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WEEK-END
LIVRES
D ans son quatrième ro- man, Stéphane Audeguy donnelaparoleàlacapi- tale italienne. Elle devient, grâ- ce à lui, personnage de roman.
On l"écoute, on apprend à
mieuxlaconnaître.
Audeguy est cet auteur qui,
en 2006, faisait parler de lui avecFils Unique,l"histoire du fils oublié de Jean-Jacques
Rousseau.Mais voici qu"il tente
avecRomune aventure autre- ment délicate et effectivement très surprenante. Le roman de
Stéphane Audeguy va satisfaire
les lecteurs les plus exigeants.
Son livre, convenons-en, est de
ceuxdontonditqu"ilssont"dif- ficiles"ou"risqués". Certes, par moments,Romn"estpasdelec- ture aisée. Le lecteur bénéficie des connaissances récoltées par Audeguy pendant son sé- jour à Rome lorsqu"il était pen- sionnaire de la Villa Medici, ce lieu mythique, inoubliable...
Audeguy parle de Rome en
homme connaissant parfaite- mentlaVilleÉternelleetsesha- bitants.
La ville de Rome se penche
sur son plus récent avatar: la voilà transformée en jeu vidéo où s"affrontent des hommes prêtsàtout pourserendre maî- tres d"une Rome virtuelle, fruit deleursinventions,unevillelis- se et aseptisée, saisie au IIesiè- cle de l"ère chrétienne, avec ses temples, ses basiliques, ses vil- las,uneville complètementdif- férente, la Ville Éternelle, la vraie.Onladisaitreconstruiteà l"identique mais nul n"ignorait qu"elleétaittronquéedetoutce auquel on attachait le plus d"importance, de tout ce qui "sentait, bruissait", les corps, les viscères, les humeurs, les penséesde toutes sortes.
On croise toutes sortes de
gens dans les pages du roman de Stéphane Audeguy, on ren- contredes touristeset des pèle- rins, on voit Mussolini à son balcon, hurlant de grosses bêti- ses,onsuitdesvedettesinterna- tionales et des stars telles que
Monica Vitti, Anna Magnani ou
Audrey Hepburn. On écoute les
romainsquidiscutentdelapar- ticipation à un grand événe- ment bloquant les esprits de jourcommedenuit:lesdeuxiè- mesjeuxvidéosolympiques.
À peine terminé, le jeu vidéo
fut vendu à près de cinq mil- lions d"exemplaires. Le texte avaitpourauteurcequel"onap- pelle en anglais "a game desi- gner"un homme très connu et inspiré,disait-on.FixéauCana- da, il n"avait jamais mis les pieds dans la ville éternelle mais il annonçait sa venue pro- chaine pour faire aboutir au plus vite un audacieux projet: on allait bientôt bâtir sur l"ancien emplacement une ville nouvelle.Le"gamedesigner"ac- cordait toute sa confiance au nouveau jeu vidéo bien qu"il n"ait rien jugé de plus pressé que d"en raccourcir le titre:
ROM*.Leberceau de lacivilisa-
tion occidentale ne comptait plus que trois lettres sur quatre et Rome était devenue ROM un motpluschic,plusdanslevent.
Ce sont ces constructeurs
sansfoiniloiquiserontlespro- chains envahisseurs les plus cruels et les plus inquiétants; ce sont eux qui seront les nou- veaux envahisseurs, les nou- veauxmembresdeshordesbar- bares et les futurs maîtres du monde.
Remercions Stéphane Aude-
guydenouslerappelersiferme- ment.
Ilfallait que cesoit fait.
EdmondeCHARLES-ROUX
del"AcadémieGoncourt
Il s"appelle Simon Ravine. Il a
neuf ans. Elève de CM1 à Ger- son,uneécoleprimaireparisien- ne,ilsepassionnepourlalittéra- ture, et avec son copain Jérémy pour le sport. Reprochant aux adultes leur égoïsme et triste de savoir sa mère Carole, plus amoureuse de son portable que desonmari, passerlaplupartde son temps en Australie, où elle travaille pour une grande mar- quedeyaourts,Simonseréfugie danssonjournal intime.
Pourtant c"est son père Paul Ra-
vine, l"écrivain de la famille. Un homme chaleureux qui s"intéresse beaucoup à son fils avec qui il vit, mais qui en proie au vague-à l"âme sombre dans lamélancolie.Dessignesinquié- tants concernant l"état de son père sont notés par Simon com- me par exemple le fait que Paul s"est enfermé dans le lave-vais- selle de la cuisine. Le diagnostic ne tardera pas : Paul Ravine souffre d"une grave dépression qui nécessitera une hospitalisa- tion.Simonquiseraprisenchar- ge par sa grand-mère Lola, un
êtrefantasqueadepteduspiritis-
me, trouvera une aide inatten- due en la personne de Lily, une petite autiste qu"il a rencontrée
à l"hôpital. Une petite fille solai-
re en fait, pour qui il consignera dans ses carnets la rédaction complète de ses songes les plus farfelus. Il y avait un risque avec untelsujetdetomberdanslecli- ché, et la banalité. Il n"en est rien. Gilles Paris signe avecAu pays des kangourous,un roman
émouvant, drôle et d"une gran-
delibertédeton,dontlapremiè- re qualité est de faire parler un enfant de manière crédible. Ce qui n"est pas le cas reconnais- sons-le dans tous les récits de ce type.L"auteurquiavaitdéjàréus- si à parler des drames familiaux et de la difficulté de grandir tout au log de son très beauPapa et maman sont morts (qui ressort chez Points/Seuil) raconte donc la dépression d"un homme par lesyeuxdesonfils.D"uncaspar- ticulier il en tire une fable sur tous les traumatismes humains, (morauxouphysiques),et d"une plume sans pathos, signe un ro- man rempli d"empathie où cha- cun d"entre-nous entendra ré- sonnerunpeul"échodesesbles- suresintimes.
Jean-RémiBARLAND
"Aupays des kangourous"deGilles
Paris,Don Quichotte,18€..
Transcrire en bande dessi-
néelesraflesopéréesparlesna- zis entre 1941 et 1944 n"est pas une nouveauté mais tenter de la raconter aux enfants est une tâche qui peut s"avérer très dif- ficile. Le scénariste Loïc Dau- villieretledessinateurMarcLi- zanoyparviennentavecuneef- froyable efficacité. Au travers deL"enfantcaché,ilsracontent, d"abord, le quotidien d"une fa- mille juive progressivement harcelée au début de l"Occupation. Puis, survient le momentdes"rafles",cescoups de filet anti-juifs à l"initiative du gouvernement de Vichy à l"issue funeste. Elsa, une petite fille, découvre au travers des propos de Dounia, sa grand-mère, l"horreur de la guerre, la perte d"une partie de sa famille assassinée dans les camps mais aussi, la formida- tantscivils,des illustresanony- mes, qui mettront en péril leurs vies pour sauver celle des autres. C"est d"ailleurs ce qu"auravécuDounia,enfantca- chéeetsauvéeetqueretranscri- vent de façon sublime les deux auteurs. StéphaneROSSI "L"enfantcachée".Le Lombard. 80 pages
Voicil"histoiredeRome
devenuejeuvidéo Unromantrès surprenant,"différent", quesigne StéphaneAudeguy
Le16mai2011,danssonJour-
nal, Belinda Cannone rend compte de l"arrestation, à New
York, de Dominique
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