LE PROCHE ET MOYEN ORIENT, UN FOYER DE CONFLIT DEPUIS LA FIN
Repérage : Proche Orient et Moyen Orient sont deux expressions issues de la géographie coloniale Le Proche Orient est la région touchée par les navires occidentaux depuis l'Antiquité quand ils vont jusqu'à l'est de la Méditerranée La côté du Levant est le Proche Orient Entre Méditerranée et Irak, on parle du Proche Orient
Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la
Le Proche et le Moyen Orient sont une mosaïque de cultures, de peuples et de religions dont la cohabitation peut être conflictogène Si la religion n'a pas été un facteur de conflits pendant des siècles (les 3 monothéismes cohabitaient
Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits
a États-Unis et Moyen Orient: le «nouvel ordre mondial» b Islamisme, une idéologie aux répercussions internationales c Un équilibre instableet fragile - Obama, la détente Transition: Trump et le moyen-orient
H2-3 PROCHE ET MOYEN ORIENT FOYER DE CONFLITS LECON
II Le Moyen Orient, entre convoitises internationales et affirmations nationalistes A Vers la fin de l’influence européenne La fin de la Seconde Guerre Mondiale marque le retrait des puissances européennes Le Proche et Moyen Orient est divisé même si la France et la Grande Bretagne conservent une certaine influence économique
LE PROCHE ET LE MOYEN-ORIENT,UN FOYER DE CONFLITS DEPUIS LA
Le Proche-Orient désigne les régions orientales du bassin méditerranéen, de la Turquie à l’Égypte Le Moyen-Orient: l’expression est employée et imposée par les Anglo-saxons (Middle East) en 1902 pour désigner une zone médiane entre Proche et Extrême-Orient, centré sur le Golfe persique,
PROCHE ET MOYEN-ORIENT : UN FOYER DE CONFLITS DEPUIS LA FIN
• La ligne dite Sykes-Picot, qui divise le Proche-Orient, permettrait la construction d’un chemin de fer britannique de Bagdad à Haïfa • Ces accords sont tenus « secrets »
Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflit depuis 1918
Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflit depuis 1918 Le Moyen-Orient est, depuis l’Antiquité, un lieu de contact et d’échange, mais aussi un lieu de rivalités et d’affrontements Le Proche-Orient désigne les pays de la façade orientale de la Méditerranée : Turquie, Syrie, Liban, Israël, Territoires palestiniens, auxquels on ajoute
Le Proche et le Moyen Orient - medias2ftvakamaizednet
- le Golfe, « chasse gardée » des Etats-Unis (pétrole, marine, puissance) : la Guerre froide et ses héritages - les Etats-Unis, le Proche et le Moyen Orient : la contestation, les hésitations, le basculement vers l’Extrême Orient
Cours Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits de
Thème 3 – Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Pre-mière Guerre mondiale à nos jours Question 2 – Un foyer de conflits Cours Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits de-puis la fin de la Première Guerre mondiale Note : références des documents, Nathan, TLES, 2012, Coll Le Quintrec I Introduction
[PDF] le produit d'un nombre par (-3) est toujour negatif
[PDF] le produit d'un nombre par (-3) est toujours négatif
[PDF] le produit d'un nombre relatif positif et d'un nombre relatif négatif est
[PDF] le produit de 15 par la somme de 2 et de 7
[PDF] le produit de 5 par la somme de 7 et de 6
[PDF] Le produit de deux nombres
[PDF] le produit de deux nombres irrationnels est il toujours irrationnel
[PDF] le produit de deux nombres pairs consécutifs est divisible par 8
[PDF] le produit de deux nombres rationnels est un nombre rationnel
[PDF] le produit de deux nombres relatifs de meme signe est
[PDF] Le produit de la somme de 5 et de 9 par la différence de 5 tiers et de 6 vaut
[PDF] Le produit scalaire
[PDF] Le professeur demande de construire
[PDF] le professeur et la photocopieuse
H2 GRANDES PUISSANCES ET CONFLITS DANS LE MONDE DEPUIS 1945 LE PROCHE ET LE MOYEN ORIENT, FOYER DE CONFLITS DEPUIS 1945
Introduction :
En France, l'expression " Proche-Orient » désigne traditionnellement les régions de l'Est du bassin méditerranéen, de
la Turquie à l'Egypte (l'ancien " Levant »). L'expression " Moyen-Orient », quant à elle, s'est imposée depuis un siècle
sous l'influence des Anglo-Saxons, notamment à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.Géographiquement, le Moyen-Orient se définit comme l'ensemble des pays de l'Asie de l'Ouest et du Sud-Ouest, de la
Turquie à l'Iran, voire l'Afghanistan, et du Sud du Caucase à la péninsule Arabique, ensemble qui comprend en outre
l'Égypte.Il s'agit bien d'un foyer de conflits car elle suscite de nombreux et divers conflits qui durent dans le temps et en raison
d'un enchevêtrement de facteurs propices à cette conflictualité (géopolitiques, géoéconomiques, géoculturels et géo
environnementaux).Région stratégique pour les grandes puissances avant et pendant la guerre froide, le Proche et le Moyen- Orient sont
déstabilisés par leur ingérence. Après la guerre froide, la montée de l'islamisme et les interventions américaines à
partir des années 1980 ont suscité de nouvelles conflictualités.Pb : Pourquoi le Proche et le Moyen-Orient sont-ils des foyers majeurs de conflits et de tensions internationales ?
Nous nous attacherons d'abord à montrer les facteurs permanents de conflits de la région. Puis nous étudierons
comment la région est déchirée entre les convoitises internationales et les affirmations nationalistes avant de terminer
sur la persistance de la conflictualité dans le nouvel ordre mondial.I. Desfacteursdeconflitsnombreux.
A. Unemosaïquedepeuplesetdereligions.
Le Proche et Moyen Orient est une mosaïque de peuples qui s'organisent en quatre grandes familles :
• Les Turcs au Nord • Les Persans (Iran, Afghanistan) • Les Arabes (péninsule arabique, Egypte, Irak) • Les Kurdes dont le territoire est divisé entre Turquie, Syrie, Irak et Iran.On peut aussi ajouter les populations juives issues d'Europe, d'Afrique du Nord et d'Amérique avec la création d'Israël.
C'est aussi un territoire marqu é par les trois grandes religions monoth éistes (Islam, Judaïsme et Christianism e)
symbolisé par la ville de Jérusalem, ville trois fois sainte. Le territoire est essentiellement musulman mais divisé entre
chiites et sunnites. De nombreuses minorités chrétiennes sont présentes en Egypte, en Syrie et au Liban.
Ce territoire représente donc une mosaïque imbriquant religions et populations au sein même des états (ex Liban qui
regroupe 18 communautés religieuses officielles).B. Desressourcesconvoitéesetdisputées.
La région est la première réserve de pétrole au monde (60% des réserves mondiales). Le pétrole fût très tôt un enjeu
majeur pour les grandes compagnies européennes et américaines (Les majors) qui exploitèrent les gisements, ne
laissant qu'une faible part du profit aux pouvoirs locaux. Les Etats du PMO se sont progressivement émancipés de la
domination européenne (OPEP en 1960, nationalisations des compagnies nationales).Mais le pétrole participe au déséquilibre régional entre pays bien pourvus en pétrole les monarchies du Golfe (Arabie
Saoudite, Qatar, Abu Dhabi) riches et développés grâce à cette rente pétrolière et les pays sans hydrocarbures (Syrie,
Egypte, Afghanistan). Les écarts de richesse et de développement se creusent. Le pétrole est un facteur de conflit
(Première Guerre du Golfe). Les gisements d'eau sont inégalement répartis, les fleuves et les lacs sont rares.La croissance de l'urbanisation et de l'agriculture irriguée nécessitent des aménagements coûteux et problématiques
(usines de dessalement). Les barrages ou les prélèvements sur le Jourdain, le Tigre et l'Euphrate diminuent leur débit.
Le partage des eaux des fleuves devient problématique. (projet turc Gap menace l'approvisionnement de l'agriculture
irakienne et syrienne). Le bassin du Jourdain est disputé entre Israël (qui réalise les plus importants prélèvements)
l'Autorité palestinienne et la Jordanie. L'eau n'est pas un facteur de guerre mais il aggrave les tensions déjà existantes.C. Desfrontièrescontestéesetimposées.
Les frontières du Proche et le Moyen-Orient ont été imposées par des puissances étrangères à la fin de la Première
Guerre mondiale.
Pendant la Première Gue rre Mond iale, les Français et le s Britanniques se pa rtagent le monde arabe en zon es
d'influence : ce sont les accords Sykes Picot (1916). Dans le même temps, le Royaume Uni se déclare favorable à
l'établissement d'une nation juive en Palestine (déclaration Balfour). Soutenus par les Britanniques, les Arabes se
soulèvent contre l'Empire Ottoman et obtiennent le contrôle des Lieux Saints. L'Arabie Saoudite.
Cette influence étrangère peut être découpée en deux temps : si la France et la Grande-Bretagne imposent leurs vues
dans la région après la Première Guerre mondiale, ils ont tendance à être remplacés progressivement par l'influence
des deux Grands de la guerre froide, les Etats-Unis et l'URSS après la Seconde Guerre mondiale. Ces frontières non
choisies par les acteurs de la région sont sources de tensions car des peuples ont été divisés entre plusieurs Etats
(Arabes) et d'autres n'ont pas d'État du tout (Kurdes). II. LeMoyenOrient,entreconvoitisesinternationalesetaffirmationsnationalistes.A. Verslafindel'influenceeuropéenne.
La fin de la Seconde Guerre Mondiale marque le retrait des puissances européennes. Le Proche et Moyen Orient est
divisé même si la France et la Grande Bretagne conservent une certaine influence économique. Leur recul est illustré
par deux évènements : • La création de l'état d'Israël en 1948 malgré l'opposition des Britanniques.• La nationalisation du canal de Suez : en 1956, le président égyptien Nasser qui a besoin de moyens financiers
pour construire le barrage d'Assouan, décide de nationaliser le canal de Suez qui appartenait aux Français et
aux Britanniques. Ces deux pays décident d'intervenir avec les Israéliens. C'est une victoire militaire mais les
Européens doivent céder face aux pressions internationales, notamment venant des Etats Unis (cadre de la
Guerre Froide).
Le Proche et Moyen Orient est devenu un alors enjeu de la Guerre Froide.B. UnenjeudelaGuerrefroide.
Le PMO, par sa richesse pétrolière devient rapidement un enjeu de la Guerre Froide pour les Etats Unis qui tissent des
alliances militaires contre l'URSS (politique de Containment): • Pacte de Bagdad (1955) • Entrée de la Turquie dans l'OTAN• Liens avec les pétromonarchies comme l'Arabie Saoudite et surtout avec Israël dont les USA deviennent le
principal allié.L'URSS développe des liens étroits avec les pays : Egypte, Irak de S Hussein, Iran après la révolution islamique de 1979,
Syrie. Dans ces pays, l'URSS soutient économiquement les régimes et leur apportent un soutien militaire (formation,
armes).En 1979, l'URSS envahit l'Afghanistan. Les Etats Unis aident militairement les Moudjahidines (résistants).
C. Affirmationsnationalistesetreligieuses.
Nasser, qui s'affirme comme le champion du Panarabisme ferme le canal de Suez aux Israéliens, c'est la guerre de Six
Jours (1967) qui est une défaite totale pour l'Egypte. Le premier choc pétrolier, suite à la guerre du Kippour, montre la
puissance des pays arabes : l'OPEP décide d'un embargo contre les pays soutenant Israël, ce qui provoque la flambée
du prix du pétrole et marque la fin des 30 glorieuses. L'assassinat du président égyptien Sadate marque la fin du Panarabisme.Dans les années 70, les divisions sont nombreuses au sein du PMO, illustrées par la guerre du Liban (1975-1990) dans
laquelle interviennent les puissances frontalières (Syrie, israël).Cette période est surtout à la montée en puissance de l'islamisme qui s'appuie sur deux courants :
• Les frères musulmans en Egypte qui veulent islamiser les sociétés sous influence occidentale
• Le wahhabisme (XVIIe s) présent principalement en Arabie Saoudite (pas anti occidental mais application de la
charia, loi religieuse). En 1979, est fondée la République islamique d'Iran après une révolution. Ce régime est
ouvertement anti-américain et anti-occidental. La guerre Iran-Irak (1980-1988), même s i elle n'est p as
religieuse, offre aux Occidentaux un allié contre l'Iran.La question palestinienne s'internationalise : l'OLP, organisation de libération de la Palestine, chassée de Palestine,
s'installe au Liban et multiplie les attentats (JO de Munich 1972) et détournements d'avions.III. Denouvellesconflictualitésdepuis1991.
A. L'échecdu"MoyenOrientétatsunien».
Après la chute de l'URSS, les Etats-Unis reste la seule puissance influente au Moyen-Orient. Ils interviennent alors
militairement à plusieurs reprises dans les conflits.En 1990 après l'invasion du Koweït par Saddam Hussein, les Etats-Unis, sous mandat de l'ONU, mènent une coalition
internationale qui bat très vite l'armée irakienne (opération tempête du désert). C'est une grande victoire illustrant
l'hyperpuissance des Etats UnisLes Etats Unis poussent Israël, les pays arabes et l'OLP à reprendre les négociations qui débouchent sur les accords
d'Oslo (1993) et la création d'une autorité palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Les Etats-Unis interviennent après les attentats du 11 septembre 2001 en Afghanistan. Ils attaquent les Talibans, aidée
par une coal ition m unie d'un mandat de l'ONU. Mais en dépi t du renversem ent de la dictature de s Tali bans, la
démocratie ne s'installe pas et les tensions persistent.En 2003, sous prétexte de présence d'armes de destruction massive dont la réalité n'a jamais été démontrée, ils
interviennent à nouveau en Irak mais cette fois sans mandat de l'ONU et avec les seuls britanniques pour alliés (la
France refuse de les suivre). Saddam Hussein est renversé mais les Etats Unis n'arrivent pas à installer un pouvoir
démocratique, laissant le pays s'enfoncer dans une guerre civile opposant chiites et sunnites.L'arrivée d'Obama au pouvoir marque la fin de l'intervention américaine en Irak et le recul de son influence. En 2016,
Obama refuse d'intervenir directement en Syrie.
B. "L'arcdecrise»duMoyenOrient.
Cette région est donc un espace traversé par des tensions très fortes et des guerres :• Afghanistan : après la guerre contre les Talibans, le pays est appauvri et marqué par des poussées islamistes
très fortes.• Iran : re lations en voie de normalisat ion mais cela reste fra gile. L'Ir an n'est plus soumise à un embargo
international et veut redevenir la grande puissance chiite de la région.• Irak : si tuation confuse avec un pays divisé. L'armée ch erche à reprendre le co ntrôle du territoire so us
l'influence de Daesh.• Syrie : conflit principal de la région. B Al Assad, alaouite, est soutenu par l'Iran et la Russie. Il mène la guerre
contre l'ASL (armée syrienne libre) soutenue par les Occidentaux et l'Arabie Saoudite, et contre Daesh. Il utilise
les islamistes pour rester au pouvoir.• Turquie : le pays a été déstabilisé par la guerre en Syrie (4M de réfugiés) et l'émancipation des Kurdes en Irak.
Après la tentat ive de co up d'état en 2016, le p résident Erdogan veut mettre en place un pouvoir plus
autoritaire. La Turquie veut s'affirmer comme puissance régionale.Israël/Palestine : voir partie suivante.
IV. Leconflitisraélo-palestiniendepuis1948.
A. Lesconflitsisraélo-arabes(1948-1970).
A la fin du XIXe siècle apparaît le mouvement sioniste qui réclame la création d'un état juif en Palestine. Les Juifs
migrent et colonisent progressivement cette région sous mandat britannique.Après 1945, l'une des conséquences de la Shoah est de renforcer le projet sioniste de création d'un état juif. Le
Royaume Uni s'y oppose et confie à l'ONU une médiation pour aboutir au partage de la Palestine en deux états. Le plan
de l'ONU est rejeté par les pays arabes et le 14 mai 1948, Ben Gourion proclame la naissance d'Israël.
Le nouvel Etat est alors attaqué par les Etats arabes voisins. Inexpérimentés et divisés, ceux-ci sont écrasés par Tsahal.
Pour les Palestiniens, c'est la Nakba : presque un million d'entre eux se réfugient dans les pays voisins. Les territoires
qui auraient dû constituer un Etat palestinien sont soit annexés par Israël, soit rattachés à la Jordanie (Cisjordanie) et à
l'Egypte (Gaza). La ville de Jérusalem est divisée en deux. Aucune paix n'est alors signée entre Israël et les Etats arabes.
En 1956, Israël aide la France et la Grande-Bretagne contre l'Egyptien Nasser qui a nationalisé le canal de Suez. Puis, en
1967, Israël déclenche et gagne la guerre des Six Jours contre les trois pays arabes. La Cisjordanie et Gaza deviennent
alors des territoires occupés, dont les habitants palestiniens sont administrés par Israël. Tsahal prend aussi le contrôle
du Golan (Syrie) et du Sinaï (Egypte). L'ONU, par la résolution 242, demande en vain l'évacuation de ces territoires par
Israël. En 1973, l'Egypte riposte par la guerre du Kippour, gagnée plus difficilement par Tsahal. A cette occasion, les
pays de l'OPEP quadruplent le prix du pétrole pour punir les alliés d'Israël.En 1977, l'unité arabe face à Israël est définitivement rompue par l'Egypte, qui, sous la direction de Sadate, s'est
rapprochée des Etats-Unis. Après une visite en Israël en 1977, Sadate signe les accords de Camp David en 1978 avec le
Premier ministre israélien Begin. C'est la première paix signée entre Israël et un pays arabe.
B. Laquestionpalestiniennedevientcentrale.
L'idée d'une nation palestinienne est née chez les Arabes chassés par Israël, qu'il s'agisse des réfugiés vivant dans les
camps ou de la diaspora travaillant dans de nombreux pays. L'occupation de la Cisjordanie et de Gaza à partir de 1967,
l'annexion de Jérusalem-Est proclamée en 1980 et la construction de colonies renforcent le nationalisme palestinien.
Celui-ci trou ve une expression po litique ave c l'OLP, qui réunit en 1964 plusie urs mouvements politiques vou lant
donner aux Palestiniens un Etat. La charte de l'OLP est intransigeante : elle autorise tous les moyens de la lutte armée,
y compris le terrorisme, et ne reconnaît pas à Israël le droit d'exister. Dirigée par Yasser Arafat, l'OLP multiplie les actes
terroristes. En 1972, des Palestiniens prennent en otage et exécutent des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de
Munich.
Pour détruire l'OLP, qui s'est installée à Beyrouth après avoir été chassée de Jordanie en 1970, Israël envahit en 1982 le
Liban, alors en pleine guerre civile. Tsahal laisse les milices libanaises massacrer des civils dans les camps palestiniens
de Sabra et Chatila. L'OLP se réfugie à Tunis. Le Sud du Liban passe sous le contrôle israélien jusqu'en 2000.
C. Unprocessusdepaixenpanne.
Affaiblie, l'OLP modifie sa politique et condamne le terrorisme alors qu'un mouvement de révolte, l'Intifada, enflamme
à partir de 1987 les territoires occupés. En 1988, l'OLP reconnaît Israël, proclame l'Etat palestinien et accepte les
résolutions de l'ONU. Cette ouverture est d'autant plus inévitable que l'OLP s'est discréditée en soutenant Saddam
Hussein lors de l'invasion du Koweït en 1990. De son côté, Israël pâtit de plus en plus de la politique de répression
contre les jeunes insurgés des territoires occupés.Le 13 septembre 1993, le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et Yasser Arafat signent les accords d'Oslo qui
prévoient le retrait israélien de Gaza et de Jéricho. Une " Autorité » palestinienne se met en place. Un certain nombre
de pouvoirs sont transférés aux Palestiniens, qui pourront élire une assemblée et s'administrer à Gaza et sur une partie
de la Cisjordanie. En septembre 1995, les accords d'Oslo 2 mettent en oeuvre de nouveaux retraits israéliens mais
butent sur de grandes difficultés.La lenteur de processus de paix fait le jeu de ses adversaires. En 2000, l'Autorité palestinienne ne contrôle plus que 18
% de la Cisjordanie. Il n'est plus possible d'étendre le territoire palestinien sans toucher aux colonies juives. En dix ans
de processus de paix, le nombre de colons a doublé dans les territoires occupés, renforçant ainsi les arguments des
extrémistes des deux camps.Les mouvements islamistes prospèrent grâce aux difficultés des Palestiniens dont les conditions de vie s'aggravent. Ils
commettent des attentats suicides à partir de 1994 et dénoncent le processus de paix. Celui-ci est aussi fragilisé par
l'assassinat de Yitzhak Rabin en 1995 par un juif d'extrême droite. Refusant de concéder davantage de droits et de
terres aux Palestiniens et de remettre en cause les colonies, les gouvernements israéliens freinent le processus de paix.
De leur côté, les Palestiniens exigent un droit au retour pour tous les réfugiés et Jérusalem comme capitale de leur
futur Etat.En septembre 2000, une deuxième Intifada se déclenche. Plus violente que la première, elle se heurte à la dure
répression du gouvernement d'Ariel Sharon qui entreprend la construction d'un mur de séparation entre Israël et la
Cisjordanie. Les espoirs de paix s'éloignent.
Aujourd'hui, le processus de paix est au point mort. Les Israéli ens multiplie nt les colonies juive s en territoire
palestinien et construisent des murs qui morcèlent le territoire palestinien. La Palestine, coupée en deux, est marquée
par la pauvreté et reste très dépendante de l'aide internationale.