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La complainte du progrès Boris Vian (1956)

La complainte du progrès Boris Vian (1956) Cette chanson est une critique de la société de consommation du début des années 50 Elle joue sur 2 registres : registre lyrique de la chanson d'amour et registre grotesque



La complainte du progrès (Boris Vian)

La complainte du progrès (Boris Vian) Autrefois pour fair’ sa cour On parlait d'amour Pour mieux prouver son ardeur On offrait son cœur Aujourd’hui c'est plus pareil Ça change ça change Pour séduire le cher ange On lui gliss’ à l'oreill’ Ah Gudul’, viens m'embrasser, et je te donnerai Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer



Doc 320 : La complainte du progrès Boris Vian

Doc 320 : La complainte du progrès Boris Vian Autrefois pour faire sa cour On parlait d'amour Pour mieux prouver son ardeur On offrait son cœur Maintenant c'est plus pareil Ça change ça change Pour séduire le cher ange On lui glisse à l'oreille



Boris Vian - Tinchebray

Domaines : Arts du langage et arts du son Thématique : Arts, états, pouvoir La Complainte du progrès Boris Vian Chanson composée en 1956 pendant la période des”Trente glorieuses” (1946-1975), période de prospérité marquée par la croissance économique et l’apparition des nouveaux produits de



La Complainte du progrès – 1956

La Complainte du progrès – 1956 I Boris Vian Boris Vian est né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray et décédé le 23 juin 1959 à Paris Il a été ingénieur ( à l’Association française de normalisation ( AFNOR ) de 1942 à 1946 ) mais ses passions demeurent avant tout le jazz ( il joue de la trompette de poche



La Complainte du Progrès

pistolet à gaufres ) qui montrent que la modernité et l'inutile sont souvent proches Mais il se sert aussi de ce chant pour parler de la place de la femme dans la société des années 50 et dénoncer ainsi le côté « femme à la maison » et au service de la famille La Complainte du Progrès 1956) de Boris Vian (1970)



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LA n°2 « La complainte du progrès », Boris Vian, 1955 Chanson composée en 1956 pendant la période des”Trente glorieuses” (1946-1975), période de prospérité marquée par la croissance économique et l’apparition des nouveaux produits de consommation ( voitures, téléphone, électroménager,



SEQUENCE I : DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES BORIS VIAN « La

BORIS VIAN « La complainte du progrès » Autrefois pour faire sa cour On parlait d'amour Pour mieux prouver son ardeur On offrait son coeur Maintenant, c'est plus pareil Ça change, ça change Pour séduire le cher ange On lui glisse à l'oreille Ah Gudule Viens m'embrasser Et je te donneai refrain Un frigidaire Un joli scooter Un atomixer



Partitions: Piano MD, 10101000 - 700101

La complainte du progres) faire ar-) sa ri-) i Bb'7 cour, vait D)2-7-) on que) par-l'on G)7 lait se) d'a-que-C'maj7 mour relle Boris Vian ⁄ 5,) Pour L'air) mieux lu -) prou-gubre) ver on) son s'en) ar-al-Bb'7 deur, lait D)2-7-) on laissanten) of - G)7 frait vaissellela) son C'maj7 coeur ⁄ 9,) Au-Au-) jourd'hui,) c'est d'hui,) plus que) pa



Thème : La société de consommation

Artiste : ___Boris Vian_____ Date :__1956_____ -Forme : auteur, mouvement littéraire ou artistique, genre, composition « La complainte du progrès » est une chanson de Boris Vian pour les paroles et de Alain Goraguer pour la musique Elle est interprétée par Boris Vian

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LA n°2 " La complainte du progrès », Boris Vian, 1955 Chanson composée en 1956 pendant la période des"Trente glorieuses" (1946-1975), période de prospérité marquée par la croissance économique et l'apparition des nouveaux produits de consommation ( voitures, téléphone, électroménager, réfrigérateur, machine à laver, télévision) qui révolutionnent les modes de vie. Boris Vian (1920-1959) : écrivain français (notamment L'écume des jours ou L'arrache-coeur), poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste), scénariste, traducteur (anglo-américain), acteur et peintre. Forme : sorte de rondeau alternant refrain/couplet. Alternance de " Autrefois/Maintenant ». Alternance entre un registre lyrique et un registre burlesque Problématique → En quoi cette chanson burlesque est-elle une critique de la société ? I- Une chanson d'amour burlesque Complainte : au Moyen Âge = chanson qui raconte les malheurs du personnage, ici, un amour malheureux. Burlesque → décalage entre grandeur et petitesse, raffiné et vulgaire (par exemple, évoquer des choses nobles en termes vulgaires ou l'inverse. Ici, évoquer la tendresse de l'amour par des notions très pragmatiques et consuméristes) A- Vision de l'amour " autrefois » : amour sentimental et tendre ▪ Un amour du passé : 1er mot " Autrefois » + verbes à l'imparfait → évoque un amour qui n'existe plus • Enonciation : " On » → valeur impersonnelle, ne parle pas de son cas personnel mais de l'Homme en général, caractère universel ▪ Lexique des sentiments : Registre lyrique : " cour », "amour », " ardeur », " coeur », " séduire », " embrasser », " tendre », " cher ange » → vocabulaire de l'amour courtois, romantique, cliché de l'amour ▪ Registre de langue : langage plutôt soutenu " faire sa cour », " air lugubre », " on se querelle » → forme d'élégance, de raffinement dans l'amouir ▪ Forme poétique : * rimes suivies au début → forme de régularité, de douceur * Rythme = phrases sans ponctuation, le rythme est marqué par les vers qui montrent le but et en rejet annoncent ce qui se faisait : Conséquence → Cause : pour atteindre son but, on fait ce qu'il faut Pour faire sa cour → but à atteindre On parlait d'amour → ce qu'il faut mettre en oeuvre Pour prouver son ardeur On offrait son coeur • Même la rupture est évoquée de manière douce et calme : • mise en valeur d'une hypothèse peu fréquente : " s'il arrivait » • Phrases peu ponctuées, rejets sur le vers suivant → rythme calme • Sonorités douces : allitérations en (s) et en (l) : vaisselle, on s'en allait, querelle • Actions : on s'en allait, en laissant la vaisselle → pas de cris, pas de heurts, pas de violence B- Vision de l'amour aujourd'hui : une vision burlesque (parodie d'une chanson d'amour) Parodie : imitation moqueuse d'une oeuvre littéraire ou artistique • Choix du prénom de la bien-aimée : Gudule : nom grotesque ressemblant à " bidule », tel un objet inutile, la femme semble alors être elle aussi mise au rang d'un objet

• Absence de don de soi pour un don d'objets : " je te donnerai », " on se garde tout », " je reprends » → amour lié à la possession • Longue accumulation d'objets ménagers, des existants, des inventés : l'aspect burlesque est marqué par l'accumulation hétéroclite d'objets étonnants, inventés, inutiles : l'accumulation domine l'ensemble du texte o assonances en (er), (ette), (ou), (asse) → sonorités amusantes o Juxtaposition d'objets sans logique autre que les associations sonores o objets inventés : pistolet à gaufres, repasse-limaces, tabouret-à-glace, chasse-filous, ratatineur dur, chauffe-savates, canon à patates, éventre-tomate, écorche-poulet → aspect amusant, peu sérieux (burlesque) et qui fait perdre leur sens à ces mots : absurdité o objets inutiles : armoire à cuillers, pelles à gâteau, tourniquette, draps qui chauffent... • Tonalité légère : * phrases mal construites : des accumulations sans sujet, sans verbe → langage moins travaillé * rimes croisées ou embrassées puis progressivement, plus de rimes → moins de régularité, forme de désordre * lexique familier : " bouffer les odeurs », " godasses », " patates » → manque de sérieux • Raisons de la rupture liées à l'argent et non à une querelle : " la vie est si chère » → décalage entre la raison et la conséquence → L'amour est évoqué ici sous une forme amusante mais critique en même temps. L'humour ajoute un effet percutant à cette critique de la consommation. II- Critique d'une société consumériste A- Satire d'une société de consommation (satire : critique moqueuse des défauts des hommes) L'auteur tourne en dérision la société de consommation naissante qui voit apparaître une foule d'objets nouveaux. Le confort matériel devient alors la priorité absolue. • Abondance : • longues accumulations ponctuées → rythme rapide mettant en avant l'abondance • pluriels nombreux → il ne s'agit pas juste de posséder mais de posséder beaucoup, énormément • Inutilité et vide : • objets inventés et comiques : atomixer (mot-valise), repasse-limaces, tabouret à glace, chasse-filous, ratatineur, canon à patates, éventre-tomate, écorche-poulet → mots qui ne renvoient à rien de particulier, objets qui semblent là juste pour être là, parce qu'il faut en avoir, mots réunis par leurs sonorités, allitérations et assonances amusantes • objets inutiles : une armoire à cuillers, ratatineur dur, efface-poussière, etc, etc • objets en quantité importante alors qu'un seul suffit : pourquoi plusieurs " pelles à gâteau » ? (l'aspect ridicule est marqué par le fait que gâteau soit au singulier et pelles au pluriel), un avion pour deux • Importance de l'apparence • Citation d'une marque " Dunlopillo » → comme si cela était important

• Lexique de la beauté et de l'apparence : " joli scooter », " un bel aérateur », " lit qu'est toujours fait » → l'importance ne semble donc pas dans la fonction de l'objet mais dans ce qu'il laisse apparaître → Mise en lumière de l'importance de posséder quitte à posséder n'importe quoi puisque les objets cités sont parfois utiles, parfois non, parfois existants ou inventés. Peu importe puisqu'il s'agit de posséder. B- Critique de la perte de valeurs Les objets ont remplacé les sentiments • Marques du changement : o répétitions " ça change, ça change », " c'est plus pareil » → phrases mal construites, langage familier o Oppositions " Autrefois » / " Aujourd'hui » • Enonciation : du " on » généralisant, on passe au " je » personnel • " je reprends », " on se garde tout » (au lieu de " on garde tout »), • longue accumulation marquée par l'anaphore de l'adjectif possessif " Mon »→ forme d'égoïsme, d'égocentrisme • Actions : * avant : " on offrait », " on parlait », " on s'en allait » * maintenant : " je te donnerai », " on dit », " on se garde tout », " je reprends », quelqu'un " vous offre son coeur » → la relation est liée à la possession des objets, à la possession de l'autre, à ce que l'autre peut donner • Inversion des actions : Cause → Conséquence : * pour obtenir l'amour, il faut donner : " Viens m'embrasser » " et je te donnerai » *on possède et la conséquence ne peut être que le bonheur : chute de la longue accumulation : " Et nous serons heureux » → le " Et » semble la conclusion, la conséquence de la longue accumulation → distorsion entre l'accumulation d'objets et le sentiment, entre " avoir » et " être » * le ! à la fin de l'expression " Nous serons heureux !» semble affirmer comme une évidence ou une forme d'obligation : il n'y a pas de choix, on ne peut qu'être heureux en possédant tous ces objets • Quantité plutôt que qualité : avoir plutôt que ressentir o accumulations nombreuses : la plus grande partie du texte o pluriels nombreux + " des tas » (avant : mots au singulier : " la vaisselle », " son coeur ») o avoir plutôt que ressentir : aux termes de sentiments (amour, ardeur, coeur) s'opposent des listes incroyablement longues d'objets • Mise en avant de la violence o impératifs → pas de sentiments, des ordres donnés froidement o immédiateté de la rupture sentimentale sans raison sentimentale : la cause et la conséquence sont peu compatibles : § " la vie est si chère » → " rentre chez ta mère » : • asyndète : manque de lien entre la cause et la conséquence → suggère qu'il n'y a pas de raison valable, que cela se fait rapidement

• le mot " chère » employé auparavant dans l'expression " cher ange » prend ici un autre sens lié à l'argent o lexique du crime et de la violence : " on la ficelle », " canon à patates », " éventre-tomate », " écorche-poulet » → la relation amoureuse devient de plus en plus violente o Actions : on ne s'en va plus comme avant mais on " ficelle » la belle → impression que la femme est elle aussi un objet, on la " ficelle » comme un rôti o Syntaxe exclamative → forme de violence, de fermeté → Les valeurs sentimentales d'amour et de tendresse ont disparu au profit d'une valeur marchande, celle de ce que l'on possède C- Une course sans fin L'envie de consommation semble être une course sans fin puisqu'il s'agit pour être bien d'acheter, d'acheter... • Désir accru de changement : o répétitions de " ça change, ça change » → rythme rapide, comme une course effrenée o accumulations d'objets toujours plus nouveaux et liés aux tâches ménagères o expressions temporelles répétées " très très vite » → suggère une forme d'urgence • Composition de la chanson o On achète → on aime o On jette son amour → on garde les objets o L'autre doit s'excuser → sinon, on reprend tout o L'autre ne veut pas → on la jette (on la " ficelle ») → sorte d'insatisfaction permanente, posséder ne peut s'arrêter puisque l'on peut toujours avoir encore plus, encore plus nouveau. La femme est,ici, rangé au même titre que l'objet. • Conclusion de la chanson : o répétition ternaire " Et l'on vit comme ça jusqu'à la prochaine fois » → suggère que cela ne s'arrête pas, qu'il y aura une " prochaine fois » et que cela peut se répéter sans fin → le désir de consommation devient lié à un désir interminable, les amours entrent également dans cette catégorie d'insatisfaction permanente et donc de changement permanent. → La consommation semble être un cycle sans fin. Même l'amour et la femme aimée semblent être remplaçables au même titre que les objets. La satisfaction ne peut être stable puisque l'on peut toujours et encore consommer. L'amour se joue sur le même registre. CONCLUSION - complainte puisque l'auteur se lamente du changement dans la société : la relation amoureuse ne peut être stable puisqu'elle est élevée au rang de la consommation, celle qui consiste à acheter et à jeter - burlesque puisque cette chanson amusante cache une critique de cette nouvelle façon de vivre - On est donc bien en présence d'une satire de la société de consommation - Sujet évoqué dans les années 50 et qui n'a jamais été aussi vrai aujourd'hui

- Ouverture : o D'autres chansons évoquent cette critique de la consommation : " Les choses » de Goldman, " Foule sentimentale » d'Alain Souchon o " Service Clientèle » de Benoît Duteurtre : critique de l'abondance d'appareils technologiques

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