[PDF] Problématique : Comment la tragédie moderne réinterprète-t



Previous PDF Next PDF







la tragédie de l’islam moderne

La tragédie de l’islam moderne l’animait trouveront encore de la matière pour un examen de conscience salutaire, celui-là même qu’on exige d’abord de soi-même et qu’on doit accomplir par soi-même ; et j’espère tout autant tenir l’engagement qu’on trouve en conclusion de L’Exception islamique : « oser penser du neuf »



DC Une tragédie moderne

Complément : Les Bonnes, une tragédie moderne Répondez à chacune de ces questions en vous aidant de votre livre La longueur approximative attendue est de dix lignes pour les deux premières questions et de cinq lignes pour les suivantes 1 La pièce n’est pas découpée en actes et en scènes Pourtant, on peut repérer cinq étapes qui



Problématique : Comment la tragédie moderne réinterprète-t

Analyse littéraire – La fin d’Antigone Problématique : Comment la tragédie moderne réinterprète-t-elle les codes antiques sans toutefois les défigurer ? LE MESSAGER Une terrible nouvelle On venait de jeter Antigone dans son trou On n'avait pas encore fini de rouler



L’˙uvre de Marguerite Duras ou L’expression d’un tragique moderne

pitié et la crainte, opère la purgation propre à pareilles émotions » 15 Cette identité entre le "tragique" et "la tragédie" persiste jusqu’à la fin de la tragédie classique élaborée au XVII e siècle, qui, dans une écriture spécifique, reprend, notamment chez Corneille et



De la tragédie antique au Théâtre tragique contemporain

personnages de la tragédie moderne Antigone figure de la mythologie, personnage principal perd de son apparat dans la pièce d'Anouilh: « la petite maigre », « Ismène est bien plus belle qu'Antigone » Le prologue dit aussi de Créon qu'il a des rides et qu'il est fatigué; Les personnages mythologiques mis en scène sont moins



Du « tournant » dans la compréhension du tragique chez Hölderlin

d’écrire une tragédie moderne, La mort d’Empédocle Pour maintes raisons, il n’a pas pu mener l’imitation des Grecs jusqu’au bout ; il lui semblait qu’une tragédie moderne fût impossible Pour lui, cet échec dramaturgique a une signification antimétaphysique Dans ce travail, nous procéderons, à partir des



FOCUS SUR LA TRAGEDIE : SOPHOCLE ET ANTIGONE

La tragédie moderne et les mythes (XXème siècle) Dans la 1ère moitié du XXème siècle, les dramaturges sont désireux de renouveler la tragédie L'utilisation des mythes permet de s'interroger sur le rôle du destin et de la fatalité dans des époques troublées par les guerres et la menace fasciste



L’évolution de la place et du sens de la mort dans la

de celui qui concerne la tragédie antique et nous n'en parlerons pas Alors que cette dernière se trouve définie de manière en quelque sorte fonctionnelle, les conditions de production, tant culturelles que spirituelles, de la tragédie moderne, si différentes, expliquent que les



LA TRAGÉDIE DE LA TERRE DE SOPHOCLE À SRI AUROBINDO

Et Mère, cette Actrice même de la grande tragédie de Sri Aurobindo, s'écriait : « Il faut vaincre la mort, qu'il n'y ait plus de mort, c'est très clair 3 » Et encore, dix ans avant la fin terrible, ou sublime, de cette tragédie : ÉVEILLE-TOI ET VEUX Et elle ajoutait : « Ce qui donne de la force à l'Opposition l'« opposition », c'est

[PDF] la tragedie: Horace, Andromaque, Le Cid

[PDF] la trahison

[PDF] la trahison des images

[PDF] la trahison des images hda

[PDF] la trahison des images les deux mystères

[PDF] La traite des noir

[PDF] La traite des noirs

[PDF] La traite des noirs Esclavage

[PDF] la traite négrière

[PDF] La traite négrière - Le commerce , l'utilisation des esclaves au XVIIIe siècle CONTROLE

[PDF] La traite négrière au 18éme siécle

[PDF] la traite négrière cours 4ème

[PDF] la traite négrière définition

[PDF] La traite negriere et l'esclavage a l'epoque moderne

[PDF] la traite négrière et l'esclavage 4eme

Problématique : Comment la tragédie moderne réinterprète-t

Analyse littéraire La fin dAntigone

Problématique : Comment la tragédie moderne réinterprète-t-elle les codes antiques sans

toutefois les défigurer ?

LE MESSAGER

Une terrible nouvelle. On venait de jeter Antigone dans son trou. On n'avait pas encore fini de rouler

les derniers blocs de pierre lorsque Créon et tous ceux qui l'entourent entendent des plaintes qui

sortent soudain du tombeau. Chacun se tait et écoute, car ce n'est pas la voix d'Antigone. C'est une

plainte nouvelle qui sort des profondeurs du trou... Tous regardent Créon, et lui, qui a deviné le premier,

lui qui sait déjà avant tous les autres, hurle soudain comme un fou : << Enlevez les pierres ! Enlevez

les pierres ! >> Les esclaves se jettent sur les blocs entassés et, parmi eux, le roi suant, dont les mains

saignent. Les pierres bougent enfin et le plus mince se glisse dans l'ouverture. Antigone est au fond

de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font

comme un collier d'enfant, et Hémon à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui

dans sa robe. On bouge un bloc encore et Créon peut enfin descendre. On voit ses cheveux blancs

dans l'ombre, au fond du trou. Il essaie de relever Hémon, il le supplie. Hémon ne l'entend pas. Puis

soudain il se dresse, les yeux noirs, et il n'a jamais tant ressemblé au petit garçon d'autrefois, il regarde

son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui crache au visage, et tire son épée. Créon a

bondi hors de portée. Alors Hémon le regarde avec ses yeux d'enfant, lourds de mépris, et Créon ne

peut pas éviter ce regard comme la lame. Hémon regarde ce vieil homme tremblant à l'autre bout de

la caverne, et, sans rien dire, il se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone,

l'embrassant dans une immense flaque rouge.

LE CHOEUR, s'avance.

Et voilà. Sans la petite Antigone, c'est vrai, ils auraient tous été bien tranquilles. Mais maintenant, c'est

fini. Ils sont tout de même tranquilles. Tous ceux qui avaient à mourir sont morts. Ceux qui croyaient

une chose, et puis ceux qui croyaient le contraire même ceux qui ne croyaient rien et qui se sont

trouvés pris dans l'histoire sans y rien comprendre. Morts pareils, tous, bien raides, bien inutiles, bien

pourris. Et ceux qui vivent encore vont commencer tout doucement à les oublier et à confondre leurs

noms. C'est fini. Antigone est calmée, maintenant, nous ne saurons jamais de quelle fièvre. Son devoir

lui est remis. Un grand apaisement triste tombe sur Thèbes et sur le palais vide où Créon va

commencer à attendre la mort. Introduction : Les derniers instants vécus par Antigone sont assez surprenants. Sa dernière présence scénique se fait face à personnage secondaire (un garde) et la maladresse de ce dernier est presque comique. Pourtant, cette scène est directement suivie par la mort tragique

ïne, contée par un messager.

I- La tirade du messager

1) Il sagit dune phrase non verbale (ou phrase nominale). Laccent est donc mis sur cette terrible

nouvelle, qui va forcément attirer lattention du spectateur. Linformation est si urgente que le messager ne peut pas perdre de temps à construire une phrase verbale.

2) Le messager emploie le présent de narration : " Il essaie de relever Hémon, il le supplie ». Cest

comme si laction se déroulait sous nos yeux !

3) Toutefois, elle ne se déroule pas sous nos yeux Au XVIIe siècle, on appelait ceci la règle de la

bienséance. Boileau affirmait quune scène violente, si elle était bien racontée, pouvait être encore

plus marquante que si elle était vue.

II- Le rôle du

1) " Sans la petite Antigone, cest vrai, ils auraient tous été bien tranquilles ».

Antigone avait déjà prononcé cette phrase. Cest le registre pathétique : cela va forcément attendrir

le spectateur, en lui remémorant les paroles que prononçait lhéroïne lorsquelle était encore en vie.

2) " Tous ceux qui avaient à mourir sont morts » : il sagit du registre tragique. Le est conscient

de faire partie dune fiction. Il semblait connaître la fin de lhistoire avant tout le monde. Les

personnages ne pouvaient rien faire face à la fatalité.

3) " bien raides, bien inutiles, bien pourris » :

- Tout dabord, une épanaphore : il sagit de la répétition dun terme avec variation des termes

qui le suivent.

- Mais aussi une gradation ascendante : " raides », puis " inutiles », puis " pourris ». Ces

adjectifs sont de plus en plus péjoratifs !

Ces deux figures de style soulignent laspect misérable des protagonistes de la pièce. La

déchéance est totale.

4) " un grand apaisement triste » : il sagit ici dun oxymore (rappelez-vous : lopposition de deux

termes joints). Un apaisement peut difficilement être triste, en temps normal. Pourtant, ici, la tension

est si forte que malgré la mort (nécessaire) des personnages, tout retombe finalement et la situation

sapaise. On peut aussi imaginer que la malédiction des Labdacides va enfin prendre fin. Conclusion : . Le récit de sa mort par le messager répond dans le théâtre moderne du XXe siècle ! Quant au , il clôt la pièce sur une note plaintive beaucoup plus respectueuse de lart antique, même sil semble toujours conscient de faire partie dune fictionnelle. Ce modernité.quotesdbs_dbs2.pdfusesText_2