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Première LA n°1 Ubu roi Mme Bissuel Acte I, scène 1 Introduction Comment Alfred Jarry introduit-il la parodie dès la scène d'exposition ? ou Comment 



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Ubu roi, d'Alfred Jarry Lecture Acte IV, scène 6, lignes 1 à 43 Comment Jarry introduit-il dans sa pièce un épisode inutile à la progression de l'intrigue pour



1 LAUTO-REÉCRITURE CHEZ ALFRED JARRY : UBU ROI

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Présentation de l'extrait L'acte I s'ouvre par une parodie d'une des scènes les plus célèbres de Macbeth (début XVIIe siècle) de Shakespeare, puisqu'on voit, 



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scène 1 d'Ubu roi respecte les éléments nécessaires aux spectateurs pour « À ce niveau donc, Alfred Jarry respecte le système Tout le reste du texte est l' acte I de Macbeth :La situation est identique : la femme devient la tentatrice



ubu roi - Érudit

Ubu roi (acte III, scène 8) sait pour Dubois non seulement de souligner l'aspect prophétique de ce texte, La mise en scène de Dubois ne manque pas de faire Alfred Jarry, « Conférence prononcée lors de la création d'Ubu roi», Ubu, 



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3 Lecture par le professeur d'un passage de Macbeth (Acte I, scène VII) de Shakespeare (comparaison avec Ubu roi) 4 Explication du système de la double 



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L'intrigue se passe en Pologne, « c'est-à-dire Nulle Part » (selon l'expression d' Alfred Jarry dans son discours de présentation de la pièce, lors de la première 

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Première LA n°1 Ubu roiMme Bissuel

Séquence 1 Première

Ubu roi, d'Alfred Jarry

Lecture analytique (type commentaire littéraire) n°1

Acte I, scène 1

Introduction

-Amorce (date, contexte, oeuvre, auteur)

Pièce la plus connue d'Alfred Jarry. Création de la pièce en 1896, à la toute fin du XIXe siècle. Annonce les

créations théâtrales du XXe siècle. OEuvre originale, loin des conventions classiques datant du XVIIe siècle,

parodie1, satire2 du pouvoir tyrannique passant par le personnage emblématique de Père Ubu, et de son

acolyte féminin, mère Ubu. -Présentation de l'extrait

Scène d'exposition de la pièce. On s'attend à ce qu'elle nous donne les premières informations nécessaires à

la compréhension des enjeux de la pièce : sujet de la pièce, personnages, lieu et moment de l'intrigue. Or elle

donne tout de suite le ton de la pièce : registre comique, jeux de langage, personnages grossiers, violents,

arrivistes > parodie d'intrigue théâtrale politique dans la tradition classique. -Problématique Comment Alfred Jarry introduit-il la parodie dès la scène d'exposition ? ou Comment Alfred Jarry fait-il appel à l'intertextualité dès la scène d'exposition ? -Annonce des axes I.QUOI ? Des personnages de farce et une intrigue politique

II.COMMENT ? Le comique de langage

III.POURQUOI ? Une parodie de scène d'exposition ou Une parodie de Macbeth de Shakespeare (I, 7) I.QUOI ? Des personnages de farce et une intrigue politique a) Des personnages de farce ou de marionnettes

Farce = forme théâtrale courte et comique apparue au Moyen-Âge (par exemple avec la pièce anonyme La

Farce de Maître Pathelin, vers 1465), et reprise par Molière (ex : Le Médecin volant) au XVIIe siècle et par

tant d'autres par la suite. L'intrigue des farces repose en général sur une donnée simple : trompeurs et cocus

en tous genres, arroseurs arrosés, retournements de situation. Le comique est souvent gestuel, situationnel et

langagier, et touche le corps, souvent le bas-corporel et la scatologie.

Dans l'histoire théâtrale, on peut rapprocher la farce de la commedia dell'arte, comédie italienne née au XVIe

siècle jouant avec des plaisanteries burlesques, des jeux de scène comiques, des masques et des costumes

typiques, des gestes grotesques et des personnages types ayant des caractéristiques propres (Arlequin,

Colombine, Pantalone).

1Parodie : imitation caricaturale d'un texte, du style d'un auteur, plus largement d'une situation typique. Le comique

vient du décalage entre la parodie et le texte, le style ou la situation parodiés ; la parodie ne fonctionne donc que si le

lecteur reconnaît ce dernier / cette dernière.

2Satire : désigne à l'origine une forme particulière de poème s'attaquant aux vices et aux ridicules d'une époque ou

d'une personne. Par extension, tout écrit visant à critiquer ou à tourner une cible en dérision.

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Première LA n°1 Ubu roiMme Bissuel

Dialogue initial entre Père Ubu et Mère Ubu : personnages grossiers, violents, arrivistes, vantards, peureux.

Père Ubu est désigné comme " fort grand voyou » (l. 3), " pauvre malheureux » (l. 28), " gueux » (l. 48) par

Mère Ubu.

- Grossièreté : " merdre » (néologisme) (l. 1), " de par ma chandelle verte » (l. 7) (connotation phallique),

" cul » (l. 30), " bougre de merdre, merdre de bougre » (l. 40-41), " vrout, merdre » (l. 54)

- Violence : " Que ne vous assom'je » (l. 4), " Tu es si bête ! » (l. 20), " Qui t'empêche de massacrer toute la

famille et de te mettre à leur place ? » (l. 24-25), " vous allez passer tout à l'heure par la casserole » (l. 28),

" il passera un mauvais quart d'heure » (l. 41-42)

- Arrivisme : " vous pourriez faire succéder sur votre fiole la couronne de Pologne à celle d'Aragon » (l. 17-

18), " Qui t'empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place ? » (l. 24-25), " à ta place, ce

cul, je voudrais l'installer sur un trône... » (l. 32-34), " si j'étais roi... » (l. 35-37), " Grâce à Dieu et à moi-

même, peut-être dans huit jours serai-je reine de Pologne » (l. 55-56) - Vantardise : " certes oui, je suis content. On le serait à moins.... » (l. 10-14)

- Peur : " j'aime mieux être gueux comme un maigre et brave rat que riche comme un méchant et gras chat »

(l. 50-51)

Marionnettes : volonté de Jarry dans ses écrits théoriques : stylisation des personnages, volonté anti-réaliste,

dépouillement, simplification, acteur devant porter un masque et adopter un accent particulier. b) Une intrigue politique et un registre polémique " Ce n'est pas moi, Père Ubu, c'est un autre qu'il faudrait assassiner » (l. 5-6). " Qui t'empêche de massacrer toute la famille et de te mettre à leur place ? » (l. 24-25)

Ubu, capitaine de dragons (titre militaire), est poussé par sa femme, mère Ubu, à tuer le roi de Pologne,

Venceslas, pour prendre son trône.

Intrigue qui s'inscrit dans la lignée des intrigues théâtrales politiques de différentes pièces " du répertoire »

(drame historique ou tragédie du pouvoir) : Britannicus de Racine, Lorenzaccio de Musset, Macbeth de

Shakespeare...

Registre polémique : vient du grec " polemos » qui signifie " le combat » . Lié aux notions de confrontation

ou de controverse, le registre polémique se trouve souvent dans des textes argumentatifs ; les propos écrits

ou oraux jouent le rôle d'armes. Ce registre peut se trouver dans tous les genres littéraires dès lors qu'il y a

matière à discussion contradictoire et à échange violent. La violence liée au registre polémique se traduit

souvent par une rhétorique de la persuasion passant par un lexique souvent dépréciatif, des figures de style

permettant l'accentuation (anaphore) ou l'analogie (hyperbole, métaphore, comparaison), et une ponctuation

expressive liée à un rythme rapide. Au théâtre, on peut par exemple observer un échange de répliques courtes

et cinglantes appelées les stichomythies.

Ici le registre polémique est employé entre Père Ubu et Mère Ubu qui s'insultent copieusement, mais de

manière peu subtile !

II.COMMENT ? Le comique de langage

a) Le " merdre » initial

Néologisme3, création d'un juron typique du père Ubu qui donne dès l'abord sa " couleur » scatologique à la

pièce, et annonce le fait que Jarry ne se prend pas au sérieux. Provocation, grossièreté affichée.

3Néologisme : création d'un mot nouveau ou nouveau sens donné à un mot existant.

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Première LA n°1 Ubu roiMme Bissuel

b) Le plaisir des jeux de mots -Néologisme : " merdre » -Expressions typiques du père Ubu : " de par ma chandelle verte » (connotation phallique), " merdre », " bougre de merdre, merdre de bougre » (l. 40-41)

-Tournures de phrases comiques : " Que ne vous assom'je » (l. 4), " des légions d'enfants » (22-23)

(hyperbole), " passer par la casserole » (26-27), " tes fonds de culotte » (29), " N'ai-je pas un cul

comme les autres ? » (30-31), " rouler carrosse par les rues » (34), " j'aime mieux être gueux comme

un maigre et brave rat que riche comme un méchant et gras chat » (l. 50-51), " vrout, merdre » (l. 54)

-Mots familiers ou argotiques : " coupe-choux » (17), " fiole » (18), " gredins » (36), " ventrebleu »

(49)

-Passages inconsidérés et injustifiés du " tu » au " vous », preuve encore une fois que les deux

personnages ne se prennent pas au sérieux. c) L'oralité du texte

Texte fait pour être dit à voix haute, joué, pour " faire entendre » ces jeux de langage.

Ponctuation expressive.

Lien texte et représentation.

III.POURQUOI ? Une parodie de scène d'exposition classique a) Fonction informative partiellement remplie

Fonctions de la scène d'exposition : on s'attend à ce qu'elle nous donne les premières informations

nécessaires à la compréhension des enjeux de la pièce : sujet de la pièce, personnages, lieu et moment de

l'intrigue. Personnages principaux présents, et relation claire (mari / femme en conflit). Intrigue politique amorcée : volonté de meurtre du roi Venceslas.

Lieu de l'intrigue : " l'action se passe en Pologne, c'est-à-dire Nulle Part » > volonté non-réaliste déclarée.

Moment de l'action ? Inconnu.

Message informatif sans cesse perturbé par des interjections, des invectives, des injures, des menaces. >

Déferlement verbal qui envahit le propos et devient le coeur de l'intrigue. b) Les règles classiques du XVIIe siècle bafouées

Unité de lieu (un seul lieu) non-respectée : multiplication des espaces au cours de la pièce

Unité de temps (24h) : non-respectée au cours de la pièce

Unité d'action (une seule intrigue) : plusieurs intrigues différentes au cours de la pièce (ex : l'épisode de

l'ours)

Unité de ton (comique ou tragique) : non-respectée, I,1 : sujet grave, langage léger ; jeu parodique associant

la parodie du tragique ou du drame historique à des moments de farce grossière au cours de la pièce.

Règle de bienséance (ce qui est considéré comme convenable ; pas de sang ni de meurtre sur scène, pas

d'obscénité...) bafouée : trivialité, grossièreté, obscénité, meurtre à venir.

Règle de vraisemblance (doit être crédible) : personnages de farce qui sont des types et non des personnages

à la psychologie complexe.

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Première LA n°1 Ubu roiMme Bissuel

III bis. POURQUOI ? Une parodie de Macbeth de Shakespeare (I, 7)a) L'intertextualité4 : deux textes qui se répondent

Même situation : une femme tentatrice pousse son mari à tuer le roi pour lui prendre le trône. Intrigue

politique basée sur une volonté de meurtre et des personnages sanguinaires arrivistes. b) Le jeu parodique

Parodie : imitation caricaturale d'un texte, du style d'un auteur, plus largement d'une situation typique. Le

comique vient du décalage entre la parodie et le texte, le style ou la situation parodiés ; la parodie ne

fonctionne donc que si le lecteur reconnaît ce dernier / cette dernière.

Le lecteur doit reconnaître la scène de Macbeth à travers la scène d'exposition d'Ubu roi pour que la parodie

fonctionne. Grandeur des personnages tragiques de Shakespeare, même dans le mal. Ubu : 2 personnages bouffons, grotesques et grossiers.

Longue argumentation de lady Macbeth, vocabulaire et rhétorique nobles / stratégie argumentative assez

grossière de mère Ubu (tu es bête, tu ferais bien mieux de suivre mes conseils si tu veux arriver à qqch) +

obscénité de mère Ubu (" À ta place, ce cul, je voudrais l'installer sur un trône » (32)) (trône = cabinets !)

Les clins d'oeil de réplique à réplique :

Ubu roi : Mère Ubu : " Ah ! Bien, Père Ubu, te voilà devenu un véritable homme. » (43-44)

Macbeth : Lady Macbeth : " Quand vous l'avez osé [me révéler cette affaire], vous étiez un homme ;

maintenant soyez plus que vous n'étiez, vous n'en serez que plus homme. »

Conclusion

- Bilan : des personnages de farce proches de la marionnette, une intrigue politique digne des pièces " du

répertoire » ; le plaisir du comique de langage ; le jeu parodique par rapport à une scène d'exposition

classique, et jeu parodique intertextuel avec la scène 7 de l'acte I de Macbeth.

- Ouverture : annonce ce que sera la pièce toute entière : une parodie de pouvoir tyrannique grâce à des

personnages bouffons, un jeu constant sur les mots qui font le bonheur du spectateur, des scènes parodiques

entrant en résonance avec de nombreux textes " classiques ».

4Intertextualité : relations qui unissent un texte à un ou à d'autres textes, et tout particulièrement, allusions ou

citations. " Tout texte se construit comme une mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d'un

autre texte » (M. Bakhtine). 4quotesdbs_dbs48.pdfusesText_48