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BORDEAUX AGGLO
LUNDI 17 JUILLET 2017 -
www.sudouest.fr
BORDEAUX AGGLO
Complexe sportif Bellegrave
L"arnaque qui
a failli coûter
1 million d"euros
à Pessac
Page 20
LÈGE-CAP-FERRET Les
spécialistes devront préciser les causes de la mort de l"animal marin de plus de
250 kg découvert samedi. Page 18
Une tortue luth
s"échoue au
Grand Crohot
Sur la plage, la tortue a suscité la curiosité. L. DUPONCHEL ÉCONOMIE En plein essor, le sport électronique ou e-sport génère un business non négligeable, à l"image des sports traditionnels. En France, de jeunes joueurs se lancent dans la carrière. Pages 2-3
La finale de Clash Royale à l'ESWC Summer, le 2 juillet dernier, à Bordeaux, opposait " Azilys » à " Kilua ».
Le public afflue, et des milliers de spectateurs suivent directs et retransmissions. PHOTO FLORIAN FROMENTIN/WEBEDIA
Loisirs
Un été de fêtes
et de découvertes dans notre région
Pages 9 à 12
Tennis/Grand Chelem
Federer,
tout là-haut 8 e victoire, hier, à Wimbledon, pour le Suisse collectionneur de records. P. 29
Et le jeu
vidéo devint sport
SUD OUEST Lundi 17 juillet 2017
PASCAL RABILLER
p.rabiller@sudouest.fr V ous êtes parents ? Vous pen- sez que vos ados perdent leur temps, à jouer des heures sur leur console, ordinateur ou smart- phone ? Il y a moins de dix ans, vous aviez sans doute raison. Aujour- d"hui, le développement de l"e- sport, comprenez les sports électro- niques, est en train de vous donner tort. L"e-sport fait vivre. Les joueurs et joueuses les plus talentueux s"af- frontent sur un terrain de jeu qui n"a pour limite que le déploiement d"Internet.
Ce terrain de jeu virtuel donne à
leurs performances un rayonne- ment mondial qui attire les spon- sors, et non plus seulement les four- nisseurs de matériel informatique ou d"articles pour joueurs, mais des marques que l"on retrouve réguliè- rement dans les stades et sur les maillots des joueurs de football. Des sponsors très grand public, comme
Coca-Cola, Voyages SNCF, SFR, Red
Bull ou New Balance, qui ont à
cur de capter l"attention et les ca- gnottes de la génération des " mil- lenials », ces jeunes nés au XXI e siècle.
L'audience démultipliée
" Pour autant, l"e-sport n"est pas un phénomène nouveau, il existe de- puis les années 1980 et les premières consoles de jeux vidéo ou les bor- nes d"arcade. Très vite, les joueurs ont cherché à s"affronter », explique
Julien Brochet, de la société Webe-
dia. Le groupe parisien de médias, présent dans l"univers du cinéma, de la beauté, de la cuisine, mais aus- si du jeu vidéo, a fait en 2016 l"acqui- sition d"Oxent, société organisatrice des compétitions d"e-sport ESWC (Esports World Convention). " Ce qui change, c"est qu"avec l"ap- parition des parties en réseau au dé- but des années 2000, l"audience des compétitions ne s"est plus limi- tée à une salle, un hall de congrès ou un stade de 30 000 places, pour- suit Julien Brochet. Grâce aux pla- tes-formes de streaming, aux chaî- nes des youtubeurs retransmettant et commentant les parties, ce sont des millions de spectateurs qui vi- sionnent chacune des compéti- tions. »
Audiences surestimées ?
Des audiences qui font l'objet de
controverses. Certains médias, qui parient gros sur la diffusion de l"e- sport, à l"image de la chaîne de té- lévision américaine ESPN, ont lais- sé entendre, en 2016, que l"audience du sport électro- nique dépassait celle d"événe- ments sportifs majeurs comme la NBA. En fait, il s"agit là d"audien- ces cumulées sur
Internet, et non
simultanées. Ce qui change tout dans l"analyse. " U n s e u l match de NBA mobilise en moyenne 15 millions de téléspecta- teurs. La finale mondiale 2014 du jeu star de l"e-sport, League of Le- gends, comptabilise 3 millions de visionnages depuis sa mise en ligne il y a deux ans », assure Gamoloco, so- ciété française qui suit l"audience des principales plates-formes de dif- fusion d"e-sport. " L"audience moyenne du Super
Bowl, c"est 420 millions de téléspec-
tateurs », relativise Nicolas Cerrato, son dirigeant.
Il n"empêche, les audiences an-
noncées suffisent à entretenir un
écosystème qui semble pérenne et
rentable. En France, l"e-sport et ses compétitions générerait plus de
20 millions d"euros de chiffre d"af-
faires annuel. Ce qui en fait le deuxième pays européen, derrière la Suède.
Les chaînes s'en mêlent
La jeune histoire de ce business
pourrait bien s"accélérer avec l"arri- vée des médias TV dans l"e-sport.
L"ÉquipeTV d"abord, puis Bein, qui
diffuse notamment l"Orange e-li- gue 1, du jeu de football Fifa, mais
également Canal+, avec son site Ca-
nal Esport Club.
Les droits TV arrivent. Ils sont en-
core faibles, car l"audience Internet est encore peu valorisée. Mais l"ar- gent est là, l"e-sport attire les investis- seurs. L"école de management du sport, Amos, présente à Bordeaux, annoncera bientôt qu"elle sponso- risera le premier joueur d"une nou- velle équipe pro du jeu Fifa. Gérée
JEUX VIDÉO Les joueurs français
les plus talentueux peuvent rêver de carrières professionnelles.
Le business de l"e-sport, en plein essor,
le leur permet ; un nouveau statut aussi
E-sport
: le business du jeu est aux manettes
Le fait du jour
En France,
850 000
joueurs participent aux compé- titions d"e-sport.
4,5 millions
les regardent
Lundi 17 juillet 2017SUD OUEST
par une jeune pousse, Reborn Bu- siness, cette équipe, nommée Re- born, est dotée d"un budget annuel de 20 000 euros.
Investissement d'avenir
Reborn a signé son premier joueur,
Julien Dassonville, " Juliianooo »,
vice-champion du monde 2015. Ce dernier va toucher 1 000 euros net par mois pour porter les couleurs de l"équipe et de son sponsor.
La société Reborn Business pren-
dra en charge tous ses frais de dé- placement pour les compétitions.
La société va gérer l"image de son
joueur, assurer un rôle d"agent, et prendre sa commission au passage. " Le développement du marché de l"e-sport est tellement impression- nant, que tout le monde a envie de voir comment cela peut évoluer », explique Aymeric Champalou, qui est à l"origine du projet.
Ils sont surtout de plus en plus
nombreux à vouloir prendre pied dans un business qui n"est pas pro- metteur uniquement pour les e- sportifs.
E-sport
: le business du jeu est aux manettes Deux joueurs s'affrontent lors de la finale ESWC, cet hiver, porte de Versailles, à Paris. PHOTO JAMES CAO/ESCW
Chaque soir, à 19 heures, l'essentiel
de l"actu dans l"Édition du soir sur sudouest.fr
En Corée, pays pionnier de l'e-sport,
il y a dix ans que l"État assure la promotion et la gestion de cette activité, et l"encadre juridiquement.
Depuis le 1
er juillet et à la suite de la loi pour une République numéri- que, un décret ministériel protège les joueurs professionnels français dans une activité qui connaît une croissance économique de 20% par an, et attire les convoitises... et les potentiels abus.
Désormais, les employeurs de
joueurs doivent obtenir un agré- ment (renouvelable tous les trois ans) du ministère. Les joueurs doi- vent bénéficier d"un suivi psycholo- gique, physique et professionnel.
Rémunérés en tant que tra-
vailleurs indépendants, les joueurs n"avaient pas le statut de salarié.
Sur les modèles des CDD proposés
aux athlètes de haut niveau, ils se voient désormais proposer des en- gagements écrits allant de douze mois à cinq ans.
Les organisateurs doivent noti-
fier aux autorités les coûts et recet- tes prévisionnelles des compéti- tions (qui ne sont plus assimilées à des jeux d"argent et dont l"organi- sation est simplifiée et encoura- gée) qu"ils doivent déclarer préala- blement. Les organisateurs doivent aussi garantir les lots et les gains mis en jeu.
Enfin, accepter l"inscription d"un
mineur sans autorisation des pa- rents sera passible de 1 500 euros d"amende.
L"E-SPORT A UN STATUT
1
Droits TV, dotations financières,
sponsors majeurs, l"e-sport change de planète ?
Oui, ça devient un business, et
tant mieux, puisque cela permet
à des joueurs de pouvoir gagner
de l"argent tout en assouvissant une passion. Mais, surtout, l"ar- gent des organisations d"événe- ments implique énormément de monde : les loueurs de salles, les commentateurs, les régisseurs, présentateur, décorateurs, ven- deurs de billets, sponsors... et j"en oublie. L"argent de l"e-sport profes- sionnel, c"est beaucoup de métiers et donc beaucoup d"emplois ! 2
Cette évolution marque-t-elle
un changement d"imagequotesdbs_dbs18.pdfusesText_24