Compte rendu de [Malaise dans la banlieue / Le Problème d'infiltration de Le Problème d'infiltration est un de ses meilleurs films CRITIQUES P hoto : P
Previous PDF | Next PDF |
[PDF] Le problème dinfiltration - K-Films Amérique
Ces deux spectacles ont reçu un accueil critique et public unanimes et Le problème d'Infiltration de Robert Morin et de La chasse au collet de Steve Kerr
Le problème dinfiltration : limage bipolarisée - Érudit
Le temps, pour le critique, de rapprocher le plus récent film d'un cinéaste à ses Sur ce point, Le problème d'infiltration est sans contredit un film-phare dans la
Malaise dans la banlieue / Le Problème dinfiltration de - Érudit
Compte rendu de [Malaise dans la banlieue / Le Problème d'infiltration de Le Problème d'infiltration est un de ses meilleurs films CRITIQUES P hoto : P
[PDF] GUIDE DANALYSE - Prix collégial du cinéma québécois
Festival - Meilleur film Canadien au Festival international du film de Toronto fiction court métrage de l'année 2001 par l'Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC) maison, en proie à un pernicieux problème d'infiltration
[PDF] Analyse des réparations des matériaux composites - TEL - Thèses
23 déc 2010 · par infiltration et étude du comportement mécanique Synthèse sur l'évolution des solutions au problème d'impact vitesse" comme étant le plus critique pour les structures composites, notamment parce qu'il n'est film de colle et ainsi éviter la concentration de polluants à l'interface substrat/adhésif
[PDF] Le labyrinthe dans les films dhorreur : allégorie d - Archipel UQAM
Du côté de la critique, des films comme Dark water/Honogurai mizu faux problème, la différenciation horreur/épouvante ne naît en réalité que de la lecture à autre chose (les infiltrations d'eau que craignent les personnes logeant dans un
[PDF] Photocatalyseurs à base de TIO2 préparés par infiltration - OATAO
Conclusions sur l'infiltration chimique en phase vapeur à partir de TTIP 12 8 Le problème majeur réside dans des vitesses de formation du dépôt très lentes film de TiO2 nous informera sur l'épaisseur critique de film à déposer afin
[PDF] LA MARCHE DES MORTS-VIVANTS UNE SOCIOLOGIE - CORE
I Une approche sociologique de la médiation critique 14 film d'horreur en noir et blanc produit en 1968 par une équipe de publicitaires de 58 Voir également Quéré (2012), où l'auteur examine le problème des « marées vertes » en infiltration se déroule dans « le présent de l'information » (Mouillaud Tétu, 1989 :
[PDF] Le probleme de Géraldine
[PDF] LE PROBLEME DE L EAU A ALGER A LA FIN DU 20éme siècle
[PDF] le probleme de l'eau
[PDF] Le probleme de la chèvre
[PDF] Le problème du canadair
[PDF] le problème du duc de toscane arbre
[PDF] le problème du fil de fer
[PDF] le problème est dû
[PDF] le probleme in english
[PDF] Le Problème ouvert
[PDF] Le problème ouvert : le volume de la boîte
[PDF] Le procès de Georges dans les souris et les hommes
[PDF] Le procès de Georges Milton des souris et des hommes
[PDF] Le procès de Médée
Tous droits r€serv€s Association des cin€mas parall'les du Qu€bec, 2017 Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.
Volume 35, num€ro 4, automne 2017URI : https://id.erudit.org/iderudit/86553acAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Association des cin€mas parall'les du Qu€becISSN0820-8921 (imprim€)1923-3221 (num€rique)D€couvrir la revueCiter ce compte rendu
Gravel, J.-P. (2017). Compte rendu de [Malaise dans la banlieue /Le Probl€me
de Robert Morin].Cin'-Bulles
35(4), 50†50.
50 Volume 35 numéro 4 Le Problème d"infiltration
de Robert MorinQuébec / 2017 / 93 min
RÉAL., SCÉN. ET MONT. Robert Morin IMAGE RobertMorin et Jean-Sébastien Caron
SON Marcel
Chouinard
MUS. Bertrand Chénier PROD. Luc
Vandal
INT. Christian Bégin, Sandra Dumaresq, Guy
Thauvette, William Monette
DIST. K-Films Amérique
Robert Morin n"est pas seulement le plus
explorateur, l"un des plus formalistes de nos cinéastes, il est aussi celui que hante le plus le basculement dans la folie, les instants de crise où la normalité se fissure et révèle au grand jour la laideur et l"absurdité de ses bas-fonds latents. Il en résulte un cinéma dont la schizophrénie créatrice reflète bien, sans la redoubler, celle de ses personnages qui sont souvent des " hommes à la camé ra » qui, par cette médiation, tâchent de garder la mainmise sur une réalité qui leur échappe, quitte à ce que la caméra devienne le témoin intime de leur chute dans la folie. Le Problème d"infiltration est un de ses meilleurs films depuis longtemps à saisir l"irruption du chaos dans la toile de sa mise en scène diaboliquement contrôlée.Il suffit d"une journée dans la vie du
DrLouis Richard (Christian Bégin) pour
que tout bascule, sitôt qu"un patient grand brûlé (Guy Thauvette) accuse, jusqu"à le menacer, le chirurgien de l"avoir défiguré.Une confrontation qui semble déjà
s"écarter du réel pour placer le DrRichard
devant sa monstruosité intérieure. Par la suite, les signes que sa réalité conspire contre lui ne cesseront de s"accumuler. À l"image de la faille par où l"eau s"infiltre dans le sous-sol de son manoir gothique et cossu, son fils bon élève se découvreà écouter du gangsta-rap et son épouse
docile, à vouloir fuir la prison dorée. Même le vin du cellier se met de la partie en se révélant imbuvable, semble-t-il.La carrière sans taches, la famille parfaite,
la grande maison et les vins fins sont des clichés de la réussite et du statut social qu"un mauvais démiurge se plaît ici à saboter, c"est évident. Ce mauvais démiurge est d"autant plus présent qu"à chacune de ces crises revient un des six plans- séquences du film, où la caméra s"infiltre partout jusqu"à traverser les murs pour ne pas lâcher son sujet d"une semelle : à la fois extension de son narcissisme pathologique et drone manipulé par un voyeur à l"affût des réactions de sa victime aussi assaillie par le réel que l"est son quartier par le va- carme oppressant des réacteurs d"avion au singulier, des alarmes de voitures et des hurlements de chiens. Le modèle de référence pour cette caméra qui s"infiltre partout sans coupe apparente est certes celui de Birdman d"AlejandroGonzalez Innaritù (2014), auquel s"ajoutent
les variations d"éclai rage subjectives et les distorsions spa tiales de l"expressionnisme et de ses ava tars (Shining?) par lesquelles le Robert Morin cinéphile s"amuse tout Malaise dans la banlieueJEAN-PHILIPPE GRAVEL
comme il s"amusait à coller une facture référentielle différente (champs et contre- champs de regards en gros plans à la Sergio Leone, série de cadres fixes à la Ozu, etc.)à chacune des séquences du Nèg" (2002).
Partant, le manoir de banlieue devient
laby rinthe mental et ses accessoires (comme les figurants qui l"habitent) des instruments réfractaires au contrôle et à l"ordre qui accusent de concert le mythe de la transparence auquel le chirurgien tient comme à sa raison même. Malgré qu"ils n"y jouent aucun rôle, Le Problème d"infiltration est bien un cauchemar taillé sur mesure pour l"ère des médias sociaux, où l"autoreprésentation complaisante et la surveillance par les pairs tolèrent difficilement la présence du négatif et l"altérité du secret dans la vie individuelle.Et ce, même si quelques minutes après
s"être outragé d"avoir découvert des vêtements de rapper dans les affaires de son fils, le " bon » docteur Richard se trouve à agresser, dans la chambre principale, sa femme habillée en lingerie vaguement sadomaso.Avec Le Problème d"infiltration, Robert
Morin ne signe pas qu"un de ses films les
plus anxiogènes ni l"un de ses exercicesde style les plus cohérents, mais peut-être aussi l"une des comédies les plus grinçantes qu"ait connue le cinéma québécois récent.