Antigone de Jean Anouilh
fatalité divine, dans la tragédie, vers une notion moderne de nécessité, sans référence aux Dieux L’auteur dramatique dévoile les ficelles du métier devant le public pour désacraliser la tragédie,démystifierle spectacle 4) Quel registre est employé ? Donnez des exemples
Lecture analytique du prologue d’Antigone
(Ce Prologue n’existe dans aucune autre version d’Antigone) Conclusion : Le Prologue a presque le rôle du chœur antique ici, puisqu’il nous présente les personnages et leur situation, prend parti et émet son avis Jean Anouilh semble vouloir, dès le début, mettre en avant la modernité évidente de sa pièce Il ne s’agira pas d
Lyrisme et drame le choeur daus de Sophocle
CFC: qgi9 (1999) Lyrisme et drame le choeur daus ¡‘Antigone de Sophocle 3 JOtJANNJ\ Sumnrnry The -aun of this paper is te show the deuble role of te chorus in Sophocles Ankgone, fint in dic spoken parts and iii tbe an-apests,ten iii the choral songs-
LES PERSONNAGES DANS ANTIGONE
Le rideau tombe rapidement pendant que les gardes abattent leurs atouts FIN DE «ANTIGONE» II Les personnages extérieurs à l'action A) Le choeur 12 Dans combien de scènes apparaît-il ? 13 A quels moments de la pièce intervient-il ? 14 Identifie les différents rôles du choeur dans la pièce : rôle « LE CHŒUR : Et voilà Maintenant, le
Anouilh, ANTIGONE Fiches de travail par Mag Friederike Scharf
L´insensibilité du garde est évidente quand il parle de la mort d´Antigone Expliquez Faites le portrait du garde, prouvez qu´il ne pense qu`à lui même et que le sort tragique d´Antigone ne l´intéresse pas Quel est le dernier souhait d´Antigone ? Que promet-elle au garde quand il exauce son souhait?
Texte 5 : Mort dAntigone : une scène symbolique
les mains saignent Les pierres bougent enfin et le plus mince se glisse dans l'ouverture Antigone est au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges qui lui font comme un collier d'enfant, et Hémon à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le visage enfoui dans sa robe
Antigone, de Jean Anouilh - Collège du Vieux Port
créée le 18 décembre 1941, puis Antigone, créée le 4 février 1944, toutes deux au théâtre de l'Atelier dans une mise en scène, un décor et des costumes d'André Barsacq, avec sa compagne Monelle Valentin dans le rôle-titre Les "deux" premières d'Antigone (Anouilh), celle antérieure à la Libération, le 13 février 1944, comme
Problématique : Comment la tragédie moderne réinterprète-t
la caverne, et, sans rien dire, il se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend contre Antigone, l'embrassant dans une immense flaque rouge ( ) LE CHOEUR, s'avance Et voilà Sans la petite Antigone, c'est vrai, ils auraient tous été bien tranquilles Mais maintenant, c'est fini Ils sont tout de même tranquilles
Leçons de tragédie - Érudit
conscience ébranlée du spectateur Le mythe que nous étudions dans ce cours est celui d’Œdipe Nous lisons Œdipe ˚oi et Antigone de Sophocle a˚n de comprendre la mécanique de la punition divine broyant, en raison de la malédic - tion d’Apollon, la descendance du roi Labdacos sur plusieurs géné-rations
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Texte 5 : Mort d'Antigone : une scène symbolique
[Antigone décide finalement de ne pas cacher ce qu'elle a fait pour son frère et Créon se voit
obligé de la punir de mort. Il refuse pourtant de se salir les mains. La jeune fille se trouve alors
seule avec un garde et tente d'en savoir plus...]ANTIGONE
Comment vont-ils me faire mourir?
LE GARDE
Je ne sais pas. Je crois que j'ai entendu dire que pour ne pas souiller la ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou.ANTIGONE
Vivante?
LE GARDE
Oui, d'abord.
Un silence. Le garde se fait une chique.
ANTIGONE
O tombeau! O lit nuptial! O ma demeure souterraine!... (Elle est toute petite au milieu de la grandepièce nue. On dirait qu'elle a un peu froid. Elle s'entoure de ses bras. Elle murmure.) Toute seule...
LE GARDE, qui a fini sa chique.
Aux cavernes de Hadès, aux portes de la ville. En plein soleil. Une drôle de corvée encore pour
ceux qui seront de faction. Il avait d'abord été question d'y mettre l'armée. Mais, aux dernières
nouvelles, il paraît que c'est encore la garde qui fournira les piquets. Elle a bon dos, la garde!
Etonnez-vous après qu'il existe une jalousie entre le garde et le sergent d'active...ANTIGONE, murmure, soudain lasse.
Deux bêtes...
LE GARDE
Quoi, deux bêtes?
ANTIGONE
Des bêtes se serreraient l'une contre l'autre pour se faire chaud. Je suis toute seule.LE GARDE
Si vous avez besoin de quelque chose, c'est différent. Je peux appeler.ANTIGONE
Non. Je voudrais seulement que tu remettes une lettre à quelqu'un quand je serai morte.LE GARDE
Comment ça, une lettre?
ANTIGONE
Une lettre que j'écrirai.
LE GARDE
Ah! ça non! Pas d'histoires! Une lettre! Comme vous y allez, vous! Je risquerais gros, moi, à ce petit
jeu-là!ANTIGONE
Je te donnerai cet anneau si tu acceptes.
LE GARDE
C'est de l'or?
ANTIGONE
Oui. C'est de l'or.
LE GARDE
Vous comprenez, si on me fouille, moi, c'est le conseil de guerre. Cela vous est égal, à vous? (Il
regarde encore la bague.) Ce que je peux, si vous voulez, c'est écrire sur mon carnet ce que vous auriez voulu dire. Après, j'arracherai la page. De mon écriture, ce n'est pas pareil. ANTIGONE, a les yeux fermés: elle murmure avec un pauvre rictus. Ton écriture... (Elle a un petit frisson.) C'est trop laid, tout cela, tout est trop laid.LE GARDE, vexé, fait mine de rendre la bague.
Vous savez, si vous ne voulez pas, moi...
ANTIGONE
Si. Garde la bague et écris. Mais fais vite... J'ai peur que nous n'ayons plus le temps... Ecris: "Mon
chéri...»LE GARDE, qui a pris son carnet et suce sa mine.
C'est pour votre bon ami?
ANTIGONE
Mon chéri, j'ai voulu mourir et tu ne vas peut-être plus m'aimer... LE GARDE, répète lentement de sa grosse voix en écrivant. "Mon chéri, j'ai voulu mourir et tu ne vas peut-être plus m'aimer...»ANTIGONE
Et Créon avait raison, c'est terrible, maintenant, à côté de cet homme, je ne sais plus pourquoi je
meurs. J'ai peur...LE GARDE, qui peine sur sa dictée.
"Créon avait raison, c'est terrible...»ANTIGONE
Oh! Hémon, notre petit garçon. Je le comprends seulement maintenant combien c'était simple de
vivre...LE GARDE, s'arrête.
Eh! Dites, vous allez trop vite. Comment voulez-vous que j'écrive? Il faut le temps tout de même...
ANTIGONE
Où en étais-tu?
LE GARDE, se relit.
"C'est terrible maintenant à côté de cet homme...»ANTIGONE
Je ne sais plus pourquoi je meurs.
LE GARDE, écrit, suçant sa mine.
"Je ne sais plus pourquoi je meurs...» On ne sait jamais pourquoi on meurt.ANTIGONE, continue.
J'ai peur... (Elle s'arrête. Elle se dresse soudain.) Non. Raye tout cela. Il vaut mieux que jamais
personne ne le sache. C'est comme s'ils devaient me voir nue et me toucher quand je serais morte.Mets seulement: "Pardon.»
LE GARDE
Alors, je raye la fin et je mets pardon à la place?ANTIGONE
Oui. Pardon, mon chéri. Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles. Je t'aime...
LE GARDE
" Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles. Je t'aime...» C'est tout?ANTIGONE
Oui, c'est tout.
LE GARDE
C'est une drôle de lettre.
ANTIGONE
Oui, c'est une drôle de lettre.
LE GARDE
Et c'est à qui qu'elle est adressée?
A ce moment, la porte s'ouvre. Les autres gardes paraissent. Antigone se lève, les regarde, regarde
le premier garde qui s'est dressé derrière elle; il empoche la bague et range le carnet, l'air important... Il voit le regard d'Antigone. Il gueule pour se donner une contenance.LE GARDE
Allez! Pas d'histoires!
Antigone a un pauvre sourire. Elle baisse la tête. Elle s'en va sans un mot vers les autres gardes. Ils
sortent tous.LE CHOEUR, entre soudain.
Là! C'est fini pour Antigone. Maintenant, le tour de Créon approche. Il va falloir qu'ils y passent
tous.LE MESSAGER, fait irruption, criant.
La reine? où est la reine?
LE CHOEUR
Que lui veux-tu? Qu'as-tu à lui apprendre?
LE MESSAGER
Une terrible nouvelle. On venait de jeter Antigone dans son trou. On n'avait pas encore fini derouler les derniers blocs de pierre lorsque Créon et tous ceux qui l'entourent entendent des plaintes
qui sortent soudain du tombeau. Chacun se tait et écoute, car ce n'est pas la voix d'Antigone. C'est
une plainte nouvelle qui sort des profondeurs du trou... Tous regardent Créon, et lui, qui a deviné le
premier, lui qui sait déjà avant tous les autres, hurle soudain comme un fou: "Enlevez les pierres!
Enlevez les pierres!» Les esclaves se jettent sur les blocs entassés et, parmi eux, le roi suant, dont
les mains saignent. Les pierres bougent enfin et le plus mince se glisse dans l'ouverture. Antigoneest au fond de la tombe pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, des fils verts, des fils rouges
qui lui font comme un collier d'enfant, et Hémon à genoux qui la tient dans ses bras et gémit, le
visage enfoui dans sa robe. On bouge un bloc encore et Créon peut enfin descendre. On voit sescheveux blancs dans l'ombre, au fond du trou. Il essaie de relever Hémon, il le supplie. Hémon ne
l'entend pas. Puis soudain il se dresse, les yeux noirs, et il n'a jamais tant ressemblé au petit garçon
d'autrefois, il regarde son père sans rien dire, une minute, et, tout à coup, il lui crache au visage, et
tire son épée. Créon a bondi hors de portée. Alors Hémon le regarde avec ses yeux d'enfant, lourds
de mépris, et Créon ne peut pas éviter ce regard comme la lame. Hémon regarde ce vieil homme
tremblant à l'autre bout de la caverne, et, sans rien dire, il se plonge l'épée dans le ventre et il s'étend
contre Antigone, l'embrassant dans une immense flaque rouge.CRÉON, entre avec son page.
Je les ai fait coucher l'un près de l'autre, enfin! Ils sont lavés, maintenant, reposés. Ils sont
seulement un peu pâles, mais si calmes. Deux amants au lendemain de la première nuit. Ils ont fini,
eux.LE CHOEUR
Pas toi, Créon. Il te reste encore quelque chose à apprendre. Eurydice, la reine, ta femme...CRÉON
Une bonne femme parlant toujours de son jardin, de ses confitures, de ses tricots, de ses éternels
tricots pour les pauvres. C'est drôle comme les pauvres ont éternellement besoin de tricots. On dirait
qu'ils n'ont besoin que de tricots...LE CHOEUR
Les pauvres de Thèbes auront froid, cet hiver, Créon. En apprenant la mort de son fils, la reine a
posé ses aiguilles, sagement, après avoir terminé son rang, posément, comme tout ce qu'elle fait, un
peu plus tranquillement peut-être que d'habitude. Et puis elle est passée dans sa chambre, sachambre à l'odeur de lavande, aux petits napperons brodés et aux cadres de peluche, pour s'y couper
la gorge, Créon. Elle est étendue maintenant sur un des petits lits jumeaux démodés, à la même
place où tu l'as vue jeune fille un soir, et avec le même sourire, à peine un peu plus triste. Et s'il n'y
avait pas cette large tache rouge sur les linges autour de son cou, on pourrait croire qu'elle dort.CRÉON
Elle aussi. Ils dorment tous. C'est bien. La journée a été rude. (Un temps. Il dit sourdement.) Cela
doit être bon de dormir.LE CHOEUR
Et tu es tout seul maintenant, Créon.
CRÉON
Tout seul, oui. (Un silence. Il pose sa main sur l'épaule de son page.) Petit...LE PAGE
Monsieur?
CRÉON
Je vais te dire, à toi. Ils ne savent pas, les autres; on est là, devant l'ouvrage, on ne peut pourtant pas
se croiser les bras. Ils disent que c'est une sale besogne, mais si on ne la fait pas, qui la fera?LE PAGE
Je ne sais pas, monsieur.
CRÉON
Bien sûr, tu ne sais pas. Tu en as de la chance! Ce qu'il faudrait, c'est ne jamais savoir. Il te tarde
d'être grand, toi?