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Tous droits r€serv€s Association des cin€mas parall'les du Qu€bec, 2017 Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

Volume 35, num€ro 4, automne 2017URI : https://id.erudit.org/iderudit/86553acAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Association des cin€mas parall'les du Qu€becISSN0820-8921 (imprim€)1923-3221 (num€rique)D€couvrir la revueCiter ce compte rendu

Gravel, J.-P. (2017). Compte rendu de [Malaise dans la banlieue /

Le Probl€me

de Robert Morin].

Cin'-Bulles

35
(4), 50†50.

50 Volume 35 numéro 4 Le Problème d"infiltration

de Robert Morin

Québec / 2017 / 93 min

RÉAL., SCÉN. ET MONT. Robert Morin IMAGE Robert

Morin et Jean-Sébastien Caron

S

ON Marcel

Chouinard

M

US. Bertrand Chénier PROD. Luc

Vandal

I

NT. Christian Bégin, Sandra Dumaresq, Guy

Thauvette, William Monette

D

IST. K-Films Amérique

Robert Morin n"est pas seulement le plus

explorateur, l"un des plus formalistes de nos cinéastes, il est aussi celui que hante le plus le basculement dans la folie, les instants de crise où la normalité se fissure et révèle au grand jour la laideur et l"absurdité de ses bas-fonds latents. Il en résulte un cinéma dont la schizophrénie créatrice reflète bien, sans la redoubler, celle de ses personnages qui sont souvent des " hommes à la camé ra » qui, par cette médiation, tâchent de garder la mainmise sur une réalité qui leur échappe, quitte à ce que la caméra devienne le témoin intime de leur chute dans la folie. Le Problème d"infiltration est un de ses meilleurs films depuis longtemps à saisir l"irruption du chaos dans la toile de sa mise en scène diaboliquement contrôlée.

Il suffit d"une journée dans la vie du

Dr

Louis Richard (Christian Bégin) pour

que tout bascule, sitôt qu"un patient grand brûlé (Guy Thauvette) accuse, jusqu"à le menacer, le chirurgien de l"avoir défiguré.

Une confrontation qui semble déjà

s"écarter du réel pour placer le Dr

Richard

devant sa monstruosité intérieure. Par la suite, les signes que sa réalité conspire contre lui ne cesseront de s"accumuler. À l"image de la faille par où l"eau s"infiltre dans le sous-sol de son manoir gothique et cossu, son fils bon élève se découvre

à écouter du gangsta-rap et son épouse

docile, à vouloir fuir la prison dorée. Même le vin du cellier se met de la partie en se révélant imbuvable, semble-t-il.

La carrière sans taches, la famille parfaite,

la grande maison et les vins fins sont des clichés de la réussite et du statut social qu"un mauvais démiurge se plaît ici à saboter, c"est évident. Ce mauvais démiurge est d"autant plus présent qu"à chacune de ces crises revient un des six plans- séquences du film, où la caméra s"infiltre partout jusqu"à traverser les murs pour ne pas lâcher son sujet d"une semelle : à la fois extension de son narcissisme pathologique et drone manipulé par un voyeur à l"affût des réactions de sa victime aussi assaillie par le réel que l"est son quartier par le va- carme oppressant des réacteurs d"avion au singulier, des alarmes de voitures et des hurlements de chiens. Le modèle de référence pour cette caméra qui s"infiltre partout sans coupe apparente est certes celui de Birdman d"Alejandro

Gonzalez Innaritù (2014), auquel s"ajoutent

les variations d"éclai rage subjectives et les distorsions spa tiales de l"expressionnisme et de ses ava tars (Shining?) par lesquelles le Robert Morin cinéphile s"amuse tout Malaise dans la banlieue

JEAN-PHILIPPE GRAVEL

comme il s"amusait à coller une facture référentielle différente (champs et contre- champs de regards en gros plans à la Sergio Leone, série de cadres fixes à la Ozu, etc.)

à chacune des séquences du Nèg" (2002).

Partant, le manoir de banlieue devient

laby rinthe mental et ses accessoires (comme les figurants qui l"habitent) des instruments réfractaires au contrôle et à l"ordre qui accusent de concert le mythe de la transparence auquel le chirurgien tient comme à sa raison même. Malgré qu"ils n"y jouent aucun rôle, Le Problème d"infiltration est bien un cauchemar taillé sur mesure pour l"ère des médias sociaux, où l"autoreprésentation complaisante et la surveillance par les pairs tolèrent difficilement la présence du négatif et l"altérité du secret dans la vie individuelle.

Et ce, même si quelques minutes après

s"être outragé d"avoir découvert des vêtements de rapper dans les affaires de son fils, le " bon » docteur Richard se trouve à agresser, dans la chambre principale, sa femme habillée en lingerie vaguement sadomaso.

Avec Le Problème d"infiltration, Robert

Morin ne signe pas qu"un de ses films les

plus anxiogènes ni l"un de ses exercices

de style les plus cohérents, mais peut-être aussi l"une des comédies les plus grinçantes qu"ait connue le cinéma québécois récent.

CRITIQUES

Photo : Philippe Bossé

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