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Le système des inégalités - APSES

Def d’une inégalité sociale : le résultat d’une distribution inégale, au sens mathématique, entre les membres d’une société, des ressources de cette dernière due aux structures même de cette société et faisait naitre un sentiment d’injustice au sein de ses membres



60 11-14

Présentez aux élèves les énoncés vrais ou faux du document annexe 3 sur les différentes formes d’inégalité Demandez-leur de déterminer de façon individuelle l’exactitude de chaque énoncé Donnez-leur ensuite les réponses Poursuivez l’exercice en discutant des énoncés



Quelles inégalités sont compatibles avec les différentes

Comprendre que les différentes formes d’égalité(égalité des droits, des chances ou des situations) permettent de définir ce qui est considéré comme juste selon différentes conceptions de la justice sociale (notamment l’utilitarisme,le libertarisme, l’égalitarismelibéral, l’égalitarismestrict) Les trois formes d’égalité



« LES FORMES CONTEMPORAINES DE L INEGALITE EN AMERIQUE LATINE

formes d’inégalité qui, traversant tout l’étendue sociale, rapprochent et éloignent les différents groupes ou agents sociaux autour d’enjeux multiples b) Les expériences des inégalités et les formes de résistance mises en place par les agents sociaux



Inégalités face à l’emploi et inégalités de niveau de vie

d’emploi et le taux de rémunération, l’autre sur la relation entre la situation d’emploi et le revenu Du premier point de vue ce qui doit être éclairé ce sont, sans doute, les relations entre les différentes caractéristiques d’un emploi et son taux de rémunération Les DADS permettent



Vers une culture de l’égalité : une charte éthique pour la

formes d’inégalités, de harcèlement ou d’abus de pouvoir Afin d’éradiquer ces pratiques de l’inégalité qu’il condamne, le PESMD Bordeaux Nouvelle-Aquitaine favorise les échanges entre la direction, le personnel, les intervenants et les étudiants à travers des entretiens individuels ou collectifs (selon les situations)



THEME 1 : JUSTICE SOCIALE ET INEGALITES Chap 1 Comment les

Distinguer les différentes formes d'égalité (des droits, des chances et des situations) Distinguer égalité et équité Distinguer et analyser les différentes conceptions de la justice sociale associées à chaque forme d'égalité Expliquer le lien entre méritocratie et justice sociale Analyser les fondements de l'Etat-providence et



École et inégalités - INJEP

les différentes catégories sociales sont inégales face à l’école et, malgré la massification de l’enseignement secondaire et supérieur, les différences de réussite et de performance demeurent largement imputables au milieu social d’origine Dans les années 1960, les enfants d’ouvriers avaient 1,4 de

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Le système des inégalités

Alain Bihr, Roland Pferfferkorn

N° : 301 187 323.3 BIH

I) Le champ des inégalités

Def d'une inégalité sociale : le résultat d'une distribution inégale, au sens mathématique, entre les

membres d'une société, des ressources de cette dernière due aux structures même de cette société

et faisait naitre un sentiment d'injustice au sein de ses membres. Au sens mathématique = mesurable donc objectif et permet aussi la comparaison dans le temps et dans l'espace

Problème : cela suppose que la réalité sociale est définissable en des termes qui la rendent

mesurable et quantifiable, or ce n'est pas toujours le cas. Cela suppose qu'il n'existe pas d'interaction

entre les différents aspects de la réalité sociale or c'est faux, puisque justement on va montrer que les

inégalités sont un système avec des interactions. Ressources : idées de qq chose de multidimensionnelle Ces ressources peuvent être matérielles, sociale + politique, symbolique (ex les diplômes)

 il existe trois types d'inégalité : dans l'ordre de l'avoir, dans l'ordre du pouvoir et dans l'ordre du

savoir

Inégalité SOCIALE : car elle est l'effet des structures constitutives de la société. Attention, toute

inégalité produite dans la société n'est pas pour autant une inégalité produite par la société,

exemple : inégalité supra sociale (= une inégalité trouvant sa source dans la nature, par exemple les

disparités de la fertilité des soles qui entrainent des différences de revenus) ou infra sociale (= les

effets des décisions, des comportements des individus eux-mêmes, ex comportement de cigale ou de

fourmi).

On ne peut pas ramener des inégalités sociales aux seuls individus car il n'existe pas une parfaite

égalité des chances et il existe de la reproduction sociale

8Ainsi on peut dire qu'il existe des inégalités sociales, naturelles et individuelles

Un sentiment d'injustice : subjectif,(contrairement au sens mathématique qui permet l'objectivité),

car sans ce sentiment d'injustice il n'y aurait pas de protestations/révoltes liées aux inégalités et on

ne s'intéresserait pas aux inégalités. Ex les grèves, les émeutes de la fin du 19ième ont eu un rôle

catalyseur pour les premières enquêtes socio sur les conditions de travail, logement etc. Toute

analyse des inégalités sociales est déterminée par une attitude critique à leur égard.

Aujourd'hui on justifie les inégalités par le néolibéralisme, l'égalité entre tous les citoyens est

garantit devant la loi et la justice. Les inégalités sociales sont un moyen pour garantir l'efficacité

économique car si tout le monde était parfaitement égaux il n'y aurait plus de motivation ni de

concurrence.

Critiques :

-l'efficacité économique n'a pas pour seule condition la concurrence -l'efficacité concurrentielle a un prix, ex en ressource naturelle 1

Pour le néolibéralisme l'égalité entraine l'aliénation et entrave le livre fonctionnement du marché, or

la seule liberté qui garantit l'égalité sociale = celle d'exploiter, de dominer. Ex quelle est la liberté d'un

chômeur de longue durée ?

Autre ligne de défense du modèle néolibéral : avec l'= des chances chacun part de la même ligne de

départ on ne peut donc pas reprocher l'existence des inégalités, or l'= des chances ne permet pas de

changer la structure, il y aura toujours des dominés et des dominants même si les identités de ces

deux derniers changent. Autre critique : comment assurer une parfaite égalité des chances ?

·Théories de Rawls :

Chacun doit avoir un droit égal d'accès au système de qui est le même pour tous. Les inégalités

sociales et économiques doivent être à l'avantage de chacun et elles doivent être attachées à des

positions et fonctions ouvertes à tous.

Exemple : il est justifié qu'il existe des riches et des pauvres si l'argent des riches permet d'élever le

niveau de vie des pauvres comparés à une situation parfaitement égalitaire.

Rawls cherche les conditions de légitimité des inégalités. Une inégalité est acceptée si elle profite à

tous même ceux qui la subisse.

Critique : cette théorie marche surtout pour les inégalités de l'ordre de l'avoir, exemple en quoi la

monopolisation des positions de pouvoir par les élites, même si elles sont renouvelées régulièrement

par le jeu démocratique, peut contribuer à l'amélioration du sort de ceux qui ne supportent les

défauts/ excès de ce pouvoir relativement à une situation où ce pouvoir serait également partagé

entre tous les citoyens.

·Pour mesurer et se rendre compte des inégalités on a recours à des études statistiques,

or on peut faire des critiques à ces études : -Rareté des études sur certains domaines

-Hétérogénéité = car il existe différents organismes qui font ses études, les enquêtes sont

disparates sur leurs champs d'étude et sur la méthode

-Inadaptation = car ces études n'ont souvent pas pour but premier de montrer les inégalités,

-Insignifiance = certaines études ne montrent pas grand-chose de nouveau

L'utilisation de la grille des CSP dans ces études pose également des problèmes, exemple : le groupe

de la bourgeoisie est éclatée entre différentes catégories. L'utilisation de moyenne ne va pas non plus sans poser des problèmes, exemple revenu moyen, espérance de vie moyenne, car cela cache la dispersion de chaque catégorie

De plus l'approche statistique met entre parenthèse le vécu des acteurs sociaux et le sens qu'ils

donnent à leur situation. Il faut donc compléter les approches quantitatives par des études qualitatives.

Pour ces deux auteurs, il existe un système des inégalités  elles interférent entre elles  elles

forment un processus cumulatif  il existe une structure car certains ont plus que d'autres du fait

de ce processus cumulatif.

II) Interactions entre les inégalités

Les inégalités interagissent et se déterminent réciproquement 2

·Les inégalités de santé

Pas que biologique ou génétique, les disparités sociales existent et expliquent les inégalités de santé.

L'écart entre les ouvriers et les cadres a augmenté ces dernières années. Les cadres ont une

espérance de vie plus grande que les ouvriers. Il existe aussi des inégalités hommes femme, les

femmes vivent plus longtemps que les hommes quelque soit la classe sociale.

Les causes des inégalités de santé sont diverses et c'est d'ailleurs leur cumul qui les expliquent, (=

conditions de travail par exemple).

D'ailleurs les conditions de travail a été plus forte chez les ouvriers et les employés que pour les

cadres.

Les comportements volontaires expliquent aussi les inégalités de santé mais ces comportements sont

liés aux groupes sociaux, exemple les ouvriers et les cadres n'ont pas les mêmes habitudes

alimentaires ni même les mêmes addictions. Tout cela s'explique par l'effet revenu et par l'effet

éducation, ex l'obésité est corrélée avec le niveau de vie et le diplôme. Les ouvriers fument plus que

les cadres mais les cadres boivent plus et font plus de sports. Les modes de vie seraient déterminés par le milieu social.

Différent rapports au corps, différente attention portée à son état de santé, différente prévention du

risque

Enfin, troisième facteur explicatif, un inégal accès au soin surtout pour les spécialistes, cela s'explique

par : des inégalités d'informations, manque de dépistage, différente représentation de la maladie,

différente culture du rapport au corps (= pour les classes ouvrières sa propre " valeur éco » repose

sur la capacité à affronter la peine et la fatigue  culture du rapport au corps qui survalorise ses

capacités physiques et dissuader l'individu de reconnaître ses défaillances donc de se faire soigner),

coût car même si il y a l'assurance maladie il faut avancer le coût du soin ce qui peut décourager

certain de se soigner.

·Inégalité de logement

= être ceux qui ont accès au logement et les autres. Ne pas avoir de logement favorise le cercle

vicieux de l'exclusion. On remarque que 70% des sans logements n'ont pas de travail et ont des conditions de santé mauvaises. Les 30% qui ont un emploi sont surtout ouvrier et employés.

Le nombre de sans logement s'explique par le coût du logement qui a bcp augmenté ces dernières

années. Le coût du logement, le chauffage et l'éclairage = 25% du budget des ménages, (le deuxième

poste de conso = consommation alimentaire et après cout de transport).

Il n'y a pas la même qualité de logements, cela entraine des risques de santé et sur la scolarité des

enfants. Il faut également tenir compte de la densité de la population.

Enfin il faut tenir compte du lieu d'habitation, habiter en ville, en campagne ou en ZUS = différent. Il

n'y a pas les même accès aux différents services et équipements publics  pas même accès à

l'emploi, pas même accès au soin, aux activités sportives et culturelles.

·Interaction entre les inégalités

Ils sont faits un tableau en tenant compte de 13 types d'inégalités. Les inégalités y figurent deux fois,

une fois en ligne comme variables à expliquer et une fois en colonne comme variable explicative.

Conclusion : quasi-totalité des déterminants apparaissent positives, presque toujours les inégalités se

renforcent.

Ex d'inégalité :

-face à l'emploi = déterminé en grande partie par position dans les rapports de production,

dans les moindre mesure l'accès au logement idem avec les inégalités d'accès à la santé

3

-face à la conso = déterminé en premier par les inégalités de revenu dispo, puis la place dans

les rapports de production.

III) Le cumul des inégalités

Le système des inégalités est constitué d'interaction et il est aussi rétroactif (= peut être positif est

renforcer sa cause et ainsi de suite, ou peut être négatif  un équilibre)

Or, l'effet rétroactif positif est plus présent  accumulation des handicaps pour certains et des

privilèges pour d'autres

Les ouvriers = la catégorie la plus défavorisée, encore plus pour les ouvriers non qualifiés

Les employés = un peu mieux que les ouvriers, mais cela reste une catégorie défavorisée

Les prof intermédiaires = position supérieure à la moyenne mais c'est une catégorie défavorisée sur le

plan du patrimoine et de la représentation politique Cadres et prof libérales : seul le mécanisme de redistribution leur est défavorable

Artisan, commerçant, chef d'entreprise : mieux que les prof libérales pour le revenu et le patrimoine

mais moins bien pour l'école et la santé

Agriculteur : situation contrastée = une catégorie qui a le plus fort % de propriétaire de logement

mais ils sont les logements les plus inconfortables

8Le système des inégalités donnent naissance à des phénomènes de polarisation

·La pauvreté

Elle ne se limite pas au défaut d'avoir (expropriation des moyens de production, revenu insuffisant et

irréguliers, absence de patrimoine).

La pauvreté est également le défaut de pouvoir (=absence de maitrise sur les conditions matérielles

et institutionnelles de sa situation, précarité, réseau de socialisation souvent limité à la famille,

absence de capacité politique).

Enfin, la pauvreté est aussi un défaut de savoir (=disqualification scolaire, défaut de capital scolaire et

culturel, faible capacité à se construire une représentation cohérente du monde et s'y orienter pour

pouvoir le transformer à son avantage).

8Si la pauvreté est multidimensionnelle c'est qu'elle est aussi d'un processus cumulatif.

Définition de la pauvreté : accumulation de handicaps

Au début des années 2000, l'INSEE s'est essayée à une approche multidimensionnelle de la pauvreté.

2/3 des ménages pauvres aux regards de leur condition de vie se situaient au dessus du seuil de

pauvreté monétaire  pauvreté monétaire ne correspond pas toujours à la pauvreté des conditions

de vie.

·La richesse

Comme la pauvreté c'est aussi qq chose d'abord d'économique, et c'est aussi quelque chose qui embrasse l'ensemble des aspects de l'existence individuelle et collective.

Richesse =

-Fortune : perception de revenus élevés  conso somptueuse, patrimoine -Pouvoir : maitrise condition matérielle et institutionnelle de reproduction de sa situation personnelle, réseau de relations sociales -Prestige : titres culturels, scolaires, et surtout possibilité d'imposer comme culture dominante sa propre culture

Ces différentes dimensions de la richesse forment un système en se renforçant réciproquement.

4 Comme dans le cas de la pauvreté, les différentes dimensions de la richesse peuvent être

diversement reparties par mi leurs bénéficiaires, ex le profit d'un banquier n'est pas le même que

celui d'un universitaire. ·Les très riches, étude de la haute bourgeoisie

Volonté de demeurer en soi, vivre à l'écart en habitant dans les beaux quartiers, équipement scolaire

et culturel qui leur sont propres, ils veillent à la qualité de leur capital économique, social et

symbolique de la famille et ainsi battre en brèche l'égalité des chances.

Pincon et Pincon-Charlot ont souligné le collectivisme pratique de cette bourgeoisie qui découle de la

conscience d'intérêt commun et de la conscience d'intérêts communs et qui se développe

discrètement derrière le paravent d'un individualisme théorique.

8La haute bourgeoisie = une classe sociale

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