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Prénom NOM année 2016 3°6 CARNOT Réaliser un projet autobiographique le dossier doit contenir: ( ces 2 premières feuilles sont à joindre au dossier) o Première de couverture: o 1 : ibid 0,5 o 2 : C.V 1,5 o 3 : " Les autres et moi », 1,5 o 4 : Deux portraits chinois métaphoriques et le texte récapitulatif 1,5+1,5+2 o 5 : " Questionnaire de Proust » + 6 Mots 1,5 +1,5 o 6: Du "temps perdu "au "temps retrouvé" 2 o 7: Autoportrait à la manière de Michel Leiris, et photo commentée 1,5+ 1,5 o 8 : Autoportrait inversé à la manière de J Tardieu 1,5 o 9: Série de " J'aime / Je n'aime pas » + réflexion perso et une série de " Je me souviens »(d'une génération) 0,5+0,5+1+2 o 10: " Le sel de la vie » 1,5 o 11 Inventaire et tueur de mots 1,5+2 o 12 Le sens des mots 1,5 o 13 "Nom de Nantes" 2 o 14 "Autobiographie des objets" 2 o 15 : Récit d'un souvenir d'enfance triste + d'un souvenir d'enfance gai (cf Manuel par ex p 82) et/ou la description d'un lieu qui a marqué votre enfance avec une photographie ou un dessin de ce lieu 2 o 16: Récit d'un événement his tori que, vécu par le biais de la t élévision, la radio, les journaux... 1 o 17: Texte inspiré par l'extrait d'Enfance de Nathalie Sarraute 2 o 18 : Récit d'un membre de la famille 2 et/ou le témoignage d'un proche sur votre petite enfance

et /ou récit de la semaine de stage et appréciation du maître de stage o 19: Photographie ou le dessin d'un objet fétiche, avec les explications 1,5 et/ou la description d'une personne importante pour vous (avec, éventuellement, sa photographie) et/ou la recette de votre plat préféré let/ou e texte de votre chanson préférée et/ ou le résumé de votre film ou de votre série TV préféré(e) et/ou la 1° et la 4° de couverture (reproduite) de votre livre préféré... +1,5 toujours en justifiant et en évitant les "copier-coller") o 20 " espace libre » : libre cours à l'imagination de chacun 2 o 21 : Journal de bord 1,5 o 22: Coup de colère 2 o 23 : création poétique 2 o 24 : Création personnelle 6 et un écrit explicitant la création 2,5 o Sommaire (titres et pages) 0,5 o Quatrième de couverture : " Lettre pour mon avenir » 1 Il sera évidemment tenu compte du respect des consignes, du travail fourni, de l'originalité et du soin. CONSEILS: Lire le manuel , les textes étudiés en classe et ne surtout pas attendre la dernière minute. GERER SON TEMPS.

Réaliser un projet autobiographique année 2016 3°6 CARNOT Chaque élève réalisera son propre dossier comprenant les éléments suivants : Soyez inventifs et originaux, personnalisez vos dossiers. (mais pas artificiellement) CONSIGNES GENERALES: Utiliser une seule couleur et un seul type de feuilles de façon à ce que votre projet ressemble à un livre Mettez vos titres en évidence, soignez la présentation et la mise en page N'hésitez pas à illustrer MAIS pas de façon gratuite Numérotez vos pages et respectez cette numérotation dans votre sommaire Veillez à l'orthographe, la ponctuation, la correction de la langue Respectez bien le contenu de chaque rubrique CONSIGNES PARTICULIERES ET ORGANISATION DU TRAVAIL : Première de couverture: votre nom et votre prénom, écrits manuellement avec soin ou imprimés et le titre choisi : ........................................................... 1 : idem 2 - C.V. voir exemples de CV pour respecter la mise en page. Un CV NE DOIT PAS être rédigé. Sa mise en page est spécifique. Tout CV doit tenir en une page. Ce document sera dactylographié Vous y indiquerez dans une première partie votre nom, prénom, date de naissance, adresse, numéro de téléphone et adresse e-mail. Ensuite, vous noterez votre parcours scolaire avec les établissements fréquentés. Indiquez également les langues que vous parlez en essayant d'évaluer votre niveau.(choisir les termes adéquats) Pour terminer, vous évoquerez vos activités extra scolaires, centres d'intérêt et vos loisirs. N'hésitez pas à signaler les diplômes divers que vous pouvez posséder (AFPS, ASSR...) 3 - Les autres et moi Certains disent de moi : " D'autres pensent : " Sur mon bulletin scolaire je peux souvent lire : " Mon professeur de dit à mon propos : " Mes parents me répètent : " Mes frères / mes soeurs me reprochent : " Mes amis me conseillent : " Mes voisins disent : " Mais moi j'affirme : " D'ailleurs... Consignes : on peut moduler les entrées concernant les parents (mon père... et/ ou ma mère... mon frère ou ma soeur...) si une autre entrée vient à l'esprit (un grand-père, un oncle, un amoureux... ) on peut l'ajouter en essayant de trouver un autre verbe introducteur (croire, prétendre, demander...) Attention à bien distinguer discours direct et indirect et à mêler les deux . Développer un minimum l'affirmation finale. (ne pas se contenter d'un " je suis comme je suis.... » ) 4 : - Portrait " chinois » métaphorique:: Par utilisation de la métaphore, réalisez un autoportrait fragmenté, présentant diverses facettes de votre personnalité, puis présentez-vous en filant une ou deux de ces métaphores

Vous présenterez deux autoportraits. Vous compléterez le premier vous-même et vous ferez remplir le second exemplaire par quelqu'un qui vous connaît bien (précisez le lien qui vous unit) . (ex : Couleur il / elle est... et il/elle...) Couleur je suis et je Fleur je suis et je Arbre je suis et je Fruit je suis et je Plat cuisiné je suis et je De l'autre sexe (prénom) je suis et je Objet je suis et je Instrument de musique je suis et je Film je suis et je Livre je suis et je Arme je suis et je Moyen de transport je suis et je N'oubliez pas d'indiquer qui remplit le deuxième questionnaire. Il faut que ces portraits permettent de dessiner les grands traits de votre personnalité. Consignes : On peut ajouter d'autres entrées A l'issue de ce questionnaire, rédigez un texte court métaphorique reprenant les images les plus représentatives de votre personnalité Possibilité de présenter cela sous la forme "Je suis......... Qui suis-je ? . Ex: ( d'après un travail d'élève) Je suis un tiroir et je cache mes secrets. Dans ce petit tiroir se terrent ma timidité et mon amour. Je ne peux en parler à personne. Ce petit tiroir est un coffre, nul ne peut le voir ou l'ouvrir. Il cache aussi mes sentiments pour mes amis, ma famille et celle qui est chère à mes yeux. Ce coffre est pour moi un monde, Mon Monde, imaginaire 5 : Répondez à votre tour au questionnaire inspiré du questionnaire anglais devenu " Le questionnaire de Proust » Questionnaire dit " QUESTIONNAIRE DE PROUST » Questionnaire devenu célèbre par les réponses qu'y a apportées l'écrivain français Marcel Proust. Proust découvre ce test à la fin du XIXe siècle, alors qu'il est encore adolescent. Ce jeu anglais datant au moins des années 1860 était nommé Confessions. Celui-ci figure dans un album en anglais de sa camarade Antoinette, fille du futur président Félix Faure, dont le titre original est " An Album to Record Thoughts, Feelings, &c » (un album pour garder pensées, sentiments, etc.). À cette époque, ce genre de jeu est en vogue ; la mode en vient d'Angleterre : les questionnés peuvent y dévoiler leurs goûts et leurs aspirations. Proust s'y essaye à plusieurs reprises, toujours avec esprit. Le manuscrit original de ses réponses date de 1890, L'animateur de télévision Bernard Pivot, y voyant l'occasion pour un écrivain de dévoiler à la fois des aspects de son oeuvre et de sa personnalité, soumettait traditionnellement ses invités à une version de son cru dérivée du questionnaire de Proust à la fin de l'émission Bouillon de culture. Inspiré par Bernard Pivot, James Lipton, l'animateur de l'émission télévisée Inside the Actor's Studio, soumet des vedettes du grand écran américaines à une version à nouveau adaptée du questionnaire de Proust. Le questionnaire Proust n'a pas repris exactement le questionnaire anglais original. Outre la traduction, il a séparé des questions, en a ignoré certaines et en a ajouté d'autres.

Questions originales Version de Proust Réponses de Proust vers 1890 Your favourite virtue. Le principal trait de mon caractère. Le besoin d'être aimé et, pour préciser, le besoin d'être caressé et gâté bien plus que le besoin d'être admiré. Your favourite qualities in a man. La qualité que je préfère chez un homme. Des charmes féminins. Your favourite qualities in a woman. La qualité que je préfère chez une femme. Des vertus d'homme et la franchise dans la camaraderie. Your chief characteristic. What you appreciate the most in your friends Ce que j'apprécie le plus chez mes amis. D'être tendre pour moi, si leur personne est assez exquise pour donner un grand prix à leur tendresse. Your main fault Mon principal défaut. Ne pas savoir, ne pas pouvoir " vouloir ». Your favourite occupation. Mon occupation préférée. Aimer. Your idea of happiness. Mon rêve de bonheur. J'ai peur qu'il ne soit pas assez élevé, je n'ose pas le dire, j'ai peur de le détruire en le disant. Your idea of misery. Quel serait mon plus grand malheur ? Ne pas avoir connu ma mère ni ma grand-mère. If not yourself, who would you be? Ce que je voudrais être. Moi, comme les gens que j'admire me voudraient. Where would you like to live? Le pays où je désirerais vivre. Celui où certaines choses que je voudrais se réaliseraient comme par un enchantement et où les tendresses seraient toujours partagées. Your favourite colour and flower. La couleur que je préfère. La beauté n'est pas dans les couleurs, mais dans leur harmonie. La fleur que j'aime. La sienne- et après, toutes. Your favorite bird. L'oiseau que je préfère. L'hirondelle. Your favourite prose authors. Mes auteurs favoris en prose. Aujourd'hui Anatole France et Pierre Loti. Your favourite poets. Mes poètes préférés. Baudelaire et Alfred de Vigny. Your favourite heroes in fiction. Mes héros dans la fiction. Hamlet. Your favourite heroines in fiction. Mes héroïnes favorites dans la fiction. Bérénice. Your favourite painters and composers. Mes compositeurs préférés. Beethoven, Wagner, Schumann. Mes peintres favoris. Léonard de Vinci, Rembrandt. Your favourite heroes in real life. Mes héros dans la vie réelle. M. Darlu, M. Boutroux. Your favourite heroines in real life.

What characters in history do you most dislike. Your heroines in World history Mes héroïnes dans l'histoire. Cléopâtre. Your favourite food and drink. Your favourite names. Mes noms favoris. Je n'en ai qu'un à la fois. What I hate the most Ce que je déteste par-dessus tout. Ce qu'il y a de mal en moi. World history characters I hate the most Personnages historiques que je méprise le plus. Je ne suis pas assez instruit. The military event I admire the most Le fait militaire que j'admire le plus. Mon volontariat ! The reform I admire the most La réforme que j'estime le plus. The natural talent I'd like to be gifted with Le don de la nature que je voudrais avoir. La volonté, et des séductions. How I wish to die Comment j'aimerais mourir. Meilleur - et aimé. What is your present state of mind. État présent de mon esprit. L'ennui d'avoir pensé à moi pour répondre à toutes ces questions. For what fault have you most toleration? Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence. Celles que je comprends. Your favourite motto. Ma devise. J'aurais trop peur qu'elle ne me porte malheur. -> Reprenez les questions et répondez-y à votre tour en essayant d'être le plus sincère possible. Puis rédigez votre autobiographie en 6 mots : On proposa à l'auteur américain Ernest Hemingway d'écrire une nouvelle en 6 mots. Il écrivit " A vendre : chaussures bébé, jamais portées. » A partir de là les fondateurs du Smith Magazine (revue en ligne) ont lancé en 2006 le " Smithmag » puis demandé aux internautes " Ecrivez vos Mémoires en six mots ». A votre tour. 6 Du "temps perdu " au "temps retrouvé": "Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m'apporte un peu moins que la seconde. II est temps que je m'arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n'est pas en lui, mais en moi. Il l'y a éveillée, mais ne la connaît pas, et ne peut que répéter indéfiniment, avec de moins en moins de force, ce même témoignage que je ne sais pas interpréter

et que je veux au moins pouvoir lui redemander et retrouver intact, à ma disposition, tout à l'heure, pour un éclaircissement décisif. Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C'est à lui de trouver la vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l'esprit se sent dépassé par lui-même ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. II est en face de quelque chose qui n'est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière. Et je recommence à me demander quel pouvait être cet état inconnu, qui n'apportait aucune preuve logique, mais l'évidence, de sa félicité, de sa réalité devant laquelle les autres s'évanouissaient. Je veux essayer de le faire réapparaître. Je rétrograde par la pensée au moment où je pris la première cuillerée de thé. Je retrouve le même état, sans une clarté nouvelle. Je demande à mon esprit un effort de plus, de ramener encore une fois la sensation qui s'enfuit. Et, pour que rien ne brise l'élan dont il va tâcher de la ressaisir, j'écarte tout obstacle, toute idée étrangère, j'abrite mes oreilles et mon attention contre les bruits de la chambre voisine. Mais sentant mon esprit qui se fatigue sans réussir, je le force au contraire à prendre cette distraction que je lui refusais, à penser à autre chose, à se refaire avant une tentative suprême. Puis une deuxième fois, je fais le vide devant lui, je remets en face de lui la saveur encore récente de cette première gorgée et je sens tressaillir en moi quelque chose qui se déplace, voudrait s'élever, quelque chose qu'on aurait désancré, à une grande profondeur ; je ne sais ce que c'est, mais cela monte lentement ; j'éprouve la résistance et j'entends la rumeur des distances traversées. Certes, ce qui palpite ainsi au fond de moi, ce doit être l'image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu'à moi. Mais il se débat trop loin, trop confusément ; à peine si je perçois le reflet neutre où se confond l'insaisissable tourbillon des couleurs remuées ; mais je ne peux distinguer la forme, lui demander, comme au seul interprète possible, de me traduire le témoignage de sa contemporaine, de son inséparable compagne, la saveur, lui demander de m'apprendre de quelle circonstance particulière, de quelle époque du passé il s'agit. Arrivera-t-il jusqu'à la surface de ma claire conscience, ce souvenir, l'instant ancien que l'attraction d'un instant identique est venue de si loin solliciter, émouvoir, soulever tout au fond de moi ? Je ne sais. Maintenant je ne sens plus rien, il est arrêté, redescendu peut-être ; qui sait s'il remontera jamais de sa nuit ? Dix fois il me faut recommencer, me pencher vers lui. Et chaque fois la lâcheté qui nous détourne de toute tâche difficile, de toute oeuvre importante, m'a conseillé de laisser cela, de boire mon thé en pensant simplement à mes ennuis d'aujourd'hui, à mes désirs de demain qui se laissent remâcher sans peine. Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé ; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir." Marcel Proust, À la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann, 1913. AIDES: Les passages mis en caractères gras ici ne le sont pas dans le texte d'origine I- Caractère involontaire de l'expérience II- Expérience sous le signe de l'extase III- Difficultés de l'entreprise autobiographique Double fonction de la réminiscence: dans l'immédiat, ressusciter Combray et lancer le récit, mais à long terme poser une question " pourquoi cette joie ? » qui ne trouvera sa réponse qu'à la fin du Temps Retrouvé -> A votre manière raconter le surgissement imprévu d'un souvenir que l'on pensait oublié. Au départ on ne sait trop ce qui se passe, il faut chercher au fond de soi d'où vient la réminiscence. 7- Autoportrait : inspirez-vous du texte de Michel Leiris (L'âge d'homme ) étudié en classe pour écrire une desc ription de vous-même, avec essenti ellement des caractéristiques physiques. Soyez précis et essayez de réaliser une description objective. MICHEL LEIRIS - L'Âge d'homme (1939)

L'autoportrait ouvre cette autobiographie où l'introspection prend souvent la forme d'une exploration inquisitrice: Michel Leiris s'y observe minutieusement, sans s'idéaliser... 7 Je viens d'avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J'ai des cheveux châtains coupés court afin d'éviter qu'ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticale ment comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l'on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines tempo-rales exagérément noueuses et saillantes. Cette ampleur de front est en rapport (selon le dire des astrologues) avec le signe du Bélier ; et en effet je suis né un 20 avril, donc aux confins de ces deux signes: le Bélier et le Taureau. Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante. Mes mains sont maigres, assez velues, avec des veines très dessinées, mes deux majeurs, incurvés vers le bout, doivent dénoter quelque chose d'assez faible ou d'assez fuyant dans mon caractère. Ma tête est plutôt grosse pour mon corps ; j'ai les jambes un peu courtes par rapport à mon torse, les épaules trop étroites relativement aux hanches. Je marche le haut du corps incliné en avant ; j'ai tendance, lorsque je suis assis, à me tenir le dos voûté ; ma poitrine n'est pas très large et je n'ai guère de muscles. J'aime à me vêtir avec le maximum d'élégance ; pourtant, à cause des défauts que je viens de relever dans ma structure et de mes moyens qui, sans que je puisse me dire pauvre, sont plutôt limités, je me juge d'ordinaire profondément inélégant ; j'ai horreur de me voir à l'improviste dans une glace car, faute de m'y être préparé, je me trouve à chaque fois d'une laideur humiliante. [ ... ] - et photographie : collez une photographie de vous quand vous étiez petit/e (de zéro à dix ans). Il faut que vous décriviez cette photographie : racontez les circonstances dans lesquelles la photographie a été prise, qui l'a prise, décrivez le souvenir qui s'y rattache etc. Dans Le Voile noir, Annie Duperey se penche sur son enfance marquée par la disparition accidentelle de ses parents, alors qu'elle n'avait que huit ans et demi. La photo ci-dessous, qui la représente avec son père, est extraite de ce livre. Photographie de Lucien Legras*, Le Voile noir, 1992.( * Il s'agit du père d'Anny Duperey.)

À propos de cette photographie personnelle, Annie Duperey écri vit dans son autobiographie le texte suivant : Les maillots qui grattent Oh ! Une réminiscence* ! Un vague, très vague souvenir d'une sensation d'enfance : les maillots tricotés main qui grattent partout lorsqu'ils sont mouillés... Ce n'est pas le plus agréable des souvenirs mais qu'importe, c'en est au moins un. Et je suis frappée de constater encore une fois, en regardant sur ces photos les vêtements que nous portons ma mère et moi, que tout, absolument tout, à part nos chaussures et les chapeaux de paille, était fait à la maison. Jusqu'aux maillots de bain. Que d'attention, que d'heures de travail pour me vêtir ainsi de la tête aux pieds. Que d'amour dans les mains qui prenaient mes mesures, tricotaient sans relâche. Est-ce pour me consoler d'avoir perdu tout cela, pour me rassurer que je passai des années à fabriquer mes propres vêtements, plus tard ? Et puis qu'importe ces histoires de vêtements, de maniaquerie couturière, et qu'importe cette si vague réminiscence des maillots qui grattent, si fugitive que déjà je doute de l'avoir retrouvée un instant... Ce qui me fascine sur cette photo, m'émeut aux larmes, c'est la main de mon père sur ma jambe. La manière si tendre dont elle entoure mon genou, légère mais prête à parer toute chute, et ma petite main à moi abandonnée sur son cou. Ces deux mains, l'une qui soutient et l'autre qui se repose sur lui. Après la photo il a dû resserrer son étreinte, m'amener à plier les genoux, j'ai dû me laisser aller contre lui, confiante, et il a dû me faire descendre du bateau en disant "hop là", comme le font tous les pères en emportant leur enfant dans leurs bras pour sauter un obstacle. Nous avons dû gaiement rejoindre ma mère qui rangeait l'appareil photo et marcher tous les trois sur la plage. J'ai dû vivre cela, oui... La photo me dit qu'il faisait beau, qu'il y avait du vent dans mes cheveux, que la lumière de la côte normande devait être magnifique ce jour-là. Et entre mes deux parents à moi, si naturellement et si complètement à moi pour quelque temps encore, j'ai dû me plaindre des coquillages qui piquent les pieds, comme le font tous les enfants ignorants de leurs richesses. Annie Duperey, Le Voile noir, 1992. • réminiscence = souvenir imprécis. Et toujours dans "Le Voile noir":

8 A Partir de votre autoportrait à la manière de M. Leiris, au choix : réalisez de vous un portrait inversé. Autoportrait inversé : Sur le modèle de Jean Tardieu, décrivez vous , vous et votre double inversé, en jouant tout à la fois sur les qualités et les défauts. Contrairementàcequevouspourriezcroire,mondoublen'estpasentouspointssemblableàmoi.Ilest,dansl'ensemble,beaucoupmoinsbienquemoi.Moi,parexemple,jesuisgrand,maigre,élancé;lui,ilestpetit,bedonnant,poussif.J'aid'abondantscheveuxnoirs,avecunecurieusemècheblanchequi,dansunjeunevisage,surprendetséduit.Lui,ilalecheveucourt,rareetgrisonnant.J'ailesmouvementsvifs,lamineavenante,uncaractèrehardi,bienveillantetenjoué.Lui,ilestfripé,morose,chafouin,grognon,soupçonneuxcommeunpolicierdemincemériteetdepetiteenvergure,toujoursépiant,toujourscalculantavecmesquinerie.En

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-moietlui,luietmoi-quiviventcollésl'unàl'autre,cesdeuxêt esn'ontpaslemêmeâge!Moij'aitoujoursmesvingtans,alorsquilui,ehbien,ileaaumoinscinquante!*...+Commeile tjalouxdemoi,ilcherchetoujour àmeprendreenfaute.Moi,demoncôté,commeje ui plu beauetplu noblequelui,jeluirépondsavechauteur.Alorsilsevexe,jemefâche,nousn'enfinissonspas. JeanTardieu,"Mondouble»,La Première personne du singulier,1952 9 :- Ecrivez une suite de " J'aime... je n'aime pas » à la manière du texte de Roland Barthes,.

Pour que ce soit réussi, votre texte doit être constitué d'une liste hétéroclite et pittoresque. Enumérez en vrac ce que vous aimez ou non en mélangeant des noms propres de lieux, de chanteurs, de films... et des noms communs d'aliments, d'objets...Ne pas oublier QU'IL Y A AUSSI TRAVAIL D'ECRITURE , et qu'il faut REDIGER UNE SYNTHESE FINALE sur ce que ces goûts et dégoûts apprennent de vous ou pas, ce qu'ils signifient, s'ils évoluent etc. - Ecrivez une série de " Je me souviens » à la manière de Perec. Je me souviens des dîners à la grande table de la boulangerie. Soupe au lait l'hiver, soupe au vin l'été. 2 Je me souviens du cadeau Bonux disputé avec ma soeur dès qu'un nouveau paquet était acheté. 3 Je me souviens des bananes coupées en trois. Nous étions trois. 4 Je me souviens de notre voiture qui prend feu dans les bois de Lancôme en 76. 5 Je me souviens des jeux à l'élastique à l'école. 6 Je me souviens de la sirène sonnant, certaines après-midi, à côté de l'école et qui vrombissait jusqu'à envahir l'espace que nous habitions. 7 Je me souviens de Monsieur Mouton, l'ophtalmo, qui avait une moustache blanche. 8 Je me souviens des coups de règle en fer sur les doigts. 9 Je me souviens des Malabars achetés chez la confiseuse au coin de la rue.( ...) Georges PEREC, Je me souviens (1973-1977) Utilisez l'anaphore " Je me souviens » et sélectionnez des souvenirs qui puissent correspondre à ceux de votre génération. Faites appel à un slogan, un souvenir de mode, une phrase ou un poème appris à l'école, une odeur particulière, un objet, une " blague »... pour ancrer votre texte dans une période. On peut aussi centrer les "Je me souviens" sur, par exemple, les années-collège , les années 13_14 ans, l'année de la 3°... 10 : " Le sel de la vie »: A la manière de Françoise Héritier (anthropologue) qui dans " Le sel de la vie »(février 2012) énumère " (...) comme un long monologue murmuré ce qui fait, a fait et continuera à faire (...) au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements politiques et de

tous ordres, ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie » extraits : 13 août, quelques heures plus tard J'ai omis bien des choses dans la liste de celles qui font le sel de la vie. Je poursuis donc en suivant la méthode des surréalistes : associations d'idées et laisser-venir à soi (...) il s'agit de choses très sérieuses et très nécessaires pour conserver du " goût » : je vous parle des frémissements intimes qu'apportent de petits plaisirs, des interrogations et même des déconvenues si on leur laisse le loisir d'exister. Je continue. ...j'ai oublié les fous rires, les coups de fil à bâtons rompus, les lettres manuscrites, les repas en famille (certains) ou entre amis, les bières au comptoir (...) J'oublie tellement de choses encore. Et vous qu'est-ce qui vous manquerait le plus si tout cela devait disparaître à jamais de votre vie ? ( ...) 14 août ...chuchoter au téléphone, prendre des rendez-vous des années à l'avance, se pâmer devant le port de Robert Mitchum, la démarche de Henry Fonda, le sourire de Brad Pitt (...) flâner dans les rayons d'un grand magasin, rouler en Jeep sur des pistes défoncées, manger à mains nues à croupetons autour du plat, partager une noix de Kola ou une barre de chocolat, avoir peur au cinéma (...) 2 septembre ...se tenir immobile devant un mamba noir mal réveillé, adorer Dr House ou la jeune fille gothique aux couettes brunes de NCIS ou le personnage d'Ally Mc Beal, sauter à la corde entre deux copines qui la font tourner de plus en plus vite (c'est de la préhistoire)(...) faire un canard dans la tasse du voisin (...) 10 octobre ...avoir demandé son chemin un soir pluvieux d'hiver à la sortie désertée du métro Censier_Daubenton à un groupe de trois punks, coiffure à l'iroquoise et Doc Martens, chahutant à l'abri d'une porte, et avoir été accompagnée pas trois jeunes gens prévenants à l'entrée du square Vermenouze : " Mais si, vous n'auriez pas trouvé toute seule, et puis, on ne sait jamais... » (...)Il s'agit simplement de la manière de faire de chaque épisode de sa vie un trésor de beauté et de grâce qui s'accroit sans cesse, tout seul, et où l'on peut se ressourcer chaque jour.(...) les jalons goûteux de notre vie (...) ... Le monde existe à travers nos sens avant d'exister de façon ordonnée dans notre pensée et il nous faut tout faire pour conserver au fil de l'existence cette faculté créatrice des sens : voir, écouter, observer, entendre, toucher, caresser, sentir, humer, goûter, avoir du " goût » pour tout, pour les autres, pour la vie » A votre tour réveillez vos sens et retrouvez le chemin des petits bonheurs. Ne pas se contenter d'énumérer, introduire, développer... 11 Inventaire: Dame Sei Shōnagon (quotesdbs_dbs8.pdfusesText_14