 pts) 6. Dans quelles circonstances peut-on dire qu'il y a un " devoir de mémoire » ? Argumente. (6 pts) 7. Décris et explique l'image ci-dessous. (6 pts) 8. Comment ces deux oeuvres (le text e et l'image) montrent l'horreur des camps ? Explique. (6 pts) Art Spiegelman, Maus, 1986 - 1991

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