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Bataille de la Somme - pagesperso-orangefr 1

© septembre 2016

Bataille de la Somme

1er juillet - 18 novembre 1916

Il s'agit de la première offensive conjointe franco-britannique de la Grande guerre, conçue en

décembre 1915 par le général Joffre1, dans un secteur du front relativement calme durant l'année

1915. La deuxième conférence de Chantilly (14 février 1916) fixe le début de l'offensive au 1er

juillet 1916.

Joffre prépare l'opération avec l'armée française comme acteur principal et nomme Foch2,

commandant du Groupe d'Armées Nord, responsable de l'opération. Douglas Haig3 remplace John

French en décembre 1915 à la tête du corps expéditionnaire britannique dont les six divisions

professionnelles ont été décimées en 1914-1915. La nouvelle entité est composée de volontaires des

forces territoriales et de la nouvelle armée Kitchener. Si Haig collabore volontiers avec Joffre il

n'en souligne pas moins l'indépendance du corps expéditionnaire anglais.

Le 21 février 1916, l'Allemagne lance son attaque sur Verdun. Haig propose l'aide britannique mais

Joffre estime que l'armée française peut faire face sans l'appui anglais. Il le presse cependant de

mettre en place au plus tôt l'offensive de la Somme. L'engagement français à Verdun ponctionnant

de plus en plus de troupes françaises initialement prévues pour l'offensive de la Somme, fin mai

1916, l'armée britannique est désormais l'élément principal de l'opération. Elle se voit confier

l'offensive au nord du fleuve entre Méricourt et Bapaume, l'armée française étant au sud, entre

Méricourt et Lassigny. Le plan initial change : le front d'attaque se réduit, passant de 70 km à 40 et

surtout, il ne s'agit plus de réaliser une percée décisive mais d'user l'ennemi. 2

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Les Allemands ne prennent aucune disposition particulière dans cette zone : l'état-major s'attend à

une offensive alliée en Artois ou en Alsace et prend les préparatifs ennemis pour du bluff. Dans

cette zone, les troupes allemandes, aidées par la nature du terrain, ont constitué un réseau de

tranchées efficace pour une défense en profondeur.

Si les Alliés se positionnent de part et d'autre du fleuve et aménagent leurs arrières (gigantesques

entrepôts, chemins de fer, aérodromes, hôpitaux militaires), les forces allemandes occupent presque

toutes les hauteurs, la ligne de crêtes séparant les bassins de la Somme et de l'Escaut. Leur front se

découpe ainsi :

- une première position forte, avec des tranchées de première ligne, d'appui et de réserve, et

un labyrinthe d'abris profonds au confort moderne ; - une ligne intermédiaire, moins forte, protégeant des batteries de campagne ; - une seconde position un peu en arrière, presque aussi forte que la première.

- à l'arrière, se trouvent des bois et des villages fortifiés reliés entre eux constituant ainsi de

nouvelles lignes de défense bétonnées. Dans les territoires occupés, la terreur règne avec

déportation de population, réquisitions en argent et en nature, pillages, destructions...

La IIe armée allemande du général Fritz von Below4 comprend 8 divisions en ligne et 13 en réserve,

454 canons de campagne, 390 canons lourds (le tiers de la puissance de feu des Alliés) et 129

avions face aux 300 franco-britanniques.

Le Groupe d'armées du Nord du général Foch totalise 14 divisions en ligne, 4 de réserve et 4 de

cavalerie sur un front de 15 kilomètres. L'artillerie aligne quant à elle plus de 2 600 pièces de tous

calibres.

Le groupe d'armées du général Haig (troupes anglaises, écossaises, galloises, irlandaises,

canadiennes, australiennes, néo-zélandaises, sud-africaines et le corps des travailleurs chinois)

comprend 26 divisions en ligne et 3 de cavalerie sur un front de 25 kilomètres appuyées par plus de

1 200 pièces d'artillerie.

Le pilonnage d'artillerie initialement prévu pour durer cinq jours, débute le 24 juin. Après divers

tirs de réglage et de destruction, le bombardement des lignes allemandes s'intensifie à partir du 26,

systématique et continu, notamment grâce à des canons à longue portée sur voie ferrées de 380 et

400 mm. En une semaine, l'artillerie britannique tire 1 732 873 coups ; les tranchées allemandes des

premières lignes sont presque totalement détruites mais les abris souterrains restent intacts. Il tombe

les premiers jours une moyenne de cinq obus pour chaque soldat allemand. 4

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Le 1er juillet 1916 à 6h25, le bombardement lançant l'offensive des Alliés débute. Les tirs

d'artillerie atteignent une cadence de 3 500 coups/minute, produisant un bruit si intense qu'il est

perçu jusqu'en Angleterre. L'armée anglaise a placé, sur 35 km, un canon tout les 18 mètres.

Le 1er juillet 1916 à 7h28, les sapeurs gallois placent 27 tonnes d'ammonal5 à 16 mètres de

profondeur à La Boisselle. L'explosion soulève une colonne de terre à 1 300 mètres de hauteur. Le

cratère de 100 mètres de diamètre et de 30 de profondeur est aussitôt occupé par les Britanniques.

Au même moment, une autre mine (18 tonnes d'ammonal) explose à Beaumont-Hamel. Le cinéaste

britannique Geoffrey Malins6 est témoin de l'explosion, sa caméra se trouvant à 500 mètres de là :

" Le terrain où je me tenais a été secoué par une énorme convulsion. Le sol a été secoué et balancé.

Je me suis agrippé à mon trépied pour ne pas tomber. Puis, pour tout le monde comme une

gigantesque éponge, la terre s'est expansée en l'air à jusqu'à une hauteur de centaines de pieds.

Elle montait de plus en plus haut, et avec un terrible rugissement la terre broyée est retombée sur

elle-même, ne laissant qu'une montagne de fumée. »

Le 1er juillet 1916 à 7h30, 66 000 soldats britanniques sortent des tranchées baïonnette au canon, à

l'assaut des tranchées ennemies. Lourdement chargés (plus de 30 kg d'équipement), ils ont ordre de

ne pas courir, le commandement anglais craignant que les troupes perdent le contact et se

dispersent. De plus, persuadé que les défenses allemandes ont été anéanties par l'artillerie, il exige

que les soldats avancent au pas. Les Allemands accueillent alors les Britanniques à la mitrailleuse,

les fauchant en masse. On estime à 30 000 le nombre de victimes (tués et blessés) dans les 6

premières minutes de la bataille.

Le 1er juillet 1916 à midi, l'état-major britannique annule l'ordre de marcher au pas, trop peu de

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