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Utilisation péri-opératoire des corticoïdes en chirurgie buccale
corticoïdes font partie des médicaments prescrits en préopératoire pour minimiser les signes postopéra- toires de l'inflammation Cependant, leur emploi par
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sent l'acidité gastrique mais ne diminuent toires a permis d'obtenir des résultats médicaments à usage hospitalier et les « non remboursables » ne rentrent pas dans le champ couvert par cette les anti-acides + autres produits A02A6 ;
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THÉRAPEUTIQUE
aoS 271 l aVRil 2015Utilisation péri-opératoire
des corticoïdes en chirurgie buccale Perioperative use of corticosteroids in oral surgeryEn chirurgie buccale, les interventions sont
très fréquemment associées à un processus inflammatoire postopératoire plus ou moins intense et invalidant, incluant douleur, oedème et trismus.Le contrôle de ce processus passe
principalement par la prescription de molécules anti-inflammatoires, parmi elles les anti- inflammatoires stéroïdiens ou corticoïdes.Les corticoïdes sont des substances qui
permettent à la fois d™atténuer les conséquences fonctionnelles, esthétiques et douloureuses pour le moins fâcheuses de la chirurgie, mais ils peuvent présenter de nombreux effets délétères, surtout lors de l™utilisation à long terme, limitant leur utilisation. Plusieurs études récentes ont montré la sécurité et l™efficacité de l™utilisation à court terme des glucocorticoïdes en chirurgie buccale, notamment dans certaines situations cliniques telles que les dents incluses, les extractions multiples, les vestibuloplasties, les résections d™os, et d™autres cas similaires. Ces études ont également permis de mieux comprendre leur mode d™action et de proposer une attitude cohérente pour leur prescription en chirurgie buccale.Abstract
In oral surgery, procedures are often
associated with an inflammatory process including pain, edema and trismus.This can be intense and disabling.
This process can be controlled by
prescription of anti-inflammatory drugs, such as corticosteroids.Corticosteroids are substances that
permit to soften functional, esthetic and painful consequences of surgery.However they can present many side-
effects, especially in long term steroid medication, that limit their use.Recent studies have determined
the safety and the effectiveness of corticosteroids in short term use in oral surgical procedures, in particular in some clinical situations such as impacted teeth, multiple extraction, vestibuloplasty, osseous surgery, and other dentoalveolar surgery. These studies have also permitted to better understand their mechanism of action, and to propose a rational protocol for their use in oral surgery.MOTS-CLEFS :
Corticoïdes,
chirurgie buccale, oedème, anti-inflammatoireKEYWORDS:
Corticosteroids,
oral surgery, edema, anti-inflammatory -˜‰˜šˆfiˆ˛"ˆ˜fl
flAOS 271-v02.indd 3013/05/15 16:20Publié parEDP Scienceset disponible sur le sitehttp://www.aos-journal.orgouhttp://dx.doi.org/10.1051/aos/2015108
31aVRil 2015 l aoS 271
Les actes e?ectués en chirurgie buccale sont des actes très invasifs nécessitant la réalisation de lambeaux et/ ou la résection d'os. Il en résulte des suites opératoires dominées par la douleur, l'oedème et le trismus. Ces suites sont prévisibles après chirurgie buccale, mais elles sont parfois mal tolérés par le patient et source d'une anxiété préopératoire. L'intensité de ces événements postopératoires atteint son pic en moyenne 2 à 3 jours après l'interven- tion [13]. Cependant, leur durée précise et leur intensité restent mal connues, elles sont sans doute variables d'un patient à l'autre et fonction des dom- mages tissulaires [4], de l'expérience chirurgicale et de la di?culté de l'acte [1]. Des études ont montré que le meilleur moyen pour pallier l'intensité de ces suites est la préparation médi- camenteuse préopératoire du patient [2, 4, 11]. Les corticoïdes font partie des médicaments prescrits en préopératoire pour minimiser les signes postopéra- toires de l'in?ammation. Cependant, leur emploi par le chirurgien-dentiste reste controversé pour plusieurs raisons : e?ets indésirables, ampli?cation du risque infectieux, mais surtout méconnaissance de la molé- cule, de son mécanisme d'action, de ses indications en chirurgie buccale et de ses modalités de prescription. De plus, l'ensemble des études retrouvées dans la littérature montre une très grande hétérogénéité dans les modali- tés d'utilisation des glucocorticoïdes, et par conséquent les praticiens suivent un protocole non codi?é. Le but de ce travail est de savoir si l'administration en péri-opératoire des corticostéroïdes après chirur- gie bucco-dentaire réduit l'oedème, le trismus et la douleur en postopératoire, et de suggérer quelques recommandations pour la meilleure façon d'utiliser des corticoïdes en péri-opératoire [12]. Le cortex surrénalien synthétise et sécrète des gluco- corticoïdes comme le cortisol et des minéralocorti- coïdes comme l'aldostérone [4, 22]. À partir du cortisol, des dérivés glucocorticoïdes ont été synthétisés : leur durée d'action est plus longue, leur activité anti-in?ammatoire plus importante et leur activité minéralocorticoïde plus faible que celle de la molécule mère (cortisol). Les glucocorticoïdes de synthèse présentent une homogénéité de structure. Ce sont des hormones sté- roïdiennes à 21 atomes de carbone. Ils sont essentiel- lement utilisés en thérapeutique pour leurs propriétés anti-in?ammatoires, immunosuppressives et anti- allergiques [22]. En odontostomatologie, seuls les ef fets anti-in?amma- toires sont recherchés, surtout l'action contre l'oedème et le trismus [4]. Les glucocorticoïdes ont une action à di?érents niveaux de la cascade de formation des métabolites de l'acide arachidonique et sont capables d'inhiber toutes les phases de la réaction in?ammatoire (?g. 1) [2, 4, 24].Phospholipides membranaires Dommage tissulaire
Phospholipase A2O2
LipomodulinesAcide arachidonique
Corticoïdes
LipooxygénaseCyclooxygénase
LeukotriènesCOX-1COX-2
Bronchospasme
In?ammation
(phase cellulaire)Prostaglandines TromboxanesProstaglandines
Protection gastrique
Contraction utérine
Fonction rénale
Agrégation
plaquettaireDouleur
In?ammation
(phase vasculaire)Fonction rénale
Fig. 1 : voies du métabolisme
de l'acide arachidonique et action des corticoïdes [15].AOS 271-v02.indd 3113/05/15 16:20
32aoS 271 l aVRil 2015
? ?? xxi????? ???x? L'utilisation des corticoïdes en chirurgie buccale a commencé dans les années 1950 quand Spies et al. [23] ont prescrit de l'hydrocortisone pour prévenir l'in- ?ammation en chirurgie buccale. Leur utilisation s'est ensuite répandue au ?l des années. Ils sont utilisés dans la prévention de l'oedème, le trismus et la douleur lors de la chirurgie buccoden- taire [2, 11], spécialement lors de la chirurgie des dents incluses, des extractions multiples, de remo- delage alvéolaire comme l'alvéoloplastie, la vestibu- loplastie, ainsi que dans toutes sortes de chirurgie extensive (tableau I). Des résultats d'études attestant l'e?cacité des corti- coïdes par voie générale dans la réduction de l'oedème, du trismus et de la douleur, en cas de chirurgie au niveau de la cavité buccale, ont été rapportés par de nombreux auteurs [2, 12]. Le rôle des corticoïdes dans la réduction de la dou- leur postopératoire est controversé [6]. Sisk et al. (1985) [21] ont trouvé qu'en utilisant la méthylpred- nisolone, la douleur diminuait après la 7 e heure. En revanche, il n'y avait pas d'e?et analgésique entre la 2 e et la 6 e heure et à partir de la 24 e heure [22]. Baxen- dale et al. (1993) ont rapporté une réduction statis- tiquement signi?cative de la douleur 4 heures après l'intervention, avec l'utilisation de la dexaméthasone, mais pas de réduction dans les contrôles suivants [3]. De même, Esen et al. (1999) ont constaté une dimi- nution signi?cative de la douleur avec la méthylpre- dnisolone, ainsi qu'une diminution de l'oedème de42 % à J2 de l'intervention [5]. En revanche, Neupert
Tableau I : indications des glucocorticoïdes en chirurgie buccale pour chaque acte [22]. ActesR : recommandé
NR : non recommandé
Avulsions dentaires
Dent saineNR
Séparation de racinesNR
AlvéolectomieNR
Amputation radiculaireNR
Dent de sagesseR
Dent incluse ou en désinclusionR ?
GermectomieR
Chirurgie péri-apicaleNR
Fonction de la taille et de la durée de l'interventionNR/ R Transplantation/réimplantationFonction de la dent et du type d'inclusionChirurgie parodontaleNR
Gre?e gingivale libreR
Gre?e de tissu conjonctifNR
Chirurgie implantaire unitaireNR
Chirurgie implantaire multiple, régénération osseuse guidéeR Mise en place de matériaux de comblement (fonction de l'importance de la localisation du comblement)NRGre?e osseuse
Fonction de l'importance du défaut osseux et de la localisation du comblementR ?Comblement du sinusR ?
Chirurgie pré-orthodontique des dents incluses ou enclavéesNR ? Chirurgie des tissus mous (biopsie muqueuse, glande salivaire accessoire)NRTraumatisme nerveuxR
FrénectomieR
AOS 271-v02.indd 3213/05/15 16:20
33aVRil 2015 l aoS 271
et al. (1992) n'ont pas trouvé de di?érence en ce qui concerne la douleur avec l'utilisation de la déxamé- thasone [17]. Mico-Lorens et al. (2006) à leur tour ont observé une réduction statistiquement signi?cative de la douleur 6 heures après chirurgie, mais non aux contrôles ultérieurs [15]. De même, Vegas-Busta- mante et al. (2008) ont rapporté une diminution de la douleur à la 6 e heure et au 3 e jour après extraction de la dent de sagesse incluse [25]. Toutefois, les corticoïdes seuls n'ont pas un e?et anal- gésique cliniquement signi?catif [6]. Pour Laskin (1985) [10], le maximum de l'oedème serait observé entre la 14 e et la 48 e heure, tandis que, pour Peterson (1998) [20], ce serait entre la 48 e et la 72e heure. Quant à l'e?et anti-oedémateux des glucocorticoïdes, pour Pedersen (1985), il est réduit de 50 % à J2 mais il n'y a aucune di?érence à J7 [19]. Milles et Desjardins (1993) ont utilisé 16 mg de méthylprednisolone par voie orale la veille de la chirurgie buccale, et 20 mg de méthylprednisolone en intraveineuse immédiatement avant l'intervention. Ils ont rapporté que la dose la plus faible diminuait l'oedème de 34 % à la 48 e heure [16]. Holland (1987) a utilisé une seule dose de 40 mg de méthylprednisolone en intraveineuse, juste avant l'in- tervention, et a rapporté une diminution de l'oedème