[PDF] fonction holomorphe cours
[PDF] fonction d'une variable réelle exercice corrigé
[PDF] serie de fonction exercice corrigé pdf
[PDF] les fonctions numériques cours pdf
[PDF] fonctions speciales de la physique mathematique
[PDF] fonctions spéciales de la physique mathématique pd
[PDF] fonction de bessel d ordre 0
[PDF] cours sur les fonctions spéciales pdf
[PDF] exercices corrigés sur la nomenclature des hétéroc
[PDF] les hétérocycles nomenclature
[PDF] chimie heterocyclique exercices
[PDF] chimie hétérocyclique cours
[PDF] nomenclature des hétérocycles exercice
[PDF] chimie organique hétérocyclique pdf
Fonctions holomorphes
Fr´ed´eric H´elein
1 D´efinitions et exemples
1.1 D´efinitions
Nous donnons plusieurs d´efinitions possibles d"une fonction holomorphe. Dans la suite,Uest un sous-
ensemble ouvert deC,a?Uetfune fonction deUversC. D´efinition 1On dit quefest holomorphe ena?Usi et seulement si lim z→a,z?=af(z)-f(a) z-a existe. La limite se notef?(a)oudf dz(a)et s"appelle d´eriv´ee defena.Analyse de la d´efinition 1
Premi`erement, il est possible de r´e´ecrire ce qui pr´ec`ede en f(z) =f(a) + (z-a)g(z), o`u ?g(z) =f(z)-f(a) z-a,siz?=a g(a) =f?(a).Ainsi on voit imm´ediatement qu"une fonction holomorphe enaest n´ecessairement continue ena. Mais
on a mieux: cela entraˆıne en particulier quefest diff´erentiable, en tant que fonction de deux variables
xety. En effet, pour toutZ=X+iY?C, f(a+tZ) =f(a) +tZg(a+tZ). Donc f(a+tZ)-f(a) t=Zg(a+tZ)admet une limite ent= 0, ´egale au nombre complexeZg(a) =Zf?(a). Doncfest diff´erentiable enaet
sa diff´erentielle enaest df a:C-→CZ?-→Zf?(a),
l"application lin´eaire donn´ee par la multiplication parf?(a) dansC, donc soit une similitude directe, soit
l"application nulle. D"o`u la d´efinition: 1D´efinition 2fest holomorphe enasi et seulement sifest diff´erentiable enaet sa diff´erentielle est
soit une similitude directe (c"est `a dire la compos´ee d"une rotation par une homoth´etie), soit nulle.
Analyse de la d´efinition 2
Une cons´equence est que, en notant
df a=? ∂f1 ∂x∂f1∂y ∂f2 ∂x∂f2∂y? o`uf=f1+if2etz=x+iy, alorsdfaest une similitude directe (ou l"application nulle) si et seulement si les relations suivantes sont v´erifi´ees ?∂f 1 ∂x-∂f2∂y= 0 ∂f 1 ∂y+∂f2∂x= 0., Ces identit´es portent le nom d"´equation de Cauchy-Riemann.Remarquetoute applicationR-lin´eaireA:C-→Rpeut s"´ecrire de fa¸con unique sous la forme
A(z) =λz+μ
z, o`uz=x+iyet z=x-iyetλetμsont deux constantes complexes. En effet, si on ´ecrit matriciellementA=?a11a12a21a22?
n´ecessairement, ?λ=12(a11+a22) +i2(a21-a12)
μ=1
2(a11-a22) +i2(a21+a12).
En particulier, sif:U-→Cest diff´erentiable ena, on peut appliquer cela `adfa. On noteraλ=∂f
∂z(a) etμ=∂f ∂z(a) et on a ainsi df a=∂f ∂z(a)dz+∂f∂z(a)dz, o`u ∂f ∂z(a) =12? ∂f∂x(a)-i∂f∂y(a)? ,∂f∂z(a) =12? ∂f∂x(a) +i∂f∂y(a)? D´efinition 3fest holomorphe enasi et seulement sifest diff´erentiable enaet∂f ∂z(a) = 0. On note alors ∂f ∂z(a) =dfdz(a). D´efinition 4fest holomorphe surUsi et seulement sifest holomorphe en tout point deU. L"ensemble des fonctions holomorphes surUse noteH(U). 2Propri´et´esa) sifest holomorphe surUet si∂f∂z= 0 partout, alorsfest localement constante (en effet,
on a alorsdf= 0). b) (H(U),+,×) est une alg`ebre. En effet,?f,g? H(U),f+g? H(U),fg? H(U) et (f+g)?=f?+g?et (fg)?=f?g+fg?. c) Sif? H(U),g? H(V) etf(U)?V, alorsg◦f? H(U) et (g◦f)?= (g?◦f)f?.1.2 Exemples
a) SiPest un polynˆome, f(z) =P(z)? H(C) etf?(z) =P?(z) au sens alg´ebrique. b)f:z?-→1 z? H(C?) et f ?(z) =-1 z2. c) SiPetQsont des polynˆomes complexes et si{a1,...,ak}sont les racines deQ,PQ? H(C\{a1,...,ak}).
d) Les s´eries enti`eres n=0a nzn, sur leurs disques de convergence. (cf plus loin.)Contre-exemples
|z|, Re(z), Im(z), z,|z|2. . .Proposition 1Soit?∞n=0anzn, une s´erie enti`ere de rayon de convergenceR(id estlimn→0anrn= 0
d`es quer < R). Alors,?z?B(0,R), f(z) =∞? n=0a nzn existe (au sens de la convergence normale sur tout compact inclus dansB(0,R)), est holomorphe surB(0,R)et
f ?(z) =∞? n=0na nzn-1.Preuve
Soita?B(0,R) etz?B(0,R). Pour ´etudier
lim z→a,z?=af(z)-f(a) z-a, 3 Uz a R0 (R+|a|)/2(R-|a|)/2Figure 1: sur la preuve de la Proposition 1
on peut toujours supposer que|a-z|Exemplesez=?∞n=0zn
n!appartient `aH(C). Il en est de mˆeme pour cosz=eiz+e-iz2, sinz=eiz-e-iz2i, chz=ez+e-z2et shz=ez-e-z2. On construit aussi ainsi tanz=sinzcosz, qui appartient `aH(C\(π2+πZ)).
1.3 Th´eor`eme d"inversion locale
Th´eor`eme 1Soita?Uetf? H(U)tels quef?(a)?= 0. Alors il existe un voisinageUadeadans Uet un voisinageVf(a)def(a)tel que la restrictionf:Ua-→Vf(a)soit un diff´eomorphisme et que l"application inverse soit holomorphe, avec f-1?-1(z) =1 f?◦f-1(z). 4PreuveIl s"agit de r´esoudre localement l"´equationf(z) =v, o`uzest l"inconnu. L"hypoth`esef?(a)?= 0
entraˆıne que la diff´erentielledfaest une similitude directe deR2et donc est inversible. Le th´eor`eme
d"inversion local, appliqu´e aux applications d"un ouvertdeR2dansR2nous permet d"en d´eduire que
f:Ua-→Vf(a)est diff´eomorphisme. De plus, nous savons que, siφ:=f-1:Vf(a)-→Ua, ?z?Ua, dφf(z)◦dfz= 1l,donc, en tout pointv=f(z),dφvest l"inverse d"une similitude directe deR2, donc ´egalement une simil-
itude directe. Cela prouve queφ=f-1est aussi holomorphe. Finalement il est simple de d´eduire de
cette relation que le produitφ?(v)f?(z) dansCvaut 1.CQFD.Application: d´efinition du logarithme complexe. Lad´etermination principale du logarithme complexe
est l"unique application continueLog :C\]- ∞,0]-→C
telle queeLogz=zet Log1 = 0. On peut v´erifier que, pour toutz?C\]- ∞,0], il existe un unique
ρ?]0,∞[ et un uniqueθ?]-π,π[ tels quez=ρeiθet qu"ainsiLogz= Logρ+iθ.
En utilisant le th´eor`eme pr´ec´edent, on d´eduit que Log? H(C\]- ∞,0]). (Remarque: Log applique
C\]- ∞,0] dansR?]-iπ,iπ[.)
Log - ι 2πι 2 π Figure 2: la d´etermination principale du logarithme complexe2 Int´egrale de Cauchy
2.1 D´efinitions
Soit Γ une courbe r´eguli`ere(de classeC1), orient´eedansU?C. Cela signifie qu"il existe une param´etrisation
γ:I-→Uavec
γest de classeC1
pour toutt?I, γ(t) =dγ
dt?= 0 5γest injective.
On suppose de plus que l"on a choisiγparcourant Γ dans le sens direct. D´efinition 5Soitf:U-→Cune application continue. On note f(z)dz:=? I f◦γ(t)γ(t)dt.On appelle cette quantit´eint´egrale de Cauchy. (Remarque: dans l"int´egrale de droite,f◦γ(t)γ(t)est un
nombre complexe.)On peut proposer une autre d´efinition.
D´efinition 6Soitf:U-→Cune application continue. On lui associe la 1-forme `a coefficientscomplexesα:=f(z)dz. SoitΓ+une courbe orient´ee r´eguli`ere deC. L"int´egrale de Cauchy?
Γ+f(z)dz
defle long deΓest ´egale `a l"int´egrale de la 1-forme ou encore D´efinition 7Soitf:U-→Cune application continue. D´ecomposonsf=f1+if2, o`uf1etf2sontdeux fonctions r´eelles surU. On leur associe les 1-formes `a coefficients r´eelsβ1:=f1(z)dx-f2(z)dyet
2:=f2dx+f1dy. SoitΓ+une courbe orient´ee r´eguli`ere deC. L"int´egrale de Cauchy?
Γ+f(z)dzdef
le long deΓest ´egale `a la somme des int´egralesβ1+i?
β2.
L"´equivalence entre les deux derni`eres d´efinitions r´esulte de l"identit´eα= (f1+if2)(dx+idy) =β1+iβ2.
On peut ´etendre toutes ces d´efinitions au cas o`u Γ est continue etC1par morceau (une ligne bris´ee). Cela
signifie, notantI=]t0,tn[, que l"on peut trouver une param´etrisation continueγ:]to,tn[-→Uet qu"il
existent des pointst0< t1< ... < tn-1< tntels que pouri= 1,...,n, la restrictionγ|]ti-1,ti[co¨ıncide
avec un plongement de [ti-1,ti]. Alors f(z)dz=n? i=1? ti t i-1f◦γ(t)γ(t)dt.2.2 Formule de Stokes complexe et formule de Cauchy
Th´eor`eme 2SoitΩun ouvert deCdont le bord est une courbe r´eguli`ere (C1). Nous orientons la courbe
∂Ωde la fa¸con suivante: sinest la normale ext´erieure `a∂Ωettest tangent `a∂Ω, alorstest dans le sens
direct si et seulement si(n,t)est un rep`ere direct deC. et nous notons∂Ω+la courbe ainsi orient´ee.
SoitUun ouvert deCcontenantΩetf? C1(U,C). Alors, ∂Ω+f(z)dz= 2i?Ω∂f
∂z(z)dxdy. 6Corollaire 1Sif? H(U), alors?
∂Ω+f(z)dz= 0.Preuvea)notations r´eelles
On afdz= (f1dx-f2dy)+i(f2dx+f1dy). Nous appliquons la formule de Stokes pour les deux formes sur Ω. ∂Ω+f1dx-f2dy=? d(f1dx-f2dy) =? -?∂f1 ∂y+∂f2∂x? dx?dy, et ∂Ω+f2dx+f1dy=? d(f2dx+f1dy) =? ∂f1 ∂x-∂f2∂y? dx?dy.D"o`u le r´esultat.
b)notations complexes On travaille avec la formule de Stokes `a coefficients complexes: ∂Ω+f(z)dz=? d(f(z)dz) ∂f ∂zdz+∂f∂zdz? ?dzΩ∂f
∂zdz?dz2i∂f
∂zdx?dy. CQFD. Corollaire 2(Formule de Cauchy) Soita?Ωetf? H(U), o`uΩ?U, alors
∂Ω+f(z)dz z-a= 2πif(a). aΩFigure 3: La formule de Cauchy
PreuveOn consid`ere, pour? >0 suffisamment petit,
B(a,?)?Ω et Ω?:= Ω\B(a,?). Commez?-→f(z)z-a est holomorphe surΩ?, on a
∂Ω+?f(z)dz z-a= 0. 7Noter que l"orientation sur la courbe∂B(a,?), vue comme une composante connexe du bord de Ω?est
l"inverse de celle obtenue en consid´erant cette courbe comme le bord deB(a,?). Ainsi, (∂Ω+?) = (∂Ω+)?(∂B(a,?)-).Donc on a
∂Ω+f(z)dz z-a-? ∂B(a,?)+f(z)dzz-a= 0. Or, ∂B(a,?)+f(z)dz z-a=? 2π0f(a+?eiθ)a+?eiθ-a?ieiθdθ=i?
2π 0 f(a+?eiθ)dθ.Utilisons le fait quefest continue ena:?η >0,?? >0,|f(z)-f(a)|< ηsurB(a,?). Cela entraˆıne que
?2πif(a)-? ∂B(a,?)+f(z)dz z-a????? 2π 0 (f(a)-f(a+?eiθ))idθ???? Donc, lim ?→0? ∂B(a,?)+f(z)dz z-a= 2πif(a), et on en d´eduit la formule.CQFD.3 Cons´equences de la formule de Cauchy
3.1 Les fonctions holomorphes sont analytiques complexes
Th´eor`eme 3Soitf? H(U), alors pour tout pointa?Uet toutR >0tel queB(a,R)?U,fest
analytique complexe surB(a,R)et?z?B(a,R), f(z) =? n≥0a n(z-a)n (s´erie convergente surB(a,R)). PreuveUtilisons la formule de Cauchy: pour toutz?B(a,r), f(z) =12πi?
∂B(a,R)+f(v)dvv-z=12πi? ∂B(a,R)+11-? z-av-a?f(v)dvv-a 12πi?
∂B(a,R)+∞ n=0(z-a)n(v-a)nf(v)dvv-a. La s´erie qui apparaˆıt ´etant normalement convergente pourv?∂B(a,R), on a f(z) =12πi∞
n=0(z-a)n? ∂B(a,R)+f(v)dv(v-a)n+1=∞? n=0a n(z-a)n, 8 o`u a n=12πi?
∂B(a,R)+f(v)dv(v-a)n+1, et sup ∂B(a,R)|f(z)|? R -n. CQFD.Corollaire 3Sif? H(U), alorsfest d´erivable ind´efiniment et toutes ses d´eriv´eesf(n)sont aussi dans
H(U).PreuveCela r´esulte de l"´equivalence entre analytique et holomorphe et du fait que toute fonction ana-
lytique est ind´efiniment d´erivable et que ses d´eriv´ees sont toutes analytiques.CQFD. RemarqueOn a deux d´eterminations a posteriori des coefficientsan: a n=12πi?
3.2 Th´eor`eme de Liouville
D´efinition 8Une fonction holomorphe sur toutCest dite enti`ere.H(C)est ainsi l"ensemble des fonc-
tions enti`eres. Lemme 1Soitf? H(C), alors pour toutn?N, etR?]0,∞[, 1 n!f(n)(0) =12πi? ∂B(0,R)+f(z)dzzn+1, la s´erie ?∞n=01 n!f(n)(0)zna un rayon de convergence infini et f(z) =∞? n=01 n!f(n)(0)znsurC.PreuveLa d´emonstration de ce r´esultat est une r´ep´etition de celle du th´eor`eme pr´ec´edent. La seule chose
`a v´erifier concerne le rayon de convergence. Pour toutR?]0,∞[,fest born´ee sur le compact∂B(0,R):
et ainsi , en vertu de (1), 1Donc le rayon de convergence de la s´erie est sup´erieur `aR. CommeRest arbitraire, cela prouve le
r´esultat.CQFD. 9Th´eor`eme 4Soitf? H(C), alors
sifest uniform´ement born´ee surC,fest constante silim|z|→∞f(z) = 0, n´ecessairementf= 0 polynˆome de degr´e inf´erieur ou ´egal `akPreuveOn a
f(z) =∞? n=0a nzn avec sup z?∂B(0,R)|f(z)|? R -n, donc sifest uniform´ement born´ee surC,an= 0 pour toutn≥1 etf(z) =a0 Si lim|z|→∞f(z) = 0,an= 0 pour tout?Netf= 0 petit entier strictement plus petit quek. CQFD. Corollaire 4(Th´eor`eme de D"Alembert) Tout polynˆomeP?C[X]non constant admet une racine dansC(id estCest alg´ebriquement clos).
PreuveSoitP?C[X], un polynˆome non constant. Supposons quePne s"annule jamais, alorsf(z) = 1P(z)est une fonction enti`ere qui tend vers 0 lorsque|z|tend vers l"infini (puisque n´ecessairement|P(z)|
tend∞lorsque|z|tend vers l"infini). Donc le th´eor`eme de Liouville nous ditquef= 0, c"est une
contradiction.CQFD.4 Z´eros et singularit´es d"une fonction holomorphe
4.1 Les z´eros d"une fonction holomorphe
Lemme 2Soitf? H(U),a?U. Alors trois cas se pr´esententf(a)?= 0, alorsf?= 0sur un voisinage dea.
f(a) = 0et?k?Ntel quedkf
dzk(a)?= 0, alors il existe une bouleB(a,?)dansUtelle quef?= 0sur B(a,?)\ {a}et mˆemef(z) = (z-a)kg(z)surB(a,?), o`ugest non nulle surB(a,?)f(a) = 0et?k?N,dkf
dzk(a) = 0, alorsfest nulle sur un voisinage dea 10 PreuveSi le premier cas se produit, le fait quefne s"annule pas sur un voisinage deaest juste uncons´equence de la continuit´e def. Dans le deuxi`eme cas, soitk0le plus petit entier tel quedk0f
dzk0(a)?= 0.Alors, puisquefest analytique,
f(z) =∞? n≥k0a k(z-a)k,avecak0?= 0, ou bien encoref(z) = (z-a)k0g(z), avec g(z) =ak0?1 +∞?
n=1a n+k0 ak0(z-a)n? fonction non nulle sur un voisinage dea.Enfin, il est clair que si les deux premiers cas ne se produisent pas, on se retrouve dans le dernier cas
et, sur un voisinage dea, f(z) =∞? n=01 n!d nfdzn(a)(z-a)n= 0. CQFD. D´efinition 9Soitf? H(U),a?U. Dans le cas o`ufne s"annule pas sur un voisinage dea, on appelle ordre defenaet on note ordafle plus petit entierk0tel quef(k0)(a)?= 0. Dans le cas o`ufs"annule sur un voisinage dea, on pose ordaf=∞.A l"aide de ce qui pr´ec`ede, nous sommes en mesure de prouverle r´esultat suivant, qui sera `a la base du
prolongement analytique d"une fonction holomorphe. Th´eor`eme 5 (prolongement analytique)Supposons queUest un ouvert deC. Soitf? H(U), alors a) l"ensembleΩ ={a?U/ordaf=∞}est ouvert et ferm´e dansU b) sif-1(0)poss`ede un point d"accumulationint´erieur`aUet siUest connexe, alorsf= 0.PreuveMontrons d"abord a):
Ω est ouvert
, car d"apr`es le lemme pr´ec´edent, sia?Ω,fs"annule sur un voisinage dea, donc en particulier ce voisinage est inclus dans Ω.Ω est ferm´e
car c"est une intersection de ferm´es: k?N(f(k))-1(0).A pr´esent, soitAl"ensemble des points d"accumulation def-1(0) int´erieurs `aUet montrons queA= Ω
(notons qu"`a cause de la continuit´e def, il est imm´ediat queA?f-1(0)). En effet, sian"est pas dans
Ω, ord
af <∞, alors d"apr`es le lemme qui pr´ec`ede, il existe une bouleB(a,?)?U, telle quef?= 0 surB(a,?)\ {a}et doncaest un z´ero isol´e. Donc,an"est pas dansA. Par contrapos´ee,A?Ω.R´eciproquement, sia?Ω, alors, toujours d"apr`es le lemme qui pr´ec`ede,fs"annule sur un voisinage dea,
donc en particuliera?A. Donc Ω?A. Donc Ω =Aet, en vertu de a),Aest ouvert et ferm´e dansU. Dans le cas o`uUest connexe, il en r´esulte que soitA=∅, soitA=U. Donc sif-1(0) poss`ede un point d"accumulation,A=Uet doncf= 0 surU.CQFD. 11 Corollaire 5SoitUun ouvert connexe deCetf,g? H(U). Alors, si l"une des deux hypoth`eses suivantes est satisfaites ?a?U,?k?N,
f (k)(a) =g(k)(a), ouil existe une suite de pointsxn, tous distincts et appartenant `aU, telle quelimn→∞xn?Uet
?n?N,f(xn) =g(xn) alorsf=gsurU. PreuveAppliquer le th´eor`eme pr´ec´edent (prolongement analytique) avecf-g.4.2 Singularit´es d"une fonction holomorphe
Nous allons commencer par analyser une fonction holomorphesur un anneau. Lemme 3Soit0< r1< r2<∞etAr1,r2={z?C/r1<|z-a|< r2}. Soitf? H(U), o`uUest un ouvert deCcontenantAr1,r2. Alors, pour toutz?Ar1,r2,
f(z) =? n?Za n(z-a)n, o`u la s´erie?∞n=0antna un un rayon de convergence sup´erieur ou ´egal `ar2et la s´erie?∞n=1a-ntna un
rayon de convergence sup´erieur ou ´egal `a 1 r1. De plus,anest donn´e par l"int´egrale suivante, ind´ependante der: a n=1