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Cours Statistiques L2

Université Nice Sophia-Antipolis

François Delarue

Table des matières

Chapitre 1. Rappels de Probabilités 5

1. Espaces de probabilité et Variables aléatoires 5

2. Espérances et variances 7

Chapitre 2. Modèles Statistiques et Estimateurs. (Rappels de

Probabilités.) 11

1. Notion de Modèle Statistique 11

2. Notion d"estimateur 17

Chapitre 3. Utilisation et construction d"Estimateurs. 23

1. Intervalles et Régions de Confiance 23

2. Estimation empirique 27

Chapitre 4. Chapitre 4. Modèles Gaussiens. 37

1. Rappels : Distribution Gaussienne 37

2. Construction d"intervalles de confiance pour la moyenne 39

3. Construction d"intervalle de confiance pour l"écart-type 44

Chapitre 5. Chapitre 5. Tests. 47

1. Principes 47

2. Notions générales et autres exemples 49

3. Tests unilatères 51

3

CHAPITRE 1

Rappels de Probabilités

1. Espaces de probabilité et Variables aléatoires

1.1. Espaces de probabilité.Un espace de probabilité est un triplet

;A;P)modélisant une ou plusieurs expériences : (1) désigne un univers contenant l"ensemble des issues possibles de la ou des expériences. (Dans le cas du lancer de dé, =f1;:::;6g2.) (2)Adésigne une collection de parties de , décrivant les événements observables à la suite de la ou des expériences modélisées. (3)Pest une mesure de probabilité permettant de mesurer la taille des

événements.

Exemple 1. (Cas fini.)Lorsque

est de cardinal fini,Aest usuellement choisie égale àP( ). Le cas échéant,Pest une mesure de probabilité s"il s"agit d"une application deP( )à valeurs dans[0;1]vérifiant (1.1)P( ) = 1 etP(A[B) =P(A) +P(B); A\B=;:

Exemple 2. (Cas dénombrable.)Lorsque

est dénombrable,Aest aussi usuellement choisie comme l"ensemble des parties. Par ailleurs, l"axiome (1.5) est renforcé : (1.2)P[ n1A n =X n1P(An); Ai\Aj=;sii6=j: Exemple 3. (Cas non dénombrable.)Le problème est beaucoup plus compliqué. La collectionAest rarement égale à l"ensemble des parties. Elle est supposée contenir , être stable par passage au complémentaie et par réunion dénombrable. Une mesure de probabilité est une application, deA dans[0;1], vérifiant (1.5) et (1.4).

1.2. Variables aléatoires.Une variable aléatoire permet de décrire

une expérience ou un phénomène spécifique. Précisément, il s"agit d"une ap- plication de dansRtelle que, pour tousa;b2R[ f1g, les ensembles f!:X(!)2(a;b)g(ici, les parenthèses doivent être comprises comme]ou [) sont dansA, i.e. peuvent êtres mesurés. En pratique, nous noteronsfX2(a;b)gau lieu def!:X(!)2(a;b)g. 5 6 La loi d"une variable aléatoire décrit le hasard selon lequel se répartissent les issues de l"expérience considérée. Elle est donnée par l"application P

X: (a;b) intervalle deR7!PfX2[a;b]g:

En pratique, il est fréquent d"oublier de préciser l"espace de probabilité et de se focaliser simplement sur une variable aléatoire de loi donnée. Par exemple, le lancer d"un dé peut être modélisé par une variable aléatoireX de loi P

X(f1g) =PX(f2g) ==PX(f6g) =16

En effet, lorsque la variable aléatoire est à valeurs discrètes (i.e. a au plus un nombre dénombrables d"images), il est suffisant de calculer les poids avec lesquels elle prend chacune des valeurs. Exemple 1.Le lancer à pile ou face équilibré est modélisé par une va- riable aléatoireX: ! f0;1gde poids(1=2;1=2)surf0;1g, i.e. P

X(f0g) =PX(f1g) =12

Lorsque la pièce est supposée déséquilibrée, les poids sont de la forme(1 p;p), avecpdans]0;1[. La loi est appelée loi de Bernoulli de paramètrep.

On noteX B(p).

Exemple 2.Le nombre d"apparitions d"un phénomène rare sur une très longue période est modélisé par une variable aléatoireX: !Nde loi de

Poisson de paramètre >0:

8k2N;PX(fkg) =kk!exp():

On noteX P().

Lorsque la variable aléatoire prend un nombre non dénombrable de va- leurs, il ne suffit plus de calculer les poids des singletons pour la connaître. Il est en revanche possible de décrire la loi à travers la donnée d"une fonction de densité, c"est-à-dire d"une fonction continue (ou éventuellement continue par morceaux), positive et d"intégrale surRégale à 1.

Précisément,

Définition.Une variableX:

!Rest dite de loi de densitéfX,fX désignant une densité, si

8ab;PXf(a;b)g=Z

b a f

X(x)dx:

(Ici,aetbpeuvent être infinis.) 7 Exemple 3.Nous appelons densité gaussienne centrée réduite la fonction x2R7!1p2expx22 Il s"agit en effet d"une fonction (positive) d"intégrale égale à 1. Une variable aléatoire dont la loi est donnée par cette densité est appelée loi gaussienne (ou normale) centrée réduite. Plus généralement, pour deux paramètresm2Ret >0, la fonction x2R7!1p2exp(xm)2 2; est une densité. (Preuve en cours?) Une variable aléatoire dont la loi est don- née par cette densité est appelée loi gaussienne (ou normale) de paramètres met2. On noteX N(m;2). En pratique, les variables de loi gaussienne décrivent les erreurs de mesure.

1.3. Fonction de répartition. Définition.Etant donnée une variable

aléatoireX, la fonction de répartition deXest la fonction F

X:t2R7!PfXtg:

La fonction de répartition caractérise la loi deX: deux variables aléatoires de même fonction de répartition ont même loi. Par extension, il est possible de parler de la fonction de répartition d"une loi, sans faire explicitement référence à la variable aléatoire sous-jacente. Exemple 4.La loi exponentielle de paramètre >0est la loi de densité p :x7!1x0exp(x):

Sa fonction de répartition est donnée par

F:t7!1 sit0;

1exp(t) sit >0:

2. Espérances et variances

2.1. Espérance d"une variable de Bernoulli.Commençons par rap-

peler la définition de l"espérance dans le cas d"une variable indicatrice : Définition.Etant donnés un espace de probabilité( ;A;P)et un évé- nementA, on appelle indicatrice deAla variable aléatoire 1 A:!2

7!0 si!62A;

1 si!2A:

Il s"agit d"une variable aléatoire à valeurs dansf0;1gde loi de Bernoulli de paramètreP(A). Par définition, son espérance, notéeE[1A]est égale àP(A). 8 Cette définition s"interprète facilement au regard de la loi des grands nombres, rappelée plus tard. Expérimentalement, il s"agit de lancer une série de pièces à pile ou face selon un paramètre de succèsp. Intuitivement, il est légitime d"espérer que le nombre moyen de succès en temps long soit proche dep: ce nombre moyen de succès s"écrit, en tempsn, comme la moyenne empirique 1n n X i=11 Ai; oùAidésigne l"événement : leième lancer est un succès. Cette moyenne empirique apparaît comme un gain moyenné, celui obtenu en ramassant 1 euro à chaque succès. Ici, toutes les variables1Ai,i1, ont même loi : leur gain théorique ou mathématique, ou encore leur espérance mathématique, est posé égal à la limite du gain moyenné au cours du temps, i.e. égal àp. Cette définition, remarquable, consiste à identifier une moyenne au cours du temps avec une moyenne sur un espace. En effet,E[1A]peut se comprendre comme

E[1A] = 0Pf1A= 0g+ 1Pf1A= 1g;

i.e. comme un barycentre.

2.2. Cas des variables discrètes.Dans le cas des variables aléatoires

discrètes (i.e. avec un nombre au plus dénombrable de valeurs), la définition barycentrique demeure : Définition.Etant donnée une variable aléatoireXà valeurs dans un ensemble finifx1;:::;xng, l"espérance deXest donnée :

E(X) =nX

i=1x iPfX=xig: LorsqueXest à valeurs dans un ensemble dénombrablef(xn); n1g, il est nécessaire de vérifier que la série est convergente, i.e. que le barycentre est bien défini. Pour des raisons un peu techniques, l"espérance n"est considérée comme définie que lorsque la série est absolument convergente (rappelons par exemple que la valeur d"une série semi-convergente est sensible à l"ordre de la sommation, de sorte que la notion de barycentre n"a, le cas échéant, aucun sens canonique). De fait, siX n1jxnjPfX=xng<+1; nous posons

E(X) =X

n1x nPfX=xng: Remarquons que l"espérance ne dépend que de la loi de la variable aléatoire. (De fait, nous parlerons par extension de l"espérance d"une loi.) 9 Exemple 1.Rappelons que la loi binomiale de paramètresnetpest la loi surf0;:::;ngde poids p k=Cknpk(1p)nk: Alors, l"espérance de la loi binomiale est donnée parnp. (Preuve en cours?) Exemple 2.L"espérance de la loi de Poisson de paramètreest. Cette notion barycentrique se généralise au cas de la composée d"une variableXet d"une fonctionfdeRdansR. Proposition.SoientXune variable à valeurs dans un ensemble dénom- brablef(xn)n1getfune fonction deRdansRtelle que X n1jf(xn)jPfX=xng<+1; alors,

E[f(X)] =X

n1f(xn)PfX=xng: (La définition se généralise de façon triviale au cas fini.)

2.3. Espérance d"une variable de loi à densité.La définition gé-

néralise la notion de barycentre à travers celle d"intégrale. Définition-Proposition.SoitXune variable de loi de densitég(conti- nue ou continue par morceaux) telle que Z R jxjg(x)dx <+1: Alors, l"espérance deXest posée égale à

E(X) =Z

R xg(x)dx: Plus généralement, sifdésigne une fonction deRdansR(continue) telle queZ R jf(x)jg(x)dx <+1:

Alors,

E(f(X)) =Z

R f(x)g(x)dx: 10

2.4. Variance.La variance permet de calculer le carré de la distance à

la moyenne : Définition-Proposition.SoitXune variable telle queE(X2)soit bien définie, alorsE(X)est bien définie et la variance deXest

V(X) =EXE(X)2;

terme également bien défini.

CHAPITRE 2

Modèles Statistiques et Estimateurs. (Rappels de

Probabilités.)

1. Notion de Modèle Statistique

1.1. Exemples de problématique.

Problème 1.Un fabricant de lampes électriques souhaite tester la qualité d"un nouveau produit, que ses ingénieurs viennent de mettre au point, et vise plus particulièrement à en étudier la durée de vie. Pour cela, il sélectionne, au hasard, 100 de ces lampes électriques, et les branche en "parallèle" sur un circuit électrique. Il obtient un 100-uplet(t1;:::;t100)résumant les durées de vie de chacune des ampoules, de la première (par exemple, celle montée le plus à gauche du circuit) à la dernière (dans notre exemple, celle montée le plus à droite). Problème 2.Un fabricant de CD vierges décide de mener une étude de qualité de ses produits, visant à déterminer la proportion de CD défectueux à la sortie de la chaîne de fabrication. Il propose pour cela de tester, au hasard, un millier de CD issus de son usine et de consigner les résultats sous la forme d"un 1000-uplet("1;:::;"1000)à valeurs dansf0;1g,0signifiant la défectuosité du CD testé et1son aptitude à la vente. Ces deux problèmes, en apparence différents, soulèvent en réalité des ques- tions et des enjeux similaires : (1) Dans les deux cas, l"objectif consiste, au moins pour partie, à estimer une quantité d"intérêt : durée de vie de l"ampoule dans le premier problème et proportion de produits défectueux dans le deuxième. (2) Dans les deux cas, l"estimation est envisagée à partir de l"obser- vation d"une partie de la population et non de sa totalité, ou dit autrement, d"un échantillon de la population. (3) Dans les deux cas, l"observation de la population est non seulement susceptible de permettre d"estimer les quantités d"intérêt mais aussi de participer à une aide à la décision : il peut par exemple s"agir de décider si l"ampoule mise au point répond ou non à un cahier des 11 12 charges préalablement établi ou si la fiabilité de la chaîne de produc- tion est à la hauteur du plan de développement de l"usine. Dans ces deux cas, l"aide à la décision s"apparente à une forme de test d"une hypothèse initiale, validant un acquis ("l"ampoule est conforme au cahier des charges" ou "la chaîne de production est suffisamment fiable"), contre une hypothèse alternative, aux conséquences éven- tuellement lourdes (remise en cause du produit ou de la chaîne de fabrication). La théorie des statistiques vise à donner un cadre rigoureux permettant à la fois de formaliser les expériences pratiques, de préciser la qualité des estimations effectuées à l"issue des expériences et enfin de suggérer des tests favorisant la prise de décision.

1.2. Modélisation de l"expérience.Dans les deux problèmes propo-

sés, l"expérience repose sur l"observation de phénomènes aléatoires comme la durée de vie d"une ampoule ou la qualité d"un CD à l"issue de la chaîne de production. Il s"agit de fait de proposer un cadre rigoureux permettant de décrire l"expérience. (En l"espèce, l"expérience ici peut être comprise comme une famille d"expériences : il s"agit par exemple de mesurer la durée de cha- cune des ampoules.) En probabilité, la modélisation d"une famille d"expériences s"appuie sur la notion d"espace de probabilité. Un espace de probabilité est un triplet ;A;P)modélisant une ou plusieurs expériences : (1) désigne un univers contenant l"ensemble des issues possibles de la ou des expériences. (Dans le cas du lancer de dé, =f1;:::;6g2.) (2)Adésigne une collection de parties de , décrivant les événements observables à la suite de la ou des expériences modélisées. (3)Pest une mesure de probabilité permettant de mesurer la taille des

événements.

Exemple 1. (Cas fini.)Lorsque

est de cardinal fini,Aest usuellement choisie égale àP( ). Le cas échéant,Pest une mesure de probabilité s"il s"agit d"une application deP( )à valeurs dans[0;1]vérifiant (1.3)P( ) = 1 etP(A[B) =P(A) +P(B); A\B=;:

Exemple 2. (Cas dénombrable.)Lorsque

est dénombrable,Aest aussi usuellement choisie comme l"ensemble des parties. Par ailleurs, l"axiome (1.5) est renforcé : (1.4)P[ n1A n =X n1P(An); Ai\Aj=;sii6=j: 13 Exemple 3. (Cas non dénombrable.)Le problème est beaucoup plus compliqué. La collectionAest rarement égale à l"ensemble des parties. Elle est supposée contenir , être stable par passage au complémentaire et par réunion dénombrable. Une mesure de probabilité est une application, deA dans[0;1], vérifiant (1.5) et (1.4).

1.3. Description d"une observation (ou d"une expérience spé-

cifique).Répétons-le si nécessaire : l"espace de probabilité donne un cadre rigoureux à la modélisation d"une famille d"expériences. En pratique, il peut être nécessaire de décrire, par un objet mathématique précis, une expérience donnée ou une observation spécifique réalisée au cours du processus expéri- mental : par exemple, il peut s"agir de décrire la durée de vie de la 55ème ampoule testée ou la qualité du 434ème produit tiré au hasard. En probabilités, la description d"un trait ou d"une expérience spécifique s"appuie sur la notion de variable aléatoire. Précisément, une variable aléa- toire est une application de dansRtelle que, pour tousa;b2R[ f1g, les ensemblesf!:X(!)2(a;b)g(ici, les parenthèses doivent être comprises comme]ou[) sont dansA, i.e. peuvent êtres mesurés. En pratique, nous noteronsfX2(a;b)gau lieu def!:X(!)2(a;b)g. La loi d"une variable aléatoire décrit le hasard selon lequel se répartissent les issues de l"expérience considérée. Elle est donnée par l"application P

X: (a;b) intervalle deR7!PfX2[a;b]g:

En pratique, il est également fréquent d"oublier de préciser l"espace de probabilité et de se focaliser simplement sur une variable aléatoire de loi donnée. Par exemple, le lancer d"un dé peut être modélisé par une variable aléatoireXde loi P

X(f1g) =PX(f2g) ==PX(f6g) =16

Au passage, cet exemple rappelle que, lorsque la variable aléatoire est à valeurs discrètes (i.e. a au plus un nombre dénombrables d"images), il est suffisant de calculer les poids avec lesquels elle prend chacune des valeurs. Exemple 4.Le lancer à pile ou face équilibré est modélisé par une va- riable aléatoireX: ! f0;1gde poids(1=2;1=2)surf0;1g, i.e. P

X(f0g) =PX(f1g) =12

Lorsque la pièce est supposée déséquilibrée, les poids sont de la forme(1 p;p), avecpdans]0;1[. La loi est appelée loi de Bernoulli de paramètrep.

On noteX B(p).

Exemple 5.Le nombre d"apparitions d"un phénomène rare sur une très longue période est modélisé par une variable aléatoireX: !Nde loi de 14

Poisson de paramètre >0:

8k2N;PX(fkg) =kk!exp():

On noteX P().

Lorsque la variable aléatoire prend un nombre non dénombrable de va- leurs, il ne suffit plus de calculer les poids des singletons pour la connaître. Il est en revanche possible de décrire la loi à travers la donnée d"une fonction de densité, c"est-à-dire d"une fonction continue (ou éventuellement continue par morceaux), positive et d"intégrale surRégale à 1.

Précisément,

Définition 1.Une variableX:

!Rest dite de loi de densitéfX,fX désignant une densité, si

8ab;PXf(a;b)g=Z

b a f

X(x)dx:

(Ici,aetbpeuvent être infinis.) Exemple 6.Nous appelons densité gaussienne centrée réduite la fonction x2R7!1p2expx22 Il s"agit en effet d"une fonction (positive) d"intégrale égale à 1. Une variable aléatoire dont la loi est donnée par cette densité est appelée loi gaussienne (ou normale) centrée réduite. Plus généralement, pour deux paramètresm2Ret >0, la fonction x2R7!1p2exp(xm)2 2; est une densité. (Preuve en cours?) Une variable aléatoire dont la loi est don- née par cette densité est appelée loi gaussienne (ou normale) de paramètres met2. On noteX N(m;2). En pratique, les variables de loi gaussienne décrivent les erreurs de mesure. Rappelons enfin que la loi d"une variable aléatoire peut être résumée par : Définition 2.Etant donnée une variable aléatoireX, la fonction de répartition deXest la fonction F

X:t2R7!PfXtg:

La fonction de répartition caractérise la loi deX: deux variables aléatoires de même fonction de répartition ont même loi. Par extension, il est possible 15 de parler de la fonction de répartition d"une loi, sans faire explicitement référence à la variable aléatoire sous-jacente. Exemple 7.La loi exponentielle de paramètre >0est la loi de densité p :x7!1x>0exp(x):

Sa fonction de répartition est donnée par

F:t7!0 sit0;

1exp(t) sit >0:

1.4. Modèle statistique.Nous avons maintenant (presque) tous les

outils pour modéliser les procédures expérimentales 1 et 2 introduites en début de chapitre. Dans le premier problème, nous comprenons que les mesures des durées de vie des 100 ampoules testées sont à représenter par les valeurs de 100 variables aléatoiresT1;:::;T100. Autrement dit, si le 100-uplet(t1;:::;t100)désigne les valeurs expérimentales consignées à l"issue du processus de mesure, nous écrivons(t1;:::;t100)comme la réalisation de(T1;:::;T100)pour une issue !du hasard (ou encore pour une issue de la famille d"expériences), i.e. (t1;:::;t100) = (T1(!);:::;T100(!)): Les ampoules testées résultant du même schéma de fabrication, il est légitime de supposer que le hasard régissant leurs durées de vie se distribue en réalité de la même façon pour chacune. Autrement dit, nous supposons que les variables aléatoiresT1;:::;T100ont même loi. Enfin, avant même d"avoir rappelé la notion d"indépendance de variables aléatoires, nous comprenons que, les ampoules ayant été choisies au hasard, leurs durées de vie sont indépendantes. Un raisonnement similaire permettrait de modéliser les observations("1;:::;"1000) du contrôle qualité à l"aide de1000variables(E1;:::;E1000)indépendantes et, plus spécifiquement, d"écrire("1;:::;"1000)comme(E1(!);:::;E1000(!)), pour une issue!2 Avons-nous tout dit? Non, il reste le plus important : choisir la probabilité P. Ou, de façon différente : choisir la loi deT1;:::;T100ou deE1;:::;E1000. Par exemple, dans le cas du contrôle qualité, nous comprenons que cha- cune des variables aléatoires suit une loi de Bernoulli. En revanche, nous sommes incapables de dire quelle est la valeur du paramètre : le paramètre de la Bernoulli décrit exactement la proportion d"objets non-défectueux dans la population, que l"expérience vise justement à estimer. Nous sommes de fait réduits à choisirPparmi une famille de mesures de probabilité, indexée par la valeur inconnue du paramètrep2[0;1]. 16 Concernant la durée de vie des ampoules, le problème est un peu plus compliqué : à première vue, aucune famille de lois ne s"impose aussi faci- lement que dans le cas du contrôle qualité. En fait, il est de coutume de modéliser la durée de vie d"une ampoule (ou plus généralement d"un compo- sant électronique) par une loi exponentielle. Mais, là encore, nous sommes incapables de dire quelle est la valeur du paramètre de la loi exponentielle régissant le modèle : la connaissance du paramètre implique la connaissance de la durée de vie moyenne, que l"expérience vise justement à estimer. A nouveau, nous sommes de fait réduits à choisirPparmi une famille de me- sures de probabilité, indexée par la valeur inconnue du paramètre de la loi exponentielle, à valeurs dans]0;+1[. Définition 3.Un modèle statistique paramétré est une famille d"espaces de probabilité( ;A;P)2oùest un paramètre évoluant dans un inter- valle(ou plus généralement dans un ouvert ou un fermé deRd,d1). Ici, décrit les issues possibles d"une "grosse" expérience,Ales événe- ments observables à l"issue de cette "grosse" expérience etPune mesure susceptible de décrire la réalité, mais susceptible seulement. (En réalité, une mesure au moins est supposée décrire la réalité.) Définition 4.Un modèle statistique échantillonné de taillenet de lois ()2, oùest une loi de probabilité (discrète ou à densité) pour chaque , est un modèle statistique de la forme( ;A;P)2, muni denapplications X

1;:::;Xn, telles que :

(1)X1;:::;Xnsont des variables aléatoires, (2) pour chaque,X1;:::;Xnsont indépendantes sousP (3) pour chaqueet pour chaquei2 f1;:::;ng, la loi deXisousP est. Exemple 8.Dans le cas de la fabrication d"ampoules,nvaut 100,peut être choisi comme]0;+1[etcomme la loi exponentielle de paramètre. Exemple 9.Dans le cas du contrôle qualité,nvaut 1000,peut être choisi commef0;1getcomme la loi de Bernoulli de paramètre. Notations.Un modèle statistique échantillonné de taillenet de lois ()2est noté, de façon générique, sous la forme(Rn;P= n )2. Répétons-le : cette notation signifie que sont effectuéesnobservations, dans des conditions indépendantes, d"un phénomène dont la loi est un élément de la famille()2. Proposition 1.Etant donnée une famille de lois()2, nous admettons l"existence d"un modèle statistique échantillonné de taillen. 17 Définition 5.Un modèle statistique échantillonné est ditidentifiablesiquotesdbs_dbs48.pdfusesText_48