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Les faux-monnayeurs - André Gide - Babelio Domaine d'étude « Lire-écrire-publier » Œuvres - André Gide, Journal des Faux-Monnayeurs - André Gide, Les Faux-Monnayeurs Le programme de l'enseignement de littérature en classe terminale de la série littéraire (arrêté du 12 juillet 2011 publié au



Gide, Les Faux Monnayeurs, 1925; - ac-bordeauxfr

Gide, Les Faux Monnayeurs, 1925; Le Journal des Faux Monnayeurs, 1926 Lire-écrire-publier Nouveaux programmes de TL, stage de forma:on académique Académie de Bordeaux, S Daxhelet et I Rossignol, le 12/01/2017



le littérature - Decitre

A Les Faux-Monnayeurs : les enseignements de la table des matières Sujets de type bac Le sujet peut s’appuyer sur un texte littéraire ou critique, ou un



TERMINALE

Nouveau BAC : Ivan Aromatorio, Valérie Uniquement pour les Le Journal des Faux-monnayeurs André Gide Gallimard, 1995



A S S O C I A T I O N C U L T U R E L L E B O R M É O - L A V

de dessins d’animaux les parois rocheuses de ce qui devenait alors un lieu sacré Depuis, cela n’a jamais cessé parce que l’homme ne peut pas se passer de l’art, par lequel il exprime son humanité Répétons-le : un monde sans art serait inhumain Mais qu’est-ce que créer ? Créer, c’est se battre avec les démons, les siens et



LA PEINE DE MORT - wifeocom

l'homme avant de le fracasser ; l'huile bouillante (faux monnayeurs) ; l'écartèlement : pour les parricides, dans la pratique, il n'est utilisé que pour les régicides (le Roi étant le père de la Nation) Avant 1791, il existait en France suivant les époques une multitude de moyens d'application de la



Manuels des classes de Terminale L, ES, S 2016 - 2017

André Gide, Journal des Faux-Monnayeurs André Gide, Les Faux-Monnayeurs Edition au choix LATIN Dictionnaire et grammaire acquis en 2de Latin Terminale ISBN : 978-2-0917-2868-1 SENEQUE Phèdre Nathan, 2009 Gaillard J Directeur PHILOSOPHIE Terminales L, ES, S PHILOSOPHIE (Textes en débat Guide Bac pas à pas Cinéma et



Le vocabulaire de lanalyse littéraire

là Ex : Les Faux-Monnayeurs de Gide, roman dans le roman ; L'Illusion comique de Corneille, théâtre dans te théâtre ; La Rose pourpre du Caire de W Allen, film dans le film Accumulation ou énumération Juxtaposition ou coordination de plusieurs termes souvent proches Ex : "Redoutez tout : l'herbe, le fruit, l'eau, l'air, l'ombre, le



PREPARATION de la DISSERTATION – Le roman et ses personnages

1 dans la liste ci-dessous, distinguez l’idée directrice, les arguments et les exemples •Mme Bovary prête à ses amants, alors qu’ils ne cherchent que leur plaisir, les sentiments romantiques qu’elle a rencontrés dans les romans d’amour • Les héros de roman accomplissent souvent des actions qu’il serait imprudent d’imiter

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Imp. Hemisud

LE PETIT JOURNAL DU RÉSEAU LALANL"art, le plus qu"humain

La culture aura été la grande absente des récentes élections présidentielles ! Pas un motrelayé par les médias, en dehors de quelques poncifs sur la culture comme "arme face à lamondialisation", "brisant les barrières entre culture du haut et culture du bas" afin de"refaire du commun à l"ère de la globalisation"... Trop peu de réflexions sur les moyens àdonner, les solutions à trouver ou à inventer, pour faire un peu plus de place à la créationartistique, faciliter l"accès à la culture, laisser s"exprimer l"intelligence sensible et, au-delà,la beauté profonde. Pas un mot, non plus, 3sur ce besoin viscéral de penser, de créer...

Pourtant, de tous les animaux, l"homme est le seul à posséder ce privilège de l"élévation par

l"esprit. Car si les animaux peuvent reproduire, imiter (singer), ils ne peuvent créer. Sans culture,

"l"homme ne serait qu"un animal stupide et bor4né"résumait Rousseau.Dès qu"il y a de l"humain, il y a de l"art. C"est une de ses spécificités : son besoin d"art. Il y a18 000 ans, dans la grotte de Lascaux, il exprimait déjà son besoin de beauté en recouvrantde dessins d"animaux les parois rocheuses de ce qui devenait alors un lieu sacré. Depuis,cela n"a jamais cessé parce que l"homme ne peut pas se passer de l"art, par lequel ilexprime son humanité. Répétons-le : un monde 3sans art serait inhumain.Mais qu"est-ce que créer ? Créer, c"est se battre avec les démons, les siens et ceux desautres, faire vivre - ou tuer ? - l"enfant qui est en nous, exprimer ce "surmoi" qui nous agite.Créer, c"est s"apercevoir que l"on est toujours seul, comme nu et l"accepter. Créer, pour laquasi-totalité des artistes, c"est accepter de ne pas être génial et pourtant continuer àoeuvrer. Créer, c"est faire renaître l"homme de Cro-Magnon qui est en nous, celui qui

trouvait plus important de dessiner sur les parois d"une caverne que d"aller chasser pour se nourrir ; celui qui se faisait bison, auroch ou tigre, pour mieux sentir ensuite l"animal qu"il

devait aller chasser. Créer, être artiste, c"est réaliser, s"approprier sa propre vie, échapper à

la mort, discuter avec les dieux ! Même : se mesurer à eux. Créer n"est pas nier la mort ;

créer, c"est s"élever, c"est rester humain. Rester homme."L"art apparaît quand l"être en nous se cherche un sens. Le besoin d"art se manifeste aumoment où l"être se perçoit lui-même comme inachevé et découvre qu"il peut participer lui-même à son achèvement. Une oeuvre d"art est le signe d"un homme qui s"accomplit.S"accomplir est le besoin fondamental de l"homme",écrivait le prêtre artiste André Gence.L"homme est le seul être capable de sentir en lui-même un vide. Quand il est athée, il selivre seul à cette entreprise. Quand il est croyant, sa propre action est le signe et leprolongement de celle de Dieu. Ou un dialogue avec lui. Et c"est ainsi que du néant à l"êtres"étendent tous les combats humains pour la liberté, toutes les formes de religions, et aussitoutes les formes d"art. Gide : "L"art commence là où vivre ne suffit plus à 4exprimer la vie."Nous sommes là au coeur du mystère de l"être humain ; le seul être à qui sa propre forme nesuffise pas puisqu"il ne s"achève qu"en créant d"autres formes. A travers ses oeuvresl"homme se voit nouveau. Parvenu au terme d"un chemin cahoteux, l"homme repart. Pourcela il écrit, il peint, il chante et danse (voir le succès croissant des chorales, des cours depeinture, des livres auto-édités, etc.). Pour échapper à l"uniformisation ; refuser, tout aumoins repousser, sa finitude."Tout le monde a besoin de créer"confirme le peintre François Armanet. Comme tantd"autres artistes, dans son atelier borméen, chaque jour, lui aussi recommence à vivre sanscesse. Ce sont ces recherches obsessionnelles que nous aurons plaisir à présenter aumusée de Bormes en cette fin d"été.RaphaÎl DupouyNUMÉRO 39 - AOÛT 2017

FIGURE LIBRE est édité par le RES3EAU LALAN, association culturelle de type 3loi de 1901. - N° I.S.S.N. : 1268-0443. Dépôt légal à paru3tion. Responsable de publication : RaphaÎl Dupouy. Ce numéro a été tiré 3à 3000 exemplaires.

MEMBRES D"HONNEUR : Annick Bourlet, présidente d"honneur de la fédération française des sociétés d"amis de musée. - Serge Goldberg, directeur général honoraire de la bibliothèque de France et ancienprésident de l"établissement public de La Villette. - Viviane Grimminger, fondatrice avec Carmen Martinezdu musée Gonzàlez de Valencia. - Marie-Claude Morette-Maillant, déléguée au mobilier national etaux manufactures des Gobelins, de Beauvais et3 de la Savonnerie. - Kenneth White, écrivain, Prix Médicis étranger 1983,3 et fondateur de l"Institut international de géo3poétique. - Gérard Xuriguera, critique d"art.

RESEAU LALAN • ROC HOTEL • PLAGE DE SAINT CLAIR • 83980 LE LAVANDOU • TEL. 06 09 58 45 02 • www.reseaulalan.fr• info@reseaulalan.frLe peintre François Armanet - ici en pleine création dans son atelier -exposera ses oeuvres au musée de Bormes, du 26 août au 15 octobre.

A S S O C I A T I O N C U L T U R E L L E B O R M É O - L A V A N D O U R A I N E C R É É E E N 1 9 9 5 P A R M A R C E L V A N T H I E N E N

© RaphaÎl DupouyNouveau sitewww.reseaulalan.fr FigurLibre-39_Figur: libre matrisse 2:4/07/2017 18:37 Pa:ge2 Les officiels réunis le samedi matin pour l"accu4eil du public et des conférenciers.

© Olivier Monoyez, Fondation des Treilles© RaphaÎl Dupouy© RaphaÎl Dupouy - Olivier Monoyez, Fonda4tion des Treilles

Le public, au premier rang duquel la famille 4de Catherine Gide, toujours fidèle à ces j4ournées.

Retour sur les 4

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Journées Catherine Gide du Lavandou

En vue du Bac

Public, professeurs et lycéens de toute l6a région ont profité de la présence,les 13 et 14 mai derniers, de spéci6alistes de Gide et des Faux-monnayeurs

Edmond Deman à l"honneur en 2018

Né le 26 mars 1857 à Bruxelles, libraireet principal éditeur d"art des symbolistesbelges - tels que Maeterlinck etVerhaeren - dans les années 1890,Edmond Deman n"est plus connu qued"un cercle restreint de spécialistes etde bibliophiles. Pourtant, l"année 2018 vapermettre de redécouvrir ce fidèle duLavandou qui y décéda le 9 février 1918dans sa maison de Saint-Clair et reposedepuis au cimetière de Bormes.Cent ans après la disparition de ceproche de Théo Van Rysselberghe, les5

es

Journées Catherine Gide d"avril 2018lui seront donc en partie consacrées,mais traiteront également des courantsartistiques de cette époque - Symbo -lisme, Art nouveau, etc. - et des person -nalités proches de cet homme discret.

Il est bon de suivre sa pente, pourvuque ce soit en montant"dit Gide dansLes Faux-monnayeurs.C"est justementparce que la pente était un peu rude àmonter pour les élèves de TerminaleLittéraire de France - qui ont l"oeuvre auprogramme du Bac en 2017 et 2018 - queles 4

es

Journées Catherine Gide duLavandou ont été consacrées à ceroman complexe et foisonnant. C"estainsi qu"un public lycéen asseznombreux et très attentif, venu de toutela région, s"est mêlé au public plushabituel de ces Journées, pour suivreles conférences de professeursspécialistes du prix Nobel de littérature.

Deux jours de conférencesPierre Masson a d"abord décryptél"ancrage biographique du roman et lesintéressants problèmes d"écriture qui endécoulent. Dans une autre conférence,il s"est attaché à montrer la valeursymbolique des images et des objets quicomposent le décor du roman.Christine Ligier a suivi la longue marchenarrative de Gide vers le roman, à partirdes Cahiers d"André Walter, en n"oubliantpas de rappeler que Gide est le premier àavoir conceptualisé la fameuse "mise enabyme". Dans une autre conférence, ellea explicité les rapports complexes, maisconstructifs, entre le roman et le Journaldes Faux-monnayeurs: les élèves deTerminale étaient ravis qu"on se pencheenfin sur cet aspect souvent oublié deleur programme !Puis David Walker a mis en valeur ladimension morale du roman, en insistantsur la portée de certaines pages, decertains aphorismes, pour forger uneréflexion adolescente... et adulte(réflexion relayée le samedi par KlausWeber qui a montré combien la lecturede Gide avait bouleversé et enrichi savie, à 14 ans, puis à 40, puis à la retraite).Dans une autre conférence DavidWalker a montré combien le romanporte en lui-même la critique du roman,dans une démarche très gidienne...Le samedi, Maryvonne de Saint Pulgent

a montré de façon convaincante, grâce

à la lecture de lettres tirées du riche

fonds Gide de la Fondation des Treilles,combien Gide était plus au fait del"actualité musicale de son temps - etmeilleur juge - qu"on ne le croit.Suzanne Joncheray a tracé un historiqueparlant de la présence de Gide dans lesmanuels scolaires du XX

e

siècle. Jean-Pierre Prévost et Geneviève Masson ontalors apporté une note ludique enprésentant le Jeu des Faux-monnayeurs,sorte de jeu de l"oie, qui permet deretrouver les moments importants duroman, tout en inventant un nouveauroman à sa guise à partir de ces élé -ments... et d"intrusions de "cartes Gide".

Participation active de lycéensMais ce qui a fait la véritable originalité deces journées, c"est la participation trèsactive d"élèves venus de plusieurs lycéesde la région, accompagnés de leursprofesseurs. Certains avaient apporté leursproductions littéraires, réunies dans unJournal des lecteurs courageux, et les ontlues, montrant ainsi combien ils avaient suse nourrir de la pensée gidienne. D"autresn"ont pas hésité à aborder le sujet délicatde la pédérastie et de l"homosexualité ;d"autres encore celui de l"adolescence etdes relations familiales difficiles...Tous les élèves ont montré que Gide estloin d"être un grand auteur momifié, mais

qu"il sait encore être un éveilleur pour leslecteurs de tous âges."Les lycées Dumont d"Urville de Toulon,Jean-Moulin de Draguignan, Audibertid"Antibes étaient particulièrementreprésentés, grâce à l"engagement deleurs professeurs de Lettres. Plusieursjeunes sont intervenus aux côtés desuniversitaires pour présenter devant lepublic leur réception du texte ou exposerune analyse sur un aspect de l"oeuvre oude l"auteur. Cette journée a été l"occasionde créer une continuité entre le lycée etle monde universitaire" devait se réjouirAnne Rossini, inspectrice d"académie.Cet événement organisé en partenariatavec la Ville du Lavandou a reçu lesoutien de la Fondation Catherine Gidereprésentée par Peter Schnyder, duConseil départemental du Var et leconcours de l"Education nationale.Enfin, la plage du Lavandou a séduit tousceux qui voulaient suivre l"exhortation deGide dans les Nourritures Terrestres: "Il ne me suffit pas de lire que les sablesdes plages sont doux, je veux que mespieds nus le sentent."G. M.

Résumé en images...

Lycéens, gidiens et organisateurs.

Pierre Masson, président de l"Associationdes Amis d"André Gide. Les lycéens de Draguignan ont présentéleur "Journal des lecteurs courageux". Parmi les conférenciers, David H. Walkerde l"Université de Sheffield. De jeunes lectrices de Gide ont abordéle thème de l"homosexualité.

Public, gidiens et lycéens réunis.

Ambre Fuentes, réalisatrice d"un film surGide, en conversation avec Yves Gerbal,professeur de lettres venu de Marseille.

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NOUVELLES DU RESEAU

Présenté dans le "Figure libre"demai dernier (n°38), le MAIIAM,musée d"art moderne créé parJean-Michel Beurdeleyà ChiangMai(ThaÔlande), accueillera uneexposition Lalandu 22 septembre2017 à mi-février 2018. Ses oeuvresdevraient y côtoyer les créationsd"un maître de l"art floral taÔwanais,en référence à l"orchidée, fleur-symbole de Lalan. Cet événementsera accompagné de trois jours dedanse. @ Après quelques retardsde travaux ayant empêché sonouverture en juillet, la "Villa Théo"- ancienne maison du peintre Van Rysselberghe à Saint-Clairréhabilitée en centre d"art - devraitêtre inaugurée et ouverte aupublic après la saison estivale... @L"artiste "londono-lavandouraine"Tracey Emina profité de l"inau -guration de son exposition auChâteau La Coste(Le Puy-Sainte-Réparade), le 1 juillet dernier, pourfêter son anniver saire en présenced"amis venus de toute l"Europe. Sasélection d"oeuvres de ces dixdernières années, réunie sous letitre "Surrounded by You", est àvoir jusqu"au 3 septembre. @Les Rencontres littéraires de Port-Cros, auxquelles le RéseauLalan participe chaque année, sedérouleront du 5 au 8 octobreprochains avec comme invités :Yann Arthus-Bertrand, OlivierRolin, Eric Faye, Claude Eveno,Jean-Pierre Vesco et l"Obser -vatoire du Pic des Fées.Rens. etinscript. : marie@port-cros.net ouclaire.paulhan@orange.fr @ C"estavec plaisir que les amateurs deRené Frégni(et ils sont de plus enplus nombreux) ont retrouvé l"unde leurs auteurs fétiches lors duSalon du Polar du Lavandou, du 26 au 28 mai derniers, pour laprésentation de son nouvel opus"Les Vivants au prix des morts"(Gallimard) lors d"une rencontreanimée par notre président. @Autre bonne nouvelle d"un artisteproche du Réseau Lalan : né àBormesen 1898, le peintre icono -claste Alfred Courmessera lui àl"honneur à la Fondation Maeght(Saint-Paul-de-Vence) en été 2018.@ Comme en 2016, la Maison de lapresse du Lavandouaura le plaisird"accueillir, les 13 et 14 aoûtprochains, une des étapes de latournée du "Camion qui livre"avecl"écrivain Jacques Saussey. @Enfin, une étrange découverte :mitoyenne de celle d"Henri-Edmond Crossau cimetière duLavandou, une tombe très sobre,surmontée d"une tête de Christ, serévèle être celle d"un sculpteurcolombien Marco Tobón Mejía(1876-1933) dont on ne sait quetrop peu de choses, à part qu"ilfréquenta Maillolet Rodinà Paris.Mais pourquoi est-il inhumé au Lavandou et quels liensentretenait-il avec ce village ? ...

D

ans le cadre des sorties culturellesintercommunales, régulièrementorganisées avec l"interface du RéseauLalan, un groupe de Borméo-Lavandourains s"est rendu à Toulon, le7 juin dernier, pour visiter deux bellesexpositions photo proposées dans deuxlieux culturels de la ville : "L"heureimmobile, Bernard Plossu" à l"Hôtel desArts, le matin, et "Look Back atLebanon" (Regard sur le Liban) à laMaison de la Photographie, l"après-midi. Accueillie par les médiateursGerry Bouillaut et Danièle Bizeul, ladélégation borméo-lavandouraine ad"abord apprécié les images inéditesen noir et blanc de l"immense oeuvre de Bernard Plossu, sélectionnéesminutieusement par le commissaireRicardo Vazquez. Après un déjeunerlibre et la découverte de la Rue desArts nouvellement réhabilitée dans labasse ville toulonnaise, ce groupe s"estensuite retrouvé à la Maison de la Photographie pour suivre lesintéressantes explications de CarolineChabert, médiatrice au sein du serviceculturel de la ville de Toulon.

Soirée lecture pour l"atelier d"écritureLe vendredi 23 juin, c"était au tour desfidèles de l"atelier d"écriture du RéseauLalan de se réunir pour leur lecture defin d"année et la présentation de leurrecueil de textes. Ce sympathiquemoment, organisé par notre secrétaireOdette Dupré, s"est déroulé au

"Jardin", restaurant à Bormes-village, venelle des

Amoureux, où la terrasse fleurie a servi

idéalement d"écrin enchanteur pour S i notre association a fait l"impasse

l"an dernier au musée de Bormes-les-Mimosas, elle revient surprendreen cette fin d"été 2017 en proposantune exposition-rétrospective dupeintre borméen François Armanetdans la bâtisse du XVII

e

siècle au coeur du village mediéval. Uncontemporain né à Lyon en 1932 dont les oeuvres expressionnistestémoignent d"une vitalité intacte."Que peint-il alors ?interroge lacritique d"art Hélène de Montgolfierdans le texte du catalogue. Ce qu"ilpeint encore aujourd"hui : ce qui let

ouche ou plutôt ceux qui le touchent :

des hommes, des femmes, des exclus,des déshérités, des victimes d"undestin malin, des gens ordinaires, desputains boiteuses ou bossues. La psychologie des personnages seule l"intéresse. Il s"adonne à unedissection pertinente et pénétrante quiflirte avec le voyeurisme. Il chercheses sujets dans les rues mal faméesou sur les pages jaunies et défraîchiesde vieux catalogues de photos deDiane Arbus, Henri Cartier-Bressonou Robert Doisneau. Les décors ? Il avoue n"être pas doué pour cela. Lacouleur ? Elle le fascine chez Soutine,Dix, Kirchner, Macke, Munch, mais le tourmente dans son oeuvre. "Mes tableaux refusent la couleur !"C"est pourtant là que François

Armanet excelle : à la grisaille de lavie, il offre la stridence des couleurschères aux expres sionnistes ; au noiret blanc des clichés d"artistes, ilsubstitue des contrastes audacieuxd"un réalisme outrancier. Ses maîtresen peinture ? Les primitifs, Bruegel,

Chardin, les pompiers Bouguereau

et Meissonnier, et comme uneévidence, les expres sionnistesallemands. Sa peinture ? Des pasobstinés et éclairés vers le chefd"oeuvre obsessionnel."Cet événement, accompagné d"uncatalogue de 80 pages, est soutenupar la ville de Bormes-les-Mimosas, leConseil dépar te mental du Var, leChâteau Malherbe et la SAUR.Renseignements au 04 94 71 56 680.

Sortie de groupe pour visiter deux expositions le 47 juin à Toulon. Les participants de l"atelier d'écriture réunis le 423 juin à Bormes.

© RaphaÎl Dupouy© RaphaÎl Dupouy

© RaphaÎl Dupouy

Le peintre François Armanet travaillant à sa prochaine exposition dans son atelier de Bormes.

Le Lavandou, Bormes, Toulon...

Tous azimuts

Sorties culturelles, atelier d"écriture, aid6e à l"inventaire...

À Bormes-les-Mimosas

Les "expressions" d"Armanet

À voir du 26 août au 15 octobre au musée 6"Arts et histoire", 103 rue Carnot6

cette lecture publique. Le chef LoÔcGaboriau a ensuite régalé les papillesavec ses spécialités méditerranéennes.Cet atelier d"écriture reprendra enseptembre.

Un inventaire pour G.-H. PescadèreEnfin, en vue d"une exposition desoeuvres de son père Georges-HenriPescadère (1915-2003) - qui fut à la foispeintre et conservateur du muséemunicipal de Bormes -, son fils Rochnous a demandé un coup de main pour faire l"inventaire des toiles et ensélectionner quelques-unes qui serontprésentées à Gordes (84) en septembreprochain à l"hôtel Les Bories. Cetteexposition devrait en préfigurerd"autres en 2018 ainsi qu"une ventechez un commissaire-priseur parisien.

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Imp. Hemisud

NUMÉRO 39 AOÛT 2017

C

"est par un message posté surFacebook, comme on lance unebouteille à la mer, qu"une journaliste etécrivain australienne, Louisa Deasey,s"est mise en quête de retrouver dansle sud de la France la maison où sonpère trop tôt disparu écrivit avoir passéparmi les plus beaux moments de savie. Après une succession de relais,cet appel est arrivé jusqu"à nous et,quelques semaines plus tard, nousrecevions cette voyageuse auLavandou après un long périple deMelbourne à Paris. Rencontre.

- Qui était votre père,Denison Deasey ?- Né en 1920 à Hawthorn en Australie,mon père était écrivain, traducteur etprofesseur de français. Il est mort en1984 ; j"avais six ans. Il a grandi àMelbourne et lorsque la SecondeGuerre mondiale a éclaté, il a rejointles Commandos des Territoires duNord. Après la guerre, il est entré dansun petit groupe de poètes et d"artistesconsidérés comme très subversifs àl"époque - Sidney Nolan, Albert Tucker,Arthur Boyd - qui partageaient sesfrustrations vis-à-vis des attitudescultu relles des Australiens envers l"art,la littérature et le monde. Comme eux,mon père rêvait de venir en Europe et,après six semaines de bateau, arrivaen Angleterre en 1947. Comme l"un deses amis, Alister Kershaw, vivait àSaint-Clair et l"avait recommandé àRichard Aldington, mon père a étéinvité à séjourner à la "Villa Aucassin"afin de l"aider à travailler sur son livre"Lawrence of Arabia" et sur diverspoèmes à traduire. Dès l"instant oùpapa est descendu de l"avion, il esttombé amoureux de la France.

- L"importance de "Lunch at the Villa"?- Papa rejoignait Aldington et Kershawpour déjeuner à la "Villa Aucassin"chaque jour, et peu à peu, d"autresAustraliens - des poètes et desartistes, comme l"ami de papa GeoffreyDutton - sont venus les rejoindre. Ce

texte - ses mémoires en fait - a été

publié en 1981, trentre-trois ans après sa découverte de Saint-Clair etexprime toute l"influence de cetteépoque heureuse sur sa vie etcomment, culturellement, la Franceétait tout ce que l"Australie n"était pas.Il raconte à quel point il était importantpour tous les écrivains et artistesaustraliens de venir visiter Aldington.Tous trouvaient l"endroit magique. Monpère s"est ensuite installé à Paris, aépousé une Française et n"est retournéen Australie avec elle qu"en 1955, sansvraiment vouloir y revenir ! Finalement,sa femme est rentrée en France et monpère a rencontré ma mère quelquesannées plus tard quand il enseignaitl"histoire à l"université. Je suis née en1977, l"année où le livre de papa sur lesystème éducatif français ("EducationUnder Six") a été publié. Mes parentsse sont ensuite séparés et mon père,malade d"un cancer, est mort en 1984,laissant un manuscrit inachevé.

- Vos liens avec lui, votre choix d"êtrejournaliste-écrivain et votre désir demieux le connaître ?

- C"est là que l"histoire devient complexe. Très jeune lorsque mon père est mort, je ne l"ai jamais vraiment connu. Ma mère m"a peu parlé de lui -elle est également décédée - et la plupart de ses parents sont morts aussi. Je savais qu"il était écrivain mais je ne savais pas vraiment ce qu"il avait

écrit. J"ai toujours suivi ma passion

pour l"écriture - le journalisme, la poésie, les livres - mais je n"ai jamais su d"où cela venait. - Qu"est-ce qui a déclenché vos recherches ? Projettez-vous un livre ? - En janvier 2016, une dame à Paris m"a contactée pour me dire qu"elle avait un certain nombre de lettres écrites par sa grand-mère à un "Denison Deasey" en

1949. Ce fut un énorme choc. Les lettres

décrivaient un homme char mant. Je n"avais jamais entendu parler de sa vie antérieure avant 1970. Depuis, j"ai découvert des centaines de boîtes d"archives de mon père à la State

Library of Victoria et à la Bibliothèque

nationale d"Australie à Canberra. J"ai ainsi reconstitué peu à peu le puzzle et découvert sa vie en France.

Parce que ses mots sur Saint-Clair sont

si beaux, je devais venir. C"est là que papa a vraiment décidé de devenir

écrivain. Saint-Clair est le point culminant

de sa vie ! Le récit de ma quête devrait

être publié mi-2018 par Scribe.

Propos recueillis par Rh.D.

Rencontre

Sur les traces du père

Journaliste et écrivain australienne, Louisa Deasey, s"est rendue cet hiver de Melbourne au Lavandou,pour un voyage littéraire dans les pas de son père disparu, Denison Deasey, poète amoureux de la France

Denison Deasey (à droite) avec Alister Kershaw et Geoffrey Dutton àla terrasse de l"établissement "Les Sables d"Or" à Saint-Clair en 1948.Alister Kershaw et Boris Berkaloff, le propri -étaire des "Sables d"Or".Richard Aldington et Alister Kershaw sur la terrasse de la "VillaAucassin".

© Archives Denison Deasey

Grâce au Réseau Lalan, Louisa Deasey a pu retrouver et visiter la "Villa Aucassin" à Saint-Clairoù son père venait déjeuner tous les jours chez l"écrivain Richard Aldington vers 1948.

© RaphaÎl Dupouy

La "Villa Aucassin",refuge de poètes anglo-saxons

C"est l"une des plus anciennesmaisons du vallon de Saint-Clair auLavandou. Eloignée de la petite plagechère aux néo-impressionnistes -mais avec vue sur mer - elle se tientpaisible aux pieds des collinesentourée de végétation. Construitevers 1930 sur les plans d"unarchitecte hyérois Henri Arch, cettemaison tire son nom d"unechantefable du XIII

e siècle, "Aucassinet Nicolette", histoire chantée etrécitée alternant vers et prose.

Louée par Richard Aldington

Peu de gens savent que vécut là, de

1948 à 1952, l"écrivain et poète anglaisRichard Aldington (1892-1962), auteurde Mort d"un hérosen 1929 (avec desdescriptions de l"île de Port-Cros et des scènes de guerre qui s"y sontdéroulées) et d"une biographie de T. E.Lawrence (Lawrence of Arabia: ABiographical Inquiry) qui provoqua unscandale lors de sa publication en 1955.En 1928, Aldington décida de quitterl"Angleterre pour s"établir en Franceet s"installa à Saint-Clair après laSeconde Guerre mondiale. Il loua la"Villa Aucassin" à la famille anglaiseHarmsworth et y reçut de nom breuxpoètes, écrivains, journalistes etartistes, britanniques, australiens, etaméricains, désorientés par laguerre mais qui trouvèrent là un lieude réconfort et d"inspiration. Laplupart logeait à l"hôtel "Les Sablesd"Or", non loin de la "Villa Aucassin".Tournant le dos au romantisme,certains de ces poètes réunis sous levocable d""Imagistes" (terme inventépar Ezra Pound) prônaient untraitement précis de l"image, loin detoute abstraction, avec recours auvers libre. Ce mouvement devaitaboutir à un renouvellement radicalde la poésie anglaise.

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