de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) en 1999 a introduit dans la rale de la santé, Direction générale de la concurrence, de la consommation et d' animaux a permis de lutter contre la propagation de cas de vache folle DGAL Ministère de l'Agriculture Industrie agro- alimentaire Associations de consommateurs
Previous PDF | Next PDF |
[PDF] LA DGAL EN BREF - Ministère de lAgriculture
LA DGAL Direction Générale de l'alimentation en bref la lutte contre la délinquance organi- sée dans le domaine ral, des mesures obligatoires de préven- tion, de contre la délinquance organisée dans le domaine sanitaire et apporte
[PDF] DGAL - Ministère de lAgriculture
14 oct 2014 · LA LUTTE CONTRE LA DÉLINQUANCE SANITAIRE sanitaire, la Direction générale de l'alimentation conduit une lutte contre les dangers sanitaires rale de la santé) et du travail (Direction
[PDF] Les contrôles sanitaires de lAlimentation - DTAM à Saint-Pierre-et
Contrôles sanitaires de l' DGAL - Direction générale de l'alimentation ent en rendre compte aux autorités de contrôle du ministère (DGAL), qui eff concentre sur la lutte contre la délinquance or- rale) au stade de la production ;
[PDF] Document PDF - Assemblée nationale
22 oct 2019 · Plans d'urgence contre les épizooties et visites sanitaires Ministère de l' agriculture, Direction générale de l'alimentation (DGAL) – M Bruno
[PDF] AS SSEM MBLÉ ÉE N 73 NATI IONA ALE - Assemblée nationale
RE AUZZANA ALE 7 ALE ET DU RES RUR A CONTRÔLE RALES : Lutte contre les maladies animales et protection des animaux affaires rurales l' activité de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) et de l'Agence sanitaire avant 1990, le ministère a prévu 5 millions d'euros pour poursuivre le processus
[PDF] RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ministère de lagriculture et - SNAMAFO
rale de l'alimentation ; 2° La sous-direction de la sécurité sanitaire des aliments ; DGAL, en lien avec les services déconcentrés qui les accueillent Article 6 investigations dans le cadre de la lutte contre la délinquance organisée dans le
[PDF] RECOMMANDATIONS RELATIVES ‚ L ALIMENTATION, ‚ L
sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) et à l'avis du Haut présentation des recommandations à la Direction générale de l' alimentation (DGAL), à la Dans son avis, le HCSP a abouti à des recommandations pour 12 groupes alimentaires, contre fromage ou du fromage râpé sur les pâtes
[PDF] Le risque alimentaire - Institut national de la consommation
c'est la qualité sanitaire des produits qui s'est nettement améliorée, de rale de l' alimentation (DGAL) et la Direction générale de le cadre de la lutte contre
[PDF] Risques alimentaires et maladies animales - iPubli - Inserm
de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) en 1999 a introduit dans la rale de la santé, Direction générale de la concurrence, de la consommation et d' animaux a permis de lutter contre la propagation de cas de vache folle DGAL Ministère de l'Agriculture Industrie agro- alimentaire Associations de consommateurs
[PDF] A3 - Programmes d audit spécifiques à PPP PPP A3 - Version 2014
[PDF] ENTRER EN SECONDE AU LYCEE DE VILLAROY
[PDF] CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES MAREYEURS-EXPEDITEURS REGIME DE PREVOYANCE OBLIGATOIRE
[PDF] Chine - Rapport Veille Médiatique
[PDF] Mise à jour : octobre 2011. Chapitre 8 La mission d audit La planification
[PDF] DÉCLARATION DE MALADIE PROFESSIONNELLE Notice d utilisation à détacher
[PDF] Bring Your Own Device (BYOD)
[PDF] EFFICACITE ENERGETIQUE : PILIER DE LA STRATEGIE NATIONALE
[PDF] Audit des pratiques relatives à l intégrité des programmes
[PDF] Objet : Congés et autorisations d absences des enseignants du 1 er degré
[PDF] Qui sommes-nous? 7 500 prélèvements
[PDF] Exercices et corrections
[PDF] Vérification de la santé et de la sécurité au travail (SST)
[PDF] Animateurs Sécurité Valéo - 24/04/2012 CIRP
M/S n° 1, vol. 24, janvier 2008MEDECINE/SCIENCES 2008 ; 24 : 81-5 81
DÉBAT
FORUM Si les hommes se sont toujours préoccupés de la sécu- rité de ce qu"ils mangent, du fait que l"alimentation est un acte potentiellement dangereux d"ingestion d"éléments extérieurs, c"est seulement récemment que cette inquiétude a trouvé une traduction institution- nelle [1]. En France, la création de l"Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) en 1999 a introduit dans la chaîne alimentaire la méthode d"évaluation scientifique des risques qui avait été appliquée à d"autres domaines, notamment pour les déchets nucléaires et les produits de santé. L"AFSSA produit des avis scientifiquement argumentés en réponse à des saisines émanant de différents acteurs de la chaîne alimentaire, administrations de tutelle(Direction générale de l"alimentation, Direction géné-rale de la santé, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) ou associations de consommateurs ; l"industrie agro-alimentaire n"y est pas représentée, et les conflits d"intérêt y sont clairement codifiés (Loi n° 98-535 du 1
er juillet 1998, JO du 2 juillet 1998) [2, 3] . Elle est particulièrement mobilisée lors de crises sanitaires mettant en doute la sécurité des produits qui cir- culent dans la chaîne alimentaire, et doit restaurer la confiance des consommateurs par une évaluation scientifique des risques selon un processus transpa- rent qui sépare l"évaluation et la gestion des risques [4] . On constate cependant que les crises sanitaires dans lesquelles l"AFSSA intervient touchent plus par- ticulièrement des maladies animales (épizooties ou zoonoses) : vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine, ESB) hier, grippe aviaire (influenza aviaire hautement pathogène, IAHP) aujourd"hui. Comment expliquer cette focalisation de la sécurité sanitaire des aliments sur les maladies animales ?Contexte interne
et externe de la création de l"AFSSAOrganisation interne de l"AFSSA
Une première réponse consiste à mettre en avant un fait d"organisation : l"agence française de sécurité sanitaire des aliments s"est greffée sur une insti-Risques alimentaires et maladies animales
L"Agence Française
de Sécurité Sanitaire des Aliments, de la vache folle à la grippe aviaireFrédéric Keck
Groupe de sociologie
politique et morale (EHESS/CNRS),10, rue Monsieur Le Prince,
75006 Paris, France.
f. keck@cegetel.net > Pourquoi l"Agence française de sécurité sani- taire des aliments (AFSSA) a-t-elle été parti- culièrement mobilisée par des zoonoses comme l"encéphalopathie spongiforme bovine (" vache folle ») ou l"influenza aviaire hautement patho- gène (" grippe aviaire ») ? Parce que les crises sanitaires rendent manifeste un rapport ambi- valent des hommes aux animaux (ceux-ci étant perçus alternativement comme fournisseurs de biens et comme porteurs de menaces) et au vivant en général (crise du sang contaminé pro- voquée par le rapprochement entre le donneur de sang et le bénéficiaire). Il faut donc réintro- duire dans la sociologie des risques l"idée d"une intention des porteurs de risques (risque avec ennemi), et dans la sociologie de l"alimenta- tion l"analyse des conditions de la production.La maladie de la vache folle est le risque ali-
mentaire paradigmatique parce qu"elle relie les pôles de la production et de la consommation, de l"animal et de l"homme. Elle relève donc d"une approche anthropologique. Cet article est issu d"une observation ethnographique - menée pend ant deux ans (2005-2007) - de quatre comités d"experts de l"AFSSA : ESB, Nutrition Humaine,Biotechnologies, Santé Animale.
Keck.indd 81
Keck.indd 8108/01/2008 09:13:2008/01/2008 09:13:20Article disponible sur le site http://www.medecinesciences.org ou http://dx.doi.org/10.1051/medsci/200824181
82M/S n° 1, vol. 24, janvier 2008
tution déjà existante, le centre national détudes vété rinaires et alimentaires (CNEVA) situé à côté de lÉcole Nationale vétérinair e de Maisons-Alfort [5] . Elle ajoute à des laboratoires vétérinaires déjà en place une structure dévaluation collective des risq ues par dix comités dexperts sous lautorité de la direction dé valuation des risques nutritionnels et sanitaires (DERNS), qui harmonise léva lua- tion scientifique en rapport à des normes progressivement élaboré es (Figure 1) . Ainsi, pour lépidémiologie des pathologies bovines ou de la tremblante du mouton, lAFSSA sappuie sur ses laboratoires à Lyon ; en cas de suspicion dun virus H5N1 sur le territoire fran- çais, les prélèvements sont transférés au laboratoire de référence à Ploufragan, qui transmet ses informations au groupe dévaluat ion collective en urgence sur linfluenza aviaire. LAFSSA a constitué ses comités dexperts sur le modèle du comité interministérie l sur lESB, dit Comité Dormont, créé en 1996 afin de rassembler des biologi stes, des vétérinaires et des médecins autour de lidentification et de lépidémiologie de lagent pathogène causant la dégé nérescence du cerveau chez les bovins et les humains [6-9] . Aujourdhui, elle est particulièrement sollicitée pour identifier le niveau de risqu e de contamination humaine en fonction des cas dIAHP sur le territoire ou ailleurs, et pour recommander des mesures de protection dans les élevages [10, 11] . Elle bénéficie donc des compétences à la fois des vétérinaires et des médecins en vue didentifier le pass age des agents pathogènes de lanimal à lhomme [12] . Cette double com- pétence produit parfois des tensions, comme celles qui ont lieu entre la Direction générale de lalimentation et la Direction géné rale de la santé lorsquil sagit de décider des mesures de contrôle et déradi- cation des maladies animales, mettant en jeu les intérêts à la fois des éleveurs et des consommateurs.Le contexte extérieur :
le consommateur découvre les conditions d"élevage Cette première réponse, qui sappuie sur lorganisation interne de lAgence, laisse cependant de côté le contexte extérieur dans leq uel celle-ci est créée. Notre hypothèse est que le croisement entreris-ques alimentaires et maladies animales tient moins aux contingences dune organisation interne quà un problème historique plus général : la critique de lin-dustrialisation de lélevage, du transport et de labat-tage des animaux. Cette critique a accompagné la mise en place de ce système au XIX
e siècle (notamment dans les associations de défense des animaux) ; mais elle est devenue plus intense depuis dix ans, notamment chez les éleveurs qui doivent appliquer les normes sanitai- res, et chez les consommateurs qui découvrent par la médiatisation des zoonoses cette industrialisation et ses normes. De fait, la crise de la vache folle a révélé lusage des farines animales en vue daccroître le ren- dement protéique de lalimentation donnée aux bovins [13, 14] ; la lutte contre la grippe aviaire a mis en lumière dune part le confinement déjà pratiqué dans les élevages industriels, en le recommandant comme norme générale pour protéger contre la contagion, et dautre part le transport danimaux vivants dans des circuits commerciaux parfois très longs, considéré aujourdhui comme principal responsable de la dissé- mination du virus [15, 16] . Surtout, labattage massif danimaux a permis de lutter contre la propagation de cas de vache folle ou de grippe aviaire à lhomme, mais il a aussi interrogé sur la finalité dun élevage indus- triel qui aboutissait à la destruction massive dani- maux non adaptés à la consommation [17, 18]. LAFSSA a joué un rôle essentiel dans la protection à la fois des consommateurs et des producteurs en tant quelle devait évaluer les risques de dissémination dagents pathogènes " de la fourche à la fourchette ». Mais elle a ainsi rappelé que la fourchette vient de la fourche, et que derrière laliment consommé il y a lanimal élevé, transporté et abattu. Son organisa- tion interne a permis de voir que derrière les risques alimentaires, cest-à-dire les inter- rogations des consommateurs sur la sécurité de ce quils mangent, il y a des maladies animales, impliquant toute la chaîne qui relie les animaux et les hom- mes - et, potentiellement, les agents pathogènes. Notons que cette organi- sation a été modifiée depuis 2005 : les comités Santé animale et Alimentation animale, qui relevaient jusque-là de la seule tutelle du Ministère de lagri- culture, sont entrés dans le cadre de la DERNS, la crise de la grippe aviaire ayant atténué les tensions entre santé animale et santé humaine qui étaient apparues au moment de la crise de la vache folle.