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Lecture analytique de l'éloge de l'hypocrisie, Dom Juan, acte V, scène 2. Compilation de questions. En quoi Don Juan apparaît-il comme un virtuose du langage ? Par quels procédés Molière dénonce-t-il les faux dévots ? Quel rôle la tirade de l'hypocrisie joue-t-elle dans l'ensemble de l'oeuvre ? Quelle(s) réaction(s) ce texte peut-il susciter chez le spectateur ou le lecteur ? Situation du texte. Au fil de la pièce, Dom Juan reçoit plusieurs avertissements surnaturels (III, 5 ; IV, 8) qui s'ajoutent aux remontrances de son entourage. On pourrait donc s'attendre à ce que le libertin se repente et c'est ce qu'il fait croire à son père au début de l'acte V mais la didascalie le montre " faisant l'hypocrite ». Dès la suite suivante, Dom Juan détrompe Sganarelle qui se réjouissait de cette brutale conversion : son brillant et ironique éloge de la fausse dévotion permet à Molière de régler s es comptes avec la ca bale de s dévots, responsable s de l'interdiction de Tartuffe. Si le me nsonge et la tromperie sont inhérents au personnage mythique de Don Juan, sa conversion à la tartufferie fait l'originalité de la pièce de Molière. Symétrique de la tirade sur l'inconstance (L.A. n°2, I, 2), cet éloge paradoxal du " comble des abominations » (selon Sganarelle) va précipiter le héros vers son châtiment divin. Mouvement du texte. Dom Juan vant e d'abord de faç on générale les avantages de la fausse dévotion a vant d'exposer le profit qu'il entend personnellement en tirer. I Un éloge ironique de l'hypocrisie. Nouvel éloge paradoxal de la pièce, cette tirade loue les " merveilleux avantages » de la fausse dévotion, vice contemporain que Molière s'est acharné à dénoncer. L'ironie satirique du dramaturge est manifeste à travers le discours de son personnage multipliant les allusions à son actualité. Dans la première partie de la tirade, l'éloquence es t soutenue par des procédé s de généralisation et des figures de style frappantes, tels que : - L'énonciation à la troisième personne et le présent à valeur d'actualité ou de vérité générale ; - L'emploi ironique de maximes et d'une sorte de syllogisme inversé (majeure : " tous les vices à la mode passent pour vertus / mineure : or, " l'hypocrisie est un vice à la mode » / conclusion : donc, " il n'y a plus de honte maintenant à cela ») : un tel tour de passe-passe rhétorique, ainsi que l'antithèse entre " vice » et " vertu », souligne la supercherie des faux dévots et la corruption généralisée des moeurs ; - La métaphore filée du théâtre, conforme au sens étymologique du mot " hypocrite » (en grec, hypokritês = " acteur ») dénonce l'imposture : " personnages », " jouer », " art », " grimaces », " grimaciers », " singes », etc. jusqu'à la caricature des gestes dévots rappelant les singeries de Tartuffe " quelques baissements de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d'yeux ».

- La mise e n valeur du scandaleux pa radoxe sel on lequel l'hypocrisi e, m ême découverte, reste un vice im puni " Que si je viens à êt re découvert (...) j e serai défendu par elle envers et contre tous »; - L'allégorie personnifiant l'hypocrisie, érigée en censeur despotique : allus ion évidente à la censure exercée contre le théâtre en général et tartuffe en particulier par la Compagnie du Saint-Sacrement désignée ici par " les gens du parti » et plus loin, " la cabale » ; - Métaphore filée de l'habit ( " manteau de la religion », " habit respecté », servant de " bouclier » ; - Ampleur des phrases péri odiques au rythm e ternaire : (dans une phrase de l a littérature classique, on reconnaît deux rythmes essentiels : le rythme binaire (phrase composée de deux membres) et le ryt hme terna ire (phrase composée de troi s membres). Le rythme binaire traduit souvent un équilibre, une harmonie, alors que le rythme ternaire donne plutôt une idée d'abondance ou d'amplification. Si les membres de phrase vont du plus long au plus court, on parlera de cadence mineure ; si, au contraire, ils vont du plus court au plus long, on parlera de cadence majeure. Ce sont les cas soulignés que l'on trouve dans la tirade de Dom Juan. Phrases binaires : les maximes qui synthétisent la pensée de Dom Juan "Le personnage d'homme de bien (...) a de merveilleux avantages" et "C'est sous cet abri favorable que je veux me sauver (...) mes affaires". Phrases ternaires : elles sont beaucoup plus nombreuses, signe de l'énergie, de la volonté de Dom Juan. Est également dénoncée la crédulité des gens de " bonne foi », vrais dévots mais toujours " dupes des aut res ». Enfin, le public le publi c contemporai n pouvait entendre le s lignes suivantes comme une attaque personnelle contre certains hauts personnages, anciens libertins notoires convertis de façon aussi brutale que spectaculaire, tels que le prince de Conti. II Dom Juan se fait Tartuffe. Un deuxième mouvement de la tirade s'amorce avec le passage de la troisième à la première personne du singulier et du présent au futur de l'indicatif. C'est la première fois que Dom Juan, ce jouisseur de l'instant, se projette dans l'avenir pour anticiper les profits personnels de son hypocrite conversion. Celle-ci est mot ivée par l'opportunisme et le côté i ntéressé du libertin que son père est probablement sur le point de déshériter -ou de faire emprisonner -cf. les menaces de Dom Louis, IV, 4). Au lieu de sauver » son âme comme le voudrait Done Elvire, Dom Juan cherche à préserver ses " douces habitudes » libert ines en agissant désormais clandestinement (voir le lexique de la dissimulation). Le masque de la dévotion permet de faire le mal en toute impunité : telle est la perversité des faux dévots. La péroraison (c onclusion d'un discours), à l'a mpleur c roissante, dénonce avec vigueur l'action de la " cabale » et son acharnement fanatique contre ses détracteurs : les hyperboles et superlatifs soulignent l'inquiétante et insidieuse puissance des faux dévots qui déploient les ruses de la persécution et de la calomnie " crieront en public contre eux, qui les accableront d'injures, et les damneront hautement (...) ». Là encore, on reconnaît clairement les attaques dont Molière a été la victime. La pointe finale résume toute l'ironie dénonciatrice de la tirade, avec l'antithèse entre " sage esprit » et " vices » et l a feinte justificat ion de l'hypocrisie comme un habile stratagème pour " profiter des faiblesses des hommes » et des " vices » de l'époque.

Aperçu historique : Dom Juan s'inscrit dans un contexte idéologique troublé par des conflits religieux, avatars des guerres de religion du seizième siècle et de la Contre-Réforme (réaction de l'Église catholique contre le protestantisme). Des cercles d'intellectuels dits "libertins" revendiquent la liberté de penser et d'agir en dehors des dogmes et font l'objet d'une vive suspicion, voire de persécution de la pa rt des pouvoirs re ligieux. À cette époque, l'Église pourchasse tous ceux qui l ui semblent s'écarter de la s tricte orthodoxie catholique. C'e st dans cet esprit de dévotion militante qu'a été fondée, en 1629, la Compagnie du Saint-Sacrement, organisation secrète qui mène des actions de charité en faveur des pauvres tout en s'efforçant de régenter la haute société par le biais de "directeurs de conscience". Ce groupe influent, protégé par la Reine mère mais dissout après sa mort en 1666 mène une cabale contre le théâtre qu'il juge immoral, et particulièrement contre Molière. Si les accusations d'immoralité prononcées contre le théâtre remontent au Moyen Âge, elles réapparaissent au cours du dix-septième siècle en raison des tensions religieuses mais aussi du succès croissant de l'art de la scène. Tout en reconnaissant la portée édifiante de certains spectacles, l'Église condamne la représentation des vices et les moeurs supposées dissolues des comédiens. Ainsi, sur leur lit de mort, ceux-ci doivent renier leur profession pour recevoir les derniers sacrements et il faudra l'intervention du roi pour faire enterrer Molière, de nuit, dans le cimetière de sa paroisse. Pourtant, le pouvoir royal soutient le théâtre : par un décret du 16 a vril 1641, Louis XIII avait a ffirmé que les comédiens e xerçant honnêtement leur métier ne devaient plus être considérés comme "infâmes". Ce débat sur la moralité du théâtre s'intensifie à l'occasion des querelles suscitées par les pièces polémiques de Molière, telles que L'École des femmes, Tartuffe et Dom Juan.

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