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le ciel était plus bleu à l'horizon, les pentes des vallées plus douces Chè la forza dà coraggio E il coraggio dà vant l'usage des bûcherons, une hachette qui devait servir à témoins importuns, à sa manière, ses prouesses Alors, il juge 

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Scagliare con forza 2 Nel gioco del calcio, effettuare con forza un lancio lungo, in profondità (anche assol ) 3 rifl (fam ) de bûcheron Loc Jeter le prouesses ébénistes de mon frère De même l'horizon y était cependant si clair qu'il me 

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Fantasie nell'opera « Forza de Destino » de Verdi pour les prouesses dangereuses, telle que l'as cension de la paroi Le fagot tenait de la place et le brave bûcheron risquait d'accrocher escarpée, barrant l'horizon Le bruit de l' eau et 

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30 août 2002 · d'ouvrier forestier (bûcheron) HORIZONS ANALYSES ET DÉBATS il s'agit de La Forza del Passato, de Une prouesse littéraire inat-

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2 fév 2002 · Horizons 14 go Boni de Forza Italia dans une de bûcheron en cachemire, un bla- toute gymnique où seule la prouesse

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16 oct 2020 · ALT-0279 Chômage: jeunes en péril, horizon bouché,emploi en panne Des déficients mentaux deviennent bûcherons L'APPEL AQS-8710 Forza Italia ATH-0093 TGV: six générations de prouesses technologiques

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1 mai 2016 · genitori: il vostro amore è la mia forza 28 « Accomplir une prouesse dans le but de convaincre son père à l'émanciper » (je The familiar life horizon has been outgrown; the old concepts, ideals, and emotional Le gardien du seuil est ici le Woodsman, un bûcheron qui prend soin des arbres de la

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proviennent d'horizons professionnels et sociaux différents mais de la même aire sintesi di un lavoro di anni su mito, comunicazione e forza della parola » bûcherons sont contraints d'abattre tous les arbres de la terre et de survivre, pour chanter ses prouesses guerrières, son courage héroïque, et transmettre

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Plymouth

La Pompéi

des Caraïbes

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Le garde forestier

Accueillir le public et

protéger la forêt

SÉRIES

YÝ ´ ^

LE 59 e

FESTIVALde cinéma

de Venise s"ouvre surFrida,

évocation de l"artiste mexicaine

Frida Kahlo (photo). Et sur une

polémique autour du nouveau directeurchoisi par le gouverne- ment Berlusconi. Lire page 18 RETRANCHÉSdans le bourg de Livang, au pied de l"Himalaya, militaires et policiers népalais ont joint leurs forces pour tenter d"arrêter la progression des insurgés maoïstes dans les montagnes environnantes. Reportage à l"ouest du Népal, des deux côtés d"une ligne de front invisible. Lire page 9 ≈Ý&à≈^VZÝ

Frida Kahloà la Mostra

q

Au royaume du Népal,

face à la guérilla maoïste

International.............. 2

France-SociÈtÈ........... 5

RÈgions....................... 8

Horizons..................... 9

Entreprises................ 11

Carnet ....................... 14Abonnements.......... 14

Aujourdíhui .............. 15

MÈtÈorologie............ 17

Jeux............................ 17

Culture...................... 18

Radio-TÈlÈvision...... 21

ABIDJAN

de notre correspondant " Le hold-up du siècle ». L"expression s"étalait, mercredi 28 août, à la " une » de plusieurs quoti- diens de Côte d"Ivoire. Le Tout-Abidjan ne cessait de commenter l"incroyable braquage du siège national de la Banque centrale des Etats de l"Afri- que de l"Ouest (BCEAO), prestigieuse institution financière chargée de l"émission de la monnaie de huit pays de la sous-région. Le scénario de ce hold- up spectaculaire semble tout droit sorti de l"un des livres de la toute récente série des Nouvelles Editions ivoiriennes (NEI), " Enigma », spécialisée dans les polars " à l"africaine ».

Il est midi moins le quart, mardi, quand une

grosse cylindrée klaxonne à l"une des entrées de la Banque centrale. Son immatriculation indique qu"elle fait partie du parc automobile de la prési- dence de la République ivoirienne. Ses occupants, des hommes en costume sombre, ont la mise habi-tuelle des gardes du corps du chef de l"Etat, Lau- rent Gbagbo. Après avoir désactivé le système automatique d"alarme, le gardien leur ouvre la porte. Ils se dirigent directement vers le sous-sol - la " loge », dans le jargon professionnel - où se préparent d"importants transferts de fonds au bénéfice de banques commerciales. C"est la fin du mois, période du paiement des salaires. Depuis quelques minutes, un véhicule de la Brink"s attend d"être chargé pour acheminer des sacs de billets. Après s"être fait ouvrir les deux grilles de protec- tion de la loge, les " gardes du corps » tombent le masque et neutralisent en un temps record le per- sonnel de la banque. Avant d"emporter, sans coups de feu ni effusion de sang, quinze lourds sacs de liasses sur vingt-trois : près de 3 milliards de francs CFA, l"équivalent de plus de 4 millions d"euros.

Place aux interrogations, notamment sur la pro-

venance plus que troublante du véhicule ayant ser-vi au hold-up. Le responsable du parc automobile

de la présidence ivoirienne indique qu"aucun des véhicules dont il a la charge n"a été braqué " depuis au moins trois semaines »...On rappelle qu"il y a un peu plus de deux ans, alors que le pays était dirigé par une junte militaire, la Banque cen- trale avait déploré un braquage similaire, d"un montant également important, dont les auteurs avaient déjà utilisé des voitures semblant apparte- nir à la présidence et à l"armée. Les enquêteurs mettent aussi en cause" des complicités internes » au sein de l"institution financière, dont les res- ponsables auraient été avertis des défaillances du système de vidéosurveillance, qui n"a mystérieuse- ment rien enregistré. La Brink"s n"est pas épar- gnée, et la" moralité »de ses agents est soupçon- née. L"enquête ne fait que commencer. Jusqu"à quel niveau remontera-t-elle ?

Théophile Kouamouo

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a•-•8"5©

La nouvelle plasticité du vivant

UNE EFFERVESCENCEsans pré-

cédent agite depuis peu la commu- nauté internationale des biologis- tes. Hautement contagieux, ce mou- vement a déjà gagné les milieux de l"industrie pharmaceutique ainsi que certaines disciplines médicales.

Coïncidence ou fatalité, c"est au

moment où l"on s"apprête à célé- brer l"achèvement de la titanesque entreprise de décryptage du géno- me de l"espèce humaine que s"ouvrent, de manière inattendue, de nouvelles et enthousiasmantes perspectives de compréhension de l"universalité du vivant et, chez l"homme notamment, de correc- tion du pathologique. Tout laisse aujourd"hui penser que l"on assiste aux prémices de ce qui, plus qu"une nouvelle étape dans la quête des connaissances, pourrait constituerun saut conceptuel au travers de la mise en lumière d"une plasticité, ignorée jusqu"alors, présente au sein des organismes mammifères.

A sa manière, la biologie de la

seconde partie du XX e siècle aura

été celle de l"unification du vivant

au travers de l"identification de ce qui, via les acides nucléiques, consti- tue la trame commune du vivant.

Dans le même temps, cette nouvel-

le lecture est venue conforter les frontières séculaires établies par les hommes entre le végétal et l"ani- mal, le paradoxe voulant que ces mêmes découvertes permettent la violation de ces frontières avec la création de plantes et d"animaux transgéniques. Tout se passait d"autre part comme si le grand arbre darwinien de l"évolution trou- vait une résonance dans la régénéra-tion, cette capacité de l"entité vivan- te qui, en marge des processus de reproduction, sexuée ou non, la voit trouver en son sein de quoi générer une partie d"elle-même.

On sait ainsi qu"il est possible,

dans certaines conditions, de " don- ner naissance » à une plante à par- tir d"une seule de ses cellules soma- tiques. Un phénomène similaire, hautement troublant, est présent depuis longtemps chez des amphi- biens comme le triton ou la sala- mandre, capables de régénérer leurs membres, leur queue, voire de larges portions de leur coeur. Cer- tains poissons peuvent reconstituer leurs nageoires.

Jean-Yves Nau

Lire la suite page 10

La Banque centrale de l"Afrique de l"Ouest a désormais son " casse du siècle » q

Le retour des sans-papiers

Vent d"espoir chez les immigrés en situation irrégulière, soutenus par l"Eglise catholique ?W??Z?Y??W

Des rÈvÈlations

sur Abou Nidal

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Líavenir des Verts et

du PS

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Time Warner reprend

le dessus sur AOL

LE PRÉSIDENTdu Mouvement

des entreprises de France (Medef), qui tient son université d"été à Jouy- en-Josas (Yvelines) depuis le mer- credi 28 août, regrette que le gouver- nement soit" prudent, hésitant, précautionneux ». Ernest-Antoine Seil- lière déplore que le premier ministre ait décidé d"aligner progressivement par le haut les six smic actuels.

M. Seillière juge" scandaleux »que

le nombre de fonctionnaires ait pro- gressé de 10 % entre 1990 et 2000. De son côté, Denis Kessler, vice-prési- dent de l"organisation patronale, juge que Jean-Pierre Raffarin doit à la fois poursuivre la baisse de l"impôt sur le revenu et réduire les charges sociales des entreprises. Au cours d"une table ronde consacrée aux grandes peurs de l"an 2000, Claude Bébéar, prési- dent du conseil de surveillance d"Axa, a surpris en déclarant :"La race blanche est en train de se suicider. »

Lire page 6

LE MINISTREfrançais de l"inté-

rieur se rend, vendredi 30 août, en

Roumanie pour jeter les bases

d"une coopération bilatérale en matière de lutte contre les trafics humains et l"immigration clandesti- ne. La visite de Nicolas Sarkozy intervient alors que le premier ministre roumain, Adrian Nastase, vient de critiquer le gouvernement français :" On teste la politique de lutte contre l"insécurité sur notre dos. »Un rapport des Nations unies estime que 120 000 femmes et enfants roumains sont victimes, chaque année, de filières organisées de prostitution et de mendicité. 0123

DES LIVRES

La rentrée : panorama

et coups de coeur Le Medefs"impatiente :il juge Raffarin" prudent »et " hésitant » fNicolas Sarkozy enRoumanie vendredi fFilières mafieusesde prostitutionet de mendicité fLa minorité roms"organise contreles discriminations

Lire page 2

Paris, Bucarest et les trafics humains

LE MOUVEMENTdes sans-

papiers, lancé samedi 17 août à la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-

Denis), a pris une ampleur inatten-

due. La Coordination 93, à l"origine de la mobilisation, reconnaît être dépassée par l"afflux des étrangers qui, jeudi 29 août, dans la matinée,

étaient encore près de deux mille à

espérer voir leur situation régulari- sée." Je ne suis pas sûr qu"on puisse continuer à maîtriser le mouvement bien longtemps », estimait le père

Bernard Berger, curé de la basilique.

Cet afflux brutal a provoqué de

nombreuses interrogations. Faut-il y voir la main des associations spéciali- sées, des syndicats ou des partis d"ex- trême gauche ? Cherche-t-on à pous- ser à la faute le gouvernement Raffa- rin, six ans après l"évacuation mus- clée de l"église Saint-Bernard à Paris, sous le gouvernement d"Alain Jup- pé ?" Nous nous contentons de soute- nir, comme nous le faisons depuis que la Coordination 93 existe », dit-on à la

CGT. Les soutiens des sans-papiers

démentent toute manipulation et rappellent la constance de la mobi- lisation depuis six ans. L"Eglise catho- lique, notamment l"évêché de Saint- Denis, soutient le mouvement, rappe-lant que tout étranger non expulsa- ble devrait être régularisé.

Le Mondea enquêté sur place,

décrivant l"appel d"air provoqué par l"installation des sans-papiers dans la ctahédrale." Je suis venu car la télévi-sion a dit qu"on donnait des papiers à

Saint-Denis », confie un Ivoirien, tan-

dis que d"autres croient à une nouvel- le donne avec le changement de gou- vernement. Mgr Jean-Luc Brunin, président du Comité épiscopal desmigrations, rappelle cette phrase de l"Evangile :" J"étais un étranger, et vous m"avez accueilli ».

Lire page 5

et notre éditorial page 10 2 /LE MONDE/VENDREDI 30 AOÛT 2002 verbatim " On teste la politique de lutte contre l"insécurité sur notre dos » VOICIles principaux extraits d"un entretien avec le premier ministre roumain, Adrian Nastase, publié le

23 août à Bucarest par le quotidienRomania Libera.

Quelques centaines d"immigrants turbu-

lents affectent l"image de 22 millions de Rou- mains, ce qui est intolérable. Je veux toute- fois préciser, en premier lieu, que la majorité de ces immigrants se trouvent - en France par exemple - depuis plusieurs années et non pas depuis la libéralisa- tion de la circulation dans l"espace Schengen[le 1 er jan- vier 2002]. La raison pour laquelle les autorités françai- ses n"ont pris aucune mesure à leur encontre à ce jour n"est pas claire. Depuis 1994, il existe un accord de réadmission entre la France et la Roumanie et il revient aux autorités françaises de maintenir l"ordre sur le territoire fran- çais. Dans ce cadre, et parce que le gouvernement [roumain]se sent responsable pour chacun de ses con- citoyens, j"ai insisté pour renforcer la collaboration

avec Paris. Je ne peux pas ne pas remarquer que lesRoumains sont devenus un matériel didactique en

France et que, sur notre dos, on teste une politique de lutte contre l"insécurité qui était au centre des débats

électoraux.

Que cette campagne antiroumaine ait été déclenchée il y a deux mois dans la presse n"est pas, selon moi, le fruit du hasard. S"en prendre à quelques centaines d"immigrants roumains clandestins est plus profitable d"un point de vue médiatique et soulève moins de pro- blèmes que de s"attaquer au trafiquants de drogue ou aux organisations criminelles. Les résultats y sont moins rapides et donc moins spectaculaires. Quant aux milliers de travailleurs roumains clandes- tins, du simple ouvrier aux informaticiens et autres spécialistes de grande valeur, on n"en souffle mot par- ce que cela touche aux illégalités commises par des patrons français qui les payent à moitié prix.(...) Le gouvernement étudie un plan de grande ampleur, sur le long terme, pour l"intégration sociale des catégories défavorisées qui alimentent les rangs de l"immigration clandestine.

UN NUAGEimprévu a assombri

la préparation du voyage de deux jours en Roumanie de Nicolas

Sarkozy, qui doit quitter Paris ce

vendredi 30 août. Tout paraissait pourtant parfaitement ajusté. Les principes d"une coopération poli- cière et politique renforcée entre

Paris et Bucarest avaient été entéri-

nés à la fin du mois de juillet. Le ministre français de l"intérieur avait alors rencontré son homolo- gue, Ioan Rus, avec lequel il

était convenu d"engager" une

action commune extrêmement forte pour lutter contre l"immigration clandestine et les réseaux mafieux ».

La France et la Roumanie parais-

saient d"accord sur le constat et les moyens, jusqu"à ce que le premier ministre roumain Adrian Nastase donne une interview au journal

Romania Libera, le 23 juillet. Son

contenu, transmis à Paris par télé- gramme diplomatique, a provoqué surprise et agacement dans l"entou- rage de Nicolas Sarkozy. Le premier ministre roumain y regrettait notamment que le gouvernement français" teste sur[le]dos[des

Roumains]une politique de lutte con-

tre l"insécurité qui était au centre des débats électoraux[français]». Place Beauvau, on minimise offi-ciellement la portée de ces propos, " qui doivent sans doute répondre à des considérations de politique inté- rieure ». La presse roumaine avait en effet donné un large écho à nombre d"articles et reportages dif- fusés cet été en France." La posi- tion du premier ministre reflète le sentiment d"amertume de beaucoup de Roumains, qui se disent qu"ils vont dorénavant être assimilés à des immigrants illégaux ou à des trafi- quants », précise-t-on de source diplomatique roumaine. " filières positives »

Au ministère français de l"inté-

rieur, on assure que le voyage offi- ciel de Nicolas Sarkozy n"a nulle- ment été remis en cause à la suite de cette interview. Le ministère a toutefois demandé des explica- tions" de façon officieuse et amica- le »à l"ambassade de Roumanie en

France. Côté roumain, on met en

avant l"agenda de la visite de Nico- las Sarkozy - rencontres avec le premier ministre et le président roumains - pour souligner l"impor- tance que le pays accorde à ce déplacement.

L"incident serait donc clos. Il

nuance cependant les propos ambi- tieux de Nicolas Sarkozy, qui sou-haite faire de la Roumanie le pre- mier partenaire de ce qu"il nomme " les filières positives ». S"expri- mant à ce sujet devant des journa- listes, le 20 août, en marge d"unecérémonie à la préfecture de poli- ce, le ministre de l"intérieur a cla- mé son" inquiétude »face à la " pression migratoire »." Je vais en Roumanie pour trouver les moyensd"une filière positive, celle de la col- laboration entre les Etats et entre les associations,a-t-il expliqué.Les

Roumains l"ont compris : il ne s"agit

pas de faire une ligne Maginot. Mon objectif n"est pas de leur dire qu"on leur renvoie leurs orphelins. Il faut

éradiquer les réseaux de passeurs,

faire évoluer la législation et se met- tre d"accord sur le principe d"une reconduite à la frontière. »

Ces derniers mois, plusieurs

affaires très médiatisées en France ont mis en lumière les réseaux mafieux roumains, conduisant à une confusion avec la question plus large, européenne, des flux migratoires. L"ouverture de l"espa- ce Schengen, le 1 er janvier, aux citoyens roumains, leur a donné une liberté de mouvement inédite, notamment aux Roms - ou Tsiga- nes - qui se disent" persécutés » en Roumanie.

Le démantèlement, en juillet, de

réseaux tsiganes de handicapés roumains, forcés à la mendicité, à

Lyon, Nice et Grenoble, a incité la

Roumanie à durcir les contrôles

aux frontières. Quelque 200 Roms originaires du centre du pays ont

été refoulés ces derniers jours à la

frontière roumano-hongroise en raison d"irrégularités dans leurspapiers. Selon la police, nombre d"entre eux avaient été empêchés de quitter le pays après s"être trou- vés en situation irrégulière dans des Etats de l"Union européenne.

Paris et Bucarest se sont égale-

ment mis d"accord sur le rapatrie- ment de près de deux cents Tsiga- nes, vrais ou faux handicapés. Les immigrés illégaux seront privés de passeport pendant trois ans. Par ailleurs, un réseau de huit proxénè- tes présumés, membres de deux familles roumaines, a été démante- lé la semaine dernière à Paris. Ces deux familles sont accusées d"avoir exploité sexuellement huit femmes roumaines, dont deux mineures.

Fin juillet, Nicolas Sarkozy et

son homologue Ioan Rus avaient annoncé leur intention de créer un dispositif de suivi" éducatif, sani- taire et social »pour les mineurs roumains en France, afin de prépa- rer leur retour au pays. Suite à cet- te rencontre, Nicolas Sarkozy avait estimé à" quelques milliers de personnes »les Roumains impli- qués en France dans" la prostitu- tion des mineurs, la mendicité agres- sive et l"immigration illégale ».

Piotr Smolar

et Christophe Châtelot La minorité rom se mobilise contre sa discrimination

L"ANECDOTEremonte à la Cou-

pe du monde de football de 1994 aux Etats-Unis, après la brillante et surprenantevictoire de l"équipe rou- maine contre le onze argentin en huitième de finale. Lyrique, un jour- naliste français avait alors comparé la dextérité des footballeurs rou- mains à celle des musiciens tsiganes.

Patatras ! L"article outra les Rou-

mains, qui n"y décelèrent point les louanges mais, à leurs yeux, un insoutenable amalgame entre vingt- deux millions de Roumains et une minorité rom (environ 500 000 offi- ciellement) qu"ils honnissent. Réuni en séance extraordinaire, le Parle- ment" condamna »le papier du journaliste et obligea l"ambassadeur de France de l"époque à un délicat exercice de diplomatie télévisée.

Huit ans plus tard, il n"est pas un

joursans que lesjournaux ou leschaî- nes de télévision présentent, à la faveur de faits divers, la communau-quotesdbs_dbs16.pdfusesText_22