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BBn°1rédigé1commepourraitlefaireunbonélèvedeTESendébutd'année.Montrez que le processus de croissance est un processus cumulatif.La croissance économique correspond à la hausse de la production de biens et services en volume sur longue période. Elle est qualifiée de processus cumulatif car elle est largement auto-entretenue, c'est-à-dire que la c roissanc e entraine l a croissance et qu'il faut de l a croissance pour obtenir plus de croissance. Nous allons montrer comment la croissance est un processus cumulatif, c'est -à-dire détaill er différents mécanismes qui montrent que la croissance repose sur des phénomènes vertueux basés sur le t ravail, le capital, la consommation, le progrès technique, le capital humain, les infrastructures et les institutions. * * * " Il n'est de richesse que d'homme ». Le facteur travail (L) est indispensable au décollage et à l'entretien de la croissance économique, en quantité mais aussi en qualité c'est-à-dire d'autant plus si la main-d'oeuvre est éduqué e/formée et en bonne santé ( capital humain). En effet, comme le montre la fonction de production, le facteur tra vail est indispensable à la production de richesse, sans main-d'oeuvre, pas de production possible. La Chine ou l'Inde s'appuient ainsi sur l'abondance de leur population en âge de travailler pour fonder leur croissance (extensive). Ce rôle du facteur travail est encore amplifié lorsque le niveau de qualific ation de la main d'oeuvre est élevé comme l'ill ustre parf aitement l e document 2 puisqu'on y observe que plus un pays a un niveau de vie moyen élevé, plus élevé est son niveau de capital humain. Une main-d'oeuvre formée, permet d'être plus productif, d'innover et d'accroitre sa compétitivité et donc sa croissance économique (intensive). Mais la corrélation joue aussi dans l'autre sens : pour pouvoir posséder une main-d'oeuvre qualifiée, un pays doit pouvoir investir dans le capital humain et donc financer écoles et université, ce qui est coûteux et inaccessible à bien des pays pauvres. Ainsi, on constate bien un processus cumulatif vertueux entre, d'un coté le facteur travail et le capital humain et, de l'autre coté, la croissance économique. Il faut de la main-d'oeuvre abondante et formée pour connaître la croissance mais il faut aussi de la croissance pour financer l'éducation et la bonne santé de la population. Le facteur capital (K) en quantité suffisante, bien combiné au facteur travail, est lui aussi indispensable au décollage et à l'entretien de la croissance économique. En effet, tout comme pour le facteur trava il, il n'y a pas de production envisageable sa ns outils ou machines, qu'ils soient rudimentaires ou incorporent beaucoup de progrès technique. Plus un pays possède de capital, a fortiori innovant, plus la production sera efficace et importante. Or, là encore, l'investissement est couteux. Le financement de l'investissement est permis par le niveau de développement économique c'est-à-dire de la croissance passée. Un autre cercle vertueux cumulatif apparaît donc entre accumulation du capital et croissance économique. Mais la qualité du facteur capital, à travers le " progrès technique incorporé » (appelé aussi capital technologique), est elle aussi décisive pour favoriser la croissance puisque le progrès technique permet de démultiplier l'efficacité du travail et du capital. En outre, le progrès technique lui-même est cumulati f comme l'explique Jacque s Généreux dans le document 3 lorsqu'il écrit " que la produc tivité d'une entreprise au cours d'une période donnée est une fonction croissant e de l' expérience passée qu' elle a accumulée dans la production d'un bien ». Les innovations d'aujourd'hui s'appuient pre sque toutes sur les innovations passées, et celles de demain dépendront des techniques d'aujourd'hui. Là encore, on constate que ce sont les pays les plus riches, c'est-à-dire ceux ayant connu une forte et ancienne croissance passée, qui sont le plus à même de générer de l'innovation, via leur capital humain, leur capital accumulé, leurs brevets et savoir-faire accumulés ainsi que via les 1CorrigérédigéparMmeGalyennovembre2015
moyens financiers (privés ou publics) à consacrer au financement de l'innovation. Ceteris paribus, plus un pays innove, plus il est riche, et, plus il est riche, plus il peut innover. Les infrastructures (appelées aussi capital public) sont indispensables au décollage et à l'entretien de la croissance économique d'un pays. En effet, produire nécessite un marché étendu entre fourniss eurs et client s, les biens et services produits comme les matières premières et les travailleurs et consommateurs doivent pouvoir circuler rapidement, à faible coût, et en sécurité. Il est donc indispensable qu'une économie possède un réseau routier et ferré dense et de qualité, des port s, des aéroports et des réseaux de télécommunic ation, d'électricité, d'eau, de gaz... pour connaître la croissance économique. Mais pour " se les offrir », un pays doit avoir accompli un certain développement économique résultant de la croissance passée, car ces infrastructures sont très couteuses et nécessitent souvent, du fait qu'elles sont des biens collectifs (non rival et non excluable) un financement public car les agents privés, s'ils en ont un besoin vital, ne sont pas incités à en payer le coût (phénomène dit du passager clandestin) alors même que tout le monde en profite (externalité positive). Les gains de product ivité, qui résultent du progrès technique mesuré par la productivité globale des facteurs dans la fonction de production, s'ils se traduisent, comme l'indique Arnaud Parienty dans le document 1, par une haus se du pouvoir d'achat de s ménages (hausse des salaires et/ou baisse des prix si les entreprises sont en concurrence) vont stimuler la consommation (cons ommation dite de masse), donc la production, donc la croissance. Par exemple, durant les " trente glorieuses », les rythmes élevés de croissance économiques qu'ont connu de nombreux pays dont les E tats-Unis et les pa ys d'Europe, s'expliquent principalement par ce cercle vertueux entre gains de productivité / hausse du pouvoir d'achat / consommation de masse / croissance. Mais il faut un certain niveau de croissance économique pour dégager des gains de productivité à partager, il faut notamment que la croissance économique soit supérieure à la croissance démographique. Enfin, les théories de la croissance endogène, montrent que les institutions comme la propriété privée, la sécurité sociale, un système bancaire performant (consommation à crédit et financement de l'investissement), un Etat de droit avec une justice fiable (lutte contre la corruption) etc sont également indispensables pour que la croissance soit soutenue et durable, or c'est cette dernière qui permet de financer e t garantir des insti tutions s olides dans lesquelles la population a confiance. Nombres de pays pauvres sous-développé sont piégés dans un cercle vicieux corruption / pauvreté qui est bien la preuve du caractère profondément cumulatif du lien institutions / croi ssance : sans institutions pas de croissance mais sans croissance, il est difficile à un pays de construire des institutions fiables. * * * Nous avons pu dém ontrer à trave rs de nombreux mécanismes, le caractè re profondément cumulatif de la croissance économique, que ce soit à propos des facteurs de production travail et capital, du capital hum ain et du progrès technique mais aussi des institutions et infrastructures, ce qui peut permettre de comprendre pourquoi l'écart de niveau de vie et de bien-être est tel entre les différents pays du monde. Connaissant ces mécanismes, l'enjeu pour les pays pauvres et/ou sans croissance et de parvenir à enclencher un processus cumulatif vertueux qui est d'autant plus introuvable que l e pays est pauvre et/ou s ans croissance !
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