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lire le journal I 12

émission ■ mm

Cette émission et la suivante sont les deux dernières de la série Méthodes de travail intellectuel. Elles ont pour thème le JOURNAL. Pourquoi le journal ? Parce que, après avoir traité de la plupart des instru ments d'information (livre, dictionnaire, cours, fiche, télévision...), dont l'adulte dispose pour se cultiver et se promouvoir, il nous a semblé indispensable,

au moment de clore cette série, de nous arrêter et de réfléchir sur son ins

trument d'information le plus quotidien mais peut être aussi le plus mal utilisé... Lire le journal I analyse l'information journalistique sous un double point de vue : - celui des journalistes qui la traitent, - celui des lecteurs qui la perçoivent. Lire le journal II envisage, au-delà de l'instantanéité périssable du journal,

son utilisation à court et à long terme... et les procédés de classement qui

permettent la conservation des articles intéressants. On y examine également les relations, parfois subtiles, entre l'information et l'histoire.

Abraham Moles, directeur de l'institut psycho-social de Strasbourg, analysant la presse du jour.

contenu de l'émissionI. - interviews dans la rue

II. - sketch

III. - débat dans un

foyer de jeunes travailleurs IV. - analyseQuand on aborde un sujet comme le journal, ce sont toujours les mêmes questions qui fusent : vérité ? sensationnalisme ? objectivité ? etc. C'est un peu à ces questions que nous nous sommes efforcés de répondre ici, d'où une émission touffue, complexe qui... pour devenir passionnante, requiert de votre part une grande qualité d'attention. Afin de faciliter cette attention, nous vous donnons ci-dessous les grandes lignes sur lesquelles nous avons tra vaillé et sur lesquelles il vous est demandé de réfléchir avant, pendant et après l'émission. - Pourquoi lisez-vous le journal ? - Quel journal lisez-vous ? - Achetez-vous un journal tous les jours ? - Achetez-vous plusieurs journaux ? - Quelles rubriques lisez-vous de préférence ? Une suite de petites scènes montrant plusieurs personnages différemment concernés par une même nouvelle. L'exemple choisi est la grève du métro parisien en octobre 1971 : la variété des réactions observées, face à des articles relatant le même événement, permet de comprendre que l'impact d'un gros titre dépend, en premier lieu, de la motivation du lecteur. Ce débat a eu lieu, dans un foyer de Ménilmontant, entre une vingtaine de garçons et filles de 17 à 25 ans et trois journalistes de l'A.P.I.J. (Association presse information jeunesse).

Il a mis en relief les points suivants :

- le lecteur devant la presse ; - le journal est-il une marchandise ? - le cheminement de l'information ; - l'objectivité ; - peut-on apprendre à s'informer? C'est l'analyse de ce qui précède par différents spécialistes (un sociologue, un directeur de journal, un rédacteur en chef, un journaliste, un concepteur graphique). Cette analyse, qui se fait tout au long de l'émission, au fur et à mesure que surgissent telle ou telle idée importante, constitue un deuxième niveau de réflexion extrêmement intéressant pour le téléspectateur. Car, en expliquant les attitudes du lecteur, puis en éclairant et démontant aussi bien les structu res de la presse que celle du journal, elle amène à formuler certains conseils méthodologiques qui devraient permettre une meilleure lecture du journal.50 Il s'agit d'un débat que nous avons filmé, pour les besoins de l'émission, dans un foyer de jeunes travail leurs. Nous en reproduisons, ci-dessous, l'essentiel... pensant qu'il peut être matière à réflexion aussi bien pour le téléspectateur isolé que pour un groupe de tra vail éventuel qui aurait, de plus, la possibilité de prolon ger et d'approfondir la discussion.

Ont participé à ce débat :

MM. GAUSSEN, GENICOT, LAURIE, journalistes

et...

Philippe, 17 ans, ascenseuriste,

Serge, 17 ans, C.E.T. tapisserie,

Ginette, 22 ans, agent de transit,

Jacques, 18 ans, C.E.T. micromécanique,

Monique A, 19 ans, vendeuse,

Elizabeth, 20 ans, aide-comptable,

Agnès, 20 ans, employée dans une agence de voyage,

Jocelyne, 17 ans, sténo-dactylo,

Alain, 21 ans, étudiant en architecture intérieure,

Monique B, 20 ans, infirmière,

Jean-Pierre, 18 ans, C.E.T. électronique,

Maryse, 19 ans, aide-comptable et étudiante en philoso phie,

Annie, 23 ans, contrôleur stagiaire des impôts.UN JOURNALISTE. - Est-ce qu'il y a des gens ici qui s'inté

ressent à ce qui se passe dans le monde ?... ALAIN. - Finalement, il y a une succession d'événements, et puis on s'aperçoit au fil des années que tous ces événe ments se succèdent et que, finalement, il n'y a pas tellement de changements ni de bouleversements !...

UN JOURNALISTE. - Dans le monde ?

ALAIN. - Si, dans le monde, il y a des bouleversements, mais ça nous touche d'assez loin et finalement, c'est toujours le métro-boulot-dodo et c'est tout. Les événements roulent au-dessus de nos têtes. UN JOURNALISTE. - Vous ne pensez pas que c'est grave ce que vous dites là ? ALAIN. - C'est très grave, mais j'ai l'impression que beau coup de personnes ressentent ces sentiments, je ne dis pas qu'on est blasé mais... une certaine lassitude s'empare de nous souvent ! UN JOURNALISTE. - Tu as le sentiment de ne pas pouvoir agir sur l'événement... ALAIN. - C'est ça, on a l'impression que, de toute façon, notre action n'aura aucune prise sur la vie de la société, sur la face du monde. MONIQUE A. - C'est-à-dire que, quand on prend un journal... pour les cosmonautes, par exemple, au début, on était effrayé, on s'en occupait, on lisait tous les quotidiens... tandis que maintenant... ça nous fait un choc moins grand ! UN JOURNALISTE. - Vous êtes saturés d'information ? MONIQUE A. - Oui, pour les cosmonautes, voyez-vous... pour moi, c'est une routine... ELIZABETH. - C'est aussi le manque d'intérêt, parce qu'on a l'impression qu'il se passe exactement la même chose et qu'on n'a pas les aspects scientifiques et techniques de la chose. JEAN-PIERRE. - Et puis, il n'y a pas que ça. Il y a des gens qui lisent " l'Equipe » pour faire croire qu'ils sont sportifs..., qui se trimballent dans le métro avec " la Cause du peuple » pour dire : voilà, je lis ça ! LES JOURNALISTES. - Que pensez-vous de la présentation des journaux ? JEAN-PIERRE. - Les journaux, il faut que ça attire le client. Alors, on va mettre des gros titres en gras : " BB avec UNTEL »... et tout le monde va se précipiter là-dessus ! UN JOURNALISTE. - Mais si les journaux sont comme ça, il faut bien comprendre que c'est pour vendre. Est-ce que vous êtes au courant qu'un journal, c'est une marchandise ?... et que s'il y a des gros titres et de belles photos, c'est parce que le public en réclame ! PHILIPPE. - Je pense qu'avant, il faudrait connaître le but du journal : être vendu ou informer le client ? LE JOURNALISTE. - Le but, c'est d'informer, mais c'est aussi de vendre... et on informe de telle manière pour pouvoir vendre. Quand on informe des clientèles différentes... on vend51 différemment ; certains journaux font des analyses de fond, d'autres insistent sur la présentation... parce que le public n'est pas le même. SERGE. - Je trouve que certains journaux descendent bien bas... vers certains publics I UN JOURNALISTE. - A ton avis, est-ce que ces publics sont bien bas aussi ? ou au contraire, est-ce le journal qui essaie un peu de les faire descendre ? SERGE. - Le journal essaie de les faire descendre... malgré qu'ils soient déjà assez bas ! C'est voulu que le public soit bas.

LES JOURNALISTES. - Pourquoi ?

SERGE. - Si tout le monde avait un certain niveau... ah ! UN JOURNALISTE. - A votre avis, pourquoi ces gens ne liraient-ils pas un journal intéressant ? MONIQUE B. - Parce que c'est une question d'effort. Ils n'ont pas le courage de faire un effort pour essayer de comprendre un autre journal. C'est une question de paresse, finalement. JACQUES. - Je croirais plutôt que c'est une question de défoulement. Des accidents, des atrocités, c'est plus facile à lire I et le gars qui est vraiment fatigué par sa journée de travail, quand il a lu ça, ensuite il est plus défoulé, plus décontracté ! JEAN-PIERRE. - Il y en a qui arrivent le soir, ils sont fati gués... bon... ils ne vont pas prendre un casse-tête chinois ! Ils vont prendre un truc qui... un gros scandale, quoi ! UN JOURNALISTE. - En somme, il y a des journaux qui parlent aux tripes, aux sentiments... pas à l'intelligence ? AGNES. - Oui, et les gens qui achètent ces journaux à scandales savent très bien ce qu'ils vont y trouver. Ils savent aussi que ce qu'on leur dit est faux, mais ça les amuse. De toute façon, ils ont fait leur choix. SERGE. - Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas que tout ce qu'on marque sur ces journaux est faux. UN JOURNALISTE. - Est-ce qu'ils le savent ou pas ? Tiens, c'est un problème intéressant. Est-ce qu'ils ont envie d'être trompés ? EUZABETH. - Ils sont avides de scandales, ils ne vont pas chercher plus loin ! UN JOURNALISTE. - Dans le fond, avec ces journaux à scan dales, c'est un peu comme si les gens lisaient un livre d'hi-s- toires. Et comme ces histoires ont des personnages vrais, c'est plus intéressant ; ça a un côté un petit peu plus crous tillant I Certes, il y a la nécessité d'avoir des journaux, qui disent des choses différentes, ça, c'est la liberté de la presse. Mais est-ce que c'est la liberté de la presse de tolérer des jour naux qui s'adressent précisément aux instincts, c'est-à-dire qui cherchent précisément ce qu'il y a de plus bas, de plus médiocre, de plus vulgaire chez les gens pour vendre un produit ? JOCELYNE. - Maintenant, je vous pose une question : est-ce que c'est le boulot des journalistes de supposer, de broder, de fabriquer des romans ? Voici quelques titres à propos de MAO : " MAUVAISE SANTE DE MAO »..., " CHOU EN LAI SERAIT PRET A PRENDRE LE POUVOIR »..., " MAO EST-IL MORT ? », " MAO VA BIEN »... Est-ce que ce sont des infor mations ? UN JOURNALISTE. - C'est tout le problème des sources d'information ; problème assez particulier en ce qui concerne la Chiné, pays qui diffuse peu d'informations sur lui-même. Par conséquent, les informations qui parviennent en Europe... proviennent de sources difficiles à contrôler. C'est ce qui se passe maintenant avec l'affaire LIN PIAO : on a entendu dire par différentes sources que LIN PIAO aurait peut-être essayé de faire un coup d'état contre MAO, qu'il aurait peut-être été limogé, qu'il serait peut-être mort... enfin, un certain nombre d'hypothèses. Aucune de ces hypothèses ne peut véritablement être confirmée ou infirmée... Alors, le problème de la presse est très compliqué ; ou bien, on attend d'être sûr pour dire quelque chose, et il faudra peut-être attendre un an ; ou bien, on prendra le risque de donner une information pas tout à fait exacte... et alors, il y a plusieurs façons de présenter la nouvelle. On peut dire " LIN PIAO EST MORT ", mais ça risque d'être un mensonge ;

ou bien on met la phrase au conditionnel " LIN PIAO SERAITMORT »... C'est-à-dire qu'on donne l'information pour ce

qu'elle est. JEAN-PIERRE. - Tout le monde vous le dira, les journaux ne sont pas objectifs I UN JOURNALISTE. - Qu'est-ce que ça veut dire, pour vous,

être objectif ?

JEAN-PIERRE. - Eh bien ! ne pas se mettre d'un côté ni de l'autre, dire les faits tels qu'ils sont. ALAIN. - Ecrire la nouvelle telle qu'elle tombe des télé scripteurs. UN JOURNALISTE. - Vous ne pensez pas que le travail du journaliste, c'est d'informer mais aussi de prendre parti ? GINETTE. - Je pense que si le journaliste a une certaine position, il oriente les lecteurs ; ceux-ci lisent l'article à travers ses yeux, à travers son idée... ils sont influencés. UN JOURNALISTE. - Mais un journaliste, c'est aussi une personne qui peut s'engager. Il ne s'agit pas seulement de raconter quelque chose, il s'agit parfois de ressentir ce que l'on raconte. Lorsque moi je fais un reportage, je raconte ce que je vois, et puis arrive un moment où je dis aussi ce que je ressens de ce que je vois, et nous avons le droit de le faire, parce qu'un journaliste, c'est aussi un homme comme les autres, avec des idées. MARYSE. - Bien sûr, mais je trouve que son devoir premier est d'informer.

UN JOURNALISTE. - Mais dans quel sens ?

MARYSE. - D'informer objectivement.

UN JOURNALISTE. - Pour vous qu'est-ce que ça veut dire... objectivement ? MARYSE. - Ecrire les faits tels qu'ils sont. ANNIE. - Moi je pense que, de toutes les manières, l'objec tivité, ça n'existe pas ; parce que, même si l'on se contente de rapporter les faits sans les commenter, il existe une cer taine manière de passer les faits sous silence, d'insister sur un aspect d'une situation plutôt que sur tel autre qui empêche toute objectivité. UN JOURNALISTE. - Dans les pays anglo-saxons par exemple, il y a deux tâches différentes : le fait raconté et, à côté, le commentaire. Dans la presse française, et c'est là peut-être un problème, on retrouve souvent le fait mélangé au commentaire, et le lecteur a peut-être du mal à se fairequotesdbs_dbs11.pdfusesText_17