5 sept 2014 · recherche actuelle d'un nouveau modèle de développement urbain sobre en La construction à l'îlot représente donc le meilleur compromis territoires, dans les villes par exemple la densité moyenne est bien supérieure
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RAPPORTS
Service Climat Énergie
Aménagement Logement
Division
Aménagement,
Urbanisme et Logement
Unité
Aménagement et
urbanisme durable12 Juillet 2013
Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du LogementBretagne
www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr La densité et ses perceptions.Modalités de calcul de la densité.
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VersionDateCommentaire
101/07/13
205/09/14
Affaire suivie par
Sophie Corderoch- Responsable Unité aménagement et urbanisme durableTél. : 02 99 33 42 78
Rédacteur
Delphine Olivier- Stagiaire Institut d'Études Politiques de RennesRelecteurs
Clément Hallaire, Planification urbanisme
Fabrice Chaboche, Politiques foncières
Françoise Pieribattesti, Aménagement durable Sophie Corderoch, Aménagement et Urbanisme durable Pascal Leveau, Aménagement, Urbanisme, LogementSOMMAIRE
1.DE LA DENSITÉ À L'INTENSITÉ..................................................................................................4
1.1.Des perceptions très contrastées de la densité...........................................................................4
1.2.La densification douce : densifier en diversifiant les formes urbaines........................................6
1.3.La densité comme composant de l'intensité, une notion plus englobante..................................9
2.LE CALCUL DE LA DENSITÉ ....................................................................................................13
2.1.La densité résidentielle .............................................................................................................13
2.2.La densité dans les zones d'activité .........................................................................................15
3.CONCLUSION ET PRÉCONISATIONS:.....................................................................................19
Introduction
Les questions de la perception de la densité et de son acceptation sociale sont au coeur de la recherche actuelle d'un nouveau modèle de développement urbain sobre en foncier. La densité est difficile à appréhender pour de nombreuses raisons : -en premier lieu, elle renvoie à une perception personnelle de la notion de " qualité urbaine » qui repose sur une dimension esthétique, -en second lieu, la réduction de la densité a été promue, après guerre, au rang deréponse à la perte d'attractivité des centres et à l'émergence d'une société de l'automobile.
La ville peu dense, avec une péri-urbanisation lâche, est un modèle difficile à remettre en
cause car il s'est imposé depuis plus de 50 ans en structurant le territoire, -enfin, il n'existe pas réellement de consensus sur un nouveau modèle de développement urbain. Les coûts de l'ancien modèle (consommation des terres agricoles,atteintes à l'environnement...) ne sont pas encore jugés supérieurs à ses avantages (forte
mobilité individuelle grâce à l'automobile, accès à des biens immobiliers moins coûteux que
dans les grandes villes et refus d'une promiscuité imposée par le logement ). La présente analyse a pour objectif de revenir sur les différentes approches qui se sont développées récemment pour mieux appréhender la notion de densité et pour la rendre désirable. La densité et ses perceptions. - Modalités de calcul. - Juillet 2013. 4/321.De la densité à l'intensité
On a souvent une vision un peu restrictive de la densité, elle est associée uniquement à unindicateur chiffré, alors qu'en réalité elle est bien plus riche que cela. Elle fait référence à un
aménagement réfléchi et de qualité de l'espace, c'est pourquoi on pourrait plutôt parler
d'intensité.1.1.Des perceptions très contrastées de la densité
La perception de la densité est l'élément clé. Elle est souvent perçue de manière péjorative,
étant synonyme de concentration, de promiscuité, voire de pollution, de bruit, et de congestion, tous les maux urbains lui sont associés. Le dense est quasimentsystématiquement associé au collectif de grande taille, à la hauteur, à la mitoyenneté, au
logement social et aux grandes barres de banlieue représentatives de l'échec des collectifs des années 70, synonymes de dysfonctionnements sociaux. Le collectif renvoie à la peur del'entassement, et à la perte d'intimité. Cela traduit une vision péjorative de la densité,
synonyme de problèmes de voisinage, comme s'il était impossible de vivre en harmonie à plusieurs. C'est ce mythe pavillonnaire, cher aux Français, et très consommateur d'espace que ladensité vise et auquel elle cherche à s'attaquer. Cela a déjà commencé, selon les résultats
de l'étude "Enquête sur le prix des terrains à bâtir» 2010, la surface moyenne des terrains en
Bretagne est passée de 1010 m² en 2007 à 852 m² en 2010. la taille moyenne des parcelles
tend à diminuer. L'important du travail consiste en un travail pédagogique de communication,à destination des élus et des habitants, afin de valoriser la perception de la densité, et de leur
donner à voir des références en termes de densité, afin de montrer qu'elle peut passer par
d'autres formes que les tours ou les barres. Certains travaux offrent à ce titre des grilles de lecture comparées des typologies d'habitat classées par COS réels à travers quelques exemples, qui permettent de visualiser ce à quoi peut correspondre telle ou telle densité, comme l'étude de l'agence d'urbanisme de Marseille réalisée en juillet 2009, intitulée" Densité et formes urbaines »1. Ces référentiels montrent qu'une densité ne correspond pas
à une forme urbaine spécifique ; et que, réciproquement, une forme urbaine ne conditionnepas la densité d'un espace. Quand on parle de densité, il est important de ne pas s'en tenir à
l'aspect quantitatif en termes de gestion de l'espace, mais de tenir compte de la qualité desespaces. On a tendance à trop souvent la relier à des indicateurs chiffrés, ce qui est assez
réducteur, car la densité ne peut se résumer à un simple chiffre, ce serait occulter une de ses
dimensions non négligeables : la qualité urbaine.1.2.La densification douce : densifier en diversifiant les formes urbaines
Source : "Appréhender la densité. Les indicateurs de densité.» IAURIF,Juin 2005.1"Densité et formes urbaines», Agence d'urbanisme de Marseille, Juillet 2009.
La densité et ses perceptions. - Modalités de calcul. - Juillet 2013.5/32Une même densité peut
correspondre à différentes formes urbaines. Le dense n'est donc pas systématiquement synonyme de tour. La morphologie de l'habitat est un élément déterminant pour le vécu des habitants, et notamment la hauteur des constructions, qui est souvent perçue négativement quand il s'agit d'immeubles d'habitation. De nouvelles formes urbaines voient le jour, capables de traiter decette question, comme " l'unité de voisinage », conçue à l'échelle de l'îlot. La construction
occupe 100% de la surface au sol, les espaces verts sont créés en hauteur. Les immeublessont construits sur la rue et l'espace intérieur est partagé entre des espaces de biodiversité,
des jardins privés, ce qui adoucit la densité et offre la possibilité d'un nouveau rapport de
voisinage. C'est une pratique de plus en plus courante car elle présente plusieurs avantages.Cette morphologie urbaine offre la possibilité
de compenser les hauteurs d'un immeuble à l'autre pour produire un ensemble homogène pour respecter un volume global, ce qui permet de mieux gérer les hauteurs, les vues ou encore l'ensoleillement de chacun, et de concilier intimité et partage de l'espace en mutualisant les espaces en commun tels les espaces verts, les parkings, ainsi que leséventuels équipements publics ou
commerciaux. Cette méthode permet d'atteindre un COS intéressant, compris entre3 et 42. C'est une façon de mieux partager
l'espace, tout en préservant l'intimité de chacun, de mélanger l'habitat social avec l'accession privée. Elle est aussi mise en oeuvre pour sa rapidité, et sa rentabilité.L'habitat intermédiaire, entre l'individuel pavillonnaire et le collectif, représente une
alternative qui offre de nombreux avantages. Il propose un modèle moins consommateur d'espace, qui réponde tout de même aux attentes des ménages. La densité moyenne tourne autour des 50 logements à l'hectare pour l'individuel dense selon une étude du PUCA3. Il repose sur le principe de la mitoyenneté, de l'imbrication et de la superposition de logements. Il permet d'éviter les parties communes peu appréciées comme les halls, les ascenseurs, qui sont souvent la source de dysfonctionnements. En jouant sur la composition de l'ensemble, l'organisation du parcellaire et l'orientation des logements, il est possible de limiter fortementles vis-à-vis entre logements. La construction à l'îlot représente donc le meilleur compromis
entre la maîtrise du développement urbain et la prise en compte des attentes de lapopulation. Tout l'enjeu consiste à mixer intimité et interactions sociales. Les éco-quartiers
sont souvent conçus sur le principe de l'habitat intermédiaire, ils sont de bons exemples quiréussissent à associer densité, qualité architecturale et qualité de vie. Il n'y a pas de
prescription en termes de densité pour la construction d'un éco-quartier, mais la densitérentre dans les critères d'évaluation du projet pour la labellisation. C'est une densité brute,
calculée en logements par hectare, mais du fait de la présence de nombreux espaces vertsdans le périmètre de l'opération, elle n'est pas forcément très élevée. Étant donné que les
éco-quartiers sont encouragés en renouvellement urbain, il se pose parfois la question dutraitement d'éléments particuliers, de leur intégration ou non au périmètre de calcul, tels les
anciens équipements militaires par exemple.2"La densité vertueuse», N. MICHELIN, Constructif n°35, Juin 2013.
3 "Entre individuel et collectif : l'habitat intermédiaire », PUCA, Juillet 2010.
La densité et ses perceptions. - Modalités de calcul. - Juillet 2013.6/32Exemple d'un aménagement à l'îlot, tiré du
même article. A une échelle moindre, la densité peut passer par la sur-élevation des bâtiments. Cettesolution est notamment adaptée aux centres-villes, qui sont déjà denses, et où il n'est pas
facile de faire accéder des engins de chantier. Il suffit de greffer des attiques préfabriqués
faciles à installer au bâtiment existant afin de le rehausser, ce procédé est particulièrement
adapté à l'ancien. Il y en a par exemple énormément à Vienne, ces Dachwohnung (" maisons sur le toit ») sont très répandues, ce sont des appartements contemporainsaménagés sur des immeubles rehaussés. Elles sont souvent cachées, en retrait, pour ne pas
défigurer les bâtiments originaux. La densification douce, qui est une alternative à la construction traditionnelle de logements, peut se caractériser par un processus de divisions parcellaires et de construction sur lesparcelles divisées, ou sur des parcelles qui étaient jugées trop petites pour être construites
avant. Il est ainsi possible d'augmenter la densité résidentielle du quartier, sans augmenter la
densité bâtie. La pratique canadienne des logements accessoires correspond à ce principe : La densité et ses perceptions. - Modalités de calcul. - Juillet 2013.7/32Logement individuel.Logement intermédiaire.
Logement mixte.Trois scénarios d'urbanisation économes en foncier réalisés par l'EPF. il s'agit de diversifier l'offre de logements en utilisant les ressources existantes par le rajoutd'unités à l'existant pour créer un logement autonome, possédant une salle de bain et une
cuisine propre. Il est séparé du logement principal et peut se trouver à l'intérieur ou à
l'extérieur de ce dernier, mais sur le même terrain. Ces nouveaux logements ainsi créés sont
surtout destinés à des locataires. Cette opération permet d'augmenter l'offre abordable de logements, tout en dégageant un revenu supplémentaire pour les propriétaires. L'idée est aussi d'optimiser l'utilisation des ressources existantes, et notamment les infrastructures et les réseaux d'assainissement. Source : Ministry of Municipal affairs and housing, Ontario. En France, de plus en plus de maisons mitoyennes apparaissent, ce qui contribue à économiser de l'espace. Mais des méthodes plus radicales, telles le Bimby, sont pour l'instant encore peu répandues. Cette méthode repose sur le principe de la division parcellaire pour économiser du foncier à la construction. Cette décision correspond à un projet de vie particulier du propriétaire, qui devient maître d'ouvrage de sa parcelle, et qui souhaite diminuer la taille de son terrain et en revendre une partie. Cette démarche estfondée sur la synergie des projets des habitants et ceux de la collectivité, elle associe intérêt
privé et intérêt commun et elle a l'avantage de ne pas nécessiter de portage foncier. Elle
peut aussi servir à résoudre les difficultés de vente d'un logement. Si chaque année 1% des
propriétaires se décident à la mettre en oeuvre, cela permettrait la construction de 190 000
logements4, sans étalement urbain supplémentaire. Bien qu'il y ait encore peu de
concrétisations actuellement, elle semble néanmoins susciter un vif intérêt. Des
concertations ont été effectuées sur certains territoires, à l'image de certaines communes du
Pays de Vitré, afin de susciter l'émergence de projets chez les propriétaires. Des études de
recensement du gisement foncier mobilisable ont été menées afin d'évaluer les ressourcesdisponibles et les parcelles densifiables. De nombreux propriétaires se sont montrés
intéressé par une optimisation de leur parcelle. Dans un territoire tendu, cette démarche peut
faciliter la vente du logement et résoudre les problèmes de vacance. L'Habitat Individuel Dense connaît un fort succès dans les pays nordiques comme aux Pays- bas par exemple, il est très bien accepté par les populations. Ils ont une des densités de population les plus fortes du monde (autour de 450 habitants/km²), et pourtant 70% des4"Construire dans mon jardin et résoudre la crise du logement», Métropolitiques, Mars 2013.
La densité et ses perceptions. - Modalités de calcul. - Juillet 2013.8/32Schéma d'un appartement
accessoire en sous-sol d'une maison individuelle. habitants habitent en maison individuelle5. Il y a plusieurs facteurs explicatifs à cela.L'aménagement du territoire est considéré comme une affaire d'intérêt public, le pays étant
situé largement en dessous du niveau de la mer, il est très menacé par la montée du niveau
de la mer, qui entraînerait une réduction de leur espace de vie. La densification et la gestion
de l'espace agricole sont des thèmes récurrents de l'aménagement du territoire. La culturedu consensus est plus répandue, ils ont toujours recherché l'équilibre entre intérêts collectifs
et satisfaction individuelle. Cela est aussi favorisé par une législation plus conséquente, qui
régule fortement la construction.1.3.La densité comme composant de l'intensité, une notion plus
englobanteLa notion d'intensité semble plus facile à faire passer auprès des élus et des habitants que
celle de densité. C'est une notion plus vaste, qui reprend les principes de la densité, maisenrichis par les concepts de compacité, qui évoque l'idée de concentration, et de qualité. La
qualité urbaine est un concept très flou, qui cumule des formes urbaines esthétiques, des espaces fonctionnels pour les usagers, et un impact environnemental minimum. Leréférentiel est donc plus vaste, car dans ses composantes, l'intensité intègre la notion de
qualité de vie, de qualité des espaces publics, c'est en quelque sorte l'aspect qualitatif de la
densité, sa valeur ajoutée. Ce sont trois notions complémentaires, qui se conjuguent pour former un concept. La ville compacte se définit en creux par rapport à la ville étalée. La densité, un élément de richesse urbaine. Une étude réalisée par l'Atelier Parisien d'Urbanisme6 a montré qu'il existe souvent undécalage entre la perception de la densité, et la réelle densité. Ainsi les quartiers qui sont
considérés comme denses, le sont en réalité moins que le centre des grandes villes. Il y a
des écarts entre les mesures de densité objectives, et l'expérience des usagers. L'analysedes résultats illustre le rôle prépondérant de la hauteur des bâtiments dans ces perceptions.
Les grands immeubles rendent plus difficile la vie sociale et la solidarité entre voisins. Le second facteur explicatif est celui de l'animation du quartier, et donc de la présence d'équipements, de lieux de convivialité, d'espaces verts et de lieux culturels. Dans lesquartiers défavorisés, ce n'est donc pas tant la densité, que le manque d'équipements, de
services et de moyens de transport qui est mal vécu, ce serait donc sur ces paramètres qu'il faudrait agir.La densification offre effectivement de nombreux avantages, mais qui sont rarement
évoqués. Selon Vincent Fouchier, un urbaniste, la densité n'a pas de valeur en elle-même,
c'est pour ses corrélats qu'elle est appréciée, les gens recherchent la proximité des emplois
et des services7. La perception joue beaucoup, la densité n'est donc pas systématiquement5"Habitat pluriel : densité, urbanité, intimité», Journal d'information du PUCA, Septembre 2008.
6"Quelle forme urbaine pour quelle densité vécue ?», Atelier Parisien d'Urbanisme, Juin 2003.
7FOUCHIER V. Les densités urbaines et le développement durable. Le cas de l'Ile-de-France et des villes nouvelles.
La densité et ses perceptions. - Modalités de calcul. - Juillet 2013. 9/32 subie, elle peut être choisie, pour ce qu'elle offre. La proximité des services et commerces est effectivement un élément déterminant dans le parcours résidentiel des ménages, au même titre que la desserte en transports en commun. Plus de la moitié des Français souhaitent résider à moins d'une demi-heure d'un centre-ville. C'est pour cette raison que les quartiers de banlieues, souvent dépourvus d'équipements, sont vus comme des espacesdélaissés et isolés. En fin de compte dans ces quartiers, ce n'est pas tant la densité de
logements qui passe mal, mais surtout le manque d'équipements et d'infrastructures, ou encore d'espaces verts. A partir du moment où un quartier sera équipé en infrastructures et en commerces, offrant la possibilité de vie sociale, la densité des logements sera mieuxacceptée. L'aménagement des mobilités, les possibilités pour les mobilités douces,
l'agencement des espaces publics, sont des éléments importants qui jouent sur la perceptionquotesdbs_dbs9.pdfusesText_15