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Mesure,Intégration,Eléments d"Analyse

Fonctionnelle

Université Claude Bernard Lyon ?

Licence de mathématiques troisième année

Parcours Mathématiques générales et applications

PetruMironescu

2023-2024

Vue d"ensemble

Ce texte est uneintroduction détaillée aux aspectsles plusbasiques de la théorie de

Lebesgue de la mesure et de l"intégration.

On peut comprendre les briques de cette théorie à partir du calcul de l"inté- gralede RiemannI:» b a fpxqdx. Rappelons que, du moins sifest continue par morceaux surra;bset positive,Is"interprète comme l"airedu domaineDcompris entre le graphe defet l"axeOx. De manière théorique, pour calculerInous com- mençons par le cas oùfest unefonction en escalier, c"est-à-dire une fonction de la forme fpxq $ ''%a

1;sixPI1

a

2;sixPI2

a n;sixPIn;(1) avec lesIjintervalles disjoints dont l"union estra;bs. Dans ce cas,Dest une union de rectangles disjoints, de baseIjet de hauteur a j, et nous posons, "naturellement», b a fpxqdx:n¸ j1a jmpIjq;(2) avecmpIjqlalongueur, ou encore lamesuredeIj. Dans le cas général, nous " approchons »fpar des fonctions en escalier, et son intégrale par les intégrales de ces fonctions en escalier (ceci sera brièvement rappelé dans la section 6.6 La généralisation de cette approche nécessite : a) De pouvoir mesurerdes ensembles. (Dans le cas d"une fonction en escalier, il s"agit de mesurer les intervallesIj.) b) De définir l"intégrale des fonctions " simples » (du type foncti onsen escalier). Dans la théorie de l"intégration, leur nom estfonctions étagées. 3

Vue d"ensemble

c) De définir un pr océdéd"appr oximationdes fonctions " générales » par des fonctions étagées. Les fonctions approchables sont lesfonctions mesurables. d) De définir l" intégraledes fonctions mesurables. Si tout ce programme est achevé, ce n"est que le début... Il reste encore à établir e) Les pr opriétésde l"intégrale ainsi définie. Ainsi, on s"attend à ce que l"inté-

grale soit linéaire, qu"elle vérifie l"inégalité triangulaire, et autres propriétés

fondamentales de l"intégrale de Riemann. f) Des méthodesconcrètesdecalculdesintégrales:intégrationparparties, chan- gement de variable, calcul d"intégrales multiples à partir d"intégrales itérées (théorème de Fubini), etc. g) Et (surtout !)d"illustr er,par des applications, l"utilité de la théorie. Ce programme (minimal, dans la mesure où la théorie de la mesure et de l"intégration est bien plus riche que ce que nous verrons) sera mis en place dans ce qui suit. Et encore : l"intégration par parties (formule de Stokes) ne sera pas vue.

En bref

1.

Le chapitr e

1 n"est pas dir ectementlié à la théorie de la mesur e.Il traite quelque notions auxiliaires commesup,inf, les limites des suites et le dé- nombrement des ensembles. 2.

Dans le chapitr e

2 , nous rencontrons un objet fondamental, latribu, et étu- dions quelques-unes de ces propriétés. A posteriori, la tribu est la collection Tdes tous les ensembles que nous saurons mesurer. En accord avec cette philosophie, un élément deT(c"est-à-dire, un ensembleAPT) est un ensemble mesurable. Pour que la théorie soit vraiment utile,Tdoit avoir des propriétés algé- briques encodées dans sa définition (par exemple, si nous savons mesurer AetB, nous savons également mesurerAXB). La propriétéfondamentale qui fait la force de la théorie de la mesure est que si nous savons mesurer A

0;A1;A2;:::(suite infinie), alors nous savons mesurerA0YA1YA2Y:::.

3.

Le chapitr e

3 est dédié aux fonctions qui, a posteriori, ser ontintégrées. Le début se devine facilement : unefonction étagéeest une fonction de la forme, analogue à ( 1 fpxq $ ''%a

1;sixPA1

a

2;sixPA2

a n;sixPAn;(3) avec chaqueAjmesurableet lesAjdeux à deux disjoints. 4

Petru MironescuMesur eet intégration

Pour passer des fonctions étagées aux fonctions mesurables, le choix de l"approximation estcrucial: unefonction mesurableest unelimite simple de fonctions étagées. Il reste à établir les principales propriétés des fonctions mesurables. Comme pour les fonctions continues, avec lesquelles elles partagent des caractéris- tiques communes, la somme ou le produit de fonctions mesurables est me- surable, etc. 4.

Le chapitr e

4 est dédié aux mesures. Une mesureest un " procédé » pour associer à chaque ensemble mesurableAPTsa mesure,pAq, qui est un nombre positif (ou8; penser à la longueur d"un intervalle infini). La pro- priétéfondamentalede la mesure (qui fait la force de la théorie de la mesure) est que, siA0;A1;A2;:::(suite infinie) sont desensembles mesurables, alors pA0YA1YA2Y:::q pA0q pA1q pA2q : C"estcette propriétéquipermet de passer à la limite dans les intégrales; or, le passage à la limite est l"essence de l"analyse. 5.

Le chapitr e

5 à la fois sort du pr ogrammedécrit plus haut et l uidonne de la valeur. La théorie de Lebesgue de l"intégration est née pour améliorer celle de Riemann; elle doit donc la contenir. Ceci est vrai, et la preuve passe par l"existence d"une mesure qui généralise la longueur des intervalles. Le résultat fondamental du chapitre est l"existence de lamesure de Lebesgue(sur R), plus précisément d"une tribuTcontenant tous les intervalles, et d"une mesuresurTtelle quepIq mpIqsiIest un intervalle. 6.

Le chapitr e

6 est consacré à la constr uctionde l" intégrale "abstraite». Comme attendu, sifest une fonction étagéepositivecomme dans (3), nous posons, "naturellement», par analogie avec ( 2 f:n¸ j1a jpAjq: Le cas oùfestmesurable positiveest traité par approximation, mais la défini- tion de l"intégrale» fdans ce cas n"est pas très intuitive. Le cas oùfest tout simplementmesurable(mais pas nécessairement positive) est plus délicat : en général, l"intégrale n"existe pas. Toujours dans ce chapitre, nous rencontrons le premier théorème permet- tant de " permuter »limet» , lethéorème de convergence monotone(théorème de Beppo Levi), qui affirme que sipfnqnest une suitecroissantedefonctions mesurables positives, alors lim n» f n» lim nfn:(4) 5

Vue d"ensemble

La suite du chapitre fait le lien entre intégrale par rapport à la mesure de Lebesgue et intégrale de Riemann, respectivement la sommation des séries et l"intégration. Ceci permet de s"apercevoir que la théorie de l"intégration est un cadre général qui permet de traiter des problèmes d"apparence diffé- rente; d"autres illustrations de ce fait apparaissent dans les chapitres 10 13 7.

L "égalité(

4 ) est cruciale dans les applications, et à elle seule justifierait l"im- portance de la théorie de l"intégration. Dans le chapitre 7 , nous étudions le célèbrethéorème de convergence dominée de Lebesguequi permet d"obtenir 4 ) sans hypothèse de positivité ou convergence monotone, et surtout ses conséquences concernant l"étude desintégrales à paramètre. Ces intégrales sont omniprésentes en théorie des probabilités, physique mathématique, étude des équations différentielles, etc. 8.

Le chapitr e

8 met les bases du calcul des intégrales multiples. Vous avez déjà utilisé sans preuve une égalité du type b a »d c fpx;yqdy dx» d c »b a fpx;yqdx dy:(5) La théorie développée dans ce chapitre donne des outils pour vérifier la validité de formules du style ( 5 ) (théorème de Tonelli,théorème de Fubini) et d"interpréter lesintégrales doublesouitéréesde (5) comme une seule inté- grale dans la variablepx;yqpar rapport à lamesure produit. Cette notion, très intuitive, est un avatar des règles habituelles pour le calcul des aires et volumes (l"aire d"un rectangleIJest le produit des longueursmpIqet mpJq, etc.). 9.

Le chapitr e

9 donne une autr eméthode de calcul d"intégrales : le changement cylindriques, sphériques), le changement de variables n"en est pas tout à fait un, et il faudra établir un théorème dupresquechangement de variables adapté à ces cas. 10.

Le chapitr e

10 est dédié à l"étude de certains espaces de fonctions. En topo- logie et calcul différentiel, les fonctions les plus étudiées sont les fonctions continues, dérivables (ou différentiables), de classeC1, etc. En théorie de l"intégration, nous avons déjà mentionné les fonctions mesurables. Dans les applications, les espaces les plus populaires sont lesespaces de LebesgueLp, avec1¨p¨ 8. Ils donnent un cadre naturel à la formulation mathéma- tique de nombreux problèmes concrets, par exemple issus de la physique.

Pour1¨p 8, leur définition est

L p:" f;fest mesurable et» |f|p 8*

Nous donnerons dans le chapitre

10 quelques pr opriétésfondamentales de ces espaces. 6

Petru MironescuMesur eet intégration

11.

Dans le chapitr e

11 , nous introduisons laconvolution. En langage moderne, c"est l"opération qui associe à deux fonctions surR(ouRn),fetg, la nou- velle fonctions pfgqpxq:» 8 8 fpxyqgpyqdy:(6)

Des expressions du type (

6 ) apparaissent naturellement dans la résolution des équations; ceci était déjà connu au 18 esiècle (Euler, d"Alembert). Elles sont également utilisées en théorie de l"image et du signal.

Dans le chapitre

11 , nous nous contentons de donner quelques applications de ( 6 ) à la théorie des espacesLp. 12.

Le chapitr e

12 est consacré aux séries de Fourier. À nouveau, elles appa- raissent naturellement dans la résolution des équations différentielles, et de grands mathématiciens du 18 esiècle (d"Alembert, Euler, Lagrange) se sont demandés si "toute fonction» était une superposition de (co)sinusoïdes. En langage moderne, si on pouvait écrire une fonction2-périodiquefcomme fpxq c08¸ n1pancospnxq bnsinpnxqq;(7) c

0,an,bnsont lescoefficients de Fourier def.

Fourier y a cru, et a utilisé (

7 ) pour résoudre des problèmes physiques. La justification rigoureuse de ( 7 ) a été une locomotive de l"analyse au 19 esiècle (et au-delà). Nous donnons, dans le chapitre 12 , quelques théorèmes en lien avec la validité de ( 7 ) :théorème de Dirichlet,théorème de Fejér,théorème de Fatou,égalité de Parsevaletthéorème de Riesz-Fischer. 13.

Dans le chapitr e

13 , nous introduisons l"analogue continu des coefficients de Fourier : latransformée de Fourier p fpq:» 8 8 e{xfpxqdx:(8) Sonimportance, notamment dans la théorie des probabilités et dans la théo- rie des équations différentielles, estimmense. Pour la transformée de Fourier, l"analogue de ( 7 ) est laformule d"inversion de

Fourier

fpxq 12» 8 8 e{xpfpqd:(9)

Dans le chapitre

13 , nous étudions la validité de ( 9 ), ainsi que la possibilité de définir pfmême quand (8) n"a pas de sens (théorème de Plancherel). 7

Vue d"ensemble

14.

Le chapitr e

14 est une pièce rapportée à ce texte, qui r endcompte du chan- gement de programme de la licence. Nous y présentons les résultats les plus basiques de lathéorie des espaces de Hilbert, notamment l"existence d"une base hilbertiennedans un espace de Hilbert séparable. Ceci permet notam- ment de voir la théorieL2des séries de Fourier comme un cas particulier de construction d"une base hilbertienne, et d"interpréter l"inégalité de Besselet l"égalité de Parseval(obtenues pour les séries de Fourier) dans le cadre plus général d"un espace de Hilbert. L"autre résultat significatif de ce chapitre est l"existence d"une projection sur un convexe ferméet son corollaire, lethéorème de Rieszcaractérisant les formes linéaires continues sur un espace de Hilbert. Afin de rendre la lecture plus fluide, ce chapitre apparaît à la fin (même s"il est enseigné avant le chapitre 12

Et après?

1. La théorie des probabilitésutilise naturellement le cadre de la théorie de la mesure et de l"intégration. En plus de la théorie abstraite (chapitres 2 6 ), le produit de convolution et la transformée de Fourier seront particulièrement utiles. 2. L "étudedes espaces Lpsera reprise et amplifiée enanalyse fonctionnelle. 3. Les sériesdeFourieretlatransforméedeFourierserontétudiéesdemanière plus approfondie enanalyse réelle. 4. Le pr oduitde convolution et la transformée de Fourier ser ontdes outils essentiels dans l"étude deséquations aux dérivées partielles.

À Lyon, le 30 janvier 2023

8

Guide de lecture

A.Ce document sert de support aux cours " Mesure et intégration » et " Élé- ments d"analyse fonctionnelle», destinés aux étudiants en troisième année de la licence de mathématiques de l"Université Claude Bernard Lyon 1, parcours Mathématiques générales et applications. Malgré le caractère introductif de ces cours, les outils présentés permettent de s"attaquer à de nombreux pro- blèmes concrets. Le texte donne un aperçu de la partie élémentaire de la théorie abstraite et concrète de la mesure et de l"intégrale, avec quelques premières applications aux espaces de fonctions, aux séries de Fourier et à la transformée de Fourier. Historiquement, les objets et résultats présentés reflètent les efforts des ma- thématiciens du début du vingtième siècle pour étendre et conceptualiser la théorie de l"intégration "de Riemann», afin de corriger quelques-unes de ses faiblesses et d"étendre le théorème de Leibniz-Newton au-delà du cadre des fonctions continues. B.Le texte a été conçu comme un compagnon des cours magistraux. Il n"a pas été rédigé dans l"optique d"un usage en complète autonomie. Afin de garder une longueur raisonnable du manuscrit, certains éléments de preuve, géné- ralement parmi les plus faciles, ont été omis. Ces omissions sont repérables grâce aux injonctions " vérifier! » ou " justifier! », auxquelles le lecteur qui veut dépasser une utilisation superficielle du manuscrit est encouragé à obéir. Afin d"alléger le texte, dans certaines sections nous faisons des hypothèses qui sont implicitement supposées satisfaites dans tous les énoncés. Situation typique : dans le chapitre 3 , nous nous donnons une tribuTsurX, mais dans les énoncés de ce chapitre la tribu n"y figure pas toujours. Le lecteur est vivement encouragé à lire les hypothèses des résultats dans cette perspective, et si nécessaire à compléter les énoncés en rajoutant les hypothèses implicites. C.La partie élémentaire du volet "théorique» de la théorie de la mesure repose sur deux piliers. 1. La théorie axiomatique de la mesur e: ce que veut dir emesur e,comment définir l"intégrale et quelles sont ses principales propriétés. Cette partie inclut les grands théorèmes les plus utilisés en calcul intégral (théorèmes de convergence monotone et de convergence dominée, lemme de Fatou, 9

Guide de lecture

théorèmes de Fubini et Tonelli), faciles à comprendre et montrer, mais dont l"utilisation pose souvent problème à l"analyste débutant. 2. La constr uctionconcrète de mesur es.La théorie de la mesur eet de l"inté- gration ne vaut pas grand-chose sans ses applications, qui exigent d"avoir sous la main des mesures et des fonctions à intégrer par rapport à ces me- sures. La difficulté principale de la théorie consiste précisément à constru- ire de bonnes mesures et à établir leurs propriétés. La mesure la plus uti- lisée, celle de Lebesgue dansRn, n"est pas facile à construire. Elle a des propriétés spécifiques, qui vont au-delà des propriétés générales des me- sures, qui la rendent très utile et qui sont de nature géométrique. Le théo- rème du changement de variables est une conséquence fondamentale de ces propriétés. taux suivants : existence de la mesure de Lebesgue, existence de la mesure produit et les théorèmes de Fubini et Tonelli, théorème du changement de variables. Néanmoins, les preuves de ces résultats apparaissent dans le texte. Les parcourir sera utile au lecteur qui veut poursuivre dans la voie de l"ana- lyse : elles reposent sur un bon nombre de raisonnements fondamentaux et récurrents en analyse, raisonnements qu"il convient de maîtriser. 1. Il y a deux façons classi quesde constr uirela mesur ede Lebesgue. a) " À la main », en m ontrantpour commencer qu"elle est nécessair ement donnée par une formule assez explicite. La difficulté consiste alors à montrer que cette formule définit effectivement une mesure. La mé- thode pour y arriver, due à Lebesgue, est celle que nous suivons. b) Obten irson existence à travers l"existence de l"intégrale de Riema nn combinée avec le théorème de représentation de Riesz, théorème qui dépasse largement le cadre d"un premier cours (voir Rudin [ 19 , Cha- pitre 2]) - voie plus élégante, mais difficile à comprendre en première lecture. 2. La constr uctionde l amesur epr oduitet les théorèmes de T onelliet Fubini sont une belle illustration de la puissance de la construction axiomatique de la théorie de la mesure, en particulier de l"utilisation des classes mono- tones. Les démonstrations s"écrivent toutes seules! 3. Pour le changement de variables, la pr euveprésentée est natur elle,mais quelque peu laborieuse. On peut procéder de manière plus élégante, en utilisant un théorème moins élémentaire, celui de Radon-Nikodym (voir

Rudin [

19 , Chapitre 7]), mais cette approche convient plus en deuxième lecture, lorsqu"on s"intéresse aux aspects plus avancés de la théorie de la mesure. Il y a également une voie rapide et relativement élémentaire pour y arriver, en passant par une réduction au cas de la dimension un (voir

Gramain [

10 , Section X.3]). Elle relève néanmoins trop d"une astuce pour être vraiment instructive et utile dans d"autres circonstances. 10

Petru MironescuMesur eet intégration

E.Dans la perspective des évaluations liées à ce cours et de l"utilisation de la théorie de la mesure dans des cours ultérieurs et " dans la vraie vie », les objectifs minimaux sont les suivants. 1.

Montr erqu"un ense mbleest a. p. d.

2. Montr erqu"une fon ctionou un ensemble sont mesurables. 3. Fair ele lien entr eintégrale habituelle (de Riemann) et intégrale de Le- besgue. 4. Utiliser les pr opriétésde la mesur ede Lebesgue et de la mesur ede comp- tage. 5. Utiliser corr ectement,notamment pour la mesur ede Lebesgue, les théo- rèmes fondamentaux (convergence monotone, convergence dominée, lem- me de Fatou, intégrales à paramètres, Fubini, Tonelli, changement de va- riables). Ce sont notamment l"existence d"une majorante intégrable et le théorème de Fubini qui posent le plus de problèmes dans la pratique. 6. 7. Manipuler les théorèmes fondamentaux concernant les séries de Fourier (Dirichlet, Fejér, Parseval) et la transformée de Fourier (formule d"inver- sion, théorème de Plancherel). 8. Manipuler les séries orthogon alesdans un esp acede Hilbert, e ten particu- lier le développement d"un vecteur dans une base hilbertienne.

Y arriver, c"est déjà bien!

Dans cette optique, les notes de cours offrent les bases théoriques nécessaires à la résolution des questions proposées en TD; la maîtrise des objectifs ci-quotesdbs_dbs8.pdfusesText_14