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Le passeur

1 Le passeur –Cahier de l’élève Cahier de l’élève Trousse littéraire 2e cycle du secondaire Comité régional 03-12 Le passeur Lois Lowry



Comparaison du livre et du film : Le passeur

Le bas de l'affiche montre un orage qui se forme, rappel d'un changement brutal à venir L'écrit : Le slogan est une figure de style : parallélisme avec des verbes à l'impératif Conclusion : Si le roman met en valeur le Passeur, l'affiche s'intéresse au jeune héros et à son amie



Le livre - Numilog

Lois Lowry Le passeur Traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédérique Pressmann l’école des loisirs 11, rue de Sèvres, Paris 6e



Elise, pour Le passeur de Lois Lowry, intitule sa critique

Elise, pour Le passeur de Lois Lowry, intitule sa critique « la liberté de savoir » « Le Passeur » est une œuvre littéraire de science-fiction C’est l’histoire d’un enfant de 12 ans, Jonas, qui vit dans une société très stricte ou tout sentiment est maitrisé, ou toute personne différente est « élargie » Des cellules



FRANÇAIS - educationfr

Le Passeur de Lois Lowry est idéal pour aborder des questions philosophiques (l’amour, le bonheur, le destin) tandis que les Enquêtes de Logicielle de Christian Grenier abordent des thématiques plus actuelles : l’intelligence artificielle, l’écologie, la dépendance face aux



Guide de Trousse littéraire

du roman Le passeur sans aborder le contenu ou les thèmes B Présentation de l’auteure Ne pas distribuer le roman aux élèves Présenter brièvement l’auteure, Lois Lowry, et le roman à l’étude, Le passeur, à partir des informations de la page suivante Peu d’informations doivent être transmises aux élèves afin qu’ils



La Lecture FRANÇAIS CYCLE 4 littéraire au cycle 4

66 Séquence pour la classe – Niveau 5e Le Passeur de Lois Lowry 70 eSéquence pour la classe – Niveau 4 La Mort d’Olivier Bécaille d’Émile Zola 74 Séquence pour la classe – Niveau 3e La Tombe des lucioles d’Akikuyi Nosaka et Le Tombeau des Lucioles d’Isao Takahata 78 Progression sur le cycle



Le fils - lécole des loisirs

écrans de cinéma The Giver (le Passeur), adapté du premier volume, réalisé par Philip Noyce, et interprété par Brenton Thwaites (Jonas), Jeff Bridges (le passeur), Meryl Streep (la doyenne), Kathie Holmes et Alexander Skarsgård (les parents de Jonas) Lois Lowry s’est rendue plusieurs fois sur les plateaux de tournage,



FICHE d’accompagnement PÉDAGOGIQUE

Sur le plan de l’organisation de la lecture, on pourrait imaginer le scénario pédagogique suivant : 1 Les élèves se procurent le roman 2 Ils commencent à le lire de façon autonome Il est souhaitable qu’ils aient lu les cinq premiers chapitres (40 pages environ) avant le début de la séquence 3

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Le livreDans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chô- mage, le divorce n"existent pas. Les inégalités n"existent pas. La désobéissance et la révolte n"existent pas. L"harmonie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveau-nés inaptes sont "élargis», personne ne sait exacte- ment ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient véri- tablement le savoir: c"est le dépositaire de la mémoire. Lui seul sait comment était le monde, des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l"oeil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d"une grande cérémonie, il se verra attribuer, comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la commu- nauté. Jonas ne sait pas encore qu"il est unique. Un destin extraordinaire l"attend. Un destin qui peut le détruire.

L"auteur

Lois Lowry est née en 1937 à Honolulu, dans l"île d"HawaÔ. Elle vit entre Boston et une vieille ferme à la campagne. Avant de se consacrer entièrement à son métier d"écrivain, elle a travaillé comme journaliste indépendante et photographe. Son amour pour les enfants l"a poussée tout naturellement à écrire pour eux. Elle a signé plus de trente livres pour la jeunesse et nombreux sont ceux qui ont été récompensés et traduits dans plusieurs langues. Certains ont même donné lieu a des adaptations cinématographiques: c"est le cas du Passeur. Le livre, publié en 1993, a connu un immense succès et a été transposé au cinéma en 2014.Retrouver ce titre sur Numilog.com

Lois Lowry

Le passeur

Traduit de l"anglais (ƒtats-Unis)

par FrŽdŽrique Pressmann l"école des loisirs eRetrouver ce titre sur Numilog.com

Pour tous les enfants,

à qui nous confions l"avenir.Retrouver ce titre sur Numilog.com 1 On Žtait presque en dŽcembre et Jonas commenait ˆ avoir peur. Non, ce n"est pas le bon mot, pensa Jonas. La peur, c"Žtait ce sentiment de nausŽe profonde quand on pres- sentait que quelque chose de terrible allait arriver. C"est ce qu"il avait ressenti un an auparavant lorsqu"un avion non identi?Ž avait survolŽ la communautŽ ˆ deux vers le ciel, il avait vu passer l"appareil e?lŽ - presque ?ou avait entendu la dŽ?agration qui avait suivi. Et puis de nouveau le mme avion, un instant plus tard, mais dans l"autre sens. Au dŽbut, il avait ŽtŽ fascinŽ. Il n"avait jamais vu de survoler la communautŽ. De temps en temps, quand un avion de marchandises venait se poser sur la piste naient leurs vŽlos et allaient sur la berge assister, intriguŽs, au dŽchargement puis au dŽcollage, qui se faisait toujours vers l"ouest, ˆ l"opposŽ de la communautŽ.

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Mais l"avion de l"an dernier Žtait di?Žrent. Ce n"Žtait pas un de ces avions de marchandises trapus, au ventre ren?Ž, mais un monoplace au nez pointu. Jetant un regard inquiet autour de lui, Jonas avait vu les autres - les adultes comme les enfants - interrompre ce qu"ils Žtaient en train de faire et attendre, perplexes, qu"on leur explique cet

ŽvŽnement e?rayant.

Et puis on avait ordonnŽ ˆ tous les citoyens de se rendre dans le b‰timent le plus proche et d"y rester. ÇIMMƒDIA- TEMENTÈ, avait dit la voix qui grinait dans les haut- parleurs. ÇLAISSEZ VOS VƒLOS LË Oô ILS SONT.È Jonas avait aussit™t obŽi et il avait laissŽ tomber son familiale. Il Žtait rentrŽ ˆ la maison en courant et Žtait restŽ lˆ tout seul. Ses parents Žtaient tous les deux au tra- En regardant par la fentre, il n"avait vu personne: ni les agents de nettoyage, ni les jardiniers, ni les Žquipes de livraison des aliments, rien de la foule a?airŽe qui d"ordi- naire peuplait les rues ˆ cette heure-ci de la journŽe. Il ne voyait que les vŽlos abandonnŽs ˆ et lˆ sur le c™tŽ; une roue tournait encore lentement sur elle-mme. Lˆ, il avait eu peur. Sentir sa communautŽ plongŽe dans le silence et l"expectative lui retournait l"estomac. Il avait tremblŽ. Mais ce n"Žtait rien. Quelques minutes plus tard, les haut-parleurs avaient recommencŽ ˆ grŽsiller et la voix

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avait expliquŽ, sur un ton rassurant et moins pressant cettefois, qu"un pilote-en-formation avait mal lu ses instruc-tions de vol et avait opŽrŽ un virage au mauvais moment.Le pilote avait ensuite dŽsespŽrŽment essayŽ de fairedemi-tour avant qu"on ne remarque son erreur.

ÇIL VA SANS DIRE QU"IL SERA ƒLARGIÈ, avait dit la voix, suivie d"un silence. Il y avait quelque chose d"iro- nique dans l"intonation de ce dernier message, comme si l"annonceur trouvait cela amusant; et Jonas avait esquissŽ un sourire, bien qu"il sžt de quoi il s"agissait. Pour un citoyen, tre Žlargi par la communautŽ constituait une dŽcision dŽ?nitive, une punition terrible, un constat d"Žchec insurmontable. Mme les enfants Žtaient grondŽs s"ils utilisaient ce ratŽ la balle ou qui s"Žtait emmlŽ les pinceaux en cou- rant. Jonas l"avait fait une fois. Il avait criŽ ˆ son meilleur ami: ǂa y est, Asher, tu es Žlargi!È un jour o une mala- dresse de ce dernier avait fait perdre un match ˆ leur Žquipe. Jonas avait ŽtŽ pris ˆ part par l"entra"neur pour un entretien court mais sŽrieux, avait baissŽ la tte de honte et Maintenant, repensant au sentiment de peur tandis rentrer chez lui, il revoyait cet instant o la frayeur, pal- pable, lui avait fait comme un trou dans l"estomac quand l"avion avait striŽ le ciel au-dessus de sa tte. Ce n"Žtait pas ce qu"il ressentait ˆ prŽsent ˆ l"approche du mois de

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dŽcembre. Il se mit en qute du mot exact pour dŽcrirece qu"il ressentait. Jonas faisait attention aux mots qu"il utilisait. Pas comme son ami Asher, qui parlait trop vite et embrouillait tout, mŽlangeant les mots et les expressions jusqu"ˆ ce dr™les. Jonas sourit en se rappelant le jour o Asher Žtait arrivŽ en classe hors d"haleine, en retard comme d"habi- tude, au beau milieu du chant du matin. Quand la classe s"assit ˆ la ?n de l"hymne patriotique, Asher resta debout pour prŽsenter des excuses publiques comme il Žtait de rigueur. - Je demande pardon ˆ ma communautŽ d"Žtudes de l"avoir dŽrangŽe. Asher dŽbita ˆ toute vitesse l"expression consacrŽe, cherchant toujours ˆ reprendre son sou?e. L"instructeur et toute la classe attendaient patiemment qu"il fournisse entendu ses explications si souvent! - Je suis parti de chez moi ˆ l"heure correcte, mais des saumons. Je pense que je me suis laissŽ abstraire. Je demande pardon ˆ mes camarades de classe, conclut Asher.

Il lissa sa tunique froissŽe et s"assit.

- Nous acceptons tes excuses, Asher. La classe rŽcita d"une seule voix la rŽponse consacrŽe.

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sont les Žquipes de nuit. Je crois que ce petit gars a besoinde quelque chose de plus. Ils avaient dŽjˆ entendu papa se plaindre des Žquipes de nuit. Nourricier de nuit Žtait un mŽtier moins prisŽ qu"on attribuait ˆ ceux ˆ qui manquaient l"intŽrt, les quali?cations ou la clairvoyance requis pour rŽpondre aux demandes plus importantes de la journŽe. La plupart des gens qui formaient les Žquipes de nuit n"avaient pas de conjoint parce qu"il leur manquait aussi la capacitŽ fon- damentale de communiquer avec les autres, capacitŽ requise pour pouvoir crŽer une cellule familiale. - Peut-tre mme qu"on pourrait le garder, suggŽra

Lily en prenant un petit air innocent.

Cela ne trompa personne, ni Jonas ni ses parents.

- Lily, la reprit maman en souriant. Tu connais le Deux enfants - un masculin, un fŽminin - par cellule

Lily gloussa.

- J"avais pensŽ que pour cette fois, peut-tre... Ensuite ce fut ˆ maman, qui dŽtenait un poste au Centre de la justice, de parler de ses sentiments. Ce jour- lˆ, un rŽcidiviste avait comparu devant elle. Quelqu"un moins l"espŽrait-elle - une peine juste et adŽquate, et qui avait ŽtŽ rŽinsŽrŽ dans son mŽtier, son habitation et sa

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- Et puis j"ai peur pour lui, confessa-t-elle. Vous savez Jonas frissonna. Il savait que cela se produisait parfois. Il y avait mme un garon de son groupe d"‰ge dont le n"en parlait jamais; c"Žtait une honte innommable. Di?- cile ˆ imaginer. bras. Sans quitter sa place, papa se pencha et lui prit la main.

Jonas lui prit l"autre.

sourit bient™t, les remercia et dŽclara qu"elle se sentait apaisŽe.

Le rituel se poursuivit.

- Et toi, Jonas? demanda papa. Tu es le dernier ce soir. Jonas soupira. Ce soir, il aurait presque prŽfŽrŽ garder ses sentiments pour lui. Mais, bien sžr, c"Žtait contre le - Je ressens de l"apprŽhension, avoua-t-il, satisfait d"avoir ?ni par mettre la main sur le mot qui convenait. - Pourquoi donc, mon ?ls?

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- Je sais bien qu"il n"y a pas de quoi s"inquiŽter, expliqua Jonas, et que tous les adultes sont passŽs par lˆ. Je sais que tu es passŽ par lˆ, papa, et toi aussi, maman. Mais c"est la cŽrŽmonie qui me tracasse. On est presque en dŽcembre.

Lily ouvrit de grands yeux.

- La cŽrŽmonie des douze-ans, dit-elle d"une voix assourdie par le respect que la situation imposait. Mme les petits enfants - ceux de son ‰ge, voire plus jeunes - savaient que cet ŽvŽnement les attendait un jour, eux aussi. - Je suis content que tu nous en aies parlŽ, Jonas, dit papa. - Lily, dit maman en faisant signe ˆ la petite ?lle, va te dŽshabiller maintenant. Papa et moi allons rester ici pour discuter avec Jonas pendant un petit moment. Lily soupira mais elle obŽit et descendit de sa chaise. - En tte ˆ tte? demanda-t-elle.

Maman acquiesa.

- En tte ˆ tte avec Jonas, rŽpondit-elle.

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2 dait. - Tu sais, ?nit par dire papa, le mois de dŽcembre Žtait toujours un moment excitant quand j"Žtais jeune. Je suis sžr que c"est pareil pour toi et pour Lily. Chaque dŽcembre apporte tellement de changements. Jonas acquiesa. Il pouvait se remŽmorer chaque mois de dŽcembre depuis qu"il Žtait devenu, disons, un quatre- ans. Ceux d"avant avaient disparu de sa mŽmoire. Mais il savait qu"ils avaient toujours ŽtŽ importants et il se rappe- lait les premiers dŽcembre de Lily. Il se souvenait du jour donnŽ son nom et o elle Žtait devenue une un-an. La cŽrŽmonie des un-an Žtait toujours dr™le et bruyante. Chaque dŽcembre, tous les enfants nŽs au cours de l"annŽe prŽcŽdente devenaient des un-an. Les nourri- ciers, qui s"en occupaient depuis leur naissance, les ame- naient ˆ l"estrade un ˆ un - ils Žtaient toujours cinquante par groupe d"‰ge, ˆ condition qu"aucun n"ait ŽtŽ Žlargi

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cette annŽe-lˆ. Certains marchaient dŽjˆ sur leurs petitesjambes vacillantes; d"autres, ‰gŽs de quelques jours ˆpeine, se trouvaient dans les bras de leurs nourriciers,emmitou?Žs dans un lange.

- J"aime bien la cŽrŽmonie du nom, dit Jonas. - L"annŽe o nous avons eu Lily, nous savions, bien sžr, que nous allions recevoir notre enfant fŽminin puisque nous avions dŽposŽ notre demande et qu"elle avait ŽtŽ acceptŽe. Mais je n"arrtais pas de me demander quel serait son nom. la cŽrŽmonie, con?a papa. Le ComitŽ la prŽpare toujours ˆ l"avance et elle est conservŽe au Centre nourricier. En fait, poursuivit-il, je me sens un petit peu coupable, mais j"y suis allŽ ce matin mme pour voir si la liste des noms de cette annŽe Žtait dŽjˆ prte. Elle Žtait juste lˆ, dans le bureau, et j"ai cherchŽ le numŽro trente-six - c"est le petit je me suis dit que cela amŽliorerait peut-tre son dŽve- loppement si je pouvais l"appeler par son nom. En privŽ, bien sžr, quand il n"y aura personne d"autre dans les parages. - Est-ce que tu l"as trouvŽ? demanda Jonas.

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chargŽe de veiller au respect de la loi, et il fut soulagŽ de constater qu"elle souriait. - Il s"appellera - ˆ condition bien sžr qu"il arrive jusqu"ˆ la cŽrŽmonie du nom et qu"il ne soit pas Žlargi avant - Gabriel. C"est ce que je lui chuchote ˆ l"oreille toutes les quatre heures en lui donnant son biberon, et pendant les sŽances d"exercice physique et de jeux. Quand personne ne peut nous entendre. En fait, je l"appelle Gaby, prŽcisa-t-il, et il sourit. - Gaby, s"entra"na Jonas. C"est un beau nom, dŽcida- t-il. Bien que Jonas ne fžt qu"un cinq-ans l"annŽe o ils avaient reu Lily et appris son nom, il se rappelait l"exci- tation ambiante et les conversations ˆ la maison anticipant son arrivŽe: de quoi aurait-elle l"air? Comment serait- elle? Comment s"intŽgrerait-elle dans leur cellule fami- liale? Il se souvenait d"avoir grimpŽ les marches de fois et non parmi les nourriciers puisqu"il allait lui-mme recevoir un enfant. le document devant toutes les cellules familiales rŽunies. - Nouveau-nŽ numŽro vingt-trois, avait lu le nom- meur. Lily. Il se rappelait l"expression de bonheur sur le visage de

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Jonas, je n"en pouvais plus d"attendre la cŽrŽmonie des douze-ans. Cela dure deux longs jours. Je me souviens m"tre amusŽ ˆ la cŽrŽmonie des un-an, comme toujours, allait recevoir son vŽlo. Je lui avais dŽjˆ appris ˆ en faire sur le mien, mme si thŽoriquement je n"aurais pas dž. Jonas rit. C"Žtait une des rares lois ˆ ne pas tre prises au sŽrieux et ˆ tre presque toujours transgressŽes. Les enfants recevaient tous leur vŽlo ˆ l"‰ge de neuf ans et n"avaient pas le droit d"en faire avant. Mais la plupart du cachette aux plus jeunes ˆ se tenir sur une bicyclette.

Jonas pensait dŽjˆ initier Lily.

On parlait de changer la loi et de donner les vŽlos plus t™t. Un comitŽ Žtait chargŽ d"Žtudier la question. C"Žtait toujours une source de plaisanteries quand un comitŽ se chargeait d"Žtudier une question. On disait que les mem- bres du comitŽ avaient le temps de devenir des sages avant que la loi ne fžt transformŽe.

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Anastation (compilation grand format)Retrouver ce titre sur Numilog.com © 1994, l"école des loisirs, Paris, pour l"édition papier

2014, l"école des loisirs, Paris, pour l"édition numérique

Loi n° 49.956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse: mars 1994

ISBN 978-2-211-22243-3u978-2-211-22243-3

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