[PDF] LA DERNIÈRE TIRADE DE PHÈDRE - BASTIDE EN LETTRES



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Pierre Corneille (1606 1684) Médée, acte V, scène 2, 1635

Pierre Corneille (1606- 1684), Médée, acte V, scène 2, 1635 1 Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ? 2 Consulte avec loisir tes plus ardents transports 3 Des bras de mon perfide arracher une femme, 4 Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ? 5 Que n’a-t-elle déjà des enfants de Jason, 6



Séquence : Cest une tragédie Lecture analytique n°1 Texte

Texte 1-Corneille, Médée, Acte V, scène 2 1635 Acte V, Scène 2- Médée MÉDÉE 1 Est-ce assez, ma vengeance, est-ce assez de deux morts ? Consulte avec loisir1 tes plus ardents transports2 Des bras de mon perfide arracher une femme, Est-ce pour assouvir les fureurs de mon âme ? 5 Que n’a-t-elle déjà des enfants de Jason,



Texte 1 Pierre Corneille, Médée, V, 5 (1635)

Texte 2 : Victor Hugo, Lucrèce Borgia, acte III, scène 2, (1833) Question : Comment s’exprime la violence de chaque personnage dans ces extraits du corpus ? Texte 1 Pierre Corneille, Médée, V, 5 (1635) Jason a quitté sa femme, Médée, pour Créüse, la fille du roi Créon, qui est plus jeune et qui lui assure une protection politique



TRAGÉDIE - Théâtre classique

l'introduit en son troisième acte, mais seulement comme un passant à qui Médée fait ses plaintes, et qui l'assure d'une retraite chez lui à Athènes, en considération d'un service qu'elle promet de lui rendre En quoi je trouve deux choses à dire: l'une, qu'Egée, étant dans la



Théâtre complet Tome premier

2 Théâtre complet Tome premier • Acte V Théâtre complet Tome premier 5 – Scène première – Scène II • Médée • Adresse • Examen



Exemple dune séquence de LAOI en classe de 2nde

départ entre 2 interprétations : Médée veut protéger ses enfants / Médée veut tuer ses enfants ; discussions intéressantes à partir du visage à moitié dans l'ombre, à moitié dans la lumière => dualité du personnage + récit oral : Jason et les Argonautes, la toison d'or, les crimes de Médée et la fuite à Corinthe



Séquence 1 (2) Cruauté et monstruosité dans la tragédie classique

Pierre Corneille, Médée (1635), extrait de la scène 4 de l’acte I : tirade de Médée de « Et vous, troupe savante en noires barbaries, » à « surpasse de bien loin ce faible apprentissage » Jean Racine, Britannicus (1669), extrait des scènes 6 et 7 de l’acte V, de Agrippine – « Poursuis, Néron avec, de tels ministres » à



Texte 3 : Jean Racine, Phèdre, acte V, scène 7, 1677

Texte 3 : Jean Racine, Phèdre, acte V, scène 7, 1677 Phèdre, issue d'une famille royale maudite par Vénus, est mariée au roi Thésée Elle éprouve pour Hippolyte, le fils que Thésée a eu d'une première union, un amour considéré comme incestueux



LA DERNIÈRE TIRADE DE PHÈDRE - BASTIDE EN LETTRES

ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01 Commentaire [2]: « c’est moi qui » : tournure peu élégante mais directe Elle ’accuse (dernier aveu) ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01 Commentaire [3]: Notez l’opposition entre les deux adjectifs qualifiant Hippolyte (« chaste », « respectueux ») et ceux qualifiant Phèdre au vers suivant et à la



Véronique Gens - Tragédiennes II (2009)

Divinités Implacables 6:38 2 Dardanus - Act IV, Scene 6 - Air D'Iphise: Il Me Fuit Rien Ne Peut Èmouvoir 3:49 3 Dardanus - Acte 1, Scene 1 - Air D'Iphise: Cesse Cruel Amour De Régner Sur Mon Àme 3:04 4 Didon - Acte III, Scéne 1 - Air De Didon: Non, Ce N'est Plus Pour Moi 4:27 5

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LA DERNIÈRE TIRADE DE PHÈDRE ACTE V, scène 7 Thésée, Thésée, Phèdre, Théramène, Panope, gardes PHÈDRE Les moments me sont chers ; écoutez-moi, Thésée C'est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux, Osai jeter un oeil profane, incestueux. Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste : La détestable OEnone a conduit tout le reste. Elle a craint qu'Hippolyte, instruit de ma fureur, Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur : La perfide, abusant de ma faiblesse extrême, S'est hâtée à vos yeux de l'accuser lui-même. Elle s'en est punie, et fuyant mon courroux, A cherché dans les flots un supplice trop doux. Le fer aurait déjà tranché ma destinée ; Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée : J'ai voulu, devant vous exposant mes remords, Par un chemin plus lent descendre chez les morts. J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes. Déjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu ; Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage ; Et la mort à mes yeux dérobant la clarté, Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté. Jean racine, Phèdre, 1677. C'est la dernière réplique de Phèdre, une tirade. Vous connaissez la situation. Le dernier aveu va clore la pièce, celui de l'épouse incestueuse à Thésée, son roi et mari. Sur un plan dramatique, la tirade est d'autant plus pathétique et tragique que Phèdre la prononce dans un état d'agonie. Le personnage s'éteint, après son dernier vers, comme l'annonce Panope : " Elle expire, Seigneur. » Si la mort d'Hippolyte a été racontée par Théramène, Racine choisit de représenter la mort de Phèdre sur la scène même. L'effet de crescendo est donc très fort, la mort sur scène relèvant du pathétique absolu.

Y a-t-il entorse à la bienséance ? Disons plutôt que l'audace est calculée, mesurée. Certes, Phèdre meurt sur scène, ce qui en principe est contraire au goût classique, mais Racine év ite le sang et la violence. Il montre seulement le chemineme nt intérieur de la mort, car c'est le poison, invisible, qui agit. Encore une fois, c'est le langage qui dit le tragique, et la comédienne (prenez l'exemple de Dominique Blanc) doit pouvoir jouer la difficulté grandissante à dire le texte, c'est-à-dire la vérité, avant de se taire définitivement dans le silence de la mort. La tirade est construite en trois temps principaux : • Phèdre disculpe Hippolyte. • Phèdre accable Oenone. • Phèdre se punit par la mort. Pour racine, la tirade permet de rappeler aux spectateurs les thèmes importants de la pièce et les étapes de l'action : • La passion coupable. • La damnation (ou malédiction). • La machination (d'Oenone). • La culpabilité. • Les enfers. • La solitude. • L'opposition ombre / lumière. • La mort. • Ce sont do nc les enchaîn ements tragiques du destin q ui sont u ne dernière fois évoqués. On peut aussi remarquer que ce parcours tragique ramène à l'aspiration première, formulée dès la première apparition de Phèdre à l'acte I, scène 1 : " Soleil, je te viens voir pour la dernière foi s. » L'aspiration est réalisée et le p athétique à son comble puisque tout en entendant le récit, le spectateur assiste à la mort qui fait son oeuvre, simultanément. Nous sommes alors au point culminant des deux effets de la tragédie tels que les définit Aristote : la terreur et la pitié. ÉTUDE DE DÉTAIL (quelques remarques) Les moments me sont chers ; écoutez-moi, Thésée, C'est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux, Osai jeter un oeil profane, incestueux. Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste : La détestable OEnone a conduit tout le reste. ALAIN DELOFFRE 2/1/y 09:28Commentaire [1]: PhèdreinterromptThésée.Lepremierhémisticheannoncel'urgence.Lespectateurcomprendqu'ellevamourir.Larequêteàl'impératif("écoutez-moi»)estuneprière.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01Commentaire [2]: "c'estmoiqui»:tournurepeuélégantemaisdirecte.Elles'accuse(dernieraveu).ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01Commentaire [3]: Notezl'oppositionentrelesdeuxadjectifsqualifiantHippolyte("chaste»,"respectueux»)etceuxqualifiantPhèdreauverssuivantetàlarime:"profane,incestueux».ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01Commentaire [4]: "osai»:biensûrlepassésimpletragique,misenvaleurendébutdevers.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 09:33Commentaire [5]: "unoeil»:traditionducoupdefoudre.Ledésirpassetoujoursparleregard.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:02Commentaire [6]: "Leciel»(c'est-à-direlesdieux)et"ladétestableOenone».Unefaçonderappelerl'enchaînementtragiqueetlesvéritablescoupables,auxyeuxdePhèdre.La"flammefuneste»désignel'amourmaudit,reprisauverssuivantparlesubstantif"fureur»(synonymetrèsfortde"passion»),rimantavec"horreur».

Elle a craint qu'Hippolyte, instruit de ma fureur, Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur : La perfide, abusant de ma faiblesse extrême, S'est hâtée à vos yeux de l'accuser lui-même. Elle s'en est punie, et fuyant mon courroux, A cherché dans les flots un supplice trop doux. Le fer aurait déjà tranché ma destinée ; Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée : J'ai voulu, devant vous exposant mes remords, Par un chemin plus lent descendre chez les morts. J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes. Déjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu ; Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage ; Et la mort à mes yeux dérobant la clarté, Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté. ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:04Commentaire [7]: Septversdoncconsacrésàlamachinationd'Oenone.C'estbeaucoup.Lepassageoffreunesortederésumédel'action,confirmantlerôlemajeurjouéparlanourricedePhèdre.C'estunedesoriginalitésdelapièce.Habituellement,lesconfidentsontunrôlerelativementsecondaire.AvecOenone,Racineinventeunpersonnagequiàluiseulincarnelesmanigancesdudestin.CommesiOenoneétaitlebrasarmédesdieuxcruelsquiontdécidélapertedePhèdre.L'ironieesttragiquecarOenoneaprovoquélacatastrophequ'ellecherchaitàéviter.Danslemêmetemps,onpeutsedemandersicetteinsistancesurlerôled'Oenonen'estpasunemanièrededédouanerenpartiePhèdredesaculpabilité.Débat...ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:04Commentaire [8]: Àpartiede"Leferauraitdéjà...»,Phèdrerevientàelle(abondancedesoccurrencesdelapremièrepersonne).Évocationdupoison,présentécommeunedécisionforte("j'aivoulu»).Danscesversextrêmementsombresettragiques(terrifiants),unmotsedétachecommeuneîleisolée:"lavertu».L'oppositionesttrèsforteaveclecotexte.Hippolyte,aveccemot,estdésignéparmétonymie.Ilétaitlavertuincarnéeetdoitinspirerlapitié.Ànoterégalementquelerythme(répétitionde"J'ai»)etlesassonancesen"en/an»créent,àpartirde"j'aivoulu»,uneffetd'étirementdudiscoursquitraduitlesdifficultésgrandissantesdupersonnageàs'exprimerenraisondel'effetdupoison.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:05Commentaire [9]: Mêmecommentairequ'en8pourlerythme.Notezenparticulierl'enjambement"parvenu/danscecoeur»,lesanaphoresde"Déjà»et"et».Àcompléterparvous-mêmes,c'estfacile.Biensouligneraussil'importancefinaleduthèmedelalumière.Oppositiontrèsforteentrecequiévoquelesténèbresetlaclarté.Relevezleschampslexicauxrespectifsetreliezauthèmequitraversetoutelapièce.Enfin,direunmotduchoixduderniermot:"pureté».Phèdreétaitl'Impure.ÉvoquezaussilamiseenscènedeChéreauetlejeudelacomédiennequirampe,avantdemourirdansunderniersouffle.

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