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Longueur d’arc, aire de secteur, fonctions trigonom´etriques

La notion de longueur d’un arc de cercle permet de mesurer les angles : si on a un secteur angulaire xOyd, la mesure en radians de son angle (ou tout simplement, son angle, non orient´e) est, par d´efinition, la longueur de l’arc d´ecoup´e par ce secteur sur le cercle de centre O et de rayon 1 En vertu de 2 3, cet angle est < 2π



Géométrie Mesures de cercles, de parties de cercles et de

§ 3 Longueurs d’arcs de cercles et aires de secteurs circulaires Un arc de cercle est une partie d’un cercle (en un seul morceau) Un secteur de disque ou secteur circulaire est une partie d’un disque limitée par deux rayons et un arc de cercle: Pour calculer la longueur d’un arc de cercle, on peut procéder comme suit: Admettons que



Longueur et aire d’une arche de cycloïde

1o – de la somme des aires des triangles tels que , somme égale à l'aire du polygone générateur 2°– de la somme des aires des secteurs circulaires tels que ; ces secteurs ayant tous le même angle au centre de valeur , cette somme vaut Avec O centre du polygone et isobarycentre de ses sommets, la formule de Leibniz donne :



UFR Math ematiques Universit e Rennes 1

Exercice 6 2 En comparant les longueurs d’arc du cercle unit e aux longueurs de cordes, montrer que lim x0 sinx x = 1 Retrouver cette limite en comparant les aires de secteurs du disque avec des triangles bien choisis



CHAPITRE 2 LES BASES DE GEOMETRIE

Par habitude et abus de langage on appelle angle aussi bien la figure (le secteur) que la mesure associée à cette figure O est le sommet de l'angle, [OA) et [OB) ses côtés On utilise la notationAOB pour le désigner La partie du cercle comprise entre A et B qui est dans ce secteur angulaire est un arc de cercle On utilise la notation AB



PROGRAMME DE MATHEMATIQUES ANNEE 4 DU SECONDAIRE Cours à 4

- définir un secteur, un arc d’un cercle et une corde - appliquer les formules pour calculer le périmètre d’un cercle et la longueur d’un arc - appliquer les formules pour calculer l’aire d’un disque et d’un secteur - reconnaître qu’une droite peut être extérieure, tangente ou sécante à un cercle



1ère S1 Devoir pour le vendredi 13 septembre 2013

S = aire de ABC – aire des trois secteurs angulaires* * Par définition, un secteur circulaire est limité par deux rayons d’un cercle et l’arc de cercle joignant les extrémités Il s’agit d’un calcul d’aire ; on pouvait se référer à la fiche sur les formules de longueurs, aires et volumes



Chapitre 7 : Configurations du plan et Trigonométrie

longueur d'arc égale à 2 Un angle plat correspond à une longueur d'arc égale à On va assimiler ces longueurs d'arc à des mesures en radians de l'angle au centre du cercle trigonométrique Il va y avoir proportionnalité entre les mesures des angles au centre exprimées en radians et les longueurs des arcs correspondants



EXXEERRCCIICCEES S ASSUURR LLLEES IAIIRREESS EETT LEESS

4) Calculer, en cm², l’aire totale A de la pièce de tissu (D’après sujet de CAP Secteur 1 Session juin 2008) Exercice 10 La piscine de M DURAND a la forme ci-dessous (en vue de dessus) Les cotes sont exprimées en mètres 1) Donner la nature des figures simples 1, 2, 3 et 4 qui forment la piscine

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Longueur d"arc, aire de secteur,

fonctions trigonom´etriques, limite de sinx/x en 0

Daniel PERRIN

Introduction

Le but de ce texte est d"analyser deux d´emonstrations g´eom´etriques (i.e. tanx, point de passage oblig´e vers le calcul de la limite de sinx/xen 0 et vers les d´eriv´ees des fonctions trigonom´etriques. Ces deux preuves, respectivement `a base de longueurs et d"aires, devraient permettre d"expliquer l"in´egalit´e ci- dessus au lyc´ee (en seconde ou en premi`ere), en utilisant essentiellement les connaissances de g´eom´etrie du coll`ege. Nous examinons ici leurs fondements math´ematiques.

1 Rappels de g´eom´etrie euclidienne

On travaille dans un plan affine euclidienE, le mˆeme que celui qu"on peut d´efinir avec une axiomatique vectorielle, mais d´efini plutˆot ici par des axiomes "`a la Euclide", sous-jacents dans la g´eom´etrie du coll`ege. Comme nous ne d´etaillons pas ces axiomes, certains points des d´emonstrations demeureront dans l"ombre, mais nous essayerons d"expliciter les r´esultats sur lesquels nous nous appuyons. Le lecteur peut trouver un expos´e coh´erent de ces questions dans le livre d"Annie Cousin-Fauconnet [CF]. Nous supposerons en particulier connues les notions usuelles de distance, orthogonalit´e, parall´elisme, etc. et les th´eor`emes de Thal`es et Pythagore. Voici quelques r´esultats suppl´ementaires dont nous aurons besoin :

1.1 Rappels.

1) Dans un triangle isoc`ele les angles `a la base sont ´egaux.

2) La somme des angles d"un triangle est ´egale `aπ(ou `a un angle plat ou `a

deux droits).

3) SiABCest isoc`ele enA, les angles enBetCsont aigus (plus petit qu"un

1 droit).

4) Dans un triangle rectangle, l"hypot´enuse est plus grande que les autres

cˆot´es.

5) Dans un triangleABC, si l"angle?Aest obtus (plus grand qu"un droit), le

cˆot´e oppos´eBCest plus grand que les autres.

6) Si la droiteDest tangente au cercleΓ(O,R)au pointA, tous les points

M?Ddistincts deAv´erifientOM > R.

D´emonstration.Le point 3) r´esulte de 1) et 2), le point 4) de Pythagore et le point 5) en d´ecoule en tra¸cant les perpendiculaires `a (AB) et (BC) enA. Enfin, le point 6) r´esulte du fait que la tangente est perpendiculaire au rayon et de Pythagore.

2 Longueur d"un arc de cercle

2.1 D´efinition

Quand on commence `a travailler avec les lignes trigonom´etriques vues comme fonctions il est n´ecessaire d"avoir `a sa disposition la notion de longueur d"un arc de cercle et son lien avec les angles. On renvoie au polycopi´e [DHP] pour des pr´ecisions sur cette notion, `a un niveau plus ´elev´e. Au niveau o`u nous nous pla¸cons, nous explicitons les points qui nous seront n´ecessaires. Le principe de base qui permet de d´efinir les longueurs des courbes planes est le fait suivant : La ligne droite est le plus court chemin d"un point `a un autre : si on a une courbeΓqui jointAetBon al(Γ)≥AB. Plus g´en´eralement si on a uneligne polygonalePinscritedans Γ, c"est- `a-dire une suite de pointsA0=A,A1,···,An=Bde Γ (respectant le sens de parcours de Γ), la longueur de Γ est plus grande que celle deP, autrement dit on a :l(Γ)≥l(P) =A0A1+A1A2+···+An-1Anet l"id´ee de la d´efinition de la longueur consiste `a dire que la longueur de la courbe va ˆetre la limite des longueurs des lignes polygonales inscrites quand celles- ci approchent convenablement Γ. Attention, le r´esultat n´ecessite l"hypoth`ese sur le sens du parcours (penser `a un trajet qui comporterait de multiples retours en arri`ere!). Il conviendrait donc de pr´eciser ce point (en g´en´eral ce sens est d´efini `a partir d"un param´etrage de la courbe). Dans le cas d"un arc de cercle, pour rester au niveau lyc´ee, voici ce que nous utiliserons :

2.1 D´efinition.SoitΓun cercle de centreOet soientA,Bdeux points de

Γ. Soitγ=?ABun arc joignantAetB(c"est-`a-dire l"intersection du cercle avec l"un des secteurs(AOB)). On appelle ligne polygonale inscrite dansγ 2 une suite de pointsA= (A0,A1,···,An)deγ, avecA0=AetAn=Bet tels queAi+1ne soit pas dans le secteur(A1OAi)(celui qui qui est contenu dans(AOB)). La longueurl(A)de cette ligne polygonale est la somme des distances : A

0A1+···+An-1An.

La longueurl(γ)deγest d´efinie comme la borne sup´erieure des longueurs de toutes les lignes polygonales inscrites dansγ.

2.2Remarques.

1)A priorila longueur d"arc pourrait ˆetre infinie. Bien entendu, il n"en est

rien. On peut le montrer avec la technique qui nous permettra de prouver cercle Γ dans un polygone convexe assez grand et en utilisant le fait que si un polygone convexe est inclus dans un autre son p´erim`etre est plus petit, cf. par exemple [R].

2) La condition mise sur les pointsAireprend l"id´ee de sens de parcours. Elle

a pour objet d"´eviter les lignes polygonales qui feraient des allers et retours et ne seraient donc pas n´ecessairement plus petites que la longueur d"arc.

3) Comme le segment [AB] est une ligne polygonale particuli`ere, on al(γ)≥

AB(on voit que la d´efinition que nous venons de donner respecte notre premier principe : la ligne droite est le plus court chemin d"un point `a un autre).

4) Avec cette d´efinition il est facile de voir que la longueur d"arc est additive

(si un arc ?ACest r´eunion de?ABet?BC, sa longueur est la somme des longueurs) et invariante par isom´etrie.

5) On peut montrer aussi (mais c"est un peu moins ´evident) que la longueur

d"une ligne polygonale dont le pas tend vers 0 tend versl(γ), pr´ecis´ement : ?? >0,?η >0,Max(AiAi+1)< η=?l(γ)-l(A)< ?.

6) Au lyc´ee il n"est ´evidemment pas question de donner la d´efinition 2.1,

la borne sup´erieure n"´etant pas connue. On se contentera de dire les choses suivantes, qui sont fortement intuitives et qui nous suffiront : a) on admet qu"un arc a bien une longueur, additive et invariante par isom´etrie, b) cette longueur est plus grande que celle des lignes polygonales (sans marche arri`ere), en particulier que celle de la corde [AB], c) si on prend une ligne polygonale avec suffisamment de points, on peut approcher aussi pr`es qu"on veut la longueur d"arc. 3 En vertu de la remarque 2.2.4, tous les cercles de rayon 1 ont mˆeme longueur (car ils sont isom´etriques, on passe de l"un `a l"autre par translation).

On pose donc :

2.3 D´efinition.La longueur (ou p´erim`etre) d"un cercle de rayon1est not´ee

2π.

(Ceci est donc uned´efinitiondu nombreπ.)

2.2 Angles et polygones r´eguliers

La notion de longueur d"un arc de cercle permet de mesurer les angles : si on a un secteur angulaire?xOy, la mesure en radians de son angle (ou tout simplement, son angle, non orient´e) est, par d´efinition, la longueur de l"arc d´ecoup´e par ce secteur sur le cercle de centreOet de rayon 1. En vertu de 2.3, cet angle est<2π. Nous admettrons, r´eciproquement, que pour tout nombreθ?[0,2π[ et toute demi-droite [Ox) il existe deux demi-droites [Oy1) et [Oy2) telles que?xOy1=?xOy2=θ. (Il y a besoin d"un axiome pour assurer cela, en g´en´eral). Pr´ecis´ement, si?i,?j1et?j2sont des vecteurs unitaires des demi-droites, l"un des rep`eres (disonsO,?i,?j1) est direct et l"autre r´etrograde. (Pour les lyc´eens la notion d"orientation sera donn´ee par l"id´ee naturelle de sens de rotation, horaire et anti-horaire (ou trigonom´etrique).) Avec cette remarque on peut montrer l"existence de polygones r´eguliers `ancˆot´es. Si Γ est un cercle de centreOet de rayonRet siA=A1est un point de Γ, le polygone r´egulier `ancˆot´es d"origineA1est d´efini par lesnpointsA1,···,Ano`u l"angle?A1OAkvaut 2kπ/n, compt´e dans le sens trigonom´etrique.

2.3 Approximation deπ

Le r´esultat suivant (qui donne une m´ethode d"approximation du nombreπ par les polygones r´eguliers qui remonte `a Archim`ede) sera utile pour montrer le rapport entre l"aire du disque et le p´erim`etre du cercle :

2.4 Proposition.SoitPnun polygone r´egulier `ancˆot´es inscrit dans un

cercle de centreOet de rayon1. Soientcnla longueur des cˆot´es dePnet p ntend vers+∞et on a2π= limpn. D´emonstration.Les angles au centre dePnsont tous´egaux `a 2π/net l"in´egalit´e c que la corde est plus courte que l"arc. Cela montre que, quandntend vers 4 +∞, le cˆot´e des polygonesPn, qui est ´egal `acn, tend vers 0 et donc, par

2.2.5, la longueur du cercle est bien la limite des longueurs desPn.

2.4 Fonctions trigonom´etriques

x cos x sin x tan x O A B M K H T M' A'

B'Figure 1

Pour d´efinir les fonctions trigonom´etriques, consid´erons un rep`ere ortho- norm´eO,?i,?jet notonsA,Bles points v´erifiant?i=-→OAet?j=--→OB. On appelle demi-plan sup´erieur le demi-plan limit´e par (OA) qui contientBet inf´erieur l"autre. Soit Γ le cercle de centreOet de rayon 1 (qui passe par AetB) et soitMun point de ce cercle. On consid`ere celui des deux arcs ?AMqui contient les points du demi-plan sup´erieur au voisinage deA. Soit x=x(M) la longueur de?AM. On a doncx <2π. SoitH(resp.K) le projet´e orthogonal deMsur (OA) (resp. (OB)). On d´efinit cosinus et sinus comme suit sur [0,2π[, six=x(M) on pose :OH= cosx,OK= sinx. Le th´eor`eme de Pythagore donne la relation (1) cos

2x+ sin2x= 1.

Si cosxest non nul (i.e. siMest distinct deBetB?) on pose tanx=sinxcosx. SiTest le point d"intersection de (OM) et de la tangente au cercle enA, 5 on aAT= tanx. En effet, cela r´esulte de Thal`es, qui donne la relation :AT HM =OA OH

3 Les aires

3.1 Les axiomes des aires

Les ´el`eves ont utilis´e les aires au coll`ege et ils sont familiers avec les propri´et´es suivantes, que l"on peut prendre comme axiomes :

3.1 Th´eor`eme-D´efinition.On choisit un rep`ere orthonorm´e(O,?i,?j)deE.

Il existe une mesure des aires planes, c"est-`a-dire une applicationμd´efinie sur une partieQ ? P(E)et `a valeurs dansR+, v´erifiant les propri´et´es suivantes :

0) siCest le carr´e unit´e construit sur le rep`ere(O,?i,?j),Cest dansQet on

aμ(C) = 1,

1)μestsimplement additivei.e., si on a des partiesA,B? Qdisjointes

(c"est-`a-dire v´erifiantA∩B=∅) on aμ(A?B) =μ(A) +μ(B).

2)μestinvariante par isom´etrie(i.e. par rotation, translation, sym´etrie) :

siAest dansQet sigest une isom´etrie,g(A)est dansQet on aμ(g(A)) =

μ(A),

3)μesthomog`ene: siAest dansQet sihest une homoth´etie de rapport

λ,h(A)est dansQet on aμ(h(A)) =λ2μ(A).

3.2Remarques.

1) Les parties deQsont les parties dites quarrables, c"est-`a-dire celles dont

on sait calculer les aires. On admettra qu"elles comprennent les polygones, convexes ou non, mais aussi les parties born´ees usuelles : disque, secteur, etc.

2) On notera la cons´equence de l"axiome 1) : siA,B? QetA?Bon a

anciens. En effet, on a alorsμ(B) =μ(A) +μ(A-B) (au moins si la partie

A-Best aussi dansQ).

3) L"axiome 3) est cons´equence des autres, mais il est commode de le mettre

aussi. A partir des axiomes ci-dessus on montre sans difficult´e que l"aire d"un rectangle est le produit de sa longueur par sa largeur et on en d´eduit que l"aire du triangle vautbase×hauteur/2. 6

3.2 L"aire du disque

Le th´eor`eme suivant peut, bien entendu, ˆetre admis au lyc´ee, mais c"est lui qui explique que le nombreπqui intervient avec le p´erim`etre est aussi celui qui intervient avec les aires.

3.3 Th´eor`eme.L"aire d"un disqueDde rayon1est ´egale `aπ.

D´emonstration.SoitPnun polygone r´egulier `ancˆot´es inscrit dans le disque D,cnson cˆot´e,pn=ncnson p´erim`etre. Appelonsanl"apoth`eme dePn, c"est-`a-dire la distanceOHdu centreOdu cercle au cˆot´e [AB] dePn. Bien entendu, cette distance ne d´epend pas du cˆot´e choisi. En effet, on a, par Pythagore appliqu´e au triangleOAHrectangle enH:OH2+AH2=OA2 soita2n+c2n4 = 1. Commecntend vers 0 quandntend vers +∞(cf. 2.4), on voit queana pour limite 1. SoitQnle polygone obtenu `a partir dePnpar l"homoth´etie de centreOet de rapport1a n. L"image du cˆot´e [AB] dePnest le cˆot´e [A?B?] deQn, dont le milieuH?est sur le cercle. Comme [A?B?] est perpendiculaire au rayon [OH?], il est tangent au cercle, de sorte queQnest un polygone circonscrit au cercle et contient le disqueD. Calculons alorsμ(Pn). CommePnest r´eunion dentriangles isoc`eles tous isom´etriques `aOAB, on a :

μ(Pn) =nμ(OAB) =n×12

OH×AB=12

ncnan=12 anpn. Mais, on a vu queantend vers 1 etpnvers 2π(cf. 2.4) de sorte queμ(Pn) tend versπquandntend vers +∞. Par ailleurs on a, par homoth´etie,μ(Qn) =1a

2nμ(Pn) et on voit queμ(Qn)

tend aussi versπ. En vertu du th´eor`eme des gendarmes on a doncμ(D) =π.

3.3 L"aire des secteurs circulaires

On a vu ci-dessus le lien entre angle et arc. Voici maintenant le lien avec l"aire des secteurs :

3.4 Proposition.Un secteurSd"anglexd"un disque de rayon1est d"airex2

. Autrement dit, l"aire du secteur est proportionnelle `a la longueur d"arc. 7 D´emonstration.Traitons d"abord le cas o`ux= 2πravecrrationnel,r=pq Dans ce cas, on partage le secteur enpsecteurs d"angles ´egaux `a2πq , le disqueDtout entier ´etant recouvert, lui, parqtels secteurs. Mais, comme ces petits secteurs sont tous isom´etriques, leur aire est donc ´egale `a celle du disque divis´ee parq, soitπ/qet celle du secteur estpπ/q=x/2. Pour le cas g´en´eral, on encadrexpar des rationnels :r1< x < r2et on encadre le secteur entre les secteursS1etS2de mˆeme demi-droite origine disons,μ(S)< x/2 on trouve un rationnelr1avecμ(S)< r1/2< x/2 et on aboutit `a une contradiction.)

4 Les in´egalit´es fondamentales

Notre objectif est de prouver les in´egalit´es (pourx?[0,π/2[) :

4.1 La d´emonstration de(2)par les aires

Le triangleOAMest inclus dans le secteurS= (OAM), lui-mˆeme inclus dans le triangleOAT. En vertu des propri´et´es des aires ("le tout est plus grand que la partie") on a donc les in´egalit´es :

A(OAM) =12

OA×AT

ou encore, en vertu deOK=HMet de la proposition 3.4 : 12 tanx ce qu"il fallait d´emontrer. Cette d´emonstration est tr`es simple, les in´egalit´es r´esultent de la crois- sance de l"aire, le seul point ´epineux est la proportionnalit´e de l"aire du secteur et de la longueur d"arc qui n"est pas ´evidente, mais qu"un ´el`eve de seconde admettra sans peine. 8

4.2 La d´emonstration de(2)par les longueurs

Par Pythagore on a sinx=MH < MA. Comme la cordeMAest plus petite que l"arc?MA=xon a la premi`ere in´egalit´e de (2). Pour l"autre on se reportera `a la figure 2 ci-dessous. x cos x sin x tan x O A B M K H T M' M i M i+1 T i+1 T i N i+1Figure 2 Il s"agit de montrer que la longueur de l"arcAMest inf´erieure `aAT. Pour cela on consid`ere une ligne polygonale quelconque inscrite dans l"arc : A=M0,M1,···,Mn=Met, par passage `a la borne sup´erieure, il suffit de droite (OMi) qui recoupe la tangente enTi. On aAT=T0Tn=T0T1+···+ T iTi+1+···+Tn-1Tncar ces points sont align´es. On aura donc gagn´e si on `a la tangente passant parMi. Elle recoupe le segment [Mi+1Ti+1] enNi+1. Comme le pointTiest `a l"ext´erieur du cercle (cf. 1.1.6), on aOMi< OTiet doncMiNi+1< TiTi+1(par homoth´etie ou Thal`es). Par ailleurs, le triangle OM iMi+1est isoc`ele, donc ses angles `a la base sont ´egaux et sont donc aigus (cf. 1.1.3). Il en r´esulte que l"angle ?MiMi+1Ni+1est obtus. Dans le triangle M iMi+1Ni+1, comme le plus grand cˆot´e est oppos´e au plus grand angle (cf.

1.1.5), c"est doncMiNi+1qui est plus grand queMiMi+1et on a gagn´e.

`A cˆot´e de la technique de majoration (Thal`es, angle obtus, etc.), cette preuve pr´esente, pour des ´el`eves de lyc´ee, une difficult´e suppl´ementaire qui tient `a la d´efinition de la longueur comme borne sup´erieure. Ce qu"on montre 9 ici c"est que les lignes polygonales inscrites sont toutes plus petites que la tan- gente. Pour conclure le mieux est sans doute un raisonnement par l"absurde. Si on avaitx >tanx, comme on peut approcher la longueur d"arc aussi pr`es que l"on veut par celle des lignes polygonales, on trouverait une ligne de lon- gueurlavectanx < l < x, d"o`u la contradiction. Mais ce raisonnement est

´evidemment difficile pour un lyc´een!

5 Les cons´equences de l"in´egalit´e fondamen-

tale

5.1 La limite desinx/x

La relation (2) montre d"abord que sinxtend vers 0 quandxtend vers 0 (par valeurs sup´erieures). En vertu de la relation cos

2x+ sin2x= 1, comme

cosxest≥0, on voit que cosxtend vers 1 quandxtend vers 0. On d´eduit alors de (2), pourx >0, l"encadrement : qui montre que la limite cherch´ee est bien 1.

5.2 Prolongement des fonctions trigonom´etriques

SoitMun point du cercle unit´e correpondant `a l"arcxavec 0< x < π/2 et soitM?le point sym´etrique par rapport `a (OA). La longueur du petit arc ?OM?vautxen vertu de la conservation de la longueur d"arc par sym´etrie. La longueur du grand arc?OM?vaut donc 2π-xpar additivit´e. Par sym´etrie, on a donc cos(2π-x) = cosxet sin(2π-x) =-sinx. On en d´eduit que, quand xtend vers 2π, les fonctions cosinus et sinus tendent respectivement vers 1 et 0, c"est-`a-dire vers cos0 et sin0. Ceci, et le fait que lorsquextend vers 2π le pointMtende versA, ou encore l"image classique de l"enroulement de la droite sur le cercle, justifie qu"on prolonge les fonctions sinus et cosinus sur Rtout entier par p´eriodicit´e de p´eriode 2π. On note alors qu"on a cos(-x) = cosxet sin(-x) =-sinx, ce qui ram`ene l"´etude au cas o`uxest≥0. En particulier, on a ainsi limx→0sinx/x= 0.

5.3 Les formules d"addition

Il s"agit de prouver, de mani`ere ´el´ementaire, les formules usuelles de tri- gonom´etrie. On se reportera `a la figure ci-dessous dans laquelle le cercle est 10 de rayon 1 :

On aOM= cosb,ON= cosa,OP= sina,OQ= sinb.

5.3.1 Par le produit scalaire

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